(Commentaire de Gerardo Varela Alfonso)
Le gouvernement informé qu'il a terminé son "gros-oeuvre". Avec une réforme fiscale qui encourage les dépenses et punit l'épargne; avec le manque d'ordre et de sécurité publique, la législation du travail qui favorise le conflit, l'atteinte à la liberté du travail et les droits de propriété agressés, il n'y a aucune possibilité de que ce travail structurel serve le but de réorienter le développement du Chili.
On a averti le gouvernement avant, on lui a expliqué plus tard et averti de nouveau à la fin, que la réforme fiscale aurait une incidence sur la croissance et l'emploi, ce qui nuirait aux plus pauvres et saperait l'un des droits les plus élémentaires de l'être humain, qui est de bénéficier de ce qui se passe avec son travail et capital. Tout ce dommage, de plus, aggraverait les inégalités. La réponse est toujours venue avec le visage de l'arrogance et du mépris pour les lois inexorables de l'économie et du principe de cause à effet.
Il a également été averti que l'économie mondiale ralentissait et e la baisse du cuivre, de sorte que le programme [de la majorité au pouvoir] était non seulement mauvais, mais inopportun, parce qu'il approfondirait la crise. Il faut être le pharaon de l'entêtement pour l'ignorer, mais les résultats sont là. On lui a expliqué ad nauseam que le refrain disant que «qui aime bien châtie bien" pourrait être attrayant pour les gens qui ont des tendances sadomasochistes, mais il est contre-productif pour les gens normaux. Vous ne pouvez pas traiter les hommes d'affaires d'agresseurs avides et d'exploitaterus, puis leur demander d'investir, de prendre des risques et des dettes et d'immobilisation du capital en bâtiments, installations et équipements, quand on les exproprie avec plus d'impôts sur le revenu, les droits de propriété sont discutés et on légalise la capture de ces investissements par les syndicats. Encore moins quand le capital chilien peut être investi dans d'autres pays où on vous souhaite la bienvenue, remercie et applaudit.
L'édifice que nous avons construit ensemble nous a donné la paix sociale, la stabilité politique et le progrès économique. Ce gros-oeuvre, cependant, il faudrait le démolir, parce que le finir coûte plus cher. Mais nous devons honorer le sinus de notre histoire, qui est d'encore et encore reconstruire ce que la nature avec ses catastrophes ou la politique avec son aveuglement détruit, dans des cycles plus ou moins prévisibles. A notre économie l'attendent deux hausses d'impôts: en 2017 et 2018, et la hausse des taux inévitable que devra faire la Banque Centrale pour contrôler l'inflation. Si à cela on ajoute les tonnes de béton des réglementations pour l'esprit d'entreprise et les conflits de travail artificiels créés par la loi, compléter ce gros-oeuvre est absurde même pour le plus téméraire des constructeurs.