31 juillet - Un groupe d'ex-ministres et ex-parlementaires de la Démocratie Chrétienne des gouvernements antérieurs a lancé un document demandant un nouvel "accord national" transversal pour fixer une "feuille de route" pour l'avenir, avec une proposition de législation qui permettrait un meilleur développement économique et social aussi plus équitatif. "Il n'est pas suffisant de dire que avons un propos commun sans expliciter les valeurs que nous soutenons et les limites que ces valeurs imposent. L'accord doit se centrer sur un programme spécifique et non plus de programmes génériques."
- Les statues de la Vierge Marie et Saint Joseph, de l'extérieur de la cathédrale de Melipilla (près de Santiago) ont été détruites par trois hommes qui sautèrent la grille pour le faire. Vus par un passant qui a averti la police, ils ont été arrêtés par celle-çi.
- En 2017 serait mis en route un plan de rénovation d'infrastructure urbaine pour 60 millions de dollars. Les travaux des 24 projets s'étendraient jusqu'en 2022.
- Les graffitis qui dégrades les édifices déclarés monuments classés à Valparaiso sont devenus incontrôlables (photo jointe) et la justice libère les rares "dessinateurs" attrapés sur base d'une simple excuse publique, ce qui rend furieuses les autorités communales. Elles ont donc demandé au fiscal régional de faire que soit appliquée la loi pénale relative au patrimoine (qui n'a pas été invoquée dans ces cas), qui impose des sanctions plus drastiques. Selon le fiscal, pour appliquer cette loi il faudrait pouvoir prouver une intention d'endommager (?).
- Financer des pensions qui équivaudraient à 70% de la dernière rémunération coûterait au pays 12.222 millions de dollars par an (et croîtrait chaque année), selon l'étude de la Fondation Avanza Chile, liée à l'ex-président Piñera (le taux actuel de remplacement, calculé par l'OCDE, est de 37% ici). On a considéré les 2,3 millions de personnes actuellement en âge de se pensionner (et pas même ceux qui sont déjà pensionnés, avec moins), quantité qui sera de 3,5 millions dans 10 ans et 4,5 millions dans 20 ans, ce qui exigerait plus de 22.000 millions de dollars, alors que les travailleurs cotisants ira en diminution. Les critiques du modèle de fonds de pension ne veulent pas considérer cela et parlent d'exproprier les fonds existants pour financer le fond commun à répartir (ce que la Constitution actuelle interdit)! Dans ce cas, il est facile de calculer que les fonds existants arriveraient à zéro dans 25 ans. Malheureusement, seulement 36% des travailleurs croient correctement que les fonds leur appartiennent et les autres croient qu'ils sont de l'Etat ou des administrateurs des fonds.
En 1970, une étude de la CEPAL avait déjà averti que continuer avec le système de répartition serait inviable dans le pays. Les partisans du retour en arrière ne considèrent pas que l'ancien système ne payait pas de pension à ceux qui n'avaient pas au moins 15 ans de cotisations et, non plus, qu'exproprier les fonds signifierait vendre les actions des entreprises où ils sont investis (avec la conséquente perte de valeurs des actions et donc la diminution de la somme récupérable) et provoquer leur faillite, avec la perte des emplois.
Est revenu au pays José Piñera, frère de l'ex-président Sebastian Piñera et auteur du système de pension basé sur l'épargne individuelle obligatoire durant le gouvernement Pinochet (dont il fut ministre), avec l'intention de "défendre son système", qu'il a promu à l'étranger, où il a été copié en forma totale ou partielle dans 30 pays. Il reconnait que des ajustements sont nécessaires et promet une proposition personnelle.
- Le vol de chevaux a fortement augmenté les deux dernières années (plus de 4.000 par an), principalement pour en vendre la viande de façon clandestine, car c'est généralement mal vu (et inexistante dans les boucheries) ici. Trouver les voleurs, si ce n'est pas sur le fait, est extrêmement difficile selon la police. Les vols augmentent surtout pour la fête nationale, époque de barbecue!
- Le 5 avril passé, le ministère de l'Intérieur a remis au Ministère Public, en cérémonie officielle, la Base Unifiée de Données sur les délits et délinquants du pays. Depuis lors, cependant, aucun fiscal ne l'utilise. Elle devrait permettre non seulement d'obtenir des statistiques globales et élaborer des stratégies spécifiques face à chaque type de délit, mais aussi de mieux "suivre la piste" des délinquants. Le projet date de 1997, mais aurait été résisté par les polices, peu proclives à partager leurs propres bases de données "synonymes de pouvoir". Le Pouvoir Judiciaire avait aussi ses doutes. Finalement, entre 2011 et 2013 on chercha le support technologique capable de manier 260 millions de données et plus de 100 millions de croisements statistiques des données pourvues par le Registre Civil, les ministères de l'Intérieur et de la Justice, la gendarmerie (corps de prisons) et les polices. Puis on discuta qui s'occuperait de l'administrer, et l'on opta pour le Ministère Public. 90 jours avaient été accordés pour la mettre en oeuvre, le Secrétariat de Prévention des Délits, du ministère de l'Intérieur, devant fournir les protocoles d'utilisation et clés d'accès, mais rien ne s'est passé, ce qui a mené le fiscal national a réclamer au ministère de l'Intérieur pour le retard et dénoncer quelques vides détectés lors des premiers essais d'utilisation, comme ne pas savoir l'origine des données spécifiques et le manque d'information sur les étrangers résidents. La Chambre demandera des explications de ces retards.
1er août - 85% du lithium mondial se trouve dans un triangle qui couvre une partie du Chili (nord), de la Bolivie et del'Argentine. Le gisement de lithium d'Atacama, d'environ 3,3 billions de mètres-cube, serait le plus pur, selon un expert de Singapour, et la sécheresse du désert est le mailleur milieu pour l'exploiter. Une dizaine d'entreprise étrangères se disputent les permis d'exploitation.
- Selon l'enquête hebdomadaire, l'approbation de la présidente est tombée à 20% et sa réprobation se monte à 78%. L'approbation de son gabinet n'est plus que de 13%. L'enquête mensuelle donne des résultats très semblables mais les ministres des Finances et d'Energie ont amélioré un peu leur approbation (45 et 42%).
- Deux tiers de l'industrie informatique locale de jeux de video se centre sur la production pour téléphones mobiles.
- Face aux réactions contraires de son propre secteur politique, l'ex-président Lagos (qui avait parlé de crise politique et institutionnelle) a demandé de mettre fin à la "guérilla politique" et d'adopter plus d'"hauteur de vue" et "ne pas tirer le petit avantaje quotidien, car cela démontre que nous avons une confiance beaucoup plus réduite quant à arriver à un consensus".
- Le week-end passé, la température a atteint les 30°C dans les villes de La Serena y Coquimbo où, pour l'époque, elle ne devraient pas passer de 20°, résultat d'un phénomène connu mais inusuel de changement des vents de la zone.
- Depuis hier, les factures doivent être émises en forme électronique. Cependant 23.500 PME ne sont cependant pas inscrites au Service de Impôts comme il est obligatoire pour les PME urbaines pour pouvoir émettre ce document. Pour chaque facture en papier, elles devront payer une amende.
3 - Le Service Electoral a émi un règlement qui interdit aux partis toute publicité "par des moyens numériques" pour les prochaines élections. Les députés ont réclamé pour cette mesure, impropre des communications actuelles et le service corrigerait cette "erreur" à la prochaine réunion de son conseil directif.
- Il y a eu 84 offres pour la licitaion d'oeuvres de production d'électricité. Les deux tiers sont de sources rénovables (éoliques et solaires) mais seulement 7% hydroélectriques. L'adjudication aura lieu le 17 de ce mois.
- L'hôpital public qui sert le nord de Santiago a vu son service d'urgence complètement colapsé, avec des patients devant attendre jusqu'à 12 heures pour être reçus et puis devant rester sur des chaises ou même debouts (!!) par manque de civières et lits, et sans aide pour aller à la toilette. Cet hôpital était prévu pour couvrir une population de 400.000 habitants, mais ils sont maintenant le double dans sa zone. Le ministère de la Santé a disposé une enquête (?). Les demandes par les bourgmestres de construction d'un nouvel hôpital pour les communes plus au nord restent sans réponse malgré qu'il y avait eu promesse de construction d'une vingtaine de nouveau hôpitaux durant ce gouvernement.
4 - Le Service Electoral a corrigé son règlement, autorisant maintenant les moyens numériques de diffusion des campagnes politiques.
- La question des fonds de pensions occupe maintenant toutes les conversations, tant entre les politiciens comme dans les moyens de communication. Une nouvelle analyse démontre que l'ancien système payerait des pensions 47% inférieures aux actuelles.
- A partir de 2017, les chiliens qui résident à l'étranger pourront voter dans les élections parlementaires et présidentielles.
- Le président de la Bolivie a demandé à ses forces armées "d'être prètes à défendre les ressources naturelles du pays" (une allusion aux deux rivières qui traversent la frontière) et le ministre des Affaires Etrangères a affirmé être prêt "à verser son sang pour les droits de son pays" (en allusion aussi à l'accès au Pacifique). Le gouvernement chilien considère que c'est une escalade dangereuse.
- Une nouvelle église a été incendiée dans la nuit en Araucanie ainsi que deux machines agricoles. Et ce matin, dans le centre de Santiago, huit jeunes masqués vêtus comme étudiants ont attaqué avec des bombes molotov l'église dont ils avaient détruit un crucifix et mis plusieurs fois le feu aux portes (maintenant blindées). Ils n'ont pu que noircir la façade. La police est de nouveau arrivée trop tard pour faire des arrestations.
- Au premier semestre, les ventes locales par internet ont augmenté de 26,2%.
- La Parlement a approuvé la loi qui autorise la généralisation des cartes à prépayement, comme celles utilisées pour les transports en commun (qui pourront aussi servir dans le commerce). Cela donnera accès au payement électronique aux gens qui n'ont pas de cartes de débit ou crédit.
- Grande bagarre entre commerçants ambulants et la police à Concepcion. (Ils réclament pour l'interdiction de "travailler" dans les rues du centre et les amendes appliquées.)
5 - Des reliques ont été volées dans une paroisse du balnéaire de Viña-del-Mar.
6 - Au conseil des ministres chargé de faire une proposition pour la réforme des pensions il y a deux tendances: d'une part les économistes (ministres des Finances, d'Economie et Secrétariat Géneral) qui défendent le système actuel avec des modifications et ceux qui veulent sa suppression (deux ministres communistes et une démocrate-chrétienne). La présidente, qui aura le fin mot, s'inclinerait pour la seconde option, selon les informations filtrées.
- Les administrateurs de fonds de pension (AFP) ont reconnu qu'ils n'ont pas su informer correctement leurs affiliés sur le fonctionnement et les bénéfices du système, d'où le mécontentement général, qu'ils n'ont pas détecté à temps. La désinformation, la publication des nouvelles tables de mortalité qui a fait baisser les pensions payées et le scandale des énormes pensions de certains fonctionnaires publics ont augmenté le mécontentement et poussé les réclamations contre le système (avec profit tiré par les partisans de le supprimer et leur campagne de manifestations, à laquelle les AFP n'ont pas su répondre). Ce manque d'information "est une néglicence très grave", dit un analyste, "qui pourrait coûter un grave préjudice à tous les chiliens".
- Le gouverneur de la région d'Antofagasta -où résident 9.000 boliviens- a interdit la réalisation ici d'actes publics pour la fête nationale de la Bolivie, qui se célèbre aujourd'hui et pour laquelle les résidents étrangers avaient préparé des célébrations publiques, comme des danses typiques. A Santiago, cependant, ils ont pu célébrer dans le centre-ville. Le ministre de la Défense de Bolivie a qualifié la mesure de nouvelle "agression et représaille pour le procès sur l'accès à l'océan".
- Il y a alerte pour de nouveaux raz-de-marée qui pourront affecter tout le litoral continental du pays pendant une semaine.
- Sept des délinquants qui ont pénétré dans une basilique du centre de Santiago le 9 juin, en retirant des ornements et un crucifix qu'ils ont détruit en pleine rue, ont été identifiés et arrêtés par la police, et finalement présentés aujourd'hui au tribunal de garantie pour être soumis à procès. Pour les identifier, la police a étudié 20.000 minutes d'enregistrement de 108 caméras de vigilence du centre de la ville. Les 3 adultes seront soumis à arrestation domiciliaire pendant que termine l'enquête et jusqu'à la réalisation du procès pour "dommages causés au patrimoine national" (l'église étant classée); les adolescents ont reçu l'interdiction de participer à des manifestations et de s'approcher du temple.
7 - Le gouvernement assure que 230.000 personnes ont participé aux "dialogues" de discussion sur la Constitution et la présidente affirma que "la voix des citoyens modèlera la nouvelle Constitution" (bien qu'il n'existe aucun mécanisme légal pour cela). Hier il y a encore eu de ces "dialogues de citoyens" dans les capitales régionales, dont le but était de discuter des résultats antérieurs. Environ 10.000 personnes y auraient participé, avec -principalement- des partisans des partis au pouvoir. 54% d'eux avaient déjà participé aux rencontres antérieures.
7 - Dimanche décrété ici "jour des enfants" par le commerce. On estime que 30% des chiliens leur aura acheté un cadeau.
- La droite a fait une analyse des 56 mesures que Bachelet avait annoncées pour les permiers 100 jours de son gouvernement et avait assuré ensuite avoir appliqué 51 d'entre elles: 77% se trouvent actuellement paralysées (9%), non-accomplies (5%) ou fortement retardées (63%).
- Analyse du marché du travail pour ceux qui sortent des universités: 25% étudient des carrières qui ne leur permettront pas de gagner plus d'un million de CLP (environ 1.500€) même après 5 ans de pratique (Il s'agit surtout de techniciens) et la possibilité de trouver un emploi fluctue entre 56 et 77%.
- L'ex-ministre de l'Intérieur, récemment remplacé, a affirmé que "le parti communiste, participant a un niveau d'influence programmatique dans ce gouvernement, ne fait pas de bien au pays". "Le pays a déraillé et il faut le remettre sur la voie". "Il faut un pays où une politique des accords soit possible et non reprochable" [comme cela arrive actuellement, la gauche critiquant tout accord eventuael avec la droite]. "Je suis d'accord avec l'ex-président Lagos de ce que les confiances sont sévèrement brisées, dépassant la politique, les entreprises et arrivant à la morale". "Que la corruption soit attaquée est merveilleux, distinctif du pays". Un secteur de son parti considère maintenant de le proposer comme candidat à la présidence du pays aux futures élections.
8 - Les communistes sont évidemment fâchés par les commentaires de l'ex-ministre, mais divers compagnons de son parti l'appuyent, estimant que l'actuelle coalition ne devrait pas continuer après le présent gouvernement.
- Il y a déjà à Santiago 7 robots-chirurgiens (dans des cliniques privées).
- L'Université Catholique de Santiago (PUC) prépare pour 2017 un fond de 16 millions de dollars de venture capital pour financer des projets de grand impact. Il sera administré par une entreprise spécialisée et ses fonds pourvus par des associés et par concours de la Corporation de Fomentation (de l'Etat). L'Université des Andes a aussi lancé un réseau "d'anges" pour financer des projets de biotechnologie. Deux autres universités commencent aussi à s'intéresser pour se genre de projets.
- Le fiscal national s'est plaint de ce que les défenseurs publics des mapouches imputés en Araucanie semblent faire cause commune avec eux plus que de leur prêter la défense technique qui correspond. De plus, aux procès, les partisans des accusés menacent -même à grands cris- les juges, les victimes et leurs avocats, obligeant dans bien de cas de pourvoir pour eux une protection policière spéciale. Une juge a même renoncé à continuer de conduire un procès des suites des menaces des avocats de la défense (!), considérant qu'elle ne serait plus imparciale. (Quelque chose "sent mal" dans le corps des avocats et dans le contrôle de l'ordre dans les procès.)
9 - La resquille a atteint 30% dans les bus de Santiago, le taux le plus haut de l'histoire. Certains bus ont commencé a mettre des tourniquets de type porte tournante, qui réduiraient de 20% l'évasion, mais cela ralentit l'entrée (et augmente la duration des voyages) et n'empêche pas les resquilleurs de monter par l'arrière quand des passagers descendent.
- Une nouvelle chapelle et deux hangars ont été incendiés en zone mapouche et ont été revendiqués par un nouveau groupe, inconnu avant. Les mesures de sécurité ont été augmentées au tribunal de la province d'Arauco, suite aux incendents qui s'y sont produits.
- Sur une échelle de 100 points, l'indice de confiance des consommateurs dans la stabilité du pays pour les 5 prochaines années est maintenant de 21,4 (5,7 de moins qu'en juin), le taux historiquement le plus bas et 26 mois négatif. L'évaluation de la situation actuelle est de 30/100. Selon l'économiste Jorge Marshal, l'incertitude est el produit "d'un système de gouvernement fermé, dont l'effectivité dépend plus du porte-monnaie fiscal que de la capacité de mobiliser le reste de la population".
- Le comité de ministres chargé d'étudier les changements au système de pension propose d'augmenter de 4% la cotisation, mais ce serait à charge du patron et irait au "pilier solidaire" (ce qui serait donc un nouvel impôt sur le travail, peu propre à favoriser l'augmentation des emplois et pourrait ne bénéficier que ceux qui ne font pas d'effort pour épargner). Il y aurait aussi un mécanisme qui lierait les commissions des administrateurs à la rentabilité obtenue et au total accumulé para chaque épargnant au lieu du traitement (ce sera plus ou ce sera moins??). Ils penseraient aussi à décharger les administrateurs de percevoir et payer des pensions, les confiant à un autre organisme, pour "diminuer les frais de transaction" (Qui payera le nouvel organisme ... ou ce sera l'Etat?).
La présidente Bachelet a finalement annoncé en télévision que le système de capitalisation individuel se maintiendra et que la cotisation sera augmentée de 10 à 15%, les 5% étant à charge de l'employeur et l'augmentation se fera progressivement en 10 ans. Elle n'a pas précisé quelle partie sera destinée au "pilier solidaire" existant et laquelle pourrait aller à un fond commun de compensation pour améliorer les pensions les plus basses. L'administration des fonds sera aussi modifiée et les administrateurs devront rendre les commissions lorsque la rentabilité sera négative. Les autres systèmes de pension qui subsistent encore (comme ceux des armées et de la police) seront aussi revus. Le premier projet de loi devrait être évacué dans les prochains mois, après consultation avec les présidents de tous les partis politiques, en vue d'obtenir un "pacte transversal".
- L'ex-président Piñera avait déjà présenté au nouveau gouvernement un livre de 91 pages avec des propositions pour améliorer le système de pension au moment de transférer le pouvoir. Il a maintenant publié à nouveau ses principales propositions qui incluent augmenter le taux de cotisation, promouvoir la postposition volontaire de la prise de pension et indexer son âge officiel en fonction de la variation de l'expectative de vie, élever l'apport de l'Etat au "pilier solidaire" (modèle de répartition, pour ceux qui n'auront pas ou peu de pension) de 0,7% du PIB à 1% et améliorer le fonctionnement des administrateurs pour en baisser les coûts.
11 - Nouveau calcul des télécommunications locales: il y a 23 millons d'abonnés au téléphone mobile, soit 1,6 téléphone mobile par habitant (bébés inclus!) et 11.798.257 ont accès à internet mobile. WhatsApp semble l'application la plus utilisée (par jeunes et vieux), surtout pour les communications familiales et avec les amis.
- La Compagnie de Manufacture de Papier a obtenu une utilité de 107 millions de dollars au premier semestre. Elle continue a étudier comment compenser les acheteurs pour la collusion avec les suédois pour fixer les prix il y a quelques années.
- Le Chili serait le pays le moins intéressant d'Amérique Latine pour investir en bons de rente fixe selon les spécialistes de Credicorp.
- 13 projets d'investissements pour 22.000 millions de dollars dans la région d'Atacama sont en souffrance. 32% le sont pour raisons économiques et 68% pour des raisons d'ordre écologique (retards dus aux régulations et accord nécessaire des populations locales). Les exportations de cette région du nord ont souffert une baisse de 21,8% entre 2014 et 2015. Le tout affecte fortement l'économie locale.
12 - Le ministère de l'Intérieur a ordonné à la police de "se centrer" sur l'arrestation des 150 délinquants les plus dangereux, qui ont des ordres d'arrestation (comme beaucoup d'autres... qui ne doivent pas être tout autant poursuivis?). Depuis que le contrôle d'identité a été autorisé sans restrictions, 6.154 personnes ont été arrêtées et les délits de "connotation sociale majeure" ont baissé de 5,1%.
- La présidente a reconnu que la baisse constante de sa popularité "a été dure" mais "ne se repentit pas, car elle est sûre que les transformations vont faire du Chili un pays plus solidaire, ce qui vaut la peine même si elle est affectée par les coups".
- Le Démocratie Chrétienne a annoncé qu'elle proposera un candidat propre (à définir) pour les prochaines élections présidentielles. [Il devra passer par une élection primaire s'il se forme une colation de partis.]
- Le métro réduira de 60% sa consommation d'électricité grâce au changement des luminaires dans les stations. Il développe aussi l'installation d'une centrale photovoltaïque et un parc d'éoliennes pour avoir de l'électricité de source rénovable.
14 - Sondage aux gérents et directeurs d'entreprises sur l'annonce de la présidente au sujet des pensions: 57% sont d'accord avec l'augmentation progressive de la cotisation à charge de l'employeur (40% y sont contraires), mais estiment qu'au moins une partie en devrait aller au fond personnel (comme tous les experts recommendaient). 64% croient aussi qu'il y aura un effet négatif sur les salaires et les engagements et 69% que la rentabilité des fonds pourrait baisser si les administrateurs doivent rendre les cotisations lorsqu'ils ont un rendement négatif (ils seraient plus conservateurs). Ils réclament aussi que n'aie pas été annoncée un changement de l'âge de prise de pension pour les femmes (actuellement de 60 ans). Comme leur espérance de vie est supérieure aux hommes et prennent une pension plus tôt, celle-ci est beaucoup plus basse. Si bien les mesures annoncées vont dans le sens de ce qu'ont indiqué tous les experts, elles sont ambigües et ne rendent pas compte des études techniques réalisée par le groupe d'experts nommés par la présidente. L'ambigüité a atteint les ministres car celui des Finances assure qu'une partie des 5% ajoutés ira aux fonds individuels alors que la ministre du Travail assure que tout ira à un fond commun à répartir. (Qui payera les pensions des "assesseurs" du gouvernement, qui touchent chaque mois sans contrat de travail et ne cotisent pas?).
- Reportage d'aujourd'hui: Alors que le Parti Communiste n'obtient qu'environ 5% des voix aux élections et qu'il n'a de parlementaires que grâce à sa participation à la coalition officialiste (qui lui a cédé des places), il a deux ministres (de la Femme et de Développement Social), 4 gouverneurs provinciaux, 16 secrétaires ministériels (en Santé, Travail, Prévision Sociale et Culture) et une ambassade et contrôle un service public (Institut de Sécurité Laborale) ainsi que le programme Chili-Indigène (qui forme des leaders indigènes) considéré "clé" par le parti vu son influence dans les communautés mapouches. La préférence de la présidente Bachelet pour eux n'est un secret pour personne au palais présidentiel, alors qu'elle est distante face aux représentants de la Démocratie Chrétienne (le parti le plus voté du conglomérat), plus modérés. Une fracture qui a été dénoncée il y a quelques jours par l'ex-ministre de l'Intérieur (démocrate-chrétien). Alors qu'ils sont "ordonnés" dans les conseils de gabinet et réunions de présidents de partis au palais, ils mènent une tactique différente au Parlement, où ils "torpillent" avec facilité les projets de lois envoyés par le gouvernement ou présentent des projets qui sont même clairement anti-constitutionnels. Et leur "pied dans la rue" (aux manifestations) -reconnu officiellement par eux- va aussi par une autre voie, ne facilitant pas les choses. Les luttes sont même menées devant les tribunaux, faisant d'accusateurs des politiciens qui ont profité de financement irrégulier, même de leur propre coalition dans quelques cas, comme deux socialistes et des démocrates-chrétiens.
15 - Le syndicat des travailleurs de la santé publique a menacé d'une grève générale si on ne revient pas au système de pensions par répartition.
- Une moyenne de 110 haïtiens arrivent chaque jour ici, presque tous avec des visas de tourisme qu'ils ne renouvellent pas, restant ici de façon illégale.
- Les statues de la Vierge Marie et Saint Joseph, de l'extérieur de la cathédrale de Melipilla (près de Santiago) ont été détruites par trois hommes qui sautèrent la grille pour le faire. Vus par un passant qui a averti la police, ils ont été arrêtés par celle-çi.
- En 2017 serait mis en route un plan de rénovation d'infrastructure urbaine pour 60 millions de dollars. Les travaux des 24 projets s'étendraient jusqu'en 2022.
- Les graffitis qui dégrades les édifices déclarés monuments classés à Valparaiso sont devenus incontrôlables (photo jointe) et la justice libère les rares "dessinateurs" attrapés sur base d'une simple excuse publique, ce qui rend furieuses les autorités communales. Elles ont donc demandé au fiscal régional de faire que soit appliquée la loi pénale relative au patrimoine (qui n'a pas été invoquée dans ces cas), qui impose des sanctions plus drastiques. Selon le fiscal, pour appliquer cette loi il faudrait pouvoir prouver une intention d'endommager (?).
- Financer des pensions qui équivaudraient à 70% de la dernière rémunération coûterait au pays 12.222 millions de dollars par an (et croîtrait chaque année), selon l'étude de la Fondation Avanza Chile, liée à l'ex-président Piñera (le taux actuel de remplacement, calculé par l'OCDE, est de 37% ici). On a considéré les 2,3 millions de personnes actuellement en âge de se pensionner (et pas même ceux qui sont déjà pensionnés, avec moins), quantité qui sera de 3,5 millions dans 10 ans et 4,5 millions dans 20 ans, ce qui exigerait plus de 22.000 millions de dollars, alors que les travailleurs cotisants ira en diminution. Les critiques du modèle de fonds de pension ne veulent pas considérer cela et parlent d'exproprier les fonds existants pour financer le fond commun à répartir (ce que la Constitution actuelle interdit)! Dans ce cas, il est facile de calculer que les fonds existants arriveraient à zéro dans 25 ans. Malheureusement, seulement 36% des travailleurs croient correctement que les fonds leur appartiennent et les autres croient qu'ils sont de l'Etat ou des administrateurs des fonds.
En 1970, une étude de la CEPAL avait déjà averti que continuer avec le système de répartition serait inviable dans le pays. Les partisans du retour en arrière ne considèrent pas que l'ancien système ne payait pas de pension à ceux qui n'avaient pas au moins 15 ans de cotisations et, non plus, qu'exproprier les fonds signifierait vendre les actions des entreprises où ils sont investis (avec la conséquente perte de valeurs des actions et donc la diminution de la somme récupérable) et provoquer leur faillite, avec la perte des emplois.
Est revenu au pays José Piñera, frère de l'ex-président Sebastian Piñera et auteur du système de pension basé sur l'épargne individuelle obligatoire durant le gouvernement Pinochet (dont il fut ministre), avec l'intention de "défendre son système", qu'il a promu à l'étranger, où il a été copié en forma totale ou partielle dans 30 pays. Il reconnait que des ajustements sont nécessaires et promet une proposition personnelle.
- Le vol de chevaux a fortement augmenté les deux dernières années (plus de 4.000 par an), principalement pour en vendre la viande de façon clandestine, car c'est généralement mal vu (et inexistante dans les boucheries) ici. Trouver les voleurs, si ce n'est pas sur le fait, est extrêmement difficile selon la police. Les vols augmentent surtout pour la fête nationale, époque de barbecue!
- Le 5 avril passé, le ministère de l'Intérieur a remis au Ministère Public, en cérémonie officielle, la Base Unifiée de Données sur les délits et délinquants du pays. Depuis lors, cependant, aucun fiscal ne l'utilise. Elle devrait permettre non seulement d'obtenir des statistiques globales et élaborer des stratégies spécifiques face à chaque type de délit, mais aussi de mieux "suivre la piste" des délinquants. Le projet date de 1997, mais aurait été résisté par les polices, peu proclives à partager leurs propres bases de données "synonymes de pouvoir". Le Pouvoir Judiciaire avait aussi ses doutes. Finalement, entre 2011 et 2013 on chercha le support technologique capable de manier 260 millions de données et plus de 100 millions de croisements statistiques des données pourvues par le Registre Civil, les ministères de l'Intérieur et de la Justice, la gendarmerie (corps de prisons) et les polices. Puis on discuta qui s'occuperait de l'administrer, et l'on opta pour le Ministère Public. 90 jours avaient été accordés pour la mettre en oeuvre, le Secrétariat de Prévention des Délits, du ministère de l'Intérieur, devant fournir les protocoles d'utilisation et clés d'accès, mais rien ne s'est passé, ce qui a mené le fiscal national a réclamer au ministère de l'Intérieur pour le retard et dénoncer quelques vides détectés lors des premiers essais d'utilisation, comme ne pas savoir l'origine des données spécifiques et le manque d'information sur les étrangers résidents. La Chambre demandera des explications de ces retards.
1er août - 85% du lithium mondial se trouve dans un triangle qui couvre une partie du Chili (nord), de la Bolivie et del'Argentine. Le gisement de lithium d'Atacama, d'environ 3,3 billions de mètres-cube, serait le plus pur, selon un expert de Singapour, et la sécheresse du désert est le mailleur milieu pour l'exploiter. Une dizaine d'entreprise étrangères se disputent les permis d'exploitation.
- Selon l'enquête hebdomadaire, l'approbation de la présidente est tombée à 20% et sa réprobation se monte à 78%. L'approbation de son gabinet n'est plus que de 13%. L'enquête mensuelle donne des résultats très semblables mais les ministres des Finances et d'Energie ont amélioré un peu leur approbation (45 et 42%).
- Deux tiers de l'industrie informatique locale de jeux de video se centre sur la production pour téléphones mobiles.
- Face aux réactions contraires de son propre secteur politique, l'ex-président Lagos (qui avait parlé de crise politique et institutionnelle) a demandé de mettre fin à la "guérilla politique" et d'adopter plus d'"hauteur de vue" et "ne pas tirer le petit avantaje quotidien, car cela démontre que nous avons une confiance beaucoup plus réduite quant à arriver à un consensus".
- Le week-end passé, la température a atteint les 30°C dans les villes de La Serena y Coquimbo où, pour l'époque, elle ne devraient pas passer de 20°, résultat d'un phénomène connu mais inusuel de changement des vents de la zone.
- Depuis hier, les factures doivent être émises en forme électronique. Cependant 23.500 PME ne sont cependant pas inscrites au Service de Impôts comme il est obligatoire pour les PME urbaines pour pouvoir émettre ce document. Pour chaque facture en papier, elles devront payer une amende.
3 - Le Service Electoral a émi un règlement qui interdit aux partis toute publicité "par des moyens numériques" pour les prochaines élections. Les députés ont réclamé pour cette mesure, impropre des communications actuelles et le service corrigerait cette "erreur" à la prochaine réunion de son conseil directif.
- Il y a eu 84 offres pour la licitaion d'oeuvres de production d'électricité. Les deux tiers sont de sources rénovables (éoliques et solaires) mais seulement 7% hydroélectriques. L'adjudication aura lieu le 17 de ce mois.
- L'hôpital public qui sert le nord de Santiago a vu son service d'urgence complètement colapsé, avec des patients devant attendre jusqu'à 12 heures pour être reçus et puis devant rester sur des chaises ou même debouts (!!) par manque de civières et lits, et sans aide pour aller à la toilette. Cet hôpital était prévu pour couvrir une population de 400.000 habitants, mais ils sont maintenant le double dans sa zone. Le ministère de la Santé a disposé une enquête (?). Les demandes par les bourgmestres de construction d'un nouvel hôpital pour les communes plus au nord restent sans réponse malgré qu'il y avait eu promesse de construction d'une vingtaine de nouveau hôpitaux durant ce gouvernement.
4 - Le Service Electoral a corrigé son règlement, autorisant maintenant les moyens numériques de diffusion des campagnes politiques.
- La question des fonds de pensions occupe maintenant toutes les conversations, tant entre les politiciens comme dans les moyens de communication. Une nouvelle analyse démontre que l'ancien système payerait des pensions 47% inférieures aux actuelles.
- A partir de 2017, les chiliens qui résident à l'étranger pourront voter dans les élections parlementaires et présidentielles.
- Le président de la Bolivie a demandé à ses forces armées "d'être prètes à défendre les ressources naturelles du pays" (une allusion aux deux rivières qui traversent la frontière) et le ministre des Affaires Etrangères a affirmé être prêt "à verser son sang pour les droits de son pays" (en allusion aussi à l'accès au Pacifique). Le gouvernement chilien considère que c'est une escalade dangereuse.
- Une nouvelle église a été incendiée dans la nuit en Araucanie ainsi que deux machines agricoles. Et ce matin, dans le centre de Santiago, huit jeunes masqués vêtus comme étudiants ont attaqué avec des bombes molotov l'église dont ils avaient détruit un crucifix et mis plusieurs fois le feu aux portes (maintenant blindées). Ils n'ont pu que noircir la façade. La police est de nouveau arrivée trop tard pour faire des arrestations.
- Au premier semestre, les ventes locales par internet ont augmenté de 26,2%.
- La Parlement a approuvé la loi qui autorise la généralisation des cartes à prépayement, comme celles utilisées pour les transports en commun (qui pourront aussi servir dans le commerce). Cela donnera accès au payement électronique aux gens qui n'ont pas de cartes de débit ou crédit.
- Grande bagarre entre commerçants ambulants et la police à Concepcion. (Ils réclament pour l'interdiction de "travailler" dans les rues du centre et les amendes appliquées.)
5 - Des reliques ont été volées dans une paroisse du balnéaire de Viña-del-Mar.
6 - Au conseil des ministres chargé de faire une proposition pour la réforme des pensions il y a deux tendances: d'une part les économistes (ministres des Finances, d'Economie et Secrétariat Géneral) qui défendent le système actuel avec des modifications et ceux qui veulent sa suppression (deux ministres communistes et une démocrate-chrétienne). La présidente, qui aura le fin mot, s'inclinerait pour la seconde option, selon les informations filtrées.
- Les administrateurs de fonds de pension (AFP) ont reconnu qu'ils n'ont pas su informer correctement leurs affiliés sur le fonctionnement et les bénéfices du système, d'où le mécontentement général, qu'ils n'ont pas détecté à temps. La désinformation, la publication des nouvelles tables de mortalité qui a fait baisser les pensions payées et le scandale des énormes pensions de certains fonctionnaires publics ont augmenté le mécontentement et poussé les réclamations contre le système (avec profit tiré par les partisans de le supprimer et leur campagne de manifestations, à laquelle les AFP n'ont pas su répondre). Ce manque d'information "est une néglicence très grave", dit un analyste, "qui pourrait coûter un grave préjudice à tous les chiliens".
- Le gouverneur de la région d'Antofagasta -où résident 9.000 boliviens- a interdit la réalisation ici d'actes publics pour la fête nationale de la Bolivie, qui se célèbre aujourd'hui et pour laquelle les résidents étrangers avaient préparé des célébrations publiques, comme des danses typiques. A Santiago, cependant, ils ont pu célébrer dans le centre-ville. Le ministre de la Défense de Bolivie a qualifié la mesure de nouvelle "agression et représaille pour le procès sur l'accès à l'océan".
- Il y a alerte pour de nouveaux raz-de-marée qui pourront affecter tout le litoral continental du pays pendant une semaine.
- Sept des délinquants qui ont pénétré dans une basilique du centre de Santiago le 9 juin, en retirant des ornements et un crucifix qu'ils ont détruit en pleine rue, ont été identifiés et arrêtés par la police, et finalement présentés aujourd'hui au tribunal de garantie pour être soumis à procès. Pour les identifier, la police a étudié 20.000 minutes d'enregistrement de 108 caméras de vigilence du centre de la ville. Les 3 adultes seront soumis à arrestation domiciliaire pendant que termine l'enquête et jusqu'à la réalisation du procès pour "dommages causés au patrimoine national" (l'église étant classée); les adolescents ont reçu l'interdiction de participer à des manifestations et de s'approcher du temple.
7 - Le gouvernement assure que 230.000 personnes ont participé aux "dialogues" de discussion sur la Constitution et la présidente affirma que "la voix des citoyens modèlera la nouvelle Constitution" (bien qu'il n'existe aucun mécanisme légal pour cela). Hier il y a encore eu de ces "dialogues de citoyens" dans les capitales régionales, dont le but était de discuter des résultats antérieurs. Environ 10.000 personnes y auraient participé, avec -principalement- des partisans des partis au pouvoir. 54% d'eux avaient déjà participé aux rencontres antérieures.
7 - Dimanche décrété ici "jour des enfants" par le commerce. On estime que 30% des chiliens leur aura acheté un cadeau.
- La droite a fait une analyse des 56 mesures que Bachelet avait annoncées pour les permiers 100 jours de son gouvernement et avait assuré ensuite avoir appliqué 51 d'entre elles: 77% se trouvent actuellement paralysées (9%), non-accomplies (5%) ou fortement retardées (63%).
- Analyse du marché du travail pour ceux qui sortent des universités: 25% étudient des carrières qui ne leur permettront pas de gagner plus d'un million de CLP (environ 1.500€) même après 5 ans de pratique (Il s'agit surtout de techniciens) et la possibilité de trouver un emploi fluctue entre 56 et 77%.
- L'ex-ministre de l'Intérieur, récemment remplacé, a affirmé que "le parti communiste, participant a un niveau d'influence programmatique dans ce gouvernement, ne fait pas de bien au pays". "Le pays a déraillé et il faut le remettre sur la voie". "Il faut un pays où une politique des accords soit possible et non reprochable" [comme cela arrive actuellement, la gauche critiquant tout accord eventuael avec la droite]. "Je suis d'accord avec l'ex-président Lagos de ce que les confiances sont sévèrement brisées, dépassant la politique, les entreprises et arrivant à la morale". "Que la corruption soit attaquée est merveilleux, distinctif du pays". Un secteur de son parti considère maintenant de le proposer comme candidat à la présidence du pays aux futures élections.
8 - Les communistes sont évidemment fâchés par les commentaires de l'ex-ministre, mais divers compagnons de son parti l'appuyent, estimant que l'actuelle coalition ne devrait pas continuer après le présent gouvernement.
- Il y a déjà à Santiago 7 robots-chirurgiens (dans des cliniques privées).
- L'Université Catholique de Santiago (PUC) prépare pour 2017 un fond de 16 millions de dollars de venture capital pour financer des projets de grand impact. Il sera administré par une entreprise spécialisée et ses fonds pourvus par des associés et par concours de la Corporation de Fomentation (de l'Etat). L'Université des Andes a aussi lancé un réseau "d'anges" pour financer des projets de biotechnologie. Deux autres universités commencent aussi à s'intéresser pour se genre de projets.
- Le fiscal national s'est plaint de ce que les défenseurs publics des mapouches imputés en Araucanie semblent faire cause commune avec eux plus que de leur prêter la défense technique qui correspond. De plus, aux procès, les partisans des accusés menacent -même à grands cris- les juges, les victimes et leurs avocats, obligeant dans bien de cas de pourvoir pour eux une protection policière spéciale. Une juge a même renoncé à continuer de conduire un procès des suites des menaces des avocats de la défense (!), considérant qu'elle ne serait plus imparciale. (Quelque chose "sent mal" dans le corps des avocats et dans le contrôle de l'ordre dans les procès.)
9 - La resquille a atteint 30% dans les bus de Santiago, le taux le plus haut de l'histoire. Certains bus ont commencé a mettre des tourniquets de type porte tournante, qui réduiraient de 20% l'évasion, mais cela ralentit l'entrée (et augmente la duration des voyages) et n'empêche pas les resquilleurs de monter par l'arrière quand des passagers descendent.
- Une nouvelle chapelle et deux hangars ont été incendiés en zone mapouche et ont été revendiqués par un nouveau groupe, inconnu avant. Les mesures de sécurité ont été augmentées au tribunal de la province d'Arauco, suite aux incendents qui s'y sont produits.
- Sur une échelle de 100 points, l'indice de confiance des consommateurs dans la stabilité du pays pour les 5 prochaines années est maintenant de 21,4 (5,7 de moins qu'en juin), le taux historiquement le plus bas et 26 mois négatif. L'évaluation de la situation actuelle est de 30/100. Selon l'économiste Jorge Marshal, l'incertitude est el produit "d'un système de gouvernement fermé, dont l'effectivité dépend plus du porte-monnaie fiscal que de la capacité de mobiliser le reste de la population".
- Le comité de ministres chargé d'étudier les changements au système de pension propose d'augmenter de 4% la cotisation, mais ce serait à charge du patron et irait au "pilier solidaire" (ce qui serait donc un nouvel impôt sur le travail, peu propre à favoriser l'augmentation des emplois et pourrait ne bénéficier que ceux qui ne font pas d'effort pour épargner). Il y aurait aussi un mécanisme qui lierait les commissions des administrateurs à la rentabilité obtenue et au total accumulé para chaque épargnant au lieu du traitement (ce sera plus ou ce sera moins??). Ils penseraient aussi à décharger les administrateurs de percevoir et payer des pensions, les confiant à un autre organisme, pour "diminuer les frais de transaction" (Qui payera le nouvel organisme ... ou ce sera l'Etat?).
La présidente Bachelet a finalement annoncé en télévision que le système de capitalisation individuel se maintiendra et que la cotisation sera augmentée de 10 à 15%, les 5% étant à charge de l'employeur et l'augmentation se fera progressivement en 10 ans. Elle n'a pas précisé quelle partie sera destinée au "pilier solidaire" existant et laquelle pourrait aller à un fond commun de compensation pour améliorer les pensions les plus basses. L'administration des fonds sera aussi modifiée et les administrateurs devront rendre les commissions lorsque la rentabilité sera négative. Les autres systèmes de pension qui subsistent encore (comme ceux des armées et de la police) seront aussi revus. Le premier projet de loi devrait être évacué dans les prochains mois, après consultation avec les présidents de tous les partis politiques, en vue d'obtenir un "pacte transversal".
- L'ex-président Piñera avait déjà présenté au nouveau gouvernement un livre de 91 pages avec des propositions pour améliorer le système de pension au moment de transférer le pouvoir. Il a maintenant publié à nouveau ses principales propositions qui incluent augmenter le taux de cotisation, promouvoir la postposition volontaire de la prise de pension et indexer son âge officiel en fonction de la variation de l'expectative de vie, élever l'apport de l'Etat au "pilier solidaire" (modèle de répartition, pour ceux qui n'auront pas ou peu de pension) de 0,7% du PIB à 1% et améliorer le fonctionnement des administrateurs pour en baisser les coûts.
11 - Nouveau calcul des télécommunications locales: il y a 23 millons d'abonnés au téléphone mobile, soit 1,6 téléphone mobile par habitant (bébés inclus!) et 11.798.257 ont accès à internet mobile. WhatsApp semble l'application la plus utilisée (par jeunes et vieux), surtout pour les communications familiales et avec les amis.
- La Compagnie de Manufacture de Papier a obtenu une utilité de 107 millions de dollars au premier semestre. Elle continue a étudier comment compenser les acheteurs pour la collusion avec les suédois pour fixer les prix il y a quelques années.
- Le Chili serait le pays le moins intéressant d'Amérique Latine pour investir en bons de rente fixe selon les spécialistes de Credicorp.
- 13 projets d'investissements pour 22.000 millions de dollars dans la région d'Atacama sont en souffrance. 32% le sont pour raisons économiques et 68% pour des raisons d'ordre écologique (retards dus aux régulations et accord nécessaire des populations locales). Les exportations de cette région du nord ont souffert une baisse de 21,8% entre 2014 et 2015. Le tout affecte fortement l'économie locale.
12 - Le ministère de l'Intérieur a ordonné à la police de "se centrer" sur l'arrestation des 150 délinquants les plus dangereux, qui ont des ordres d'arrestation (comme beaucoup d'autres... qui ne doivent pas être tout autant poursuivis?). Depuis que le contrôle d'identité a été autorisé sans restrictions, 6.154 personnes ont été arrêtées et les délits de "connotation sociale majeure" ont baissé de 5,1%.
- La présidente a reconnu que la baisse constante de sa popularité "a été dure" mais "ne se repentit pas, car elle est sûre que les transformations vont faire du Chili un pays plus solidaire, ce qui vaut la peine même si elle est affectée par les coups".
- Le Démocratie Chrétienne a annoncé qu'elle proposera un candidat propre (à définir) pour les prochaines élections présidentielles. [Il devra passer par une élection primaire s'il se forme une colation de partis.]
- Le métro réduira de 60% sa consommation d'électricité grâce au changement des luminaires dans les stations. Il développe aussi l'installation d'une centrale photovoltaïque et un parc d'éoliennes pour avoir de l'électricité de source rénovable.
14 - Sondage aux gérents et directeurs d'entreprises sur l'annonce de la présidente au sujet des pensions: 57% sont d'accord avec l'augmentation progressive de la cotisation à charge de l'employeur (40% y sont contraires), mais estiment qu'au moins une partie en devrait aller au fond personnel (comme tous les experts recommendaient). 64% croient aussi qu'il y aura un effet négatif sur les salaires et les engagements et 69% que la rentabilité des fonds pourrait baisser si les administrateurs doivent rendre les cotisations lorsqu'ils ont un rendement négatif (ils seraient plus conservateurs). Ils réclament aussi que n'aie pas été annoncée un changement de l'âge de prise de pension pour les femmes (actuellement de 60 ans). Comme leur espérance de vie est supérieure aux hommes et prennent une pension plus tôt, celle-ci est beaucoup plus basse. Si bien les mesures annoncées vont dans le sens de ce qu'ont indiqué tous les experts, elles sont ambigües et ne rendent pas compte des études techniques réalisée par le groupe d'experts nommés par la présidente. L'ambigüité a atteint les ministres car celui des Finances assure qu'une partie des 5% ajoutés ira aux fonds individuels alors que la ministre du Travail assure que tout ira à un fond commun à répartir. (Qui payera les pensions des "assesseurs" du gouvernement, qui touchent chaque mois sans contrat de travail et ne cotisent pas?).
- Reportage d'aujourd'hui: Alors que le Parti Communiste n'obtient qu'environ 5% des voix aux élections et qu'il n'a de parlementaires que grâce à sa participation à la coalition officialiste (qui lui a cédé des places), il a deux ministres (de la Femme et de Développement Social), 4 gouverneurs provinciaux, 16 secrétaires ministériels (en Santé, Travail, Prévision Sociale et Culture) et une ambassade et contrôle un service public (Institut de Sécurité Laborale) ainsi que le programme Chili-Indigène (qui forme des leaders indigènes) considéré "clé" par le parti vu son influence dans les communautés mapouches. La préférence de la présidente Bachelet pour eux n'est un secret pour personne au palais présidentiel, alors qu'elle est distante face aux représentants de la Démocratie Chrétienne (le parti le plus voté du conglomérat), plus modérés. Une fracture qui a été dénoncée il y a quelques jours par l'ex-ministre de l'Intérieur (démocrate-chrétien). Alors qu'ils sont "ordonnés" dans les conseils de gabinet et réunions de présidents de partis au palais, ils mènent une tactique différente au Parlement, où ils "torpillent" avec facilité les projets de lois envoyés par le gouvernement ou présentent des projets qui sont même clairement anti-constitutionnels. Et leur "pied dans la rue" (aux manifestations) -reconnu officiellement par eux- va aussi par une autre voie, ne facilitant pas les choses. Les luttes sont même menées devant les tribunaux, faisant d'accusateurs des politiciens qui ont profité de financement irrégulier, même de leur propre coalition dans quelques cas, comme deux socialistes et des démocrates-chrétiens.
15 - Le syndicat des travailleurs de la santé publique a menacé d'une grève générale si on ne revient pas au système de pensions par répartition.
- Une moyenne de 110 haïtiens arrivent chaque jour ici, presque tous avec des visas de tourisme qu'ils ne renouvellent pas, restant ici de façon illégale.
Extra: Nous avons ce que nous méritons (Extraits)
Par Roberto Ampuero, ex-ministre de culture (Journal El Mercurio, 31/07/2016)
Par Roberto Ampuero, ex-ministre de culture (Journal El Mercurio, 31/07/2016)
Nous, les citoyens, nous avons une grande responsabilité pour ce qui se passe. Il en est assez de seulement blâmer les autres. Certains sont responsables de ne pas voter et de laisser le pays dans des mains minoritaires. D'autres, influencés par la culture du spectacle, la dépendance de la frivolité et le culte de la popularité, de ne pas voter pour le plus capable, le mieux préparé et avec le meilleur curriculum, mais pour le plus sympathique, bavard et proche, comme si les élections aux municipalités, au Congrès ou à la présidence étaient une compétition pour compenser le manque d'affection dans la famille ou les connaissances. Nous ne sommes pas portés à trop penser, nous sommes dupes d'un discours qui promet un Etat riche, sage et qui fera tout, et une selfie avec le candidat pour montrer aux amis. Après, nous attendons que les gagnants agissent comme des personnes qualifiées.
Il faudrait jetter un regard sur les exigences pour être député, sénateur ou président. En fait, il suffit d'avoir un certain âge et de l'éducation, être résident ou être chilien. Il n'y a pas d'exigences qui filtrent un peu plus et permettent de sélectionner des candidats qui aient une formation suffisante pour répondre aux défis d'un monde de plus en plus complexe, dans lequel au moins les parlementaires devraient également avoir des connaissances d'anglais, de droit, d'informatique et d'économie, sinon un titre supérieur. Il y a des parlementaires qui mettent dans leur CV qu'ils ont "des études de" [quelque chose], degré académique inexistant. Ou vous avez un diplôme ou non. L'effort seul ne doit pas être enregistré, car il est trompeur.
Une population qui recherche le coupable seulement en politique et ne se regarde pas dans le miroir pour se demander si elle a voté de manière éclairée et critique face à des promesses irréalistes, a également la responsabilité de l'affaire.
Nous avons appris les risques de voter pour le candidat le plus accueillant et chaleureux? Allons-nous continuer à récompenser ceux qui effectuent la transfiguration miraculeuse? Allons-nous soutenir de nouveau ceux qui, de la rue, incitent à renverser la maison commune sans assurer l'existence d'un toit où passer la nuit? Allons-nous nous identifier à nouveau avec ceux qui idéalisent l'Etat et postulent qu'il devraient nous résoudre les problèmes? Il reste à voir. Mais une chose est claire: aujourd'hui, nous avons ce que nous méritons.
Il faudrait jetter un regard sur les exigences pour être député, sénateur ou président. En fait, il suffit d'avoir un certain âge et de l'éducation, être résident ou être chilien. Il n'y a pas d'exigences qui filtrent un peu plus et permettent de sélectionner des candidats qui aient une formation suffisante pour répondre aux défis d'un monde de plus en plus complexe, dans lequel au moins les parlementaires devraient également avoir des connaissances d'anglais, de droit, d'informatique et d'économie, sinon un titre supérieur. Il y a des parlementaires qui mettent dans leur CV qu'ils ont "des études de" [quelque chose], degré académique inexistant. Ou vous avez un diplôme ou non. L'effort seul ne doit pas être enregistré, car il est trompeur.
Une population qui recherche le coupable seulement en politique et ne se regarde pas dans le miroir pour se demander si elle a voté de manière éclairée et critique face à des promesses irréalistes, a également la responsabilité de l'affaire.
Nous avons appris les risques de voter pour le candidat le plus accueillant et chaleureux? Allons-nous continuer à récompenser ceux qui effectuent la transfiguration miraculeuse? Allons-nous soutenir de nouveau ceux qui, de la rue, incitent à renverser la maison commune sans assurer l'existence d'un toit où passer la nuit? Allons-nous nous identifier à nouveau avec ceux qui idéalisent l'Etat et postulent qu'il devraient nous résoudre les problèmes? Il reste à voir. Mais une chose est claire: aujourd'hui, nous avons ce que nous méritons.
Quel Chili veut la "Nouvelle Majorité" (Extraits)
par Roberto Ampuero, ex-ministre et ex-militant communiste - 14/08/2016
par Roberto Ampuero, ex-ministre et ex-militant communiste - 14/08/2016
L'élection présidentielle approche et il est probable que la Nouvelle Majorité [coalition au pouvoir] ou le pacte qui la substituera ne parvienne pas à projeter avec précision le pays qu'elle voudrait construire. Autrement dit, la NM sait ce que demande la rue et qu'elle doit inclure dans son programme, mais pas comment projeter et reáliser le Chili de ses rêves. Elle sait comment utiliser l'arsenal de la critique ingénieuse contre le «modèle» [socioéconomique, qu'elle critique], mais pas l'étape suivante et décisive: être proactive, claire et concrète.
La NM est en colère et se scandalise facilement des injustices du pays (comme si ses grands partis n'avaient pas gouverné entre 1990 et 2010), mais le Chili proposé en 2013, elle le décrivit à la dernière heure et en termes vagues, et à traits trop épais.
Toutefois, cela est non seulement en raison des différences politiques internes ou d'un manque d'imagination idéologique. C'est principalement parce que la NM - comme la gauche hors d'elle - se transformat en un cri d'indignation contre une grande partie de ce qui a été construit durant plus de trois décennies par les chiliens, mais pas en projet alternatif contre l'économie de marché, la démocratie parlementaire et les défis de la mondialisation. En rigueur, ce fut en 1970 quand la gauche postula pour la denière fois un projet concret [l'Unité Populaire d'Allende].
Aujourd'hui la NM est pure conviction, intention louable mais sans gestion, utopie vague mais pas réalisme. C'est un déficit de la gauche mondiale, qui au Chili est pire, parce qu'ici, alors qu'elle se "relèche les babines" avec une partie de l'administration du pays le plus libéral de la région, elle a perdu rapidement une partie indispensable de son identité: le talent pour générer des alternatives utopiques retentissantes.
La grande popularité de Michelle Bachelet en 2013 a sauvé la Nouvelle Majorité du travail d'avoir à articuler un programme cohérent et viable partagé. Elle lui a évité, essentiellement, d'avoir à passer de la vraie plainte du Chili à la projection d'un nouveau Chili complexe et faisable. La NM put ainsi sauter l'étape de la formulation d'un programme responsable, développé et soutenu par tous, et aller à un conçu par un petit groupe. Cela a fini par affaiblir encore plus l'accent utopique de la NM, qui lui fournit son identité de gauche et son sens, et l'empêche d'être dépassée par une gauche externe. Faute d'un chef de file maintenant avec la popularité qu'avait alors brandie Bachelet, la NM sera contrainte de développer un programme qui nécessitera des concessions, et rendra ardu et complexe ce travail dans le conglomérat. Qui définira alors la Nouvelle Majorité (ou son substitut) à proposer aux électeurs en 2017?
Toutefois, cela est non seulement en raison des différences politiques internes ou d'un manque d'imagination idéologique. C'est principalement parce que la NM - comme la gauche hors d'elle - se transformat en un cri d'indignation contre une grande partie de ce qui a été construit durant plus de trois décennies par les chiliens, mais pas en projet alternatif contre l'économie de marché, la démocratie parlementaire et les défis de la mondialisation. En rigueur, ce fut en 1970 quand la gauche postula pour la denière fois un projet concret [l'Unité Populaire d'Allende].
Aujourd'hui la NM est pure conviction, intention louable mais sans gestion, utopie vague mais pas réalisme. C'est un déficit de la gauche mondiale, qui au Chili est pire, parce qu'ici, alors qu'elle se "relèche les babines" avec une partie de l'administration du pays le plus libéral de la région, elle a perdu rapidement une partie indispensable de son identité: le talent pour générer des alternatives utopiques retentissantes.
La grande popularité de Michelle Bachelet en 2013 a sauvé la Nouvelle Majorité du travail d'avoir à articuler un programme cohérent et viable partagé. Elle lui a évité, essentiellement, d'avoir à passer de la vraie plainte du Chili à la projection d'un nouveau Chili complexe et faisable. La NM put ainsi sauter l'étape de la formulation d'un programme responsable, développé et soutenu par tous, et aller à un conçu par un petit groupe. Cela a fini par affaiblir encore plus l'accent utopique de la NM, qui lui fournit son identité de gauche et son sens, et l'empêche d'être dépassée par une gauche externe. Faute d'un chef de file maintenant avec la popularité qu'avait alors brandie Bachelet, la NM sera contrainte de développer un programme qui nécessitera des concessions, et rendra ardu et complexe ce travail dans le conglomérat. Qui définira alors la Nouvelle Majorité (ou son substitut) à proposer aux électeurs en 2017?
La moyenne des pensions (Extraits)
Lettre publique de Rodrigo Pérez M., Président de l'Association d'Administrateurs de Fonds de Pension (avant l'annonce de la présidente)
Lettre publique de Rodrigo Pérez M., Président de l'Association d'Administrateurs de Fonds de Pension (avant l'annonce de la présidente)
Le superintendent de pensions [autorité gouvernementale, qui contrôle le fonctionnement des administrateurs de fonds] a informé que la moyenne des pensions payées actuellement est de 220.000 CLP mensuels (330€).
Cette moyenne ne représente pas et sous-estime de manière significative la réalité des retraites dans notre pays.
En effet, elle mélange des membres qui ont imposé seulemente quelques fois avec les travailleurs de plus de 30 ans de cotisations. Il comprend les paiements correspondant à plus de cent mille femmes qui ont contribué une seule fois pour accéder à la prime par enfant, n'ayant jamais été affiliées à une AFP. Il existe des deuxième et troisième pensions dérivées, comme les pensions de survivants qui sont divisées entre la veuve et les enfants [d'un bénéfiaire défunt]. Aussi les retraités de l'ancien système avec très peu d'entrées dans le système de capitalisation individuelle.
Évaluer quelque chose d'aussi complexe qu'un système de retraite, sur la base d'une moyenne de tous les problèmes ci-dessus, et ne pas tenir compte au moins des années de cotisations, conduit sans aucun doute à des conclusions erronées. Note 1: Les opposants ne tiennent pas compte de ces "minuties".
Note 2: Les entreprises d'administration des fonds ont une rentabilité propre sur capital de 26%, basée sur les commissions perçues, ce qui est supérieur à celle des banques, qui est de 14 à 15%. En 2015, ce furent pas moins de 865 millions de dollars. Mais leur administration a permis de tripler les fonds déposés par les cotisants.
En 2002 les plus de 60 ans étaient environ 1.900.000 mais en 2015 ils étaient déjà 2.640.000.
Note 3: Les travailleurs payent une cotisation de 10% de leur salaire pour leur pension mais les traitements supérieurs à 1,9 millions de CLP (2.650€) ne payent que sur ce maximum. Tous les exécutifs, gérents et même beaucoup de professionnels gagnent plus que cela. Pourquoi payent-ils moins? Pourquoi ne leur applique-t'on pas à eux un pourcentage extra destiné aux "moins privilégiés"?
Évaluer quelque chose d'aussi complexe qu'un système de retraite, sur la base d'une moyenne de tous les problèmes ci-dessus, et ne pas tenir compte au moins des années de cotisations, conduit sans aucun doute à des conclusions erronées. Note 1: Les opposants ne tiennent pas compte de ces "minuties".
Note 2: Les entreprises d'administration des fonds ont une rentabilité propre sur capital de 26%, basée sur les commissions perçues, ce qui est supérieur à celle des banques, qui est de 14 à 15%. En 2015, ce furent pas moins de 865 millions de dollars. Mais leur administration a permis de tripler les fonds déposés par les cotisants.
En 2002 les plus de 60 ans étaient environ 1.900.000 mais en 2015 ils étaient déjà 2.640.000.
Note 3: Les travailleurs payent une cotisation de 10% de leur salaire pour leur pension mais les traitements supérieurs à 1,9 millions de CLP (2.650€) ne payent que sur ce maximum. Tous les exécutifs, gérents et même beaucoup de professionnels gagnent plus que cela. Pourquoi payent-ils moins? Pourquoi ne leur applique-t'on pas à eux un pourcentage extra destiné aux "moins privilégiés"?