1er juillet - Le candidat présidentiel de droite a comparé ses concurrents Piñera à Darth Vader et Ossandon à Jar Jar Binks (de Star Wars) dans un video diffusé hier.
- 21.270 chiliens résidant à l'étranger se sont inscrits dans les consulats, dans 55 pays, pour voter.
- Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a édité un livre qui analyse l'évolution de l'égalité dans le monde et ici. Il conclut que ce pays n'est pas le plus inégal du monde ("comme on nous a menti durant la campagne électorale" précise un commentariste), mais entre ceux qui progressent le plus en égalité, et le pays latino-américain qui a le meilleur résultat en réduction de la pauvreté, grâce à son modèle économique (que la gauche veut changer).
- Le "chômage" officiel a atteint 7% (Il suffit d'avoir travaillé une heure par semaine pour être considéré employé). Entre mars et mai, le secteur public a créé 80% des nouveaux emplois (52.676 employés!). 27,7% des travailleurs le font à leur compte (59% de plus qu'en 2014). 43% des familles ont au moins un membre sans travail et 34% deux pesonnes ou plus. Les rémunérations du secteur fiscal ont augmenté de 9,7% en un an, contre 4,4% dans le privé. Ils demandent cependant encore 6% de plus pour l'an prochain! (Le Parlement accepterait de donner 3,2%.)
- Le premier catastre de victimes de la "violence rurale" en Araucanie a enregistré 281 victimes, qui demandent l'indemnisation offerte par l'Etat pour refinancer leurs entreprises.
- Cinq millions de passagers se mobilisent annuellement dans les ferrys et barques qui unissent les îles et les secteurs habités de la frange continentale de l'extrême sud du pays.
- Le principal lycée de la commune de Santiago continue a être occupé par ses élèves en grève et chaque fois que le bourgmestre ordonne leur expulsion par la force publique, ils retournent l'occuper quelque heures après. Ils réclament une meilleure infrastructure mais en détruisent chaque fois une partie, salissent tout et couvrent murs et meubles de graffitis. Le bourgmestre réclamera des parents le payement des dégâts et a menacé l'expulser les élèves responsables.
- Des inconnus masqués (anarchistes?) ont incendié un bus et lancé une bombe molotov contre la Direction d'Aéronautique Civile à Santiago. Des pamphlets invitaient à ne pas voter aux élections.
- Seulement 700 chiliens ont fait un apport matériel aux candidats de l'élection primaire pour financer leur campagne et la moitié des fonds a été mise par les candidat eux-même. (Le financement par des entreprises est interdit depuis les scandales des élections passées.)
2 - 13 millions de personnes étaient habilitées pour voter aujourd'hui. Une étude antérieures avait projeté une participation d'entre 700.000 et 1.300.000 personnes. Il y a eu 1.811.411 votants. "Chile Vamos" (la droite) a obtenu 1.417.000 votes et le Front Ample (extrême gauche) 327.000. Piñera a gagné pour la droite avec 826.000 votes (58% à niveau national, 52% en Région Métropolitaine et 69% en Araucanie); Ossandon a été second, avec 26% et Kast 18%. Cette participation a été supérieure à la primaire antérieure (en 2013). La journaliste Beatriz Sanchez sera la candidate du Front aux élections de novembre, ayant obtenu 68%, devançant son concurrent. (Les votes de chaque secteur étaient séparés). 6.500 chiliens résidant à l'étranger y ont voté (de 21.000 inscrits). La Nouvelle Majorité (secteur officialiste), qui ne participait pas, a reconnu que ce fut une erreur. Et le gouvernement n'a clairement fait aucun effort pour diffuser ces élections.
- Le prochain gouvernement héritera d'une charge financière de 4.000 millions de dollars de dépenses publiques déjà compromises par le gouvernement actuel pour les 3 prochaines années. La dette publique brute a crû de 12,7% du PIB en 2013 à 21,5% en 2016. Le déficit fiscal serait cette année de 3,1% du PIB (le plus haut depuis 2009) selon le ministre des Finances, qui a reconnu que la dette publique a crû trop rapidement.
- 7.000 chiliens ont voyagé en Russie pour accompagner la sélection nationale de football à la coupe des confédérations. Un millionaire chilien y a envoyé 2.500 drapeaux et des cotillons aux couleurs nationales.
- Deux travailleurs ont été tués et 6 clients blessés à coups de feu par un joueur furieux de ses pertes dans un casino près de la capitale. Après 5 heures enfermé dans un WC, l'assassin s'est ensuite suicidé. Les travailleurs accusent qu'ils ont souvent vu des joueurs portant des arnes à feu. Le gouvernement a annoncé qu'il obligera les casinos à voir des détecteurs d'armes à l'entrée.
3 - S'accumulent les réclamations de gens qui n'ont pas pu voter pour apparaître inscrits dans un parti dont les militants ne pouvaient voter ou bien - ce qui semble plus fréquent - d'un parti du Front Ample, dont ils ne partagent pas les idées, alors qu'ils ne s'y sont jamais inscrit. Il y aussi une situation bizzare, fruit de la loi électorale: les anciens militants des partis qui n'ont pas fait la démarche de ratification n'ont pas été retirés des registres et se trouvent avec leurs droits suspendus, ne passant pas à être indépendants mais ne comptant pas comme militants en questions de droits des partis! Ce que, généralement, ils ne savent pas.
Il est clair que des partis, surtout les plus petits, ont aussi enregistré faussement des inscriptions, ce qui n'aurait pas dû être possible, car la loi exige que les affiliations soient certifiées par un notaire. Au lieu de décider une enquête, le Service Electoral leur a conseillé de se désafilier et a dit que s'il y a eu falsification, ce n'est pas de son ressort. Un groupe de députés de droite lui a de demandé de montrer les fiches d'inscription pour les vérifier et intenteront un procès contre les responsables en cas de falsification.
- 73% des gens ont changé leurs habitudes de consommation afin de mieux épargner -surtout préférant les promotions-, selon une étude de Nielsen.
- Les nouveaux projets de développement énergétiques présentés au premier semestre ont diminué de 62% en comparaison avec la même période de l'an passé.
- Il y a 162.000 étrangers travaillant ici.
4 - Le gouvernement et ses partis ont fait un mea culpa pour ne pas s'être arrangé pour participer aux élections primaires. (Cela leur aurait permis de faire de la propagande et de se mesurer en comparaison aux autres coalitions.)
- La mauvaise qualité de l'air à Santiago avant-hier avait déterminé l'application hier de mesures de restriction (270.000 autos interdites de circuler et 1135 industries paralysées) mais l'air d'hier a été normal. On critique l'imprécision du modèle prédictif.
- Hier ont été inaugurés à Concepcion deux sémaphores sur le sol, pour les piétons qui ne regardent que leur téléphone, aux fins d'évaluation (pour éviter des accidents).
- L'enquête mensuelle sur les présidentiables montre la consolidation de Piñera (avec 31% de préférences) alors que Guillier (oficialiste) descend de 6%, revenant à 15%. Sánchez (du Front Ample) atteint 13%.
- Les ventes, ici, de H&M ont augmenté de 45% au premier semestre, totalisant 85 millions de dollars.
- Le pays a exporté 71.783 tonnes de viande de port entre janvier et mai. Le principal importateur est la Corée du Sud (29% et 45 millions de dollars pour cette période).
5 - 77 nouveaux collèges qui étaient subventionnés mais percevaient aussi un minerval (réduit) des parents -ce qui sera interdit dans l'avenir- ont décidé de devenir complètement payants au lieu de dépendre exclusivement de l'Etat et de devoir se transformer en ASBL. 118 autres ont décidé d'être ASBL y financés par l'Etat.
- Le ministère des Travaux Publics propose d'élever d'un mètre la digue de Viña-del-Mar pour éviter l'effet désastreux des ras-de-marée que produisent maintenant les tempêtes et innonde les immeubles face à la côte (voir photo).
- Le candidat Guillier, qui représenterait les partis officialistes de gauche aux élections présidentielles de novembre n'a encore réuni que la moitié des signatures dont il a besoin (du fait de n'être affilié à aucun de ces partis) pour pouvoir s'y présenter. Il lui reste un mois pour les obtenir.
- La commune de Las Condes (haut de Santiago) surveille maintenant ses rues avec des drones, ce qui lui a déjà permis de détecter un point de vente de drogue.
- 17 nouvelles personnes seront imputées pour le cas de fraude des finances des Carabiniers, ce qui fait monter le nombre des accusés à 91. El le montant volé arrive à 25.000 millions de CLP (33 millions d'€).
- Le secteur minier a récupéré 15.000 emplois au 1er semestre, mais est encore loin de la situation de 2012.
- 15% de l'eau utilisée par les mines est maintenant de l'eau de mer. Douze désalinisatrices sont encore en construction.
- La confiance des entrepreneurs dans l'économie du pays est encore descendue en juin. C'est le 39° mois négatif.
- Pour élever leurs ventes, les chaînes de pharmacies augmentent leur catalogue de dermo-cosmétiques et de produits "premium".
- La Chambre, où une commission de députés avait enquêté pendant un an sur le désastre du Service de Protection des Mineurs (où 131 décès par an avaient été détectés comme résultat de mauvais traitements ou inattentions), a refusé par majorité le rapport (de 525 pages) de cette commission qui signalait les problèmes et les autorités responsables. Le gouvernement a fait lobby (4 ministres envoyés au Parlement!) auprès des députés officialistes pour obtenir ce rejet, protéger ainsi une ex-ministre dénoncée et éviter que l'Etat soit accusé d'enfreindre les droits des enfants. Même des membres de la commission (en majorité officialistes), qui avaient signé le rapport en commission, ont maintenant voté pour le rejetter. Beaucoup dans le pays trouvent cela scandaleux.
La présidente Bachelet est intervenue quelques heures plus tard pour défendre le rejet, accusant la commission de n'avoir considéré que les deux dernières années, alors que c'est exactement ce dont elle avait été chargée. (On dit que Bachelet ne peut accepter que soient questionnés des fonctionnaires de sa confiance.) Elle a aussi accusé les gouvernements antérieurs de n'avoir rien fait, alors que le gouvernement de Piñera avait envoyé au Parlement un projet de loi de réforme du service, qui avait été gardé dans un tiroir, repoussé par la majorité de gauche.
L'ex-président Piñera a défendu son projet, critiquant que le gouvernement actuel tente de cacher son abandon et assurant qu'il tiendrait compte des recommendations contenues dans le rapport repoussé.
Le candidat présidentiel Guillier a aussi critiqué que l'on tente de "blinder" les responsables contre les accusations.
Une députée communiste, membre de la commission, qui y avait approuvé le rapport, s'y est opposée lors du vote de la Chambre, accusant la droite d'une "opération" tendant à conduire à un procès contre la présidente Bachelet (Mais la droite était en minorité dans la commission).
Diverses fondations qui travaillent pour l'enfance ont demandé que soient appliquées au plus tôt les recommendations contenues dans le rapport. Selon l'abbé directeur d'un refuge, il faudrait déclarer un état de catastrophe nationale, pour secourrir comme il se doit environ un million d'enfants vulnérables. L'Etat a une dette de 9.000 millions de CLP (12 millions d'€) avec les services privés de protection de mineurs, qui ont diffcile à continuer à travailler.
6 - De janvier à avril, la pèche a recueilli un million et demi de tonnes de poissons, 40% de plus qu'il y a un an, grâce à "plus de disponibilité des ressources", principalement anchois et sardines.
- Plus de 70% des entrepreneurs chiliens travaillent seuls et ne génèrent pas de nouveaux emplois. (C'est justement le résultat des nombreuses pertes d'emploi, qui font que beaucoup travaillent à leur compte, seuls.)
7 - Selon une étude de The Economist, le Chili est le troisième pays de la région qui traite le mieux le cancer, disposant des médicaments les plus modernes et de bonne disponibilité de radiothérapie. Mais alors que la moyenne régionnalle des dépenses personnelles en frais de santé est de 23%, elle est de 31,5% ici et la dépense publique en santé n'est que de 3,9% du PIB.
- Les partis officialistes qui soutiennent la candidature de Guillier se plaignent d'avoir peu d'influence sur lui, de ce qu'il n'a pas de "récit" (idées claires de ce que serait son programme; on lui reproche de "zigzaguer") et qu'il a fait de multiples erreurs dans sa communication avec la presse et le public. Ils demandent que son groupe dirigeant soit professionnalisé et déplie mieux ses propositions. Mais il y aurait aussi un groupe qui préférait l'abandonner et chercher un autre candidat. Un autre problème est que, étant indépendant et sans avoir encore les signatures nécessaires (d'indépendants) pour inscrire sa candidature, il ne peut avoir de financement et ainsi de publicité.
- Les services d'urgence tant des hôpitaux publics comme des cliniques privées sont colapsés à cause de l'abondance des cas d'influenza.
- Le ministre des Finances a reconnu que le gouvernement avait été "trop ambitieux" dans ses réformes. Il demande une réduction de 5% de toutes les dépenses en biens et services, voyages et publicité pour le budget de 2018 (et donc pour le prochain gouvernement, qui héritera sussi toutes les dettes).
8 - L'index des prix de juin a surpris avec un résultat de 0,4% négatif (le niveau le plus bas depuis 1944). 63% des produits considérés dans son calcul ont maintenu leur prix ou l'ont baissé, comme les paquets touristiques (-15%), les transports aériens et les oranges et citrons. L'inflation de cette année serait de 2,5%.
- Les grands magasins changent leur stratégie, donnant chaque fois plus d'espace à leurs marques propres (exclusives) de mode et même d'ouvrir des magasins exclusivement avec ces marques.
- Les exportations minières ont augmenté de 9,5% ce premier semestre.
- Les chiliens payent en moyenne 38.000 CLP (50 €) par mois en assurances (principalement automobiles et de santé), 84% de plus qu'en 2010.
9 - La police civile a détecté cette année 2.000 points de vente de drogue (microtrafic), dont 206 près de collèges.
- La loi oblige les cyclistes à porter un casque, mais 50% ne le fait pas. Les bus interprovinciaux ont des cinturons de sécurité, mais 22% des passagers ne les utilisent pas, malgré l'obligation. Selon l'OCDE, le Chili est, de ses pays, celui où il y a le plus de piétons morts sur les routes pour leur imprudence.
- Les comptes courants et à vue n'appartiennent que pour un tiers à des femmes. 45% de celles-çi, cependant, ont des comptes d'épargne et ont bon accès à des crédits, ayant en moyenne une dette de 8 millions de CLP (10.600 €) (contre 13,7 millions -18.000 €- pour les hommes). Les crédits hypothécaires sont ceux qui dominent (61% des crédits pour les femmes et 57% pour les hommes) et 26-27% sont des crédits à la consommation. Les femmes gagnent en moyenne 30% de moins que les hommes et il y a un projet de loi qui obligerait à payer le même traitement à hommes et femmes pour un même poste.
- Deux carabiniers qui avaient traversé la frontière avec la Bolivie en poursuivant un véhicule volé et avaient été arrêtés par les militaires locaux il y a quelques jours ont été reconduits à la frontière, d'accord avec un protocole commun accordé il y a quelques années pour ce genre de cas. Le Chili ne l'avait pas appliqué lors de l'arrestation de douanniers boliviens, car ceux-çi étaient accusés de vouloir voler le camion qu'ils poursuivaient. [La police ne peut utiliser le GPS pour savoir quand elle traverse la fronitière?]
- Un ministre a déclaré, dans un programme de télévision, que le gouvernement ne pouvait accepter le rapport de la Chambre sur le Service des Mineurs car cela aurait permis au parents des mineurs de demander des indemnisations en l'accusant en justice.
10 - Manifestation massive de taxis à Santiago contre les applications Uber et Cabify, réclamant au plus tôt une régulation légale, vu les pertes qu'ils subissent. [Il faut reconnaître que les services de taxis sont assez mauvais, raison de la préférence pour les nouveaux services.]
- Bagarre au centre de Santiago autour d'un bus de propagande en faveur de la liberté des parents pour l'éducation sexuelle de leurs enfants ("Ne touchez pas à mes enfants" proclamme le bus) et contre l'imposition de l'"idéologie de genre" dans les programmes officiels d'éducation en primaire et même dans les jardins d'enfants. Les homosexuels et autres (LGTB) s'en sont venus aux mains avec les protestants (pasteurs et fidèles) qui accompagnent le bus, accusant ceux-çi "manque de tolérance". Le gouvernement a appuyé cette qualification d'intolérance pour les défenseurs de la liberté! Les LGTB sont une insignificante minorité mais se font remarquer comme s'ils étaient majoritaires et pourraient imposer leurs idées à tous. Et leur programme a été clairement assumé par le gouvernement, qui a mis l'"inclusion" et la "diversité" dans tous ses programmes. D'où leur vient ce pouvoir de pression?
- L'ex-président Piñera a proposé un accord national (de tous les partis) pour donner solution au grave problème du Service des Mineurs. Le gouvernement s'y est immédiatement opposé, l'accusant de manoeuvre pour "obtenir un bénéfice politique" de sa proposition!! L'ex-président Lagos, par contre, considère qu'un tel pacte est "essentiel". Le Parti Communiste a demandé au ministre de l'Intéreur de convoquer une commission de "vérité et réparation".
11 - Le candidat présidentiel Guillier a accusé les enquêtes de manipuler l'opinion publique. L'enquête de la semaine passée le montre dépassé par la candidate du Front Ample. Les partis qui appuyent Guillier restent très critiques face à sa campagne, lui reprochant un "manque de définition". Dans son équipe, on débat s'il est un individu -avec ses propres idées- auquel doivent adhérer les partis ou si, au contraire, il doit être représentant de la construction colective des partis.
12 - En vertu d'une nouvelle loi, les autorités ne pourront plus remercier les professionnels qui ont occupé un poste directif dans une répartition de l'Etat par voie de concours sans le justifier et obtenir l'accord du conseil qui dirige le système de sélection. (Cela évitera enfin le remplacement pour raisons politiques, habituel lors de chaque changement de gouvernement.)
- Beaucoup de véhicules volés au Chili terminent vendus en Bolivie. Le propriétaire d'une camionette volée a maintenant découvert qu'elle était utilisée par la police bolivienne. La Bolivie a suspendu il y a 4 ans le mécanisme de renvoi au Chili des véhicules volés qui y sont vendus et on a vu plusieurs fois que sa police conservait des véhicules réquisitionnés.
- Le porte-parole du groupe violent CAM, d'Araucanie, a participé à une rencontre sur le thème d'une possible autonomie pour la région et y a revendiqué les incendies provoqués depuis 1997, où il veut "une autonomie absolue". (Pourquoi n'est-il pas arrêté?) Un ex-intendant (gouverneur) de la région a déclaré que le thème de l'autonomie est "tabou" pour les politiciens et que "la société en a peur" (??).
- Cent entreprises ont promis de n'utiliser que des énergies renouvelables à partir de 2022.
- Les importations de téléviseurs ont augmenté de 25% au premier semestre en comparaison avec le premier semestre de l'an passé. Mais ce sont surtout des argentins qui viennent les acheter ici. Le "tourisme d'achats" argentin est tel que les offres de fin de saison -qui ont lieu à cette époque (surtout pour les vêtements d'hiver, qui seront remplacés par la mode de printemps en août)- sont moindres que les années antérieures.
- Le président de la Bolivie a accusé la présidente Bachelet d'être "prisionnère de l'oligarchie pinochetiste"!
13 - L'Université Catholique de Santiago commence à dicter un Diplome d'Analyse Criminelle destiné à la police uniformée (carabiniers).
- Plus de 2000 médecins étrangers ont rendu hier l'épreuve de validation de leur connaissances, qu'ils doivent approuver pour pouvoir travailler dans la santé publique.
- La recherche de deux mineurs perdus dans une mine innondée dans la région d'Aysen (grand sud) a été abandonnée, après un mois d'efforts et 16 sondages sans résultats. L'extraction de l'eau semble impossible car la mine est maintenant connectée à une lagune voisine dont le fond est plain de boue hautement corrosive.
- L'Institut des Droits Humains a interviewé 405 enfants du Service des Mineurs, obtenant que 197 (49%) se sont plaints de mauvais traitement physique, psychologique et même d'abus sexuel.
- Pour libérer un narcotrafiquant arrêté, un groupe d'une quarantaine de personnes a attaqué et blessé les deux policiers qui le surveillaient lors d'un contrôle médical.
- Le Parlement a approuvé la création d'une XVI° région du pays, ce qui diviserait en deux la région de Concepcion, et aura un coût de 16.000 millions de CLP (21 millions d'€), requérant 2.400 employés publics de plus. Les régions avaient été créées au nombre de 13, pour grouper les provinces mais on retourne vers la plus grande fragmentation. Les syndicats et les entreprises locales ne sont pas d'accord à cause de ce coût pour le fisc.
- Le gouvernement a présenté un plan de 96 mesures pour faire face au changement climatique.
- 47% des agriculteurs ont remis à plus tard leurs investissements pour la saison 2017-2018 à cause de l'incertitude provoquée par les réformes laborale, fiscale et du code des eaux..
- Les banques ont encore augmenté les restrictions pour l'octroi de crédits hypothécaires et à la consommation.
14 - Des accords de la Chambre demandent à la présidente Bachelet de reconnaître une "négligence soutenue" de l'Etat contre les mineurs, qu'elle étudie un mécanisme de réparation aux victimes et crée une "commission de vérité".
- La droite a demandé à la Contralorie (cour des comptes) d'analyser les fonds utilisés par le Conseil de l'Enfance, qui reçoit plus de 3.000 millions de CLP par an (4 millions d'€), la moitié desquels servent pour payer 52 fonctionnaires, sept desquels gagnent plus de 4,6 millions de CLP (6.000 €) par mois, sans que des résultats de leur labeur soit visible.
- La classificatrice de risques Standard &Poor's a baissé le niveau du Chili de AA- à A+ à cause "de la détérioration fiscale et de la basse croissance".
- La consommation locale de thé a augmenté de 20% en 5 ans. On calcule 439 tasses (87,2 litres) par personne cette année.
- Alors que la chaîne de supermarchés Lider (Wallmart) refuse de vendre des boissons gazeuses en bouteilles plastic réutilisables, Coca-Cola se propose d'en augmenter de 20% la production. (Ce genre de bouteilles se réutilise 3 fois.) Le ministre du Milieu Ambiant a critiqué ces supermarchés, car "rendre et réutiliser les bouteilles contribue à réduire les résidus et le coût".
- 21.270 chiliens résidant à l'étranger se sont inscrits dans les consulats, dans 55 pays, pour voter.
- Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a édité un livre qui analyse l'évolution de l'égalité dans le monde et ici. Il conclut que ce pays n'est pas le plus inégal du monde ("comme on nous a menti durant la campagne électorale" précise un commentariste), mais entre ceux qui progressent le plus en égalité, et le pays latino-américain qui a le meilleur résultat en réduction de la pauvreté, grâce à son modèle économique (que la gauche veut changer).
- Le "chômage" officiel a atteint 7% (Il suffit d'avoir travaillé une heure par semaine pour être considéré employé). Entre mars et mai, le secteur public a créé 80% des nouveaux emplois (52.676 employés!). 27,7% des travailleurs le font à leur compte (59% de plus qu'en 2014). 43% des familles ont au moins un membre sans travail et 34% deux pesonnes ou plus. Les rémunérations du secteur fiscal ont augmenté de 9,7% en un an, contre 4,4% dans le privé. Ils demandent cependant encore 6% de plus pour l'an prochain! (Le Parlement accepterait de donner 3,2%.)
- Le premier catastre de victimes de la "violence rurale" en Araucanie a enregistré 281 victimes, qui demandent l'indemnisation offerte par l'Etat pour refinancer leurs entreprises.
- Cinq millions de passagers se mobilisent annuellement dans les ferrys et barques qui unissent les îles et les secteurs habités de la frange continentale de l'extrême sud du pays.
- Le principal lycée de la commune de Santiago continue a être occupé par ses élèves en grève et chaque fois que le bourgmestre ordonne leur expulsion par la force publique, ils retournent l'occuper quelque heures après. Ils réclament une meilleure infrastructure mais en détruisent chaque fois une partie, salissent tout et couvrent murs et meubles de graffitis. Le bourgmestre réclamera des parents le payement des dégâts et a menacé l'expulser les élèves responsables.
- Des inconnus masqués (anarchistes?) ont incendié un bus et lancé une bombe molotov contre la Direction d'Aéronautique Civile à Santiago. Des pamphlets invitaient à ne pas voter aux élections.
- Seulement 700 chiliens ont fait un apport matériel aux candidats de l'élection primaire pour financer leur campagne et la moitié des fonds a été mise par les candidat eux-même. (Le financement par des entreprises est interdit depuis les scandales des élections passées.)
2 - 13 millions de personnes étaient habilitées pour voter aujourd'hui. Une étude antérieures avait projeté une participation d'entre 700.000 et 1.300.000 personnes. Il y a eu 1.811.411 votants. "Chile Vamos" (la droite) a obtenu 1.417.000 votes et le Front Ample (extrême gauche) 327.000. Piñera a gagné pour la droite avec 826.000 votes (58% à niveau national, 52% en Région Métropolitaine et 69% en Araucanie); Ossandon a été second, avec 26% et Kast 18%. Cette participation a été supérieure à la primaire antérieure (en 2013). La journaliste Beatriz Sanchez sera la candidate du Front aux élections de novembre, ayant obtenu 68%, devançant son concurrent. (Les votes de chaque secteur étaient séparés). 6.500 chiliens résidant à l'étranger y ont voté (de 21.000 inscrits). La Nouvelle Majorité (secteur officialiste), qui ne participait pas, a reconnu que ce fut une erreur. Et le gouvernement n'a clairement fait aucun effort pour diffuser ces élections.
- Le prochain gouvernement héritera d'une charge financière de 4.000 millions de dollars de dépenses publiques déjà compromises par le gouvernement actuel pour les 3 prochaines années. La dette publique brute a crû de 12,7% du PIB en 2013 à 21,5% en 2016. Le déficit fiscal serait cette année de 3,1% du PIB (le plus haut depuis 2009) selon le ministre des Finances, qui a reconnu que la dette publique a crû trop rapidement.
- 7.000 chiliens ont voyagé en Russie pour accompagner la sélection nationale de football à la coupe des confédérations. Un millionaire chilien y a envoyé 2.500 drapeaux et des cotillons aux couleurs nationales.
- Deux travailleurs ont été tués et 6 clients blessés à coups de feu par un joueur furieux de ses pertes dans un casino près de la capitale. Après 5 heures enfermé dans un WC, l'assassin s'est ensuite suicidé. Les travailleurs accusent qu'ils ont souvent vu des joueurs portant des arnes à feu. Le gouvernement a annoncé qu'il obligera les casinos à voir des détecteurs d'armes à l'entrée.
3 - S'accumulent les réclamations de gens qui n'ont pas pu voter pour apparaître inscrits dans un parti dont les militants ne pouvaient voter ou bien - ce qui semble plus fréquent - d'un parti du Front Ample, dont ils ne partagent pas les idées, alors qu'ils ne s'y sont jamais inscrit. Il y aussi une situation bizzare, fruit de la loi électorale: les anciens militants des partis qui n'ont pas fait la démarche de ratification n'ont pas été retirés des registres et se trouvent avec leurs droits suspendus, ne passant pas à être indépendants mais ne comptant pas comme militants en questions de droits des partis! Ce que, généralement, ils ne savent pas.
Il est clair que des partis, surtout les plus petits, ont aussi enregistré faussement des inscriptions, ce qui n'aurait pas dû être possible, car la loi exige que les affiliations soient certifiées par un notaire. Au lieu de décider une enquête, le Service Electoral leur a conseillé de se désafilier et a dit que s'il y a eu falsification, ce n'est pas de son ressort. Un groupe de députés de droite lui a de demandé de montrer les fiches d'inscription pour les vérifier et intenteront un procès contre les responsables en cas de falsification.
- 73% des gens ont changé leurs habitudes de consommation afin de mieux épargner -surtout préférant les promotions-, selon une étude de Nielsen.
- Les nouveaux projets de développement énergétiques présentés au premier semestre ont diminué de 62% en comparaison avec la même période de l'an passé.
- Il y a 162.000 étrangers travaillant ici.
4 - Le gouvernement et ses partis ont fait un mea culpa pour ne pas s'être arrangé pour participer aux élections primaires. (Cela leur aurait permis de faire de la propagande et de se mesurer en comparaison aux autres coalitions.)
- La mauvaise qualité de l'air à Santiago avant-hier avait déterminé l'application hier de mesures de restriction (270.000 autos interdites de circuler et 1135 industries paralysées) mais l'air d'hier a été normal. On critique l'imprécision du modèle prédictif.
- Hier ont été inaugurés à Concepcion deux sémaphores sur le sol, pour les piétons qui ne regardent que leur téléphone, aux fins d'évaluation (pour éviter des accidents).
- L'enquête mensuelle sur les présidentiables montre la consolidation de Piñera (avec 31% de préférences) alors que Guillier (oficialiste) descend de 6%, revenant à 15%. Sánchez (du Front Ample) atteint 13%.
- Les ventes, ici, de H&M ont augmenté de 45% au premier semestre, totalisant 85 millions de dollars.
- Le pays a exporté 71.783 tonnes de viande de port entre janvier et mai. Le principal importateur est la Corée du Sud (29% et 45 millions de dollars pour cette période).
5 - 77 nouveaux collèges qui étaient subventionnés mais percevaient aussi un minerval (réduit) des parents -ce qui sera interdit dans l'avenir- ont décidé de devenir complètement payants au lieu de dépendre exclusivement de l'Etat et de devoir se transformer en ASBL. 118 autres ont décidé d'être ASBL y financés par l'Etat.
- Le ministère des Travaux Publics propose d'élever d'un mètre la digue de Viña-del-Mar pour éviter l'effet désastreux des ras-de-marée que produisent maintenant les tempêtes et innonde les immeubles face à la côte (voir photo).
- Le candidat Guillier, qui représenterait les partis officialistes de gauche aux élections présidentielles de novembre n'a encore réuni que la moitié des signatures dont il a besoin (du fait de n'être affilié à aucun de ces partis) pour pouvoir s'y présenter. Il lui reste un mois pour les obtenir.
- La commune de Las Condes (haut de Santiago) surveille maintenant ses rues avec des drones, ce qui lui a déjà permis de détecter un point de vente de drogue.
- 17 nouvelles personnes seront imputées pour le cas de fraude des finances des Carabiniers, ce qui fait monter le nombre des accusés à 91. El le montant volé arrive à 25.000 millions de CLP (33 millions d'€).
- Le secteur minier a récupéré 15.000 emplois au 1er semestre, mais est encore loin de la situation de 2012.
- 15% de l'eau utilisée par les mines est maintenant de l'eau de mer. Douze désalinisatrices sont encore en construction.
- La confiance des entrepreneurs dans l'économie du pays est encore descendue en juin. C'est le 39° mois négatif.
- Pour élever leurs ventes, les chaînes de pharmacies augmentent leur catalogue de dermo-cosmétiques et de produits "premium".
- La Chambre, où une commission de députés avait enquêté pendant un an sur le désastre du Service de Protection des Mineurs (où 131 décès par an avaient été détectés comme résultat de mauvais traitements ou inattentions), a refusé par majorité le rapport (de 525 pages) de cette commission qui signalait les problèmes et les autorités responsables. Le gouvernement a fait lobby (4 ministres envoyés au Parlement!) auprès des députés officialistes pour obtenir ce rejet, protéger ainsi une ex-ministre dénoncée et éviter que l'Etat soit accusé d'enfreindre les droits des enfants. Même des membres de la commission (en majorité officialistes), qui avaient signé le rapport en commission, ont maintenant voté pour le rejetter. Beaucoup dans le pays trouvent cela scandaleux.
La présidente Bachelet est intervenue quelques heures plus tard pour défendre le rejet, accusant la commission de n'avoir considéré que les deux dernières années, alors que c'est exactement ce dont elle avait été chargée. (On dit que Bachelet ne peut accepter que soient questionnés des fonctionnaires de sa confiance.) Elle a aussi accusé les gouvernements antérieurs de n'avoir rien fait, alors que le gouvernement de Piñera avait envoyé au Parlement un projet de loi de réforme du service, qui avait été gardé dans un tiroir, repoussé par la majorité de gauche.
L'ex-président Piñera a défendu son projet, critiquant que le gouvernement actuel tente de cacher son abandon et assurant qu'il tiendrait compte des recommendations contenues dans le rapport repoussé.
Le candidat présidentiel Guillier a aussi critiqué que l'on tente de "blinder" les responsables contre les accusations.
Une députée communiste, membre de la commission, qui y avait approuvé le rapport, s'y est opposée lors du vote de la Chambre, accusant la droite d'une "opération" tendant à conduire à un procès contre la présidente Bachelet (Mais la droite était en minorité dans la commission).
Diverses fondations qui travaillent pour l'enfance ont demandé que soient appliquées au plus tôt les recommendations contenues dans le rapport. Selon l'abbé directeur d'un refuge, il faudrait déclarer un état de catastrophe nationale, pour secourrir comme il se doit environ un million d'enfants vulnérables. L'Etat a une dette de 9.000 millions de CLP (12 millions d'€) avec les services privés de protection de mineurs, qui ont diffcile à continuer à travailler.
6 - De janvier à avril, la pèche a recueilli un million et demi de tonnes de poissons, 40% de plus qu'il y a un an, grâce à "plus de disponibilité des ressources", principalement anchois et sardines.
- Plus de 70% des entrepreneurs chiliens travaillent seuls et ne génèrent pas de nouveaux emplois. (C'est justement le résultat des nombreuses pertes d'emploi, qui font que beaucoup travaillent à leur compte, seuls.)
7 - Selon une étude de The Economist, le Chili est le troisième pays de la région qui traite le mieux le cancer, disposant des médicaments les plus modernes et de bonne disponibilité de radiothérapie. Mais alors que la moyenne régionnalle des dépenses personnelles en frais de santé est de 23%, elle est de 31,5% ici et la dépense publique en santé n'est que de 3,9% du PIB.
- Les partis officialistes qui soutiennent la candidature de Guillier se plaignent d'avoir peu d'influence sur lui, de ce qu'il n'a pas de "récit" (idées claires de ce que serait son programme; on lui reproche de "zigzaguer") et qu'il a fait de multiples erreurs dans sa communication avec la presse et le public. Ils demandent que son groupe dirigeant soit professionnalisé et déplie mieux ses propositions. Mais il y aurait aussi un groupe qui préférait l'abandonner et chercher un autre candidat. Un autre problème est que, étant indépendant et sans avoir encore les signatures nécessaires (d'indépendants) pour inscrire sa candidature, il ne peut avoir de financement et ainsi de publicité.
- Les services d'urgence tant des hôpitaux publics comme des cliniques privées sont colapsés à cause de l'abondance des cas d'influenza.
- Le ministre des Finances a reconnu que le gouvernement avait été "trop ambitieux" dans ses réformes. Il demande une réduction de 5% de toutes les dépenses en biens et services, voyages et publicité pour le budget de 2018 (et donc pour le prochain gouvernement, qui héritera sussi toutes les dettes).
8 - L'index des prix de juin a surpris avec un résultat de 0,4% négatif (le niveau le plus bas depuis 1944). 63% des produits considérés dans son calcul ont maintenu leur prix ou l'ont baissé, comme les paquets touristiques (-15%), les transports aériens et les oranges et citrons. L'inflation de cette année serait de 2,5%.
- Les grands magasins changent leur stratégie, donnant chaque fois plus d'espace à leurs marques propres (exclusives) de mode et même d'ouvrir des magasins exclusivement avec ces marques.
- Les exportations minières ont augmenté de 9,5% ce premier semestre.
- Les chiliens payent en moyenne 38.000 CLP (50 €) par mois en assurances (principalement automobiles et de santé), 84% de plus qu'en 2010.
9 - La police civile a détecté cette année 2.000 points de vente de drogue (microtrafic), dont 206 près de collèges.
- La loi oblige les cyclistes à porter un casque, mais 50% ne le fait pas. Les bus interprovinciaux ont des cinturons de sécurité, mais 22% des passagers ne les utilisent pas, malgré l'obligation. Selon l'OCDE, le Chili est, de ses pays, celui où il y a le plus de piétons morts sur les routes pour leur imprudence.
- Les comptes courants et à vue n'appartiennent que pour un tiers à des femmes. 45% de celles-çi, cependant, ont des comptes d'épargne et ont bon accès à des crédits, ayant en moyenne une dette de 8 millions de CLP (10.600 €) (contre 13,7 millions -18.000 €- pour les hommes). Les crédits hypothécaires sont ceux qui dominent (61% des crédits pour les femmes et 57% pour les hommes) et 26-27% sont des crédits à la consommation. Les femmes gagnent en moyenne 30% de moins que les hommes et il y a un projet de loi qui obligerait à payer le même traitement à hommes et femmes pour un même poste.
- Deux carabiniers qui avaient traversé la frontière avec la Bolivie en poursuivant un véhicule volé et avaient été arrêtés par les militaires locaux il y a quelques jours ont été reconduits à la frontière, d'accord avec un protocole commun accordé il y a quelques années pour ce genre de cas. Le Chili ne l'avait pas appliqué lors de l'arrestation de douanniers boliviens, car ceux-çi étaient accusés de vouloir voler le camion qu'ils poursuivaient. [La police ne peut utiliser le GPS pour savoir quand elle traverse la fronitière?]
- Un ministre a déclaré, dans un programme de télévision, que le gouvernement ne pouvait accepter le rapport de la Chambre sur le Service des Mineurs car cela aurait permis au parents des mineurs de demander des indemnisations en l'accusant en justice.
10 - Manifestation massive de taxis à Santiago contre les applications Uber et Cabify, réclamant au plus tôt une régulation légale, vu les pertes qu'ils subissent. [Il faut reconnaître que les services de taxis sont assez mauvais, raison de la préférence pour les nouveaux services.]
- Bagarre au centre de Santiago autour d'un bus de propagande en faveur de la liberté des parents pour l'éducation sexuelle de leurs enfants ("Ne touchez pas à mes enfants" proclamme le bus) et contre l'imposition de l'"idéologie de genre" dans les programmes officiels d'éducation en primaire et même dans les jardins d'enfants. Les homosexuels et autres (LGTB) s'en sont venus aux mains avec les protestants (pasteurs et fidèles) qui accompagnent le bus, accusant ceux-çi "manque de tolérance". Le gouvernement a appuyé cette qualification d'intolérance pour les défenseurs de la liberté! Les LGTB sont une insignificante minorité mais se font remarquer comme s'ils étaient majoritaires et pourraient imposer leurs idées à tous. Et leur programme a été clairement assumé par le gouvernement, qui a mis l'"inclusion" et la "diversité" dans tous ses programmes. D'où leur vient ce pouvoir de pression?
- L'ex-président Piñera a proposé un accord national (de tous les partis) pour donner solution au grave problème du Service des Mineurs. Le gouvernement s'y est immédiatement opposé, l'accusant de manoeuvre pour "obtenir un bénéfice politique" de sa proposition!! L'ex-président Lagos, par contre, considère qu'un tel pacte est "essentiel". Le Parti Communiste a demandé au ministre de l'Intéreur de convoquer une commission de "vérité et réparation".
11 - Le candidat présidentiel Guillier a accusé les enquêtes de manipuler l'opinion publique. L'enquête de la semaine passée le montre dépassé par la candidate du Front Ample. Les partis qui appuyent Guillier restent très critiques face à sa campagne, lui reprochant un "manque de définition". Dans son équipe, on débat s'il est un individu -avec ses propres idées- auquel doivent adhérer les partis ou si, au contraire, il doit être représentant de la construction colective des partis.
12 - En vertu d'une nouvelle loi, les autorités ne pourront plus remercier les professionnels qui ont occupé un poste directif dans une répartition de l'Etat par voie de concours sans le justifier et obtenir l'accord du conseil qui dirige le système de sélection. (Cela évitera enfin le remplacement pour raisons politiques, habituel lors de chaque changement de gouvernement.)
- Beaucoup de véhicules volés au Chili terminent vendus en Bolivie. Le propriétaire d'une camionette volée a maintenant découvert qu'elle était utilisée par la police bolivienne. La Bolivie a suspendu il y a 4 ans le mécanisme de renvoi au Chili des véhicules volés qui y sont vendus et on a vu plusieurs fois que sa police conservait des véhicules réquisitionnés.
- Le porte-parole du groupe violent CAM, d'Araucanie, a participé à une rencontre sur le thème d'une possible autonomie pour la région et y a revendiqué les incendies provoqués depuis 1997, où il veut "une autonomie absolue". (Pourquoi n'est-il pas arrêté?) Un ex-intendant (gouverneur) de la région a déclaré que le thème de l'autonomie est "tabou" pour les politiciens et que "la société en a peur" (??).
- Cent entreprises ont promis de n'utiliser que des énergies renouvelables à partir de 2022.
- Les importations de téléviseurs ont augmenté de 25% au premier semestre en comparaison avec le premier semestre de l'an passé. Mais ce sont surtout des argentins qui viennent les acheter ici. Le "tourisme d'achats" argentin est tel que les offres de fin de saison -qui ont lieu à cette époque (surtout pour les vêtements d'hiver, qui seront remplacés par la mode de printemps en août)- sont moindres que les années antérieures.
- Le président de la Bolivie a accusé la présidente Bachelet d'être "prisionnère de l'oligarchie pinochetiste"!
13 - L'Université Catholique de Santiago commence à dicter un Diplome d'Analyse Criminelle destiné à la police uniformée (carabiniers).
- Plus de 2000 médecins étrangers ont rendu hier l'épreuve de validation de leur connaissances, qu'ils doivent approuver pour pouvoir travailler dans la santé publique.
- La recherche de deux mineurs perdus dans une mine innondée dans la région d'Aysen (grand sud) a été abandonnée, après un mois d'efforts et 16 sondages sans résultats. L'extraction de l'eau semble impossible car la mine est maintenant connectée à une lagune voisine dont le fond est plain de boue hautement corrosive.
- L'Institut des Droits Humains a interviewé 405 enfants du Service des Mineurs, obtenant que 197 (49%) se sont plaints de mauvais traitement physique, psychologique et même d'abus sexuel.
- Pour libérer un narcotrafiquant arrêté, un groupe d'une quarantaine de personnes a attaqué et blessé les deux policiers qui le surveillaient lors d'un contrôle médical.
- Le Parlement a approuvé la création d'une XVI° région du pays, ce qui diviserait en deux la région de Concepcion, et aura un coût de 16.000 millions de CLP (21 millions d'€), requérant 2.400 employés publics de plus. Les régions avaient été créées au nombre de 13, pour grouper les provinces mais on retourne vers la plus grande fragmentation. Les syndicats et les entreprises locales ne sont pas d'accord à cause de ce coût pour le fisc.
- Le gouvernement a présenté un plan de 96 mesures pour faire face au changement climatique.
- 47% des agriculteurs ont remis à plus tard leurs investissements pour la saison 2017-2018 à cause de l'incertitude provoquée par les réformes laborale, fiscale et du code des eaux..
- Les banques ont encore augmenté les restrictions pour l'octroi de crédits hypothécaires et à la consommation.
14 - Des accords de la Chambre demandent à la présidente Bachelet de reconnaître une "négligence soutenue" de l'Etat contre les mineurs, qu'elle étudie un mécanisme de réparation aux victimes et crée une "commission de vérité".
- La droite a demandé à la Contralorie (cour des comptes) d'analyser les fonds utilisés par le Conseil de l'Enfance, qui reçoit plus de 3.000 millions de CLP par an (4 millions d'€), la moitié desquels servent pour payer 52 fonctionnaires, sept desquels gagnent plus de 4,6 millions de CLP (6.000 €) par mois, sans que des résultats de leur labeur soit visible.
- La classificatrice de risques Standard &Poor's a baissé le niveau du Chili de AA- à A+ à cause "de la détérioration fiscale et de la basse croissance".
- La consommation locale de thé a augmenté de 20% en 5 ans. On calcule 439 tasses (87,2 litres) par personne cette année.
- Alors que la chaîne de supermarchés Lider (Wallmart) refuse de vendre des boissons gazeuses en bouteilles plastic réutilisables, Coca-Cola se propose d'en augmenter de 20% la production. (Ce genre de bouteilles se réutilise 3 fois.) Le ministre du Milieu Ambiant a critiqué ces supermarchés, car "rendre et réutiliser les bouteilles contribue à réduire les résidus et le coût".
Extra: Réforme de l'éducation supérieure (Extraits)
J.J.Brunner, spécialiste en éducation (Journal El Mercurio, 2/7/2017)
J.J.Brunner, spécialiste en éducation (Journal El Mercurio, 2/7/2017)
Les projets de lois pour l'enseignement supérieur et le renforcement des universités d'Etat en discussion créent une énorme confusion. Actuellement, nous sommes dans le pire des mondes possibles. Il n'y a aucune proposition de réforme cohérente, mais on avance de toute façon. Ceux touchés réclament, mais personne ne les écoute. Le gouvernement lui-même ne sait pas où mener le système.
Le discours officiel a été, et est, qu'il y aura un régime mixte. Toutefois, les propositions et les mesures gouvernementales vont toujours dans le sens opposé, c'est-à-dire vers sa graduelle élimination. Ils pointent plutôt vers un régime de prestations et de contrôle de l'Etat.
L'accès aux établissements d'enseignement supérieur reste entre les mains du ministère de l'Education avec le régime de surveillance panoptique qui serait créé. Et, surtout, par la gratuité de financement, le gouvernement définirait le sort des universités et autres établissements d'enseignement supérieur. Dans ces conditions, la prestation privée deviendrait de plus en plus difficile et devrait fonctionner dans un environnement hostile.
On ne peut comprendre ce cadre institutionnel imposé sur le système par la voie législative. Pour l'instant, les universités doivent se transformer toutes en organisations qui mèneraient des recherches en plus de l'enseignement, se transformant chacune en une organisation complexe. Ce serait le seul pays du continent américain à essayer un projet si cher et sûrement inviable, à moins que le nombre actuel des universités ne diminue de façon drastique, avec la concentration conséquente ou la réduction de la scolarité.
On ne sait pas non plus si le gouvernement veut maintenir l'enseignement supérieur avec trois différents niveaux institutionnels, comprenant des universités, des instituts professionnels et des centres de formation technique.
Il est prévu que les universités soient accréditées obligatoirement dans cinq domaines: la gestion institutionnelle, le système de gestion de la qualité interne, l'enseignement et la formation, la recherche, le développement et l'innovation, et l'appartenance sociale. Ainsi, par loi, nous aurons les meilleures universités du monde [!]. Ce contrôle de qualité pourrait facilement devenir bureaucratique et menacer l'autonomie et la diversité des institutions.
A long terme, on vise à avoir un financement uniquement de l'Etat, canalisé aux institutions par le biais de subventions à la gratuité universelle, à la recherche universitaire et à la connexité avec le milieu. Alors, il n'y aurait que les prix publics fixés par l'autorité. Ainsi, par exemple, le coût par élève / carrière serait calculé chaque année par le ministère avec l'aide d'un groupe d'experts.
Cela signifie l'adoption d'un système opposé à la tendance globale, qui se dirige vers le partage des coûts des programmes, la diversité des sources publiques et privées, les subventions à la fois à l'offre et à la demande et les modes compétitifs ou conditionnés par la concurrence pour obtenir les fonds publics.
Finalement, reste ouverte la question de la façon dont le gouvernement imagine le système de gouvernance. À l'heure actuelle plusieurs nouveaux organismes sont prévus. Si aujourd'hui déjà, avec moins de la moitié des entités opérationnelles, de nombreux problèmes de coordination et une bureaucratie très fragmentée sont observés, on peut imaginer les difficultés qui pourraient affliger la gouvernance ainsi gonflée et fractionnée.
Le discours officiel a été, et est, qu'il y aura un régime mixte. Toutefois, les propositions et les mesures gouvernementales vont toujours dans le sens opposé, c'est-à-dire vers sa graduelle élimination. Ils pointent plutôt vers un régime de prestations et de contrôle de l'Etat.
L'accès aux établissements d'enseignement supérieur reste entre les mains du ministère de l'Education avec le régime de surveillance panoptique qui serait créé. Et, surtout, par la gratuité de financement, le gouvernement définirait le sort des universités et autres établissements d'enseignement supérieur. Dans ces conditions, la prestation privée deviendrait de plus en plus difficile et devrait fonctionner dans un environnement hostile.
On ne peut comprendre ce cadre institutionnel imposé sur le système par la voie législative. Pour l'instant, les universités doivent se transformer toutes en organisations qui mèneraient des recherches en plus de l'enseignement, se transformant chacune en une organisation complexe. Ce serait le seul pays du continent américain à essayer un projet si cher et sûrement inviable, à moins que le nombre actuel des universités ne diminue de façon drastique, avec la concentration conséquente ou la réduction de la scolarité.
On ne sait pas non plus si le gouvernement veut maintenir l'enseignement supérieur avec trois différents niveaux institutionnels, comprenant des universités, des instituts professionnels et des centres de formation technique.
Il est prévu que les universités soient accréditées obligatoirement dans cinq domaines: la gestion institutionnelle, le système de gestion de la qualité interne, l'enseignement et la formation, la recherche, le développement et l'innovation, et l'appartenance sociale. Ainsi, par loi, nous aurons les meilleures universités du monde [!]. Ce contrôle de qualité pourrait facilement devenir bureaucratique et menacer l'autonomie et la diversité des institutions.
A long terme, on vise à avoir un financement uniquement de l'Etat, canalisé aux institutions par le biais de subventions à la gratuité universelle, à la recherche universitaire et à la connexité avec le milieu. Alors, il n'y aurait que les prix publics fixés par l'autorité. Ainsi, par exemple, le coût par élève / carrière serait calculé chaque année par le ministère avec l'aide d'un groupe d'experts.
Cela signifie l'adoption d'un système opposé à la tendance globale, qui se dirige vers le partage des coûts des programmes, la diversité des sources publiques et privées, les subventions à la fois à l'offre et à la demande et les modes compétitifs ou conditionnés par la concurrence pour obtenir les fonds publics.
Finalement, reste ouverte la question de la façon dont le gouvernement imagine le système de gouvernance. À l'heure actuelle plusieurs nouveaux organismes sont prévus. Si aujourd'hui déjà, avec moins de la moitié des entités opérationnelles, de nombreux problèmes de coordination et une bureaucratie très fragmentée sont observés, on peut imaginer les difficultés qui pourraient affliger la gouvernance ainsi gonflée et fractionnée.
Extra: Protection des Mineurs (Extraits)
Par Sergio Urzua (Journal El Mercurio, 9/7/2017)
Par Sergio Urzua (Journal El Mercurio, 9/7/2017)
En 2014, 160.918 mineurs ont été assistés par le SENAME; 160 sont morts. Avec cela, le taux de mortalité à ce service a approché le chiffre incroyable d'un mort pour 1000 «servis». Considérez que le taux de mortalité des accidents dans l'activité économique la plus risquée au Chili est 0,184 décès pour 1.000 travailleurs (2012-2016).
Dans une société développée, la reconnaissance d'un tel brutal échec de l'Etat aurait déclenché une "coupure de tête" des responsables. Mais le Chili cherche à ne pas arriver à une telle condition et les justifications des autorités illustrent ce fait. «Les problèmes du Sename rampent depuis des années» (lieu commun qui devrait nous laisser tranquilles?). «Nous sommes tous responsables» (un leader ne retire jamais la poitrine des balles!). Et la cerise sur le gâteau: «Qu'obtiendrions nous aujourd'hui de la détermination des responsabilités?» (Aurons-nous à trouver un centre avec la devise «Le travail libère» suspendu à l'entrée?).
Mais au-delà de la perplexité générée par ces mots, il convient de noter que tous sont les symptômes d'une peste qu'il faut éradiquer: l'évasion constante de leur responsabilité par les autorités. A ce stade, un problème du pays entier. En fait, le rejet à la Chambre des Représentants du Rapport de la Commission Sename est un exemple du même fléau. Peu importe son diagnostic dramatique (y compris 1.313 morts [en 10 ans]), ni ses propositions. Pour le gouvernement, le texte n'a pas été acceptable. La référence à une "négligence grave" a conduit, selon les termes du député Ramón Farías [président de la commission], à un "sale lobby" qui a sentencié le rejet.
Il est difficile d'imaginer une action politique qui illustre mieux la raison pour laquelle le Chili est embourbé dans le sous-développement.
L'erreur politique de laisser le drame du Sename sans responsables est uniquement basée sur l'hypothèse naïve que la population ne reconnaît pas la gravité de ce qui est arrivé. Grossière erreur. Soyons clairs. Nous parlons de violations systématiques des droits humains des enfants et des jeunes qui sont sous tutelle de l'État. Les gens jugeront.
NOTE: On semble croire que tout s'arrangera avec de nouvelles lois, mais le problème de fond est que le gros du personnel chargé des enfants dans les établissements de l'Etat n'a aucune formation professionnelle pour cela. (Et il est rare que l'on en parle.)
Dans une société développée, la reconnaissance d'un tel brutal échec de l'Etat aurait déclenché une "coupure de tête" des responsables. Mais le Chili cherche à ne pas arriver à une telle condition et les justifications des autorités illustrent ce fait. «Les problèmes du Sename rampent depuis des années» (lieu commun qui devrait nous laisser tranquilles?). «Nous sommes tous responsables» (un leader ne retire jamais la poitrine des balles!). Et la cerise sur le gâteau: «Qu'obtiendrions nous aujourd'hui de la détermination des responsabilités?» (Aurons-nous à trouver un centre avec la devise «Le travail libère» suspendu à l'entrée?).
Mais au-delà de la perplexité générée par ces mots, il convient de noter que tous sont les symptômes d'une peste qu'il faut éradiquer: l'évasion constante de leur responsabilité par les autorités. A ce stade, un problème du pays entier. En fait, le rejet à la Chambre des Représentants du Rapport de la Commission Sename est un exemple du même fléau. Peu importe son diagnostic dramatique (y compris 1.313 morts [en 10 ans]), ni ses propositions. Pour le gouvernement, le texte n'a pas été acceptable. La référence à une "négligence grave" a conduit, selon les termes du député Ramón Farías [président de la commission], à un "sale lobby" qui a sentencié le rejet.
Il est difficile d'imaginer une action politique qui illustre mieux la raison pour laquelle le Chili est embourbé dans le sous-développement.
L'erreur politique de laisser le drame du Sename sans responsables est uniquement basée sur l'hypothèse naïve que la population ne reconnaît pas la gravité de ce qui est arrivé. Grossière erreur. Soyons clairs. Nous parlons de violations systématiques des droits humains des enfants et des jeunes qui sont sous tutelle de l'État. Les gens jugeront.
NOTE: On semble croire que tout s'arrangera avec de nouvelles lois, mais le problème de fond est que le gros du personnel chargé des enfants dans les établissements de l'Etat n'a aucune formation professionnelle pour cela. (Et il est rare que l'on en parle.)