Photo de la quinzaine: Neige dans le Désert d'Atacama

(Photo "La Tercera")
.
.
.
.
.
8-07-2009 - Les cartes de crédit ont profité de la gripe pour lancer une campagne publicitaire faisant remarquer qu'elles sont "plus hygiéniques" que les billets et monnaies.
9-07-2009 - Le Chili est passé de la 27º à la 19º place dans la liste des pays où il est "le plus facile" de faire des affaires. (La France est 17º, le Luxembourg 13º; la Belgique n'est pas dans les 20 premiers.)
11-07-2009 - D'accord avec la loi, le Registre électoral a fermé les listes de militants de partis en ce qui conerne la possibilité de renoncer à un parti pour se présenter comme candidat indépendant ou d'un autre parti aux élections parlementaires de décembre. Avant ce jour, la Concertation (démocrates chrétiens, socialistas et sociaux-démocrates, au pouvoir) ont perdu 25% de ses parlementaires suite à leur renon et leur passage -en grande partie- à des partis minoritaires qui ne font pas partie de la coalition.
12-07-2009 - La gripe mexicaine commence à diminuer dans le secteur de Santiago où elle à commencé. mais on estime qu'elle ne diminuera -en total- que dans un mois et pourrait s'étendre jusqu'à la fin de l'année. Cent mille doses d'antivirus ont déjà été administrées. La moyenne d'âge des malades est de 29 ans. les cas de patients de plus 50 ans sont extrêmement rares et on estime qu'ils ont été inmunisés pour avoir supporté la pandémie de 1957.
12-07-2009 - Le pays est le principal producteur mondial de lithium, composant essentiel des piles rechargeables. Depuis 1998, les exportations ont augmenté de 460% et le prix de 1760 à 6000$ la tonne. La production fut de 12.000 tonnes en 2008 mais la capacité actuelle est de plus de 40.000T.
15-07-2009 - Le gouvernement et l'opposition se sont mis d'accord sur le plan de financement des transports en commun de la capitale. D'ici à 2014, l'Etat apportera 1,7 millions de dollars PAR JOUR en subsides (alors que l'ancien système, exclusivement privé, faisait un bénéfice de 65 millions de dollars par an). Cet apport équivaut à 115 fois les subsides au traitement de 56 pathologies prioritaires du plan de santé ou cinq grandes centrales hydroélectriques.
18-07-2009 - Il y a à Santiago 200.000 chiens abandonnés ou sauvages qui courrent les rues, même devant le palais présidentiel. Après 14 ans de sa présentation, un projet de loi disposant leur contrôle a enfin été approuvé par la Chambre et est passé au Sénat. Selon l'ancienne loi, les autorités sanitaires ne pouvaient intervenir qu'en cas de rage. Il n'y avait pas de fourrière. Quelques communes avaient fait des règlements locaux, mais applicables seulement aux propriétaires d'animaux et n'étaient pas facultées pour agir contre les chiens seuls sur les voies publiques.
22-07-2009 - La Chambre a refusé de considérer un projet de loi d'un député qui obligerait d'office les parents à assumer la responsabilité civile des conséquences des méfaits de leurs enfants mineurs, chose qui exige en ce moment un procès intenté par les affectés et de l'évaluation du juge. Les députés ont trouvé que responsabiliser automatiquement les parents est "inacceptable". 
Les mineurs délinquants de 16 à 18 ans, si le cas est grave, peuvent être jugés comme adultes. Entre 14 et 18 ans, ils peuvent être envoyés dans des réformatoires qui sont de vraies écoles de délit, ou bien sont remis à leurs parents, comme les moins de 14 ans, parents auxquels on conseille tout au plus de mieux les contrôler. Ainsi, un adolescent de 16 ans vient d'être arrêté pour la 107º fois! Et comment les parents peuvent-ils les punir s'il y a un numéro téléphonique de la police où les enfants peuvent dénoncer eux-mêmes les mauvais traitements (à leur avis) de la part de leurs parents?
23-07-2009 - Une vague de froid a fait tomber 30cm de neige dans une partie du désert d'Atacama (photo), tandis qu'un peu plus loin la pluie a provoqué un glissement de terrain qui a coupé l'autoroute nord-sud.

Photo de la quinzaine: Fête de La Tirana
Photo 1: Assistance (Source: Icarito)
Photo 2: Danses traditionnelles (Source: MiDulcePatria)
.
.
.
.

27-06-2009 - Les services de santé sont collapsés suite à l'accumulation des cas de gripe AH1N1, de la gripe hivernale annuelle et des autres affections respiratoires. Le personnel travaille de 12 à 16 heures par jour et l'attente dans ls urgences peut durer jusqu'à sept heures. Même les étudiants de dernière année de médecine et d'infirmerie ont été appelés en renfort. LE manque d'hôpitaux, surtout publics, est évident depuis des annnées.
28-06-2009 - La violence juvénile (cambriolages), de jeunes de 13/14 ans, a connu cette année une croissance explosive. Il ne manque pas ceux qui en attribuent la cause à la déficience des lois ou de la Justice Juvénile, ou encore à la TV ou aux jeux pour consoles, qui peuvent sans doute être mis en cause, mais bien moins que l'abandon par les parents de l'enseignement des valeurs, de la discipline et du respect d'autrui. Il y a longtemps qu'ici les enfants sont traités domme des "petits rois" dont tous les désirs doivent être satisfaits, por qu'ils "jouissent de leur enfance, qui est si courte".
29-06-2009 - Taux de croissance du pays depuis le retour à la démocratie: sous Aylwin (1990-93): 7,8%, Frei (1994-99): 5,5%, Lagos (2000-05): 4,3%, Bachelet (2005-09): 2,9%.
29-06-2009 - L'indice de la Bourse de Santiago montre une rentabilité de 30,5% pour le premier semestre de cette année.
30-6-2009 - Le virus "bolivarien" (le modèle du président Chavez, du Vénézuela,) qui a déjà infecté la Bolivie et l'Equateur, a provoqué une forte "gripe" politique au Honduras, où le président Zelaya voulait suivre le modèle vénézuélien: profiter du pouvoir pour démanteler peu à peu l'institutionalité démocratique, modifier la constitution et suffpquer l'opposition, pour instaurer progressivement un régime de type cubain. Malheureusement, les "anticorps" ont mal fonctionné, sortant aussi -en expulsant Zelaya- des marges légales établies. Ce qui explique la forte réaction critique de l'OEA, l'UE et l'ONU. C'est malheureusement une victoire pour Chavez, qui croit ainsi jouir "en seconde instance" de l'appui international. C'est aussi un mauvais pas pour l'OEA (Organisation de Etats Américains) qui aurait dû déjà intervenir -selon sa Charte Démocratique- lorsque Zelaya commit ses premières erreurs antidémocratiques. [Voir article traduit à part: "Les leçons que laisse la crise au Honduras").
1-07-2009 - Le chômage des jeunes (moins de 24 ans) a atteint 23,4%. Le taux général est de 10,3%.
2-07-2009 - Des entreprises et universités vont investir 7,5 millions de dollars pour produire du biodiesel à partir de microalgues locales. Elles organisent aussi un congrès mondial sur ce sujet pour octobre prochain.
2-07-2009 - Le taux de la consommation de biens durables est tombé de 19% durant le premier trimestre de cette année, la dette moyenne totale par foyer ayant augmenté de 5% réels mais tombant de 2,1% en relation aux biens durables.
2-07-2009 - Le premier bateau amenant du gas naturel liquide (GNL) vient d'accoster. Une centrale de regasification avait été construite pour recevoir ces envois en lieu et place du gas naturel argentin qui n'arrive pratiquement plus.

5-07-2009 - La grande fête de la Vierge de La Tirana, qui réunit annuellement environ 200.000 fidèles pour plusieurs jours dans un petit village du désert du Nord, a été suspendue et ne pourra se réaliser pour des raisons de prévention à cause de l'épidémie de gripe.

EXTRA:  Les leçons de la crise au Honduras

Par Andrés Oppenheimer

(Traduit par R.Colle)

Le coup d'état militaire au Honduras devrait servir de voix d'alerte pour que toutes les nations du continent réagissent plus tôt face aux violations de l'Etat de Droit dans des pays comme le Vénézuéla, la Bolovie, l'Equateur et le Honduras, et n'attendent pas que les situations explosent.

Il n'y a pas doute que les pays latinoaméricains et les Etatas-Unis ont bien fait de condamner le coup d'état militaire au Honduras et d'exiger le retour au pouvoir du Président Manuel Zelaya. Être resté tus ou condonner tacitement ce qui est arrivé aurait crée un précédent funeste pour tout le continent.

"Pour plus d'irrégularités qu'aient commises Zelaya, il y avait des routes juridiques dans le cadre constitutionnel pour le juger, par exemple pour usuarpation de pouvoirs" m'a signalé José Miguel Vivanco, directeur por les Amériques de Human Rights Watch. "Ce qui ne peut jamais être accepté comme une option, c'est de frapper à la porte des casernes".

Mais il est aussi certain que les mêmes pays qui haussent la voix aujourd'hui avec indignation pour les faits du Honduras ne dirent rien quand Zelaya méconnut publiquement les décisions de la Cour Supême, du Congrès et du fiscal général, qui dictaminèrent que son essais de réélection éatai t illégal.

Récapitulons: Zelaya, qui s'était uni récemment au bloc de l'ALBA (*) dirigé par Hugo Chávez, annonça el 25 juin qu'il ignorerait la résolution de la Cour Supême qui lui ordonnait de remettre à son poste le chef de l'état-majeur conjoint, le général Romeo Vázquez. Zelaya avait destitué le général pour avoir refusé d'appuyer le référendum que le Président avait convoqué pour changer la Cosntitution et permettre sa réélection. Le général avait dit qu'il n'avait rien fait d'autre que suivre le dictamen de la Cour Suprême, le Congrès et le fiscal général, dans le sens que ce référendum était illégal.

Immédiatement, les pais de l'ALBA émirent une déclaration d'appui à Zelaya, créant ainsi de nouveaux soupçons pour les critiqueurs dans le sens que ce groupe dirigé par Chavez n'est qu'une société d'aide mutuelle pour des présidents qui se réfugient dans des slogans idéologiques pour cacher leur agenda narcissiste.

¿Où étaient les pays démocratiques de la région quand Zelaya méconnut la Cour Suprême? Selon la Charte Démocratique Interaméricaine de 2001, les pays du continent ont le compromis de défendre y promouvoir la démocratie dans toute la région, ce qui inclut élever la voix quand il y a des violations à l'Etat de Droit dans n'importe quel pays.

¿Et où étaient-ils quand Chavez, qui commença sa carrière politique comme un militaire faisant un coup d'état, ferme des caux de télévision, comme il l'a fait avec RCTV il y a deux ans, ou quand il méconnait le résultat des urnes, comme il l'a fait récemment avec le bourgmestre de Caracas, ou inhabilite à des centaines de leaders de l'opposition pour se opter à des postes publics, comme il l'a fait en référendum de 2008?

Rappelons-nous: Ledezma, un oppositeur, fut élu bourgmestre majeur de Caracas en novembre 2008, mais peu après le Congrès dominé par Chavez créa un nouveau poste, celui de "chef de gouvernement" de Caracas, et le plaça au dessus de Ledezma.

Ensuite, on enleva à Ledezma (qui a commencé hier une grève de la faim pour qu'on respecte son autorité) ses bureaux et presque tout son budget, qui furent passés à la nouvelle "super bourgmestre" qui n'a jamais été élue pour ce poste.

Le même scénario

Touts cela n'est qu'un échantillon. Il semble que tous suivent le même scénario: se présenter au pays comme des idéalistes antisystémiques, gagnaer les présidences, et essayer tout de suite de changer la Constitution pour se perpétuer au pouvoir. Et ensuite accuser les Etats-Unis y l'oligarchie de tenter un magnicide, et utiliser ce prétexte pour emprisonner les leaders de l'opposition et fermer les moyens de communication critiques, préparant le terrain pour gouverner indéfiniment avec une opposition symbolique.

Les présidente de l'ALBA ne sont certainement pas les seuls. D'autres, le président colombien Álvaro Uribe inclu, courtisent une nouvelle réélection, bien qu'il ne soit pas clair s'ils suivront ce chemin.

Mais Chavez et ses alliés s'abritent sous la démocratie quand cela leur convient et la méconnaissent tous les jours quand leurs désirs peuvent avoir du succès. Et ne parlons pas du président cubain Raoul Castro, qui a eu l'effronterie d'apparaître sur la photo des présidents du Groupe de Rio dénonçant le coup militaire au Honduras, alors que lui-même préside une dictature militaire qui n'a permis aucune élection en cinquante ans.

Mon opinion: ce qui est certain, c'est qu'après l'offensive diplomatique pour rétablir l'ordre constitutionnel au Honduras, il faudrait faire une révision de la défense collective de la démocratie dans la région, qui s'est érosionnée chaque fois plus au cours des dix dernières années sous l'influence des pétrodollars vénézuéliens.

Si les gouvernements continuent à se taire face aux abus présidentiels, ils n'aurant pas appris la leçon du Honduras, et nous verrons le retour au noir passé des coups d'état militaires en Amérique Latine.

(El Mercurio, 4-07-2009)

* ALBA: "Alternative Bolivarienne pour les Amériques", dirigée par Hugo Chavez et qui réunit le Vénézuéla, le Nicaragua, Cuba, la Bolivie et l'Equateur.