31/03/2020

Mars (b)

Santé
- Depuis le 16/03, les visites aux seigneuries sont interdites ainsi que les réunions de clubs de seniors. Il est recommendé à ceux-ci d'éviter les contacts sociaux, de rester chez eux et ne pas recevoir de visites.
- Les frontières ont été fermées le 18/03.
- Un maire de Santiago s'est anticipé au reste ordonnant la fermeture de bars, restaurants, discothèques et centres commerciaux. D'autres l'ont suivi et enfin vint l'ordre pour toute la région. Les cinémas peuvent ouvrir mais ne recevant que 50 persnnes par salle (la plupart ont fermé). Des communes ont commencé à fumiger les rues avec du désinfectant au moyen de drones, mais il n'y a dans le pays que 24 drones capables de faire cela. Quelques rues de la région métropolitaines sont lavées avec de l'amoniaque.
- Les habitants ordinaires des balnéaires se sont plaints de l'affluence de résidents temporaires (gens des villes de l'intérieur qui y ont une deuxième résidence), alors qu'ils devraient rester chez eux. Les autorités leur ont donné raison et ordonné le retour au domicile habituel sous peine d'une forte amende (plus de 1.000 €).
- Malgré la pression du collège des médecins, des syndicats, de parlementaires et d'une cinquantaine de maires, le gouvernement se résiste à instaurer la quarantaine à niveau national. 60 barrières sanitaires ont été installées dans les régions. Santiago et plusieurs autres villes ont une frontière sanitaire, qui empêche d'y entrer et en sortir sans une bonne raison.
- Le ministère de la Santé a loué un centre de conventions de Santiago, pour le transformer en résidence pour malades légers, de même que des chambres d'hôtel (à 10 dollars chacune). Réaction de la gauche: Pourquoi ne pas utiliser des écoles ou universités, sans cette dépense? Mais y mettre des lits coûte peut-être plus cher et elles n'ont pas les installation de restauration. On accuse les propriétaires de "faire des affaires" sur le compte de l'Etat.
- Le couvre-feu a été imposé, de 22.00 à 5.00 h. Les bus commencent à circuler à 5h30 du matin et le métro à 6.30h et seulement jusque 7h du soir. Les entreprises qui ne peuvent implanter le télétravail ont été invitées â changer l'heure d'entrée des travailleurs. Les supermarchés ferment à 19h30 au lieu de 22h.
- La quarantaine totale a été imposée dans 7 communes de Santiago (1.340.000 habitants) et dans les villes de Chillan, Temuco, Osorno et Punta Arenas, où se concentrent le plus de contagiés, pour un minimum d'une semaine (renouvelée à Santiago, en cours ailleurs). Seuls les services essentiels y fonctionnent, dont les travailleurs obtiennent un sauf-conduit au travers de leur employeur pour se déplacer. Les habitants ne peuvent sortir de chez eux que pour des raisons vitales et doivent demander par leur smartphone un sauf-conduit qui peut avoir une validité de 30 minutes (comme pour mener le chien à faire ses besoins) à 4 heures (pour aller au supermarché) ou un jour (pour aller au médecin). C'est la culture, typique ici, de la bureaucracie, modernisée, qui complique surtout les seniors, qui ne dominent pas ces technologies et faisaient encore leurs achats eux-mêmes, beaucoup n'ayant même pas de smartphone. Ainsi, beaucoup se sont précipités dans les supermarchés la veille de l'entrée en vigueur de cette quarantaine. Comme l'information a été donnée au compte-goutte, il y a eu beaucoup de confusion et des aglomérations de demandeurs devant les comissariats et au registre civil pour obtenir une clé numérique qui, finalement, n'était nécessaire que pour circuler durant le couvre-feu.
- Pour les seniors de plus de 80 ans il y a un numéro de téléphone où ils peuvent solliciter l'aide dont ils auraient besoin. Il est demandé que, dans les buildings, les voisins offrent leur aide pour faire les achats des seniors.
- Faire le test pour le virus prend 3 minutes mais, dans le système public, les personnes suspectes doivent attendre jusque 14 heures dans une salle avec d'autres possibles infectés, pouvant donc se contagier s'ils sont sains! Parfois, le personnel méconnait les protocoles ou les applique mal.
- Il y a 8 morts (presque tous ayant une maladie grave préalable). Le nombre actuel de contagiés est de 2.722, la moitié en Région Métropolitaine. Ils sont 4% de tous les tests de contrôle effectués. 43% des cas ont entre 30 et 44 ans. Les communes riches de Santiago sont celles qui ont la plus de cas (d'où leur quarantaine stricte). En relation au nombre d'habitants, le Chili est à la tête de la contagion en Amérique du Sud. Le ministère calcule que l'épidémie durera 4 mois et atteindra 100.000 personnes. Les pessimistes calculent 10 fois plus de contagiés et un an de durée.

Politique
- Le président Piñera se dirige aux journalistes par circuit fermé de télévision au palais présidentiel.
- Son approbation par la population est montée de 12 à 21%.
- Le parlement a continué à se réunir mais avec des absences et des réunions par vidéoconférences.
- Le référendum a été reporté au 25 octobre et les élections communales du 25 octobre à avril 2021.
- Le 18/03, le président a déclaré l'état de catastrophe nationale pour 3 mois, ce qui permettra d'introduire un contrôle militaire de régions et d'activités (comme les chaînes logistiques) et restreindre la liberté de déplacement et même du droit de propriété (lié aux biens nécessaires pour la subsistence) en cas de nécessité. Les militaires contrôlent diverses installations et les déplacements dans les zones en quarantaine totale.
- Le parlement a approuvé la loi qui règlera le télétravail et celui qui permettra les sessions et le vote électronique à distance des projets de lois dans les cas de catastrophe.
- Scandaleux: le secrétaire du sénat gagne le double de ce que gagne le président de la république. Le ministre des Finances a proposé que tous les ministres réduisent leur traitement d'un tiers, ce qui devrait aussi s'appliquer aux parlementaires, qui gagnent de même, mais ceux-ci ne se prononcent pas, alors qu'il y a un projet de loi -proposé par l'extrême gauche- qui stagne depuis des mois.

Economie
- La Banque Centrale a baissé à 1% son taux d'intérêt.
- Le gouvernement a annoncé 11.700 millions de dollars extraordinaires pour faire face aux nécessités, des délais extra pour le paiement des taxes et l'application des allocations de chômage aux travailleurs suspendus temporairement par leurs entreprises.
- Les supermarchés sont bondés et incapables de suivre le rythme des achats par internet: il fixent la remise des produits endéans 15 jours! (Pas très utile pour l'alimentation!) Il manque parfois beaucoup de produits à cause des acapareurs.
- Le prix du cuivre continue à baisser, ce qui est un coup dur pour notre économie, et fait encore monter le prix du dollar.
- La Confédération de la Production et du Commerce (grandes entreprises) a offert un apport de plus de 34.000 millions de CLP (près de 34 millions d'€) pour le secteur de la santé. Par contre beaucoup de petites entreprises sont au bord de la faillite.
- Une nouvelle loi interdit de suspendre les services d'eau, gas et électricité durant l'état de catastrophe. Les dettes pourront être réclamées lorsque cet état se termine, réparties sur 12 mois.
- Des banques ont été dénoncées pour refuser des prêts à des PME en difficulté pour la catastrophe (l'une offrait même un immeuble en garantie), mais la plupart offrent des facilités de paiement.
- Un bon de 50.000 CLP (55 €) par charge familiale sera payé aux familles des 40% "moins privilégiés" du pays, pour les aider à faire face aux restrictions de la crise sanitaire.
- Les employeurs calculent qu'il y aura une augmentation de 10% du chômage; 54% pensent qu'ils devront diminuer le nombre de leurs employés. 70% des travailleurs ont peur de perdre leur travail.

Sécurité
- Les attaques aux comissariats ont continué.
- En Araucanie, un hélicoptère privé de combat d'incendies de forêt a été incendié. 3 tours de télécommunications ont été détruites au moyen d'explosifs.
- Il y a eu des vols d'éléments de protection dans des services de santé et il commence à en manquer.

Transports et Communications
- La ligne aérienne chileno-brésilienne LATAM réduirait son personnel de 43.000 à 4.000 employés. La ligne locale JetSmart a suspendu ses opérations.

Education
- Les écoles publiques peuvent recevoir les élèves qui ne peuvent rester chez eux et ceux qui y reçoivent leur nourriture à midi. Toutes les classes se font par internet, du primaire aux universités.


EXTRA: Ce que signifie le COVID-19 pour la politique latinoaméricaine (Extraits)
(Deutsche Welle, 26/3/2020)
La région a pris de l'avance, étant en mesure d'apprendre des expériences asiatiques et européennes et de prendre des mesures drastiques plus rapidement. Mais cela n'empêchera pas ce virus de toucher non seulement les systèmes de santé souvent très précaires. Les quarantaines et les couvre-feux toucheront l'économie et mettront également en évidence des systèmes de protection sociale tout aussi déficients.
Cette crise implique une augmentation de l'incertitude économique, parallèlement à une augmentation des tensions politiques et sociales (qui étaient déjà en ébullition dans la région avant le COVID-19). L'expansion du coronavirus en Amérique latine affectera trois domaines étroitement liés: la santé, le socio-économique et le politique. Et il exposera "des gouvernements politiquement faibles avec peu de possibilités d'augmenter les dépenses publiques", au milieu d'un ralentissement économique.
Sur le plan économique, cette crise représente un coup dur pour la région, les prix des matières premières s'effondrent et resteront sûrement bas tout au long de l'année. Non seulement les pays exportateurs de pétrole (Equateur et Vénézuéla), mais d'autres (comme l'Argentine) seront également affectés par la baisse de la demande pour leurs exportations sur les marchés chinois, européens ou américains, eux-même impactés par la récession. L'économie de la région sera affectée par une réduction de près de 11% de ses exportations vers la Chine.
Parallèlement à la baisse des investissements et des prix des produits de base, le chômage pourrait augmenter jusqu'à 10%, portant la pauvreté dans la région à 220 millions de personnes.
Sans revenus et sans réserves, le secteur informel, au cœur des économies de la région, par exemple, a un besoin urgent de mesures proactives. Il faut des mesures économiques, fiscales et monétaires qui impliquent une augmentation des dépenses sociales, une baisse des taux d'intérêt, une intervention sur les marchés des devises, la suspension des encaissements de crédits bancaires, l'octroi de lignes de crédit pour payer les salaires des entreprises, gel des surtaxes pour non-paiement des factures d'eau dans les ménages, et actions pour éviter l'épuisement des stocks de produits de base, entre autres, annoncées déjà par divers gouvernements.
Malheureusement, la crise survient à un moment de profonde faiblesse pour la plupart des gouvernements de la région, avec des administrations inefficaces et pénétrées par la corruption; qui n'ont pas réussi à canaliser les demandes sociales des classes moyennes émergentes, juste dans l'un des domaines qui met cette crise à l'épreuve: les services publics, notamment la santé.
De plus, la crise surprend la région avec une crise de leadership claire au Chili (avec seulement 10% de soutien à Sebastián Piñera dans les sondages); nouvelle crise économique en Argentine; les gouvernements à la fin de leur mandat au Pérou et en Équateur; instabilité et polarisation politique en Bolivie; faiblesse des administrations publiques dans une grande partie de l'Amérique centrale et des Caraïbes; forte détérioration institutionnelle et économique au Nicaragua et au Vénézuéla; un État défaillant à Haïti; et des dirigeants populistes qui ont initialement rejeté le danger au Brésil et au Mexique.
Dans une région où la méfiance à l'égard des institutions est importante, la phase aiguë de la lutte contre cette pandémie, actuellement au premier plan, devra être raisonnablement limitée. Sinon, le coût politique peut être élevé dans des pays comme le Chili et la Bolivie. L'octroi de pouvoirs politiques spéciaux à l'exécutif, à la police et aux militaires, afin de garantir le respect des couvre-feux, la fermeture des frontières, l'annulation de la liberté de circulation et de réunion, contient toujours un conflit politique potentiel. Ainsi, en Amérique latine, beaucoup dépendra de la mesure dans laquelle ces mesures seront complétées par des mesures sociales, rapides et peu bureaucratiques; ainsi que combien de temps elles dureront. Le grand danger que tout état d'exception comme celui-ci entraîne est qu'il conduise à des changements durables dans les relations de pouvoir. Le défi, pour les acteurs internes et externes, est d'exiger la restauration des libertés temporairement et exceptionnellement suspendues.

Cela va ressembler à une économie de guerra (Extraits)
CEPAL (BBC Monde, 29/3/2020)
Alicia Bárcena, secrétaire exécutive de la Commission Économique des Nations Unies pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL), prévient qu'une récession mondiale approche, ce qui entraînera une baisse du PIB de la région, une hausse du chômage et des millions de personnes rejoignant un taux de pauvreté. Une crise si profonde qu'elle nous obligera à repenser la mondialisation et notre système économique.
Nous avons fait des projections préliminaires et nous avons vu qu'en calculant simplement l'impact en Chine et en Europe, qui sont deux des principaux partenaires commerciaux de la région, [le PIB de] l'Amérique latine baissera de 1,8%. Et en termes de conséquences internes des économies locales, cela peut atteindre sans doute -3%. Nous avons calculé que si l'économie chutait de 1,8%, cela aurait un impact d'une hausse du chômage de 10 points de pourcentage. Nous parlons d'un impact très fort sur les ménages, sur les personnes, sur les petites et moyennes entreprises et sur les indépendants.
Nous désarmons en quelque sorte le système économique actuel et nous n'allons pas pouvoir le remonter tel quel. Les chaînes de valeur ont été brisées. L'un des canaux de transmission de notre région est la diminution de l'activité économique de la Chine, qui était une destination importante pour nos exportations.
La vérité est qu'il y a des aspects de l'économie qui vont être très difficiles à récupérer. Il faut donc repenser l'économie sous plusieurs angles. Nous voyons, par exemple, qu'il va être très important que les économies d'Amérique latine et des Caraïbes reprennent l'intégration régionale, c'est-à-dire que nous essayions de revenir à une sorte d'autosuffisance régionale. Cela va ressembler beaucoup à une économie de guerre. Donc, ce qu'il faut voir, c'est comment une économie différente, plus intégrée vers le local, va être reconstituée, recherchant également des lignes directrices pour l'autosuffisance, par exemple, l'alimentation, qui est un autre problème qui n'a pas été soulevé**, mais viendront sûrement dans l'avenir des pénuries alimentaires très importantes, en particulier dans les économies vulnérables tributaires des importations.
L'un des risques est que la mondialisation, du moins telle que nous la connaissions avant cette pandémie, sera définitivement différente. Cela ne va plus être une mondialisation des chaînes de valeur. Ce qui va être le plus important, c'est le changement des modes de production et des modes de consommation.
L'Argentine est l'un des pays leader de l'action face au coronavirus, c'est celui qui a pris le plus de mesures en termes de restrictions aux frontières, de quarantaine préventive et de soutien aux travailleurs. Les autres sont le Pérou, le Chili, le Paraguay, le Salvador. Certains pays la prennent plus progressivement, ce qui ne veut pas dire qu'ils ne la prennent pas au sérieux. Le déni du Mexique et du Brésil est passé.
Personne n'a la boule de cristal pour savoir ce qui peut être fait, je parle de ce que nous avons réussi à évaluer. Mais au-delà, il est très difficile de savoir ce qui peut arriver au cours des six prochains mois. Ce que je peux vous dire, c'est qu'il va y avoir une grande récession mondiale dans les six prochains mois, que les gouvernements doivent préparer et soutenir les ménages les plus pauvres, ceux qui n'ont pas de revenus, l'informalité ...
Ce qui inquiète, c'est que les transferts budgétaires devront être plus importants et toucher davantage de personnes. Par conséquent, les pays doivent programmer cela, en plus de réduire les coûts de la santé. Il doit y avoir un accès universel au dépistage des coronavirus, aux traitements médicaux, et certainement, il doit y avoir un revenu dans chaque ménage, au moins un minimum pour les six prochains mois. Telle est notre recommandation.
Nous devons réfléchir si ce que nous faisions avant en termes d'économie, de système et de modèle économique est ce que nous devons continuer à faire. Je pense que nous devons repenser soigneusement quel type de modèle de développement devrait émerger de cette crise. Nous ne nous attendions pas à ce qu'un problème de cette nature se pose et pourtant nous y sommes et nous devons faire des efforts pour récapituler et réfléchir. Si ça va être le capitalisme, très bien, mais un capitalisme différent, un capitalisme beaucoup plus inclusif, beaucoup plus durable et reposant sur les économies locales. 

** [Au Chili, le thème de l'alimentation a été abordé et ne ferait pas problème car le pays se considère "une puissance alimentaire".]
 

14/03/2020

Mars (a)

Politique
- La ministre de l'Éducation a présenté sa démission.
- Le parlement a approuvé la loi qui obligera à l'égalité du nombre d'hommes et de femmes dans l'éventuelle convention constituante.
- L'approbation pour le président Piñera a un peu remonté: elle est à 14%.
- Le Parti Communiste a refusé d'assister à une réunion convoquée par le Pouvoir Législatif pour garantir les conditions du référendum.
- Depuis le 18 octobre, 20 projets de lois ont été approuvés, qui correspondent à 64% des promesses du gouvernement.
- Les dirigeants des partis d'opposition et les ex-présidents du pays ont rejetté l'invitation du président Piñera à assister à un acte conmémoratif de la prise de pouvoir du président Aylwin le 11 mars de 1990 (retour à la démocratie). Dans la soirée et la nuit, des incidents ont eu lieu à Santiago et en province, obligeant à fermer des stations de métro y suspendre des parcours de bus à Santiago. Il y a eu 478 arrestations.
- L'ex-candidat présidentiel A.Guillier demande que soit avancée l'élection présidentielle "car la situation actuelle est insoutenable". Le chef des députés démocrates-chrétiens a affirmé qu'il "est irresponsable de donner plus de facultés à un gouvernement qui se dédie uniquement à réprimer les gens en affectant leurs droits humains", à propos du projet de loi qui confierait aux forces armées la protection des infrastructures critiques.
- La hiérarchie catholique a dit "partager le malaise raisonnable des gens pour la réponse exigüe du gouvernement" aux demandes sociales.
- Les manifestations dans tout le pays pour le "Jour de la femme" (8 mars) ont réuni près d'un million de personnes à Santiago (photo) et des milliers en province. 

Note: Euronews a informé plusieurs fois que si l'accord pour rédiger une nouvelle constitution gagne le referendum d'avril, son texte en serait mis en votation à la fin de l'année, ce qui est faux. S'il gagne, en octubre seraient élus ceux qui devront la rédiger et ils auront deux ans pour cela. Ce n'est qu'ensuite qu'elle serait soumise à votation.

Economie
- L'emploi informel (sans lois sociales) a atteint 29,6% durant le trimestre novembre-janvier, une hausse de 8% durant cette périore.
- 80% des emplois formels créés depuis 2014 ont été occupés par des inmigrants.
- Une nouvelle loi obligera les banques a restituer les fonds perdus à cause de fraudes avec des cartes de débit ou crédit si le causant n'est pas le titulaire.

Sécurité
- Selon enquête de la fiscalie de Santiago: 1. Les ataques au Metro ne sont pas un plan coordonné; 2. Une influence étrangère n'a pas été détectée dans l'explosion sociale; 3. A la place d'Italie [lieu habituel des manifestations] on a détecté des groupes de vandales sans objectifs polítiques; 4. Dans les mises à sac n'ont pas participé les narcos.
- Les barricades dans les rues, la nuit, se sont multipliées, obligeant à suspendre l'opération de plusieurs lignes de bus, et il y a eu de nouveaux saccages de locaux commerciaux. 283 détenus en une seule nuit [enfin!] et 62 à un seul endroit, grâce à une nouvelle tactique [connue depuis plus de 60 ans par les gendarmes belges!]. Presque tous ont été remis en liberté par le tribunal avec seulement l'ordre d'aller signer une fois par mois dans un comissariat. Le gouvernement a fait appel et plus de 40 sont passés à la prison préventive.
- Les ataques à la cybersécurité ont augmenté de 35% après le 18 octobre, principalement aux entités publiques et aux banques.
- Quinze millions de dollars ont été volés d'un camion de transport de valeurs qui les menait aux banques de l'aéroport de Santiago.
- Le maire de la commune de Pudahuel (Santiago) a accusé les narcotrafiquants d'offrir de l'argent pour aller protester.

Santé
- Le coronavirus est arrivé. Le gouvernement a implanté des mesures de contrôle dans les aéroports, obligeant à déclarer l'origine du voyage. Ceux qui viennent d'Espagne et Italie devront observer une quarantaine d3e3 15 jours à domicile. Il a appelé au calme et seulement recommandé de bien se laver les mains. Le métro désinfecte ses wagons.
- On compte en ce moment 43 infectés, mis en isolement chez eux, et plus de 2.000 en observation. Les deux premiers malades revenaient de Singapour puis 30 d'Italie. Le pays serait préparé pour que 250.000 personnes soient affectées. 
- Le président Piñera a annoncé diverses mesures, comme la suspension des spectables massifs [mais les manifestations pourront-elles être freinées?], la destination de fonds nouveaux au secteur de la santé, les congés-maladie payés pour ceux qui seront en quarantaine; si un cas est détecté dans une école, elle devra fermer 15 jours. Quelques entreprises ont commencé à implanter le télétravail et un premier collège a fermé, suite à l'infection d'un professeur.S'il y a un cas dans une entreprises, tous ceux qui auront eu contact devront êtres mis en quarantaine.
- Les cache-bouche et les alcogels sont épuisés dans les pharmacies. On recommende de ne plus se donner de poignée de mains ni d'accolades.
DERNIERE MINUTE (15/03): Les classes avec assistance sont suspendues dans les universités (tout passera à internet si c'est possible) et dans les écoles pour au moins 15 jours.

Transports et Communications
- Le métro a annoncé un nouveau retard de 6 mois pour la construction d'extensions des lignes 2 et 3, à cause des travaux de réhabilitation de stations détruites lors de l'explosion sociale.

Education
- Des 243.499 jeunes qui rendirent l'épreuve d'admission aux universités, 146.465 ont postulé à l'admission et 116.047 ont été admis. (Avoir rendu cette épreuve est souvent exigé pour obtenir un emploi qui ne nécessite pas un diplôme supérieur.)

Science et environnement
- L'été dans la Région Métropolitaine aura été le plus chaud de son histoire (avec jusque 37°).