Politique
- L'accord transversal qui a fixé les étapes pour l'élaboration de la nouvelle constitution a reçu diverses opinions de la part des membres des partis représentés dans l'accord, tant en sa faveur comme contre, menant même à des divisions, mais il n'est pas question de revenir en arrière. Chacun s'exprimera par le vote lors du plebiscite. Plusieurs précisions devront encore être apportées, vu qu'il faut une loi pour mettre en oeuvre cet accord. Mais on a célébré que "le monde politique est sorti de ses tranchées" (sauf une exception: le PC, et avec une division dans le Front Ample).
- 67% des gens trouvent positif cet accord et 57% sont d'accord avec le quorum de 2/3 des constituants pour approuver les articles de la future constitution. 85% croient maintenant qu'une nouvelle constitution est nécessaire.
- Les enquêtes démontrent que ceux qui s'informent par la TV sont ceux qui protestent (manifestations) le moins et que ceux qui le font le plus s'informent par les réseaux sociaux. Malheureusement, les fausses informations abondent là (et sont aussi reproduites souvent à l'étranger).
- Les membres de la contituante seraient élus de la même façon que les membres du parlement (avec candidats des partis et indépendants). La critique de la légitimité du fait que les partis devraient choisir les acteurs et les difficultés que le système impose aux candidats indépendants suscite l'intérêt de tous pour discuter de propositions d'intégration de la société civile dans le processus.
- Le sénat a approuvé la loi qui interdira la réélection consécutive des sénateurs plus d'une fois et plus de deux fois pour les députés et pour plus de 12 ans pour les maires. Le projet passe à la chambre.
- Un dirigeant du parti communiste, tout en condamnant [du bout des lèvres] la violence a reconnu qu'il "n'écartait aucun moyen pour arriver au pouvoir".
- Il y a eu des grèves d'un ou deux jours dans la fonction publique et quelques autres grands syndicats en appui aux réclamations sociales.
- Le Parti Communiste a promu une accusation constitutionnelle contre l'ex-ministre de l'Intérieur pour sa responsabilité politique dans les infractions aux droits humains, accusation acceptée et discutée à la Chambre, passant au sénat qui devra résoudre en dernière instance. [Le PC est toujours, ici, le principal "défenseur des droits humains"!!] Des parlementaires d'opposition ont aussi présenté une accusation constitutionnelle contre le président Piñera comme responsable ultime des infractions des droits humains durant les manifestations. Cela devrait être abordé par la Chambre dans les prochains jours.
* EN SYNTHÈSE: Il n'y a toujours pas de proposition qui touche la structure du pouvoir, l'inégalité de patrimoine, ni l'agenda anticorruption, qui semblent être une partie importante des réclamations sociales. L'exécutif est toujours à la chasse d'un accord avec tous les partis non-extrémistes pour établir un plan "de paix et justice sociale".
Sécurité
- Alors que les manifestations pacifiques ont diminué, les violentes ont augmenté en intensité et en coordination avec des attaques aux commissariats et véhicules policiers, les empêchant de se rendre sur les lieux de pillages et incendies. Depuis le 18/10, plus de 180 commissariats et des véhicules ont été attaqués à coups de feu, de pierres et de cocktails molotov, et 2.200 policiers ont été blessés. Même une ambulance et des hôpitaux ont été attaqués et des pompiers empêchés de se rendre à des incendies.
- Des fausses nouvelles sur des réseaux sociaux (comme la réalistion de tortures par des policiers dans un centre commercial) sont utilisées pour pousser des attaques incendiaires contre les établissements. Le président Piñera y a aussi été menacé d'assassinat.
- Les commerces du centre de Valparaiso sont pratiquement tous détruits; dans plusieurs quartiers de Santiago et de plusieurs autres villes il n'y a plus aucun commerce disponible. Mais le maire de Valparaiso (du Front Ample) a demandé aux tribunaux d'interdire non seulement les fusils anti-émeutes mais aussi l'emploi de gas lacrymogène. En effet, une étude faite par l'Université de Santiago assure que les lacrymogènes peuvent causer des blessures aux yeux et même la cécité, à cause de l'acide clorhydrique qui se forme en contact avec de l'eau, ainsi que des mutations de l'ADN lorsque certains composants pénètrent par contact avec la peau. "Que devons nous utiliser?" demande le chef de police de la ville, "il ne nous reste que l'eau" (ce qui n'est pas très efficace contre les pillages). L'université n'a pas demandé de les interdire mais de ne les utiliser "qu'en dernière instance".
- Par décision du chef de la police, les fusils anti-émeutes ne pourront plus être utilisés qu'en légitime défense en cas de péril de mort et il assure que, dans les derniers jours, elles n'ont été utilisées que dans ces cas. On vient de savoir que le fournisseur avait donné en 2011 des instructions sur leur emploi -avertissant des dangers- qui n'ont pas été suivies. Les forces spéciales n'ont eu que 6 heures d'entraînement avec ellles.
- Le gouvernement a rejeté le rapport d'Amnesty International sur la "répression systématique" des manifestants: "Le gouvernement a fourni depuis le début toute sa collaboration avec les institutions autonomes de défense des droits de l'homme". L’armée de terre, la marine et l’armée de l’air, avec l'appui du ministre de la Défense, ont déclaré "rejeter catégoriquement les affirmations du rapport d'Amnesty International", car "il n’existe aucune politique des FF.AA. visant à diriger des attaques généralisées ou systématiques contre la population civile". Le ministre a ajouté que les forces de l'ordre sont intervenues pour défendre les civils et non pour les attaquer, et que ce rapport est totalement injuste et tendencieux.
- Le rapport de Human Rights Watch est plus pondéré: il indique les graves infractions et les attribue au manque de formation et de contrôle des carabiniers, et recommande une réforme de l'institution et une meilleure formation (ce avec quoi on est d'accord).
- Le directeur de la police civile a aussi répondu que lorsque la police répond à une attaque directe cela ne peut pas être considéré une atteinte aux droits humains.
- Ce dernier mois, le Ministère Public a fait plus de 25.000 audiences de contrôle d'arrestations, qui se sont soldées avec plus de 17.000 personnes formalisées pour pillajes, lésions et désordres, mais seulement 15% en ont été mis en prison préventive, la loi ne considérant pas le pillage de façon différente qu'un simple vol. (Les autres retournent à faire de même). La police civile est aussi à la recherche de commerçants ambulants qui vendent des catapultes pendant les manifestations (employées pour attaquer la police). Le Ministère Public et les tribunaux sont saturés par les arrestations de délinquants (dévaliseurs et "combattants", mais les incendiaires sont encore rarement identifiés). Un premier clan de narcotrafiquants-pilleurs a été arrêté (On parle maintenant de "narco-pillage").
- Le président Piñera a envoyé au parlement un projet de loi qui permettrait de charger l'armée de protéger les infrastructures critiques (hôpitaux, ports, aéroports, centrales électriques, etc.) car il n'y a pas assez de policiers pour s'occuper de cela et, en même temps, d'être dans les rues (cela ne plait pas à la gauche) et aussi des projets qui augmenteraient les peines pour les pilleurs, incendiaires et constructeurs de barricades, évitant aussi qu'ils soient rapidement remis en liberté par les juges d'instruction. Se cacher le visage lors d'une manifestation serait aussi pénalisé. Il a dit que "le moment est venu de dire que cela suufit" et a demandé la "discussion inmédiate" de ces projets au parlement.
- Des incendies de forêts ont été provoqués simultanément a plusieurs endroits à proximité de Valparaiso, ce qui a obligé à diviser les équipes d'extinction, indices d'un plan prémédité. Sept maisons ont été détruites.
- 80 membres du Parti Socialiste ont enfin reconnu "le risque que court la démocratie", du fait des attaques de délinquants, bandes criminelles liées au trafic de drogue et "groupes anti-systémiques", "organisés en vue de détruire les institutions publiques et privées, l'état de droit et la démocratie". "La gauche démocratique doit commencer une campagne idéologique, culturelle et politique contre cette menace."
* EN SYNTHÈSE: La police est complètement débordée et les policiers réclament qu'ils ne peuvent plus utiliser leurs armes pour se défendre.
- Selon plusieurs sociologues, il existe ici une importante masse de jeunes qui ne croient pas à la démocratie ni à la coexistence pacifique, car ils n'y voient aucune valeur. Ils ont peu étudié, ont vécu dans les rues ou dans des résidences pour enfants abandonnés ou séparés de leurs parents par la justice (où ils ont souvent été maltraités). Ainsi, "ils ne voient pas que la démocratie soit capable de les protéger ou qu’elle ait la capacité de les promouvoir. Ils voient les règles de la coexistence pacifique comme de l’hypocrisie et réagissent à la violence avec la violence", a déclaré le sociologue Daniel Chernilo à BBC News.
Economie
- Le peso chilien (CLP) s'est fortement dévalué face au dollar et à l'euro. La bourse locale est celle qui a le plus baissé dans le monde en novembre. La Banque Centrale a annoncé la liquidation de 20.000 millions de dollars dans le marché national pour tenter de freiner la chute du dollar.
- Avant les troubles, la Banque Centrale avait fait une estimation de la croissance du PIB pour 2019 de 2,5%, mais elle vient de la baisser à 1,9%.
- La dette externe du pays atteint déjà 72% du PIB. (Et la gauche en demande plus, pour financer des prestations sociales.)
- La récupération du mobilier urbain (parcs, bancs, grilles, luminaires, etc.) détruit par les vandales aura un coût de 1.000 millions de CLP (16 M d'€).
- Le prix de la viande augmente, vu les difficultés pour en importer (70% en proviennent de l'extérieur), la Chine augmentant ses achats à nos fournisseurs.
- Le gouvernement donnera des subsides d'entre 500.000 CLP (575€) et 4 millions de CLP (4.600€) aux PME affectées de destruction lors des troubles. Un montant total de 500.000 dollars y sera destiné. On compte plus de 20.000 PME affectées, beaucoup au bord de la faillite, et 100.000 employés pourraient passer au chômage. L'industrie du tourisme calcule une perte de plus de 900 millions de dollars.
- Les ventes par internet ont baissé de 70% depuis le début de la crise.
- L'exécutif est arrivé à un accord avec les parlementaires pour augmenter le montant des "pensions solidaires" [pour les seniors qui n'ont pas cotisé] de 50% pour les plus de 80 ans et de 35% pour les plus de 75 ans en 2020. Elle sera augmentée de 50% pour tous d'ici 2022. Les seniors auront aussi une ristourne de 50% dans les transports en commun à partir de juillet 2020.
- La chambre a approuvé une baisse de 50% des salaires des parlementaires (actuellement de 11.700 dollars, mais équivalent à 23.000 dollars en pouvoir d'achat comparatif, les plus hauts de la région) et autorités de l'Etat. (Le projet passe au sénat.) Les fonctionnaires du parlement ont fait une manifestation contre cette réduction, pensant qu'elle les concernerait aussi, alors qu'ils gagnent de 10 à 20 fois moins. Les juges seraient aussi visés dans ce projet, ce qui est rejetté tant par le pouvoir judiciaire comme par l'exécutif.
- La Fiscalie Nationale Economique a proposé une réforme structurelle du marché des médicaments pour accroître la concurrence et promouvoir la réduction des prix. Le rapport préliminaire établi par l'agence constate que 80% des médicaments enregistrés n'ont pas de bioéquivalents (plus économiques) et que les laboratoires investissent plus de 200 millions de dollars par an pour promouvoir leurs marques auprès des médecins. Le gouvernement étudie des possibles mécanismes de contrôle des prix.
- Walmart a commencé un procès contre l'Etat pour manque de protection de ses investissements (supermarchés). Des maires projettent de faire de même pour le manque de protection dans leurs communes.
Science et environnement
- Le mois de novembre a été le plus chaud des 10 dernières années à Santiago.
Santé
- Selon l'OCDE, les chiliens sont ceux qui dépensent le plus de leur poche pour leur santé.
- Le ministre de la Santé a déclaré que le système chilien est "un des meilleurs et des plus efficients de la planète". Les enquêtes [et la réalité] montrent que presque personne n'y croit!
Transports et Communications
- La ligne 4a du métro a recommencé à opérer, mais seulement avec 3 stations. Suite au coût des réparations dans les lignes existentes, les travaux pour les nouvelles lignes seront retardés d'un an.
- La compagnie espagnole Telefonica, qui s'était installée ici en 1989, profitant de la privatisation de la compagnie nationale de téléphones, a decidé de se retirer de toute l'Amérique Latine excepté le Brésil. Il est probable de les directeurs aient décidé cela parce qu'ils croient que la sécurité juridique est en danger dans la plupart de ces pays, et aussi parce qu'ils n'obtiennent pas le rendement espéré, alors que la concurrence a fortement augmenté.
- L'accord transversal qui a fixé les étapes pour l'élaboration de la nouvelle constitution a reçu diverses opinions de la part des membres des partis représentés dans l'accord, tant en sa faveur comme contre, menant même à des divisions, mais il n'est pas question de revenir en arrière. Chacun s'exprimera par le vote lors du plebiscite. Plusieurs précisions devront encore être apportées, vu qu'il faut une loi pour mettre en oeuvre cet accord. Mais on a célébré que "le monde politique est sorti de ses tranchées" (sauf une exception: le PC, et avec une division dans le Front Ample).
- 67% des gens trouvent positif cet accord et 57% sont d'accord avec le quorum de 2/3 des constituants pour approuver les articles de la future constitution. 85% croient maintenant qu'une nouvelle constitution est nécessaire.
- Les enquêtes démontrent que ceux qui s'informent par la TV sont ceux qui protestent (manifestations) le moins et que ceux qui le font le plus s'informent par les réseaux sociaux. Malheureusement, les fausses informations abondent là (et sont aussi reproduites souvent à l'étranger).
- Les membres de la contituante seraient élus de la même façon que les membres du parlement (avec candidats des partis et indépendants). La critique de la légitimité du fait que les partis devraient choisir les acteurs et les difficultés que le système impose aux candidats indépendants suscite l'intérêt de tous pour discuter de propositions d'intégration de la société civile dans le processus.
- Le sénat a approuvé la loi qui interdira la réélection consécutive des sénateurs plus d'une fois et plus de deux fois pour les députés et pour plus de 12 ans pour les maires. Le projet passe à la chambre.
- Un dirigeant du parti communiste, tout en condamnant [du bout des lèvres] la violence a reconnu qu'il "n'écartait aucun moyen pour arriver au pouvoir".
- Il y a eu des grèves d'un ou deux jours dans la fonction publique et quelques autres grands syndicats en appui aux réclamations sociales.
- Le Parti Communiste a promu une accusation constitutionnelle contre l'ex-ministre de l'Intérieur pour sa responsabilité politique dans les infractions aux droits humains, accusation acceptée et discutée à la Chambre, passant au sénat qui devra résoudre en dernière instance. [Le PC est toujours, ici, le principal "défenseur des droits humains"!!] Des parlementaires d'opposition ont aussi présenté une accusation constitutionnelle contre le président Piñera comme responsable ultime des infractions des droits humains durant les manifestations. Cela devrait être abordé par la Chambre dans les prochains jours.
* EN SYNTHÈSE: Il n'y a toujours pas de proposition qui touche la structure du pouvoir, l'inégalité de patrimoine, ni l'agenda anticorruption, qui semblent être une partie importante des réclamations sociales. L'exécutif est toujours à la chasse d'un accord avec tous les partis non-extrémistes pour établir un plan "de paix et justice sociale".
Sécurité
- Alors que les manifestations pacifiques ont diminué, les violentes ont augmenté en intensité et en coordination avec des attaques aux commissariats et véhicules policiers, les empêchant de se rendre sur les lieux de pillages et incendies. Depuis le 18/10, plus de 180 commissariats et des véhicules ont été attaqués à coups de feu, de pierres et de cocktails molotov, et 2.200 policiers ont été blessés. Même une ambulance et des hôpitaux ont été attaqués et des pompiers empêchés de se rendre à des incendies.
- Des fausses nouvelles sur des réseaux sociaux (comme la réalistion de tortures par des policiers dans un centre commercial) sont utilisées pour pousser des attaques incendiaires contre les établissements. Le président Piñera y a aussi été menacé d'assassinat.
- Les commerces du centre de Valparaiso sont pratiquement tous détruits; dans plusieurs quartiers de Santiago et de plusieurs autres villes il n'y a plus aucun commerce disponible. Mais le maire de Valparaiso (du Front Ample) a demandé aux tribunaux d'interdire non seulement les fusils anti-émeutes mais aussi l'emploi de gas lacrymogène. En effet, une étude faite par l'Université de Santiago assure que les lacrymogènes peuvent causer des blessures aux yeux et même la cécité, à cause de l'acide clorhydrique qui se forme en contact avec de l'eau, ainsi que des mutations de l'ADN lorsque certains composants pénètrent par contact avec la peau. "Que devons nous utiliser?" demande le chef de police de la ville, "il ne nous reste que l'eau" (ce qui n'est pas très efficace contre les pillages). L'université n'a pas demandé de les interdire mais de ne les utiliser "qu'en dernière instance".
- Par décision du chef de la police, les fusils anti-émeutes ne pourront plus être utilisés qu'en légitime défense en cas de péril de mort et il assure que, dans les derniers jours, elles n'ont été utilisées que dans ces cas. On vient de savoir que le fournisseur avait donné en 2011 des instructions sur leur emploi -avertissant des dangers- qui n'ont pas été suivies. Les forces spéciales n'ont eu que 6 heures d'entraînement avec ellles.
- Le gouvernement a rejeté le rapport d'Amnesty International sur la "répression systématique" des manifestants: "Le gouvernement a fourni depuis le début toute sa collaboration avec les institutions autonomes de défense des droits de l'homme". L’armée de terre, la marine et l’armée de l’air, avec l'appui du ministre de la Défense, ont déclaré "rejeter catégoriquement les affirmations du rapport d'Amnesty International", car "il n’existe aucune politique des FF.AA. visant à diriger des attaques généralisées ou systématiques contre la population civile". Le ministre a ajouté que les forces de l'ordre sont intervenues pour défendre les civils et non pour les attaquer, et que ce rapport est totalement injuste et tendencieux.
- Le rapport de Human Rights Watch est plus pondéré: il indique les graves infractions et les attribue au manque de formation et de contrôle des carabiniers, et recommande une réforme de l'institution et une meilleure formation (ce avec quoi on est d'accord).
- Le directeur de la police civile a aussi répondu que lorsque la police répond à une attaque directe cela ne peut pas être considéré une atteinte aux droits humains.
- Ce dernier mois, le Ministère Public a fait plus de 25.000 audiences de contrôle d'arrestations, qui se sont soldées avec plus de 17.000 personnes formalisées pour pillajes, lésions et désordres, mais seulement 15% en ont été mis en prison préventive, la loi ne considérant pas le pillage de façon différente qu'un simple vol. (Les autres retournent à faire de même). La police civile est aussi à la recherche de commerçants ambulants qui vendent des catapultes pendant les manifestations (employées pour attaquer la police). Le Ministère Public et les tribunaux sont saturés par les arrestations de délinquants (dévaliseurs et "combattants", mais les incendiaires sont encore rarement identifiés). Un premier clan de narcotrafiquants-pilleurs a été arrêté (On parle maintenant de "narco-pillage").
- Le président Piñera a envoyé au parlement un projet de loi qui permettrait de charger l'armée de protéger les infrastructures critiques (hôpitaux, ports, aéroports, centrales électriques, etc.) car il n'y a pas assez de policiers pour s'occuper de cela et, en même temps, d'être dans les rues (cela ne plait pas à la gauche) et aussi des projets qui augmenteraient les peines pour les pilleurs, incendiaires et constructeurs de barricades, évitant aussi qu'ils soient rapidement remis en liberté par les juges d'instruction. Se cacher le visage lors d'une manifestation serait aussi pénalisé. Il a dit que "le moment est venu de dire que cela suufit" et a demandé la "discussion inmédiate" de ces projets au parlement.
- Des incendies de forêts ont été provoqués simultanément a plusieurs endroits à proximité de Valparaiso, ce qui a obligé à diviser les équipes d'extinction, indices d'un plan prémédité. Sept maisons ont été détruites.
- 80 membres du Parti Socialiste ont enfin reconnu "le risque que court la démocratie", du fait des attaques de délinquants, bandes criminelles liées au trafic de drogue et "groupes anti-systémiques", "organisés en vue de détruire les institutions publiques et privées, l'état de droit et la démocratie". "La gauche démocratique doit commencer une campagne idéologique, culturelle et politique contre cette menace."
* EN SYNTHÈSE: La police est complètement débordée et les policiers réclament qu'ils ne peuvent plus utiliser leurs armes pour se défendre.
- Selon plusieurs sociologues, il existe ici une importante masse de jeunes qui ne croient pas à la démocratie ni à la coexistence pacifique, car ils n'y voient aucune valeur. Ils ont peu étudié, ont vécu dans les rues ou dans des résidences pour enfants abandonnés ou séparés de leurs parents par la justice (où ils ont souvent été maltraités). Ainsi, "ils ne voient pas que la démocratie soit capable de les protéger ou qu’elle ait la capacité de les promouvoir. Ils voient les règles de la coexistence pacifique comme de l’hypocrisie et réagissent à la violence avec la violence", a déclaré le sociologue Daniel Chernilo à BBC News.
Economie
- Le peso chilien (CLP) s'est fortement dévalué face au dollar et à l'euro. La bourse locale est celle qui a le plus baissé dans le monde en novembre. La Banque Centrale a annoncé la liquidation de 20.000 millions de dollars dans le marché national pour tenter de freiner la chute du dollar.
- Avant les troubles, la Banque Centrale avait fait une estimation de la croissance du PIB pour 2019 de 2,5%, mais elle vient de la baisser à 1,9%.
- La dette externe du pays atteint déjà 72% du PIB. (Et la gauche en demande plus, pour financer des prestations sociales.)
- La récupération du mobilier urbain (parcs, bancs, grilles, luminaires, etc.) détruit par les vandales aura un coût de 1.000 millions de CLP (16 M d'€).
- Le prix de la viande augmente, vu les difficultés pour en importer (70% en proviennent de l'extérieur), la Chine augmentant ses achats à nos fournisseurs.
- Le gouvernement donnera des subsides d'entre 500.000 CLP (575€) et 4 millions de CLP (4.600€) aux PME affectées de destruction lors des troubles. Un montant total de 500.000 dollars y sera destiné. On compte plus de 20.000 PME affectées, beaucoup au bord de la faillite, et 100.000 employés pourraient passer au chômage. L'industrie du tourisme calcule une perte de plus de 900 millions de dollars.
- Les ventes par internet ont baissé de 70% depuis le début de la crise.
- L'exécutif est arrivé à un accord avec les parlementaires pour augmenter le montant des "pensions solidaires" [pour les seniors qui n'ont pas cotisé] de 50% pour les plus de 80 ans et de 35% pour les plus de 75 ans en 2020. Elle sera augmentée de 50% pour tous d'ici 2022. Les seniors auront aussi une ristourne de 50% dans les transports en commun à partir de juillet 2020.
- La chambre a approuvé une baisse de 50% des salaires des parlementaires (actuellement de 11.700 dollars, mais équivalent à 23.000 dollars en pouvoir d'achat comparatif, les plus hauts de la région) et autorités de l'Etat. (Le projet passe au sénat.) Les fonctionnaires du parlement ont fait une manifestation contre cette réduction, pensant qu'elle les concernerait aussi, alors qu'ils gagnent de 10 à 20 fois moins. Les juges seraient aussi visés dans ce projet, ce qui est rejetté tant par le pouvoir judiciaire comme par l'exécutif.
- La Fiscalie Nationale Economique a proposé une réforme structurelle du marché des médicaments pour accroître la concurrence et promouvoir la réduction des prix. Le rapport préliminaire établi par l'agence constate que 80% des médicaments enregistrés n'ont pas de bioéquivalents (plus économiques) et que les laboratoires investissent plus de 200 millions de dollars par an pour promouvoir leurs marques auprès des médecins. Le gouvernement étudie des possibles mécanismes de contrôle des prix.
- Walmart a commencé un procès contre l'Etat pour manque de protection de ses investissements (supermarchés). Des maires projettent de faire de même pour le manque de protection dans leurs communes.
Science et environnement
- Le mois de novembre a été le plus chaud des 10 dernières années à Santiago.
Santé
- Selon l'OCDE, les chiliens sont ceux qui dépensent le plus de leur poche pour leur santé.
- Le ministre de la Santé a déclaré que le système chilien est "un des meilleurs et des plus efficients de la planète". Les enquêtes [et la réalité] montrent que presque personne n'y croit!
Transports et Communications
- La ligne 4a du métro a recommencé à opérer, mais seulement avec 3 stations. Suite au coût des réparations dans les lignes existentes, les travaux pour les nouvelles lignes seront retardés d'un an.
- La compagnie espagnole Telefonica, qui s'était installée ici en 1989, profitant de la privatisation de la compagnie nationale de téléphones, a decidé de se retirer de toute l'Amérique Latine excepté le Brésil. Il est probable de les directeurs aient décidé cela parce qu'ils croient que la sécurité juridique est en danger dans la plupart de ces pays, et aussi parce qu'ils n'obtiennent pas le rendement espéré, alors que la concurrence a fortement augmenté.
EXTRA: Une crise de cohésion sociale
par Eduardo Valenzuela, Doyen de la Faculté de Sciences Sociales UC(20/11/2019)
par Eduardo Valenzuela, Doyen de la Faculté de Sciences Sociales UC(20/11/2019)
Le libéralisme n'est pas seulement un programme économique et un principe d'organisation politique, mais aussi un régime de cohésion sociale, c'est-à-dire un certain moyen de maintenir une société unie.
Qu'est-ce qu'un tel modèle et pourquoi n'a-t-il pas été en mesure de s'installer dans notre pays? Le premier pilier cohérent est la conviction répandue dans la valeur du mérite et de l'effort personnel. Les régimes libéraux produisent des inégalités parfois très prononcées, mais qui peuvent être acceptées sur la base du mérite que chacun a mis à posséder ce qu'il a. Le mérite ne peut prospérer que dans un contexte d'égalité des chances généralement offert par le système éducatif, mais un système éducatif trop stratifié et séparé comme celui que notre pays n'a pas réussi à mettre en place l'exigence fondamentale de crédibiliser une idéologie méritocratique. Nous avons permis à l'éducation publique d'être pratiquement synonyme d'échec scolaire, tandis que l'enseignement privé offre, parfois en toute impunité, des avantages indépendants du mérite de l'étudiant.
Un deuxième pilier des régimes de cohésion sociale libéraux est la capacité associative de la population, qui repose à son tour sur un degré raisonnable de confiance généralisée. Quand on s'attend à ce que l'État n'intervienne pas dans tous les domaines de la vie, il faut que les gens soient capables de résoudre collectivement leurs propres problèmes. On a l'impression erronée que le libéralisme n'est qu'un individualisme (la capacité de chacun à prendre soin de lui-même), alors qu'en réalité les sociétés libérales ont produit de très hauts niveaux de confiance sociale et d'activité civique (capacité à s'associer à des inconnus pour résoudre des problèmes communs ). Dans notre pays la prospérité économique et la mobilité de l’éducation ne se sont pas accompagnées d’une augmentation de la confiance sociale. La confiance envers les inconnus et la capacité associative sont restées très faibles (à l'exception des pompiers) et l'articulation par la communauté d'intérêts communs ne va pas assez loin. Les gens sont emprisonnés dans des liens familiaux et dans des formes d'association inciviques, telles que les "fans" de clubs de football ou les clubs de golf, où la confiance n'est expressément cultivée qu'entre ceux qui se ressemblent.
Dans certaines sociétés libérales, les entreprises ont joué un rôle compensatoire en tant que sources de cohésion sociale. Dans celles-ci, il est possible de trouver des entreprises socialement responsables qui offrent de meilleures conditions de protection du travail, prennent en charge la formation de leurs travailleurs et fournissent une assurance complémentaire pour des biens essentiels tels que la santé et le bien-être. Dans notre pays, toutefois, un programme libéral a été mis en place, qui fonctionne avec des marchés du travail flexibles et des entreprises orientées vers une rentabilité à court terme pour ses actionnaires, avec un mépris évident pour les intérêts des travailleurs et des consommateurs.
Dans les sociétés libérales, l'État joue un rôle mineur, mais efficace, au travers de politiques de dépenses sociales ciblées qui protègent ceux qui ne peuvent se procurer des biens essentiels. Dans ce domaine on n’a pas fait preuve de diligence et on n’a pas agi efficacement dans les vastes domaines de l’exclusion sociale où l’abandon et la criminalité se sont multipliés.
Dans toutes les sociétés libérales, la liberté individuelle et les droits individuels, une participation avant tout politique et la représentation démocratique, revêtent une importance particulière. Comme pour nous, le Parlement et les partis ne jouissent d'aucune crédibilité publique et le système politique fonctionne avec une très grande abstention électorale, mais tout est compensé par une forte confiance en la justice et en la loi constitutionnelle, garantes des libertés et des droits des personnes.
Une caractéristique de notre système politique, cependant, est que les deux institutions - le parlement et les tribunaux - sont également discréditées et que nous avons laissé les mécanismes de protection des droits individuels se dégrader au point que personne ne présume que justice sera rendue de façon pertinente pour tout grief et que nous soupçonnons tous que la loi ne sera pas respectée.
Les fondements libéraux de la cohésion sociale ont été mal placés et, en l'absence de plein emploi et de croissance économique soutenue, ils ont fini par faire éclater une société trop faiblement cohésive.
Qu'est-ce qu'un tel modèle et pourquoi n'a-t-il pas été en mesure de s'installer dans notre pays? Le premier pilier cohérent est la conviction répandue dans la valeur du mérite et de l'effort personnel. Les régimes libéraux produisent des inégalités parfois très prononcées, mais qui peuvent être acceptées sur la base du mérite que chacun a mis à posséder ce qu'il a. Le mérite ne peut prospérer que dans un contexte d'égalité des chances généralement offert par le système éducatif, mais un système éducatif trop stratifié et séparé comme celui que notre pays n'a pas réussi à mettre en place l'exigence fondamentale de crédibiliser une idéologie méritocratique. Nous avons permis à l'éducation publique d'être pratiquement synonyme d'échec scolaire, tandis que l'enseignement privé offre, parfois en toute impunité, des avantages indépendants du mérite de l'étudiant.
Un deuxième pilier des régimes de cohésion sociale libéraux est la capacité associative de la population, qui repose à son tour sur un degré raisonnable de confiance généralisée. Quand on s'attend à ce que l'État n'intervienne pas dans tous les domaines de la vie, il faut que les gens soient capables de résoudre collectivement leurs propres problèmes. On a l'impression erronée que le libéralisme n'est qu'un individualisme (la capacité de chacun à prendre soin de lui-même), alors qu'en réalité les sociétés libérales ont produit de très hauts niveaux de confiance sociale et d'activité civique (capacité à s'associer à des inconnus pour résoudre des problèmes communs ). Dans notre pays la prospérité économique et la mobilité de l’éducation ne se sont pas accompagnées d’une augmentation de la confiance sociale. La confiance envers les inconnus et la capacité associative sont restées très faibles (à l'exception des pompiers) et l'articulation par la communauté d'intérêts communs ne va pas assez loin. Les gens sont emprisonnés dans des liens familiaux et dans des formes d'association inciviques, telles que les "fans" de clubs de football ou les clubs de golf, où la confiance n'est expressément cultivée qu'entre ceux qui se ressemblent.
Dans certaines sociétés libérales, les entreprises ont joué un rôle compensatoire en tant que sources de cohésion sociale. Dans celles-ci, il est possible de trouver des entreprises socialement responsables qui offrent de meilleures conditions de protection du travail, prennent en charge la formation de leurs travailleurs et fournissent une assurance complémentaire pour des biens essentiels tels que la santé et le bien-être. Dans notre pays, toutefois, un programme libéral a été mis en place, qui fonctionne avec des marchés du travail flexibles et des entreprises orientées vers une rentabilité à court terme pour ses actionnaires, avec un mépris évident pour les intérêts des travailleurs et des consommateurs.
Dans les sociétés libérales, l'État joue un rôle mineur, mais efficace, au travers de politiques de dépenses sociales ciblées qui protègent ceux qui ne peuvent se procurer des biens essentiels. Dans ce domaine on n’a pas fait preuve de diligence et on n’a pas agi efficacement dans les vastes domaines de l’exclusion sociale où l’abandon et la criminalité se sont multipliés.
Dans toutes les sociétés libérales, la liberté individuelle et les droits individuels, une participation avant tout politique et la représentation démocratique, revêtent une importance particulière. Comme pour nous, le Parlement et les partis ne jouissent d'aucune crédibilité publique et le système politique fonctionne avec une très grande abstention électorale, mais tout est compensé par une forte confiance en la justice et en la loi constitutionnelle, garantes des libertés et des droits des personnes.
Une caractéristique de notre système politique, cependant, est que les deux institutions - le parlement et les tribunaux - sont également discréditées et que nous avons laissé les mécanismes de protection des droits individuels se dégrader au point que personne ne présume que justice sera rendue de façon pertinente pour tout grief et que nous soupçonnons tous que la loi ne sera pas respectée.
Les fondements libéraux de la cohésion sociale ont été mal placés et, en l'absence de plein emploi et de croissance économique soutenue, ils ont fini par faire éclater une société trop faiblement cohésive.
L'objectif a été de couler le pays (Extraits)
Par Sergio Muñoz, analyste potitique (La Tercera, 21/11/2019)
Par Sergio Muñoz, analyste potitique (La Tercera, 21/11/2019)
La destruction de biens publics et privés est immense, des milliers de personnes ont perdu leur emploi, la fuite des capitaux est un fait, de nombreuses petites entreprises se sont effondrées, les investissements ont été stoppés, l'incertitude est très grande, etc. Il est obligé de répéter alors que la crise ne suffit pas à s'expliquer par la lecture socio-économique de l'inégalité. La dimension politique est déterminante: certains se sont efforcés de plonger le Chili dans le chaos pour provoquer un effondrement institutionnel!
Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que la dévastation produite nécessitait de la planification, de la coordination et des ressources. Il est vrai que de nombreuses personnes ont manifesté pacifiquement pour réclamer des améliorations sociales, mais les ultras savaient déjà comment "utiliser" les marches et frapper fortement la communauté. Les églises pillées et incendiées prouvent le signe totalitaire de la violence.
Aux pires heures de la barbarie, il n’y a pas eu de réaction collective comparable à celle requise. Cela a été influencé par le fait que de nombreux politiciens, et bien sûr plusieurs commentateurs de télévision, ont déclaré que nous assistions à l'éclosion du désir de justice.
La condescendance «progressiste» envers le vandalisme et l'impudence de ceux qui ont cherché à exploiter la violence pour étendre le pouvoir qu'ils n'ont pas obtenu aux élections ne peut être qualifiée que de misérable. Il est très grave qu’une partie de la gauche parlementaire se soit jouée pour créer une instabilité maximale et, en bref, pour faire tomber le gouvernement. Malheureusement, beaucoup de jeunes furent convaincus que la violence crée les conditions d’une plus grande égalité. Ils ne peuvent attendre que l'égalité des débris!
La démocratie ne sera pas viable si nous vivons sous la menace, si la violence devient une forme de chantage politique et si l'État devient impuissant.
Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que la dévastation produite nécessitait de la planification, de la coordination et des ressources. Il est vrai que de nombreuses personnes ont manifesté pacifiquement pour réclamer des améliorations sociales, mais les ultras savaient déjà comment "utiliser" les marches et frapper fortement la communauté. Les églises pillées et incendiées prouvent le signe totalitaire de la violence.
Aux pires heures de la barbarie, il n’y a pas eu de réaction collective comparable à celle requise. Cela a été influencé par le fait que de nombreux politiciens, et bien sûr plusieurs commentateurs de télévision, ont déclaré que nous assistions à l'éclosion du désir de justice.
La condescendance «progressiste» envers le vandalisme et l'impudence de ceux qui ont cherché à exploiter la violence pour étendre le pouvoir qu'ils n'ont pas obtenu aux élections ne peut être qualifiée que de misérable. Il est très grave qu’une partie de la gauche parlementaire se soit jouée pour créer une instabilité maximale et, en bref, pour faire tomber le gouvernement. Malheureusement, beaucoup de jeunes furent convaincus que la violence crée les conditions d’une plus grande égalité. Ils ne peuvent attendre que l'égalité des débris!
La démocratie ne sera pas viable si nous vivons sous la menace, si la violence devient une forme de chantage politique et si l'État devient impuissant.
Les nouveaux médias comme scénario de transformation sociale (Extraits)
Par Julian Gomez (TechCetera, 26/11/2019)
Par Julian Gomez (TechCetera, 26/11/2019)
Alors que nous avons de nouveaux moyens d’accéder à l’information et d’en produire, la sensibilisation des citoyens semble également grandir au sujet de notre capacité collective à reconfigurer les événements aux niveaux politique et social, ou du moins à nous exprimer massivement sur ce qui affecte nos droits fondamentaux.
Bien qu’une grande partie de l’information circulant dans les nouveaux médias soit fausse et partiale, et qu’elles servent également l’ignoble but de répandre des rumeurs et une panique collective, de manière irresponsable et sensationnelle, il semble également évident qu’aujourd’hui, plus que jamais, nous avons le pouvoir d’être les créateurs et les protagonistes de notre histoire, et on pourrait même parfois penser que sont passés les temps dans lesquels les puissants définissaient le cours des événements et leur récit.
Bien que les mobilisations aient une présence massive de personnes, des niveaux élevés de désinformation sont également remarqués et l'essence du mouvement citoyen et sa transcendance aux niveaux politique et social ne sont pas toujours compris. Cela nous impose, entre autres tâches, d’enquêter, de lire, de questionner, de valider l’information et de discerner, de sorte que notre pensée critique et notre capacité de transformation soient aussi puissantes que les espaces de communication quotidiens.
La croissance exponentielle de l'univers communicatif détermine le fait qu'aujourd'hui ni le monde ni les êtres humains ne sont pareils à une autre époque, même si habite toujours en nous l'intention de changer, les idéaux de liberté et de justice et la nécessité de progresser.
Bien qu’une grande partie de l’information circulant dans les nouveaux médias soit fausse et partiale, et qu’elles servent également l’ignoble but de répandre des rumeurs et une panique collective, de manière irresponsable et sensationnelle, il semble également évident qu’aujourd’hui, plus que jamais, nous avons le pouvoir d’être les créateurs et les protagonistes de notre histoire, et on pourrait même parfois penser que sont passés les temps dans lesquels les puissants définissaient le cours des événements et leur récit.
Bien que les mobilisations aient une présence massive de personnes, des niveaux élevés de désinformation sont également remarqués et l'essence du mouvement citoyen et sa transcendance aux niveaux politique et social ne sont pas toujours compris. Cela nous impose, entre autres tâches, d’enquêter, de lire, de questionner, de valider l’information et de discerner, de sorte que notre pensée critique et notre capacité de transformation soient aussi puissantes que les espaces de communication quotidiens.
La croissance exponentielle de l'univers communicatif détermine le fait qu'aujourd'hui ni le monde ni les êtres humains ne sont pareils à une autre époque, même si habite toujours en nous l'intention de changer, les idéaux de liberté et de justice et la nécessité de progresser.