Santé
- Au 29/09, au total: 461.300 contagiés depuis le début, 13.781 contagiés actifs actuels, 12.725 décédés. 93% des contagiés se sont récupérés. On est arrivé à 100.000 tests de PCR par million d'habitants et plus de 3 millions de tests PCR ont été faits depuis le début. Le taux de résultats positifs est en moyenne de 5,8%, mais avec des communes à taux beaucoup plus haut, dans l'extrême nord et l'extrême sud, ce qui les oblige à maintenir le confinement. (Le ministère informe 3 fois par semaine: photo jointe).
En 7 mois, 6.300 personnes ont été arrêtées parce qu'elles circulaient en sachant qu'elle avaient le covid-19 et devaient maintenir la quarantaine.
- Il n'y a plus que 2 communes de la périférie de Santiago (3% des habitants) en confinement total, mais assez peu respecté selon le maire de l'une d'elles. (Puente-Alto est enfin passé à la 1ère étape de déconfinement - liberté de circuler du lundi au vendredi et ouverture des commerces - après 167 jours!). Mais les restrictions pour les seniors de plus de 75 ans se maintiennent.
- Selon l'analyse internationale Lancet Covid-19, le Chili est entre les pays où la transmission du virus a été "haute" en août (avec 95,1 cas par jour, par million d'habitants), seulement dépassé par 11 pays de 91 considérés. Il y a eu 13,7 tests par nouveau cas, ce qui est considéré très bas (511 en moyenne dans les pays "exemplaires"), bien que des meilleurs latinoaméricains.
Statistiques dynamiques ici: https://www.biobiochile.cl/mapacoronavirus/
- En un week-end, il y a eu plus de 1.000 arrestations pour participer à des fêtes clandestines.
- Il n'y a plus que 2 communes de la périférie de Santiago (3% des habitants) en confinement total, mais assez peu respecté selon le maire de l'une d'elles. (Puente-Alto est enfin passé à la 1ère étape de déconfinement - liberté de circuler du lundi au vendredi et ouverture des commerces - après 167 jours!). Mais les restrictions pour les seniors de plus de 75 ans se maintiennent.
- Selon l'analyse internationale Lancet Covid-19, le Chili est entre les pays où la transmission du virus a été "haute" en août (avec 95,1 cas par jour, par million d'habitants), seulement dépassé par 11 pays de 91 considérés. Il y a eu 13,7 tests par nouveau cas, ce qui est considéré très bas (511 en moyenne dans les pays "exemplaires"), bien que des meilleurs latinoaméricains.
Statistiques dynamiques ici: https://www.biobiochile.cl/mapacoronavirus/
- En un week-end, il y a eu plus de 1.000 arrestations pour participer à des fêtes clandestines.
- Fête nationale (18 et 19/09): Il était interdit de se déplacer à une 2e résidence mais les postes de contrôle furent mis en place le 17, alors que beaucoup d'automobilistes partirent avant. 14.000 véhicules ont été obligés de retourner chez eux suite aux contrôles routiers. Ceux (700) qui, malgré tout, ont été surpris en 2e résidence devront payer une amende entre 10 et 50 millions de CLP (12.000 à 60.000 €). Les facilités pour se réunir (entre 5 et 10 visitants reçus l'un de ces jours) dans les communes en déconfinement ont fait creindre une recrudescence de la contagion, ce qui s'est effectivement produit (plus de 2.000 nouveaux cas par jour au lieu d'une moyenne de 1.500).
- Après cette fête, les cultes religieux ont été autorisés dans les communes qui ont commencé le déconfinement: maximum 10 personnes en lieux fermés en 1ère étape, puis 25 personnes, puis 50 puis 100, selon l'étape d'avancement, et le double de personnes si c'est à l'air libre; toujours avec distance sociale de min. 1,2 à1,5 mètre et masques.
- Les conseils d'experts ont poussé le ministère de la Santé a augmenter les exigences pour passer d'une étape à l'autre des 4 de déconfinement, réduisant -par exemple- le nombre de nouveaux contagiés possibles.
- Les haïtiens ne sont pas habitués à respecter des normes et on en a vu (et pénalisés) beaucoup sans masques et même jouant au football devant de nombreux conationaux.
- Le président Piñera a annoncé l'alliance du pays avec Covax, instance qui réunit 170 pays pour la distribution de vaccins. Elle assurerait 8 millions de vaccins pour le Chili. En janvier pourrait arriver le vaccin de Pfizer et l'on pourrait aussi recevoir le vaccin russe Afivavir et le chinois Sinovac.
- Depuis janvier, plus de 5.000 étrangers sont entrés illégalement dans le nord du pays, la plupart de vénézuéliens qui fuient les conditions horribles de leur pays, ce qui complique la situation sanitaire d'Arica et Iquique. Les résidents chiliens protestent.
Politique et administration
- La propagande en télévision en vue du referendum a commencé (tant en faveur de l'approbation comme du refus de la mise en place d'une assemblée constituente). 60% des chiliens disent ne pas la regarder.
- On parle déjà de possible candidats à la présidence du pays, pour l'élection dans un an. Deux candidats de droite et un communiste sont cités par les enquêtés.
- La parade militaire pour la fête nationale ne s'est pas réalisée à cause de la pandémie. C'est seulement la 3e suspension de toute son histoire. (La précédente fut lors du coup d'état de 1973.)
Economie
- Le président Piñera a annoncé un plan de subsides à l'engagement de main d'oeuvre, qui devrait permettre d'occuper un million de travailleurs. Les subsides de "protection de l'emploi" et d'urgence pour les familles moins nanties ont aussi été prorogés de 2 mois.
- Il a aussi annoncé le projet de budget pour 2021, qui sera de 9,5% supérieur à celui de cette année, se montant à 73.000 millions de dollars, avec un déficit structural du PIB de 4,7%, la dette publique brute atteignant 36,4% du PIB. Il y aura une attention spéciale pour la réactivation économique et l'emploi, en plus de l'achat de vaccins.
- L'État a dépensé jusqu'à présent une moyenne de 87.600 CLP (97€) par personne en raison de la pandémie.
Sécurité et justice
- Araucanie: Nouveaux incendies de maisons en campagne, d'un mini-bus et d'un internat, et attaques à coups de feu à la police.
Cinq communautés ont annoncé qu'elles commenceraient "des actions effectives de récupération de leurs terres ancestrales".
- La police civile a arrêté une bande de narcotrafiquants, saisissant 590 kg de drogue.
- Un conducteur qui a offert 50.000 CLP à un carabinier pour ne pas être contrôlé a été arrêté pour ce délit; de même une femme, qui a offert 40.000 CLP. Très rares sont les policiers "de rue" corrompus. Lamentablement, il n'en a pas été de même au niveau des plus hauts gradés du secteur administratif (qui ont empoché des millions)!
- Plus de 280.000 personnes ont été imputés de délits contre la santé publique depuis mars.
- En région métropolitaine, les vols ont augmenté de plus de 30% depuis mars, en particulier +17% de vols de biens de première nécessité.
- A la côte se sont aussi multipliés les dévalisements de 2e résidences (on y va jusqu'à en retirer portes et fenêtres), profitant de l'interdiction pour les propriétaires de les visiter régulièrement.
- Les occupations illégales de terrains se sont multipliées, le plus souvent pour y construire des maisons préfabriquées et les mettre en location, et aussi des 2e résidences à la côte.
Transports et Communications
- Toutes les stations du métro sont enfin ouvertes, après les réparations rendues nécesssaires par les destructions de l'explosion sociale d'octobre passé.
Science et environnement
- Depuis l'interdiction des sacs en plastique dans le commerce (à partir de 2018 dans les supermarchés et mi-2019 ailleurs), 5.000 millions de ces sacs ont été évités. Cela a doublé l'emploi de sacs en papier d'un seul usage, qui ne sont pas très bons non plus pour l'environnement.
- Mouvements sismiques de 5,4 R dans les rédions de Coquimbo et Atacama.
- Un chercheur chilien, de renom mondial dans le domaine de l'étude de l'Alzheimer, a découvert que certains aliments permettent d'en retarder le développement: le Shilajit andin, le curcuma et le romarin, ainsi que les fruits rouges et les raisins, les oignons, l'ail, le gingembre et les pommes, car ils ralentissent le processus de vieillissement cellulaire.
- Le gouvernement a refusé de signer l'Accord d'Escazu, le premier traité latinoaméricain sur l'environnement, qu'il avait proposé en 2018. L'objectif en est de faciliter l'acces à l'information publique y promouvoir la participation des citoyens aux polítiques sur l'environnement. Le gouvernement considère que la rédaction finale est ambigüe et contraire à la législation nationale, ce qui pourrait mener à des réclamations internationales contre le pays. Le traité a déjà été ratifié par 9 pays et il en faut 11.
- Selon le ministre d'Énergie, d'ici 2050, le Chili pourrait exporter autant d'hydrogène "vert" (produit par de l'énergie renouvelable) que de cuivre.
- L'Antartique chilien a eu l'hiver le plus chaud des 30 dernières années.
Religion
- Après cette fête, les cultes religieux ont été autorisés dans les communes qui ont commencé le déconfinement: maximum 10 personnes en lieux fermés en 1ère étape, puis 25 personnes, puis 50 puis 100, selon l'étape d'avancement, et le double de personnes si c'est à l'air libre; toujours avec distance sociale de min. 1,2 à1,5 mètre et masques.
- Les conseils d'experts ont poussé le ministère de la Santé a augmenter les exigences pour passer d'une étape à l'autre des 4 de déconfinement, réduisant -par exemple- le nombre de nouveaux contagiés possibles.
- Les haïtiens ne sont pas habitués à respecter des normes et on en a vu (et pénalisés) beaucoup sans masques et même jouant au football devant de nombreux conationaux.
- Le président Piñera a annoncé l'alliance du pays avec Covax, instance qui réunit 170 pays pour la distribution de vaccins. Elle assurerait 8 millions de vaccins pour le Chili. En janvier pourrait arriver le vaccin de Pfizer et l'on pourrait aussi recevoir le vaccin russe Afivavir et le chinois Sinovac.
- Depuis janvier, plus de 5.000 étrangers sont entrés illégalement dans le nord du pays, la plupart de vénézuéliens qui fuient les conditions horribles de leur pays, ce qui complique la situation sanitaire d'Arica et Iquique. Les résidents chiliens protestent.
Politique et administration
- La propagande en télévision en vue du referendum a commencé (tant en faveur de l'approbation comme du refus de la mise en place d'une assemblée constituente). 60% des chiliens disent ne pas la regarder.
- On parle déjà de possible candidats à la présidence du pays, pour l'élection dans un an. Deux candidats de droite et un communiste sont cités par les enquêtés.
- La parade militaire pour la fête nationale ne s'est pas réalisée à cause de la pandémie. C'est seulement la 3e suspension de toute son histoire. (La précédente fut lors du coup d'état de 1973.)
Economie
- Le président Piñera a annoncé un plan de subsides à l'engagement de main d'oeuvre, qui devrait permettre d'occuper un million de travailleurs. Les subsides de "protection de l'emploi" et d'urgence pour les familles moins nanties ont aussi été prorogés de 2 mois.
- Il a aussi annoncé le projet de budget pour 2021, qui sera de 9,5% supérieur à celui de cette année, se montant à 73.000 millions de dollars, avec un déficit structural du PIB de 4,7%, la dette publique brute atteignant 36,4% du PIB. Il y aura une attention spéciale pour la réactivation économique et l'emploi, en plus de l'achat de vaccins.
- L'État a dépensé jusqu'à présent une moyenne de 87.600 CLP (97€) par personne en raison de la pandémie.
Sécurité et justice
- Araucanie: Nouveaux incendies de maisons en campagne, d'un mini-bus et d'un internat, et attaques à coups de feu à la police.
Cinq communautés ont annoncé qu'elles commenceraient "des actions effectives de récupération de leurs terres ancestrales".
- La police civile a arrêté une bande de narcotrafiquants, saisissant 590 kg de drogue.
- Un conducteur qui a offert 50.000 CLP à un carabinier pour ne pas être contrôlé a été arrêté pour ce délit; de même une femme, qui a offert 40.000 CLP. Très rares sont les policiers "de rue" corrompus. Lamentablement, il n'en a pas été de même au niveau des plus hauts gradés du secteur administratif (qui ont empoché des millions)!
- Plus de 280.000 personnes ont été imputés de délits contre la santé publique depuis mars.
- En région métropolitaine, les vols ont augmenté de plus de 30% depuis mars, en particulier +17% de vols de biens de première nécessité.
- A la côte se sont aussi multipliés les dévalisements de 2e résidences (on y va jusqu'à en retirer portes et fenêtres), profitant de l'interdiction pour les propriétaires de les visiter régulièrement.
- Les occupations illégales de terrains se sont multipliées, le plus souvent pour y construire des maisons préfabriquées et les mettre en location, et aussi des 2e résidences à la côte.
Transports et Communications
- Toutes les stations du métro sont enfin ouvertes, après les réparations rendues nécesssaires par les destructions de l'explosion sociale d'octobre passé.
Science et environnement
- Depuis l'interdiction des sacs en plastique dans le commerce (à partir de 2018 dans les supermarchés et mi-2019 ailleurs), 5.000 millions de ces sacs ont été évités. Cela a doublé l'emploi de sacs en papier d'un seul usage, qui ne sont pas très bons non plus pour l'environnement.
- Mouvements sismiques de 5,4 R dans les rédions de Coquimbo et Atacama.
- Un chercheur chilien, de renom mondial dans le domaine de l'étude de l'Alzheimer, a découvert que certains aliments permettent d'en retarder le développement: le Shilajit andin, le curcuma et le romarin, ainsi que les fruits rouges et les raisins, les oignons, l'ail, le gingembre et les pommes, car ils ralentissent le processus de vieillissement cellulaire.
- Le gouvernement a refusé de signer l'Accord d'Escazu, le premier traité latinoaméricain sur l'environnement, qu'il avait proposé en 2018. L'objectif en est de faciliter l'acces à l'information publique y promouvoir la participation des citoyens aux polítiques sur l'environnement. Le gouvernement considère que la rédaction finale est ambigüe et contraire à la législation nationale, ce qui pourrait mener à des réclamations internationales contre le pays. Le traité a déjà été ratifié par 9 pays et il en faut 11.
- Selon le ministre d'Énergie, d'ici 2050, le Chili pourrait exporter autant d'hydrogène "vert" (produit par de l'énergie renouvelable) que de cuivre.
- L'Antartique chilien a eu l'hiver le plus chaud des 30 dernières années.
Religion
-
Fête nationale: Le Te Deum oecuménique habituel s'est réalisé à l'air
libre, avec pas plus de 50 assistants, pour raisons sanitaires.
EXTRA: L'avantage futur du processus constituant (Extraits)
(Radio Cooperativa, 26/9/2020)
(Radio Cooperativa, 26/9/2020)
Claudio Fuentes, professeur de sciences politiques de l'Université Diego Portales, a analysé trois des principaux sujets de débat qui ont marqué le temps précédent le plébiscite: la participation des citoyens au processus, le contenu d'une éventuelle nouvelle Charte et le coût de sa réalisation.
Concernant la première question, la convocation, Fuentes a déclaré qu'"une forte participation aidera beaucoup à créer un environnement politique et social pour légitimer le processus. Il y a une discussion substantielle sur la légitimité sociale. Je pense que si vont voter 20% la Convention ne partirait pas très bien, tandis que si plus de 50%, 60% ou 70% votaient, la légitimité sociale qu'elle acquiert, l'importance que les acteurs politiques lui donneront du fait que les gens participent, ce sera beaucoup plus haut."
Concernant le contenu de la nouvelle Constitution, Fuentes a déclaré que "l'équilibre des pouvoirs" influencera la constitution. «Si vous accompagnez cela de la règle des 2/3 [pour l'approbation], ce à quoi vous devez vous attendre, c'est une constitution qui n'est pas si maximaliste, pleine de droits». De même, "cela dépendra beaucoup de la pression sociale: si les acteurs citoyens sont actifs dans certaines questions clés, un mouvement de la Constitution vers les droits sociaux, plus d'Etat, etc. pourrait être généré. Cela dépendra du degré d'activation sociale".
Enfin, un troisième élément qui devrait influencer la rédaction, selon Fuentes, est "la tradition juridico-constitutionnelle chilienne": "Je ne vois pas de Constitution venant de la Lune. Je vois beaucoup de continuité, pas la même que celle de 1980, mais bien du point de vue de la réflexion juridique qui existe et qui est très vaste dans le cas chilien".
Concernant la première question, la convocation, Fuentes a déclaré qu'"une forte participation aidera beaucoup à créer un environnement politique et social pour légitimer le processus. Il y a une discussion substantielle sur la légitimité sociale. Je pense que si vont voter 20% la Convention ne partirait pas très bien, tandis que si plus de 50%, 60% ou 70% votaient, la légitimité sociale qu'elle acquiert, l'importance que les acteurs politiques lui donneront du fait que les gens participent, ce sera beaucoup plus haut."
Concernant le contenu de la nouvelle Constitution, Fuentes a déclaré que "l'équilibre des pouvoirs" influencera la constitution. «Si vous accompagnez cela de la règle des 2/3 [pour l'approbation], ce à quoi vous devez vous attendre, c'est une constitution qui n'est pas si maximaliste, pleine de droits». De même, "cela dépendra beaucoup de la pression sociale: si les acteurs citoyens sont actifs dans certaines questions clés, un mouvement de la Constitution vers les droits sociaux, plus d'Etat, etc. pourrait être généré. Cela dépendra du degré d'activation sociale".
Enfin, un troisième élément qui devrait influencer la rédaction, selon Fuentes, est "la tradition juridico-constitutionnelle chilienne": "Je ne vois pas de Constitution venant de la Lune. Je vois beaucoup de continuité, pas la même que celle de 1980, mais bien du point de vue de la réflexion juridique qui existe et qui est très vaste dans le cas chilien".
Les coûts de la désunion latino-américaine: perte de prestige et non-pertinence internationale (Extraits)
(Deutsche Welle, 17/9/2020)
(Deutsche Welle, 17/9/2020)
Avec l'élection de Mauricio Claver-Carone samedi dernier en tant que premier président de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) qui ne vient pas d'un pays d'Amérique latine et des Caraïbes, une nouvelle étape a été franchie dans la désorganisation des gouvernements latino-américains. Il n'a pas été possible de parvenir à une candidature consensuelle: le Brésil, la Colombie, l'Uruguay, le Paraguay et l'Équateur se sont alliés au candidat de Washington. Mais la division latino-américaine s'est également manifestée dans les quelques exemples d'intégration régionale qui continuent à fonctionner à ce jour: l'Argentine a eu un vote différent au Mercosur par rapport à ses trois partenaires; dans l'Alliance du Pacifique, le Chili et le Mexique ont demandé le report de l'élection. Une fois de plus, l’absence d’un minimum de leadership de la part du Brésil et du Mexique pour unifier les positions et rechercher un consensus est devenue évidente. Il y a un vide sensible d'intérêt pour parvenir à une voix commune dans les affaires hémisphériques, ainsi que dans le monde.
Aujourd'hui, l'Amérique latine est idéologiquement fragmentée, une situation connue du passé, qui n'a jamais entravé le désir de chercher à concilier les intérêts de la politique internationale. La région reste non seulement à l'écart; pire, son option d'être considérée comme un acteur international pertinent est en jeu. Le Brésil et le Mexique ont choisi de se retirer pour des raisons idéologiques de la politique internationale, chaque pays cherchant sa propre chance pour sortir de la pandémie. Les deux nations renoncent une fois encore à leur vocation temporaire de solidarité régionale, également politique. Cela vaut également pour les grands enjeux internationaux tels que le changement climatique: le Mexique a abandonné la question et a opté pour la reprimarisation de sa politique énergétique; le Brésil s'enfonce dans sa politique obstinée et en même temps désastreuse de l'Amazonie. Les autres pays évoluent dans leurs conjonctures nationales, entre crises budgétaires, contraction économique et décomposition sociale. Pour le moment, ni leadership ni initiatives ne sont en vue pour relancer des formats viables de coopération, de consultation et d'intégration pour combler ce fossé croissant entre les discours nationaux et nationalistes et la responsabilité régionale / mondiale.
Les gouvernements de la région semblent disposés à assumer la tâche d'affaiblir les organes régionaux de réputation internationale reconnue, qui ont été un exemple pour d'autres régions du monde, motivés par un désir extrême de souveraineté. C'est ainsi que les actions du système interaméricain [relatif aux droits humains] sont interprétées comme une «intervention» d'agents extérieurs dans les systèmes judiciaires nationaux. Il ne fait aucun doute que les arrêts et recommandations de la Cour et de la Commission [des DD.HH.] sont inconfortables et se réfèrent à des questions politiquement sensibles, mais au cours des décennies précédentes, ils avaient été considérés comme un correctif opportun et même sain pour le développement d'un contrôle régional en matière de droits humains.
Les chefs de gouvernement de l'Argentine, du Brésil, du Chili, de la Colombie et du Paraguay ont exprimé leurs réserves quant à une restriction de la compétence nationale. Ils ont exigé que la souveraineté nationale et la discrétion des États soient préservées et que le système interaméricain joue un rôle purement subsidiaire. D'autres États comme la Bolivie et l'Équateur, sous leurs présidents de gauche, ont envisagé de se retirer du système interaméricain des droits de l'homme. Le Vénézuela l'a déjà fait.
Les référents régionaux de l'UE en Amérique latine ont été démantelés d'une certaine manière. Cependant, l'Europe reste le plus gros investisseur en Amérique latine et un partenaire commercial important. En même temps, il y a des questions sur lesquelles des coïncidences pourraient être recherchées concernant le traitement de la Chine, l'autonomie stratégique, etc., ce qui exigerait un nouveau climat de débat interrégional.
Aujourd'hui, l'Amérique latine est idéologiquement fragmentée, une situation connue du passé, qui n'a jamais entravé le désir de chercher à concilier les intérêts de la politique internationale. La région reste non seulement à l'écart; pire, son option d'être considérée comme un acteur international pertinent est en jeu. Le Brésil et le Mexique ont choisi de se retirer pour des raisons idéologiques de la politique internationale, chaque pays cherchant sa propre chance pour sortir de la pandémie. Les deux nations renoncent une fois encore à leur vocation temporaire de solidarité régionale, également politique. Cela vaut également pour les grands enjeux internationaux tels que le changement climatique: le Mexique a abandonné la question et a opté pour la reprimarisation de sa politique énergétique; le Brésil s'enfonce dans sa politique obstinée et en même temps désastreuse de l'Amazonie. Les autres pays évoluent dans leurs conjonctures nationales, entre crises budgétaires, contraction économique et décomposition sociale. Pour le moment, ni leadership ni initiatives ne sont en vue pour relancer des formats viables de coopération, de consultation et d'intégration pour combler ce fossé croissant entre les discours nationaux et nationalistes et la responsabilité régionale / mondiale.
Les gouvernements de la région semblent disposés à assumer la tâche d'affaiblir les organes régionaux de réputation internationale reconnue, qui ont été un exemple pour d'autres régions du monde, motivés par un désir extrême de souveraineté. C'est ainsi que les actions du système interaméricain [relatif aux droits humains] sont interprétées comme une «intervention» d'agents extérieurs dans les systèmes judiciaires nationaux. Il ne fait aucun doute que les arrêts et recommandations de la Cour et de la Commission [des DD.HH.] sont inconfortables et se réfèrent à des questions politiquement sensibles, mais au cours des décennies précédentes, ils avaient été considérés comme un correctif opportun et même sain pour le développement d'un contrôle régional en matière de droits humains.
Les chefs de gouvernement de l'Argentine, du Brésil, du Chili, de la Colombie et du Paraguay ont exprimé leurs réserves quant à une restriction de la compétence nationale. Ils ont exigé que la souveraineté nationale et la discrétion des États soient préservées et que le système interaméricain joue un rôle purement subsidiaire. D'autres États comme la Bolivie et l'Équateur, sous leurs présidents de gauche, ont envisagé de se retirer du système interaméricain des droits de l'homme. Le Vénézuela l'a déjà fait.
Les référents régionaux de l'UE en Amérique latine ont été démantelés d'une certaine manière. Cependant, l'Europe reste le plus gros investisseur en Amérique latine et un partenaire commercial important. En même temps, il y a des questions sur lesquelles des coïncidences pourraient être recherchées concernant le traitement de la Chine, l'autonomie stratégique, etc., ce qui exigerait un nouveau climat de débat interrégional.