1er avril - Environ 340.000 étudiants auront droit cette année à la gratuité de leurs études universitaires.
- Onze tonnes d'aliments ont déjà été saisies dans les rues du centre de Santiago, offerts par des commerçants ambulants sans autorisation ni contrôle sanitaire. 72.000 autres articles ont aussi été saisis, la plupart de vêtements de marque falsifiés.
- La fédération d'étudiants de l'Université du Chili (laïque et de l'Etat) promeut, pour son emploi "chez soi", la vente de misopropol, un médicament qui cause l'avortement et pourrait causer la mort par hémorragie, et on a découvert et dénoncé que sa vente, illégale, apparait aussi dans une vingtaine de sites web. Tout cela est contraire à la loi, mais le recteur de l'université n'a pas trouvé necessaire de se prononcer.
- Les banques locales ont demandé au ministère des Finances de se prononcer face à l'emploi de cryptomonnaies et plusieurs de ces banques refusent de travailler avec des changeurs ou courtiers qui les acceptent.
- En 2017, sont entrés ici 177.000 vénézuéliens et 61.000 sont repartis; 113.900 haïtiens (1,2% de la population de ce pays), dont seulement 1.860 sont repartis. 178.300 haïtiens sont arrivés depuis 2014 et seulement 4,7% repartent. Leur imposer un visa d'entrée est toujours en discussion.
- Environ 85% des pensionnés reçoivent une pension de moins de 160.000 CLP (215€).
- Des bouchons de plus de 4 heures se sont produits sur plusieurs autoroutes du pays, pour le retour du week-end, causé par l'augmentation du parc automoteur.
- A Valparaiso, il est de coutume, le jour de Pâques, de "brûler Judas", représenté par un homme de paille. Cette année, on lui a donné l'aspect de l'ex-candidat présidentiel de droite, J.A.Kast (qui avait été agressé à Iquique). Le maire de la ville a défendu que c'était une "coutume culturelle"!
2 - Les accidents de la route ont diminué de 26% ce week-end en comparaison avec le week-end de Semaine Sainte de l'an passé.
- La présidente de la Chambre a refusé de participer au groupe de travail multi-partis convoqué par le gouvernement pour aborder le thème de l'enfance à protéger, considérant que les discussions ne doivent se produire qu'au sein du Parlement. Le PC et le Parti Socialiste ont aussi exprimé la même opinion et refusé de participer. 26 personnes ont été convoquées, entre parlementaires et représentants de fondations d'aide à l'enfance et devront se réunir deux fois par semaine pendant deux mois, pour faire des propositions.
- 36 députés de droite ont commencé une campagne pour fiscaliser la corruption dans les services publics.
- Un nouveau pont, à Concepcion, terminé il y a un mois, ne peut être ouvert au trafic car un pilier qui supporte des lignes téléphonique est encore au milieu de l'accès, alors qu'il aurait dû être déplacé il y a deux ans, lorsque les travaux ont commencé. La même chose arrive fréquemment lors de la construction de routes, par manque d'une règlementation!
- Alors que le prix international du cuivre baisse, les syndicats du secteur demandent une hausse de salaire d'au moins 3% (et ils sont déjà les mieux payés).
- Le rabais de la hausse des contributions foncières (qui ne sera que de 7% au lieu de 10%) n'arrivera pas à compenser la pluvalue, la valeur catastrale étant calculée sur la base de la valeur commerciale qui, dans certains secteurs, a atteint 72% en 4 ans (le catastre s'ajuste tous les 4 ans). Cela causera un énorme problèrme pour les pensionnés de ces secteurs, qui pourraient être incapables de payer ces nouvelles contributions. Comme les contributions sont une des sources de fonds les plus importantes pour les communes, la gauche réclame que les communes pauvres, qui sont celles qui s'en bénéfient le plus, grâce au fond commun, "perdront" beaucoup de rsssources, alors qu'elles recevront une augmentation moindre.
- 9% des travailleurs qui ont fait des études supérieures déclarent ne gagner que le salaire minimum garanti (276.000 CLP; 372€).
- Nouvelles exportations: un firme chilienne exporte des parachutes dans toute l'Amérique Latine et fabrique des freins pour les F-16 américains.
3 - Les autoroutes urbaines, qui touchent par kilomètre parcouru, ont augmenté leurs bénéfices de 507% en 7 ans, produit de l'augmentation du nombre de véhicules et des contrats qui leur permettent d'augmenter les prix chaque année de 3% de plus que l'index. Seulement en 2017, elles ont gagné 432.614 millions de CLP (583 millions d'€). La facture d'un automobiliste peut atteindre plusieurs dizaines de milliers de CLP chaque mois (dizaines d'€) et continuera à croître, ce qui "mange" une grande partie du salaire mensuel et commence à provoquer de fortes protestations. Selon une étude de l'Université Diego Portales, un jour de travail ont lieu 5.764.562 voyages en auto, dont 1.089.000 par autoroutes urbaines, où chaque kilomètre parcouru doit être payé.
4 - Les partis de l'ex-Nouvelle Majorité (moins la DC, qui ne participe plus à ce groupe) se sont mis d'accord pour mettre en discussion au Parlement les thèmes que le gouvernement voulait aborder dans des commissions pour préparer les accord nationaux qu'il avait annoncé. (Socialistes et communistes refusent d'assister aux réunions convoquées par le président.)
- Le ministre de la Santé a exposé devant les commissions de santé du Parlement le plan du gouvernement pour apporter une solution aux plus de 200.000 patients qui sont en attente d'une opération chirurgicale: faire que les hôpitaux publics opèrent 7 jours par semaine et toute la journée. (Actuellement, ils n'opèrent que le matin, du lundi au vendredi.) La difficulté est que les mêmes chirurgiens travaillent souvent dans le privé l'après-midi. Le ministère espère réduire de 25% les listes d'attente dans les 3 premiers mois. Cela coûtera 80.000 millions de CLP (108M d'€).
- En 2017, 267.596 visas temporels de travail ont été donnés à des étrangers. Il y a à peu près la même quantité de résidents illégaux.
- Le phénomène des lames de fond à la côte continue à se répéter: il y a eu des vagues de 5 mètres la semaine passée et on les annonce de nouveau pour les prochains jours.
- Le laboratoire hollandais Synthon a investi 27 millions d'euros pour installer près de Santiago une fabrique de médicaments bioéquivalents.
- Cinq centres scientifiques du pays étudieront le génome de mille personnes et mille autres espèces pour tenter de comprendre leurs particularités biologiques.
- 21 véhicules ont colisionné en chaìne, faisant 54 blessés, sur l'autoroute du sud suite au brouillard aggravé par la fumée de pâturages secs brûlés illégalement.
5 - 200° anniversaire de la dernière bataille qui a assuré l'indépendance du pays. Le président Piñera a hissé hier un grand drapeau devant le palais présidentiel. Aujourd'hui, il y a une cérémonie, avec assistance du président, défilé militaire, coups de canon et Te Deum au sanctuaire construit sur le lieu de la bataille, à la périférie de Santiago. Aucun canal de télévision ne l'a transmise, pas même dans les nouvelles! [A quoi sert le canal de l'Etat?]
- Le gouvernement a diffusé une instruction pour réduire les frais courants dans les services publics pour un montant de 122 millions de dollars. Il a aussi averti du manque de fonds pour donner de nouvelles compensations aux victimes de la répression sous Pinochet, proposée par Bachelet quelques jours avant de céder le gouvernement.
- Walmart investirait 180 millions de dollars pour un nouveau centre de distribution pour ses supermarchés à San Bernardo (périférie de Santiago). Mais il lui manque encore l'autorisation de la Commission d'Environnemment et la maire de la commune n'est pas d'accord.
- La compagnie électrique Gener a présenté les projets de construction de deux désalisatrices dans le nord, avec un investissement de 245 millions de dollars. L'eau serait vendue aux entreprises de la région (désertique).
- Le CEO de IATA s'est réuni avec le président Piñera et a critiqué les concessions d'aéroports, comme celui de Santiago, car elles augment les frais des aérolignes y offrent un mauvais service.
6 - Le sénateur socialiste et ex-ministre de l'intérieur Insulza, invité à assister à la commission sur la sécurité publique convoquée aujourd'hui par le président Piñera a finalement désisté de participer malgré son désir, suivant la décision de son parti de se rester de ces commissions, mais il a demandé que le parti révise cette décision. Un maire socialiste, d'une commune de Santiago, a défié le parti, assistant à la réunion. Le maire de Valparaiso, du Front Ample, y a aussi assisté, malgré les critiques d'autres membres du Front, qui le traitent d'ingénu. Le PC, le Front Ample et le Parti pour la Démocratie (PPD) ont formé une commission parallèle à Valparaiso. Le président a donné 3 mois aux assistants pour formuler des propositions sur la modernisations des polices, le contrôle des armes, un nouveau système d'intelligence et une meilleure coordination.
- Le président Piñera a obtenu 49% d'approbation et 25% de désapprobation lors de l'enquête pour son premier mois de travail.
- Il y a, dans le haut de Santiago, un millier de bicyclettes publiques contrôlées par la "app" téléphonique Mobike mais beaucoup d'intéressés se plaignent de ne pas les trouver car elles sont parfois conduites hors des limites autorisées ou gardées par des usuagers dans un endroit privé d'où il est impossible de les retirer.
- Les entreprises agricoles demandent d'éliminer le maximum légal de 15% de travailleurs étrangers, car elles n'ont pas assez de personnel en période de récolte.
- Le directeur des aéroports, du ministère des Travaux Publics, a reconnu que les gouvernements passés n'ont pas été capables de prévoir la croissance de l'industrie aérienne et que l'infrastructure d'aéroports est en retard. Sous le gouvernement Lagos (avant l'année 2010), l'ancien aéroport de Santiago (Cerrillos) a été éliminé, car il avait été entouré par la ville, mais on n'a pas pensé à son remplacement. Et quant à l'agrandissement de l'aéroport actuel, on doute déjà qu'il sera suffisant lorsqu'il sera terminé, à cause de l'arrivée de nouvelles lignes aériennes éntrangères. On attend toujours l'habilitation de l'aéroport proche de Viña-del-Mar (Valparaiso), dont la piste est suffisante et serait une très bonne alternative pour Santiago les jours d'hiver où l'aterrissage à Santiago est parfois difficile, et est même demandé par des lignes low cost.
7 - Bien que sous le gouvernement Bachelet 370 nouveaux médecins ont été engagés chaque année pour le secteur public, l'attente des patients n'a pas diminué. Selon une étude récente, en 12 ans le manque de médecins pourrait atteindre le nombre de 7.200 dans le scénario le plus probable. D'ici 2020, les manquants seraient entre 366 et 3.184. Dans le secteur public, il y a en moyenne 1,4 consultation par personne et par an, pour 3,4 dans le secteur privé, alors que la moyenne de l'OCDE est de 6,6.
- Le ministère des Finances a annoncé l'émission de bons de Trésorerie de dette locale pour l'équivalent en CLP de 7.000 millions de dollars, à des termes qui vont de 5 à 26 ans.
- Le Chili est le 9° à niveau mondial en édifices certifiés LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) et le 2° en Amérique du Sud (après le Brésil), avec 44 constructions, plus de 2 millions de m2 certifiés et plus de 3 millions en attente de l'être. 30% sont résidentiels.
- Le président Piñera a remis 250 nouvelles voitures-patrouilles à la police uniformée et a annoncé que mille de ces policiers devront abandonner les fonctions administratives et servir sur le terrain.
8 - La ligne aérienne chilienne-brésilienne Latam a annoncé que son personnel de cabine chilien commencera une grève le 10 avril, qui affectera tous les vols nationaux et quelques internationaux.
- Le ministre du Logement a annoncé la réalisation d'un catastre de campements (bidonvilles), ce qui n'a plus été fait depuis 2011, pour tenter de les remplacer par des logements définitifs.
- 40.000 personnes ont assisté hier à la foire internationale de l'air, à l'aéroport de Santiago, secteur de la Force Aérienne et 47.000 de plus aujourd'hui.
- 31.000 personnes se sont inscrites pour le marathon de Santiago qui a lieu aujourd'hui.
- Selon la police civile, les délits informatiques ont augmenté de 74% en 2 ans, atteignant 1.122 cas dénoncés. Le plus fréquent est le sabotage (837 cas).
- Selon le président de la Confédération de la Production et du Commere, chaque augmentation des taxes a comme résultat que le fisc obtient moins et doit plus s'endetter.
9 - Les investissements immobiliers, pour des développement d'ici 2021, approchent de 9.000 millions de dollars et 77% sont en région métropolitaine (cette différence est dûe au plus haut coût des terrains dans la région et non au nombre de projets).
- Dans le désert d'Atacama est construite la première tour, entourée de mirroirs, qui utilisera le soleil pour faire bouillir de l'eau qui fera à son tour fonctionner une machine à vapeur pour produire de l'électricité. Comme la chaleur s'accumule, l'électricité continuera à être produite de nuit, ce qui n'arrive pas avec les cellules photoélectriques.
10 - A partir de la semaine prochaine, les haïtiens devront demander un visa de travail au consulat du Chili à Haïti pour pouvoir entrer au pays. Ceux qui sont déjà entrés ici comme touristes et sont restés pour travailler auront 3 mois pour demander un permis temporaire qu'ils pourront obtenir pour un an, renouvelable pour une autre année. On estime qu'un tiers des étrangers qu'il y a dans le pays y sont en condition illégale.
- Le PIB a perdu l'an passé 3.300 millions de dollars à cause de la baisse de 1,2% de la productivité.
- Les exportations ont augmenté de 24,3% au premier trimestre, le meilleur depuis 2011.
- Un séisme de 6,2 R a affecté le centre-nord du pays, sans causer de dégâts.
- Les cas de VIH ont plus que doublé en 2017 (plus de 5.000 cas), faute de précautions et tests de contrôle. Le ministère de la Santé prépare une nouvelle campagne d'avertissement et créera 4 nouveaux centres de traitement.
11 - Le gouvernement a des difficultés pour nommer les postes de confiance en province car ceux qui les occupent, nommés par Bachelet, se refusent à démissionner comme ils devraient.
- La vente d'automobiles a atteint un record et on calcule que se seront plus de 420.000 cette année! La faute en est jettée aux mauvaises conditions des transports en commun. Entre 2012 et 2017, le nombre de bus de Santiago a augmenté de 339 (ils sont 6.681 à présent) mais les voyages payés ont baissé de 28% (339 millions de moins) depuis 2009. Dans le métro, le nombre de voyages a augmenté de 23%. Beaucoup de bus sont à la fin de leur vie utile.
- Le ministre de l'Economie a annoncé des projets de lois pro-investissements.
- Selon la Chambre de Commerce de Santiago, les ventes électroniques augmenteraient de 30% cette année, arrivant à 5.200 millions de dollars.
- Dans une lettre à la communauté catholique chilienne, le pape reconnait qu'il avait commis une "grave erreur de valoration" dans le cas des abus de mineurs de la part du clergé, "ayant été mal informé", et il a convoqué les évêques à Rome pour y discuter la situation et le cas spécifique de l'évêque Barros accusé d'avoir caché les méfaits du curé de la paroisse où il avait résidé étant séminariste. (C'est le résultat de la mission de son émissaire spécial venu le mois passé.) La Conférence Episcopale, réunie cette semaine, a conclu ses sessions exprimant "sa douleur et honte" et se questionnant sur les raisons pour lesquelles le pape estime avoir été mal informé (ce qu'ils sauront sans doute quand ils le verront à Rome). On s'attend à ce que le pape fera d'importants changements dans l'épiscopat chilien.
- Les parlementaires de la Démocratie Chrétienne se sont unis à ceux du Parti Radical (maçon) pour former un "axe de modération".
12 - Le président Piñera a annoncé de nouveaux projets de lois pour régler le commerce de médicaments (dont les prix sont, dans certains cas, jugés abusifs), le système de santé privé (assurances généralement associées à des cliniques) et gratuité dans l'enseignement technique-professionnel. Les partis qui le soutiennent lui demandent d'avancer un peu plus vite.
- La Corporation de Développement Indigène a détecté qu'en 2017, 37 terrains achetés par l'Etat à des particuliers pour être cédés à des communautés mapouches l'ont été à un prix surfait qui a signifié une dépense de 13.000 millions de CLP de trop (17,5M d'€).
- Les investissements en matière de production d'énergie seraient de 10.931 millions de dollars d'ici 2021.
- La brasserie nationale CCU investira 1.000 millions de dollars d'ici 2021 pour une nouvelle fabrique ici et en Colombie.
- Le président Piñera a signé la loi, approuvée au Parlement, qui crée le sous-secrétariat de l'Enfance, dans le ministère de Développement Social. Le ministre (du PC) chargé de ce ministère sous Bachelet, présent à la cérémonie, a profité de l'occasion pour accuser Piñera de vouloir "déstabiliser et substituer le Parlement" au moyen des commissions qu'il crée, alors que Piñera avait souligné dans son discours qu'il continuait la réforme commencée par Bachelet, et oubliant que celle-ci avait nommé de nombreuses commissions. Il a aussi refusé de recevoir un petit bracelet d'adhésion que le président donnait aux présents.
13 - Paradoxe: Les députés du Front Ample se sont unis à ceux de la droite pour étudier le thème des crédits avec aval de l'Etat pour les études supérieures (pour ceux qui n'accèdent pas à la gratuité), crédit qui existe depuis une dizaine d'années. Le Front Ample a aussi accepté de participer aux commissions pour les accords nationaux qu'a annoncées Piñera, mais est critiqué de "colaboracioniste" par le Parti Socialiste, qui refuse de participer.
- Un camion a été incendié en Araucanie.
- La Commission Interaméricaine de Droits Humains a refusé pour la 7° fois de recevoir les victimes de la violence en Araucanie, s'excusant pour avoir "trop d'audiences" lors de sa prochaine session.
- Une trentaine de vendeurs ambulants illégaux ont attaqué à coups de bâtons les inspecteurs municipaux qui tentaient de les expulser, dans le haut de Santiago. Cinq inspecteurs ont été blessés et 3 attaquants ont été arrêtés par la police.
- Tous les médecins des hôpitaux de la ville d'Osorno ont annoncé qu'ils ne feront aucun avortement, par objection de conscience. De cette façon, aucune femme de cette province ne pourra accéder à cette opération. A Santiago, la même chose est arrivée dans la plupart des cliniques privées, mais ici c'est possible dans des hôpitaux publics, où 70% des médecins l'acceptent.
- Les fonds de pension ont liquidé pour 2.200 millions de dollars en actions des Etats-Unis, transférant les fonds vers des rentes variables latinoaméricaines et des bons en monnaie locale.
14 - Présent au "Sommet des Amériques", à Lima, le président Piñera a déclaré qu'"aucun pays compromis avec les valeurs et principes démocratiques ne peut reconnaître l'élection qui aura lieu au Vénézuéla; il est évident qu'il n'y a pas de démocratie dans ce pays et qu'on n'y respecte pas les droits humains".
- Onze tonnes d'aliments ont déjà été saisies dans les rues du centre de Santiago, offerts par des commerçants ambulants sans autorisation ni contrôle sanitaire. 72.000 autres articles ont aussi été saisis, la plupart de vêtements de marque falsifiés.
- La fédération d'étudiants de l'Université du Chili (laïque et de l'Etat) promeut, pour son emploi "chez soi", la vente de misopropol, un médicament qui cause l'avortement et pourrait causer la mort par hémorragie, et on a découvert et dénoncé que sa vente, illégale, apparait aussi dans une vingtaine de sites web. Tout cela est contraire à la loi, mais le recteur de l'université n'a pas trouvé necessaire de se prononcer.
- Les banques locales ont demandé au ministère des Finances de se prononcer face à l'emploi de cryptomonnaies et plusieurs de ces banques refusent de travailler avec des changeurs ou courtiers qui les acceptent.
- En 2017, sont entrés ici 177.000 vénézuéliens et 61.000 sont repartis; 113.900 haïtiens (1,2% de la population de ce pays), dont seulement 1.860 sont repartis. 178.300 haïtiens sont arrivés depuis 2014 et seulement 4,7% repartent. Leur imposer un visa d'entrée est toujours en discussion.
- Environ 85% des pensionnés reçoivent une pension de moins de 160.000 CLP (215€).
- Des bouchons de plus de 4 heures se sont produits sur plusieurs autoroutes du pays, pour le retour du week-end, causé par l'augmentation du parc automoteur.
- A Valparaiso, il est de coutume, le jour de Pâques, de "brûler Judas", représenté par un homme de paille. Cette année, on lui a donné l'aspect de l'ex-candidat présidentiel de droite, J.A.Kast (qui avait été agressé à Iquique). Le maire de la ville a défendu que c'était une "coutume culturelle"!
2 - Les accidents de la route ont diminué de 26% ce week-end en comparaison avec le week-end de Semaine Sainte de l'an passé.
- La présidente de la Chambre a refusé de participer au groupe de travail multi-partis convoqué par le gouvernement pour aborder le thème de l'enfance à protéger, considérant que les discussions ne doivent se produire qu'au sein du Parlement. Le PC et le Parti Socialiste ont aussi exprimé la même opinion et refusé de participer. 26 personnes ont été convoquées, entre parlementaires et représentants de fondations d'aide à l'enfance et devront se réunir deux fois par semaine pendant deux mois, pour faire des propositions.
- 36 députés de droite ont commencé une campagne pour fiscaliser la corruption dans les services publics.
- Un nouveau pont, à Concepcion, terminé il y a un mois, ne peut être ouvert au trafic car un pilier qui supporte des lignes téléphonique est encore au milieu de l'accès, alors qu'il aurait dû être déplacé il y a deux ans, lorsque les travaux ont commencé. La même chose arrive fréquemment lors de la construction de routes, par manque d'une règlementation!
- Alors que le prix international du cuivre baisse, les syndicats du secteur demandent une hausse de salaire d'au moins 3% (et ils sont déjà les mieux payés).
- Le rabais de la hausse des contributions foncières (qui ne sera que de 7% au lieu de 10%) n'arrivera pas à compenser la pluvalue, la valeur catastrale étant calculée sur la base de la valeur commerciale qui, dans certains secteurs, a atteint 72% en 4 ans (le catastre s'ajuste tous les 4 ans). Cela causera un énorme problèrme pour les pensionnés de ces secteurs, qui pourraient être incapables de payer ces nouvelles contributions. Comme les contributions sont une des sources de fonds les plus importantes pour les communes, la gauche réclame que les communes pauvres, qui sont celles qui s'en bénéfient le plus, grâce au fond commun, "perdront" beaucoup de rsssources, alors qu'elles recevront une augmentation moindre.
- 9% des travailleurs qui ont fait des études supérieures déclarent ne gagner que le salaire minimum garanti (276.000 CLP; 372€).
- Nouvelles exportations: un firme chilienne exporte des parachutes dans toute l'Amérique Latine et fabrique des freins pour les F-16 américains.
3 - Les autoroutes urbaines, qui touchent par kilomètre parcouru, ont augmenté leurs bénéfices de 507% en 7 ans, produit de l'augmentation du nombre de véhicules et des contrats qui leur permettent d'augmenter les prix chaque année de 3% de plus que l'index. Seulement en 2017, elles ont gagné 432.614 millions de CLP (583 millions d'€). La facture d'un automobiliste peut atteindre plusieurs dizaines de milliers de CLP chaque mois (dizaines d'€) et continuera à croître, ce qui "mange" une grande partie du salaire mensuel et commence à provoquer de fortes protestations. Selon une étude de l'Université Diego Portales, un jour de travail ont lieu 5.764.562 voyages en auto, dont 1.089.000 par autoroutes urbaines, où chaque kilomètre parcouru doit être payé.
4 - Les partis de l'ex-Nouvelle Majorité (moins la DC, qui ne participe plus à ce groupe) se sont mis d'accord pour mettre en discussion au Parlement les thèmes que le gouvernement voulait aborder dans des commissions pour préparer les accord nationaux qu'il avait annoncé. (Socialistes et communistes refusent d'assister aux réunions convoquées par le président.)
- Le ministre de la Santé a exposé devant les commissions de santé du Parlement le plan du gouvernement pour apporter une solution aux plus de 200.000 patients qui sont en attente d'une opération chirurgicale: faire que les hôpitaux publics opèrent 7 jours par semaine et toute la journée. (Actuellement, ils n'opèrent que le matin, du lundi au vendredi.) La difficulté est que les mêmes chirurgiens travaillent souvent dans le privé l'après-midi. Le ministère espère réduire de 25% les listes d'attente dans les 3 premiers mois. Cela coûtera 80.000 millions de CLP (108M d'€).
- En 2017, 267.596 visas temporels de travail ont été donnés à des étrangers. Il y a à peu près la même quantité de résidents illégaux.
- Le phénomène des lames de fond à la côte continue à se répéter: il y a eu des vagues de 5 mètres la semaine passée et on les annonce de nouveau pour les prochains jours.
- Le laboratoire hollandais Synthon a investi 27 millions d'euros pour installer près de Santiago une fabrique de médicaments bioéquivalents.
- Cinq centres scientifiques du pays étudieront le génome de mille personnes et mille autres espèces pour tenter de comprendre leurs particularités biologiques.
- 21 véhicules ont colisionné en chaìne, faisant 54 blessés, sur l'autoroute du sud suite au brouillard aggravé par la fumée de pâturages secs brûlés illégalement.
5 - 200° anniversaire de la dernière bataille qui a assuré l'indépendance du pays. Le président Piñera a hissé hier un grand drapeau devant le palais présidentiel. Aujourd'hui, il y a une cérémonie, avec assistance du président, défilé militaire, coups de canon et Te Deum au sanctuaire construit sur le lieu de la bataille, à la périférie de Santiago. Aucun canal de télévision ne l'a transmise, pas même dans les nouvelles! [A quoi sert le canal de l'Etat?]
- Le gouvernement a diffusé une instruction pour réduire les frais courants dans les services publics pour un montant de 122 millions de dollars. Il a aussi averti du manque de fonds pour donner de nouvelles compensations aux victimes de la répression sous Pinochet, proposée par Bachelet quelques jours avant de céder le gouvernement.
- Walmart investirait 180 millions de dollars pour un nouveau centre de distribution pour ses supermarchés à San Bernardo (périférie de Santiago). Mais il lui manque encore l'autorisation de la Commission d'Environnemment et la maire de la commune n'est pas d'accord.
- La compagnie électrique Gener a présenté les projets de construction de deux désalisatrices dans le nord, avec un investissement de 245 millions de dollars. L'eau serait vendue aux entreprises de la région (désertique).
- Le CEO de IATA s'est réuni avec le président Piñera et a critiqué les concessions d'aéroports, comme celui de Santiago, car elles augment les frais des aérolignes y offrent un mauvais service.
6 - Le sénateur socialiste et ex-ministre de l'intérieur Insulza, invité à assister à la commission sur la sécurité publique convoquée aujourd'hui par le président Piñera a finalement désisté de participer malgré son désir, suivant la décision de son parti de se rester de ces commissions, mais il a demandé que le parti révise cette décision. Un maire socialiste, d'une commune de Santiago, a défié le parti, assistant à la réunion. Le maire de Valparaiso, du Front Ample, y a aussi assisté, malgré les critiques d'autres membres du Front, qui le traitent d'ingénu. Le PC, le Front Ample et le Parti pour la Démocratie (PPD) ont formé une commission parallèle à Valparaiso. Le président a donné 3 mois aux assistants pour formuler des propositions sur la modernisations des polices, le contrôle des armes, un nouveau système d'intelligence et une meilleure coordination.
- Le président Piñera a obtenu 49% d'approbation et 25% de désapprobation lors de l'enquête pour son premier mois de travail.
- Il y a, dans le haut de Santiago, un millier de bicyclettes publiques contrôlées par la "app" téléphonique Mobike mais beaucoup d'intéressés se plaignent de ne pas les trouver car elles sont parfois conduites hors des limites autorisées ou gardées par des usuagers dans un endroit privé d'où il est impossible de les retirer.
- Les entreprises agricoles demandent d'éliminer le maximum légal de 15% de travailleurs étrangers, car elles n'ont pas assez de personnel en période de récolte.
- Le directeur des aéroports, du ministère des Travaux Publics, a reconnu que les gouvernements passés n'ont pas été capables de prévoir la croissance de l'industrie aérienne et que l'infrastructure d'aéroports est en retard. Sous le gouvernement Lagos (avant l'année 2010), l'ancien aéroport de Santiago (Cerrillos) a été éliminé, car il avait été entouré par la ville, mais on n'a pas pensé à son remplacement. Et quant à l'agrandissement de l'aéroport actuel, on doute déjà qu'il sera suffisant lorsqu'il sera terminé, à cause de l'arrivée de nouvelles lignes aériennes éntrangères. On attend toujours l'habilitation de l'aéroport proche de Viña-del-Mar (Valparaiso), dont la piste est suffisante et serait une très bonne alternative pour Santiago les jours d'hiver où l'aterrissage à Santiago est parfois difficile, et est même demandé par des lignes low cost.
7 - Bien que sous le gouvernement Bachelet 370 nouveaux médecins ont été engagés chaque année pour le secteur public, l'attente des patients n'a pas diminué. Selon une étude récente, en 12 ans le manque de médecins pourrait atteindre le nombre de 7.200 dans le scénario le plus probable. D'ici 2020, les manquants seraient entre 366 et 3.184. Dans le secteur public, il y a en moyenne 1,4 consultation par personne et par an, pour 3,4 dans le secteur privé, alors que la moyenne de l'OCDE est de 6,6.
- Le ministère des Finances a annoncé l'émission de bons de Trésorerie de dette locale pour l'équivalent en CLP de 7.000 millions de dollars, à des termes qui vont de 5 à 26 ans.
- Le Chili est le 9° à niveau mondial en édifices certifiés LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) et le 2° en Amérique du Sud (après le Brésil), avec 44 constructions, plus de 2 millions de m2 certifiés et plus de 3 millions en attente de l'être. 30% sont résidentiels.
- Le président Piñera a remis 250 nouvelles voitures-patrouilles à la police uniformée et a annoncé que mille de ces policiers devront abandonner les fonctions administratives et servir sur le terrain.
8 - La ligne aérienne chilienne-brésilienne Latam a annoncé que son personnel de cabine chilien commencera une grève le 10 avril, qui affectera tous les vols nationaux et quelques internationaux.
- Le ministre du Logement a annoncé la réalisation d'un catastre de campements (bidonvilles), ce qui n'a plus été fait depuis 2011, pour tenter de les remplacer par des logements définitifs.
- 40.000 personnes ont assisté hier à la foire internationale de l'air, à l'aéroport de Santiago, secteur de la Force Aérienne et 47.000 de plus aujourd'hui.
- 31.000 personnes se sont inscrites pour le marathon de Santiago qui a lieu aujourd'hui.
- Selon la police civile, les délits informatiques ont augmenté de 74% en 2 ans, atteignant 1.122 cas dénoncés. Le plus fréquent est le sabotage (837 cas).
- Selon le président de la Confédération de la Production et du Commere, chaque augmentation des taxes a comme résultat que le fisc obtient moins et doit plus s'endetter.
9 - Les investissements immobiliers, pour des développement d'ici 2021, approchent de 9.000 millions de dollars et 77% sont en région métropolitaine (cette différence est dûe au plus haut coût des terrains dans la région et non au nombre de projets).
- Dans le désert d'Atacama est construite la première tour, entourée de mirroirs, qui utilisera le soleil pour faire bouillir de l'eau qui fera à son tour fonctionner une machine à vapeur pour produire de l'électricité. Comme la chaleur s'accumule, l'électricité continuera à être produite de nuit, ce qui n'arrive pas avec les cellules photoélectriques.
10 - A partir de la semaine prochaine, les haïtiens devront demander un visa de travail au consulat du Chili à Haïti pour pouvoir entrer au pays. Ceux qui sont déjà entrés ici comme touristes et sont restés pour travailler auront 3 mois pour demander un permis temporaire qu'ils pourront obtenir pour un an, renouvelable pour une autre année. On estime qu'un tiers des étrangers qu'il y a dans le pays y sont en condition illégale.
- Le PIB a perdu l'an passé 3.300 millions de dollars à cause de la baisse de 1,2% de la productivité.
- Les exportations ont augmenté de 24,3% au premier trimestre, le meilleur depuis 2011.
- Un séisme de 6,2 R a affecté le centre-nord du pays, sans causer de dégâts.
- Les cas de VIH ont plus que doublé en 2017 (plus de 5.000 cas), faute de précautions et tests de contrôle. Le ministère de la Santé prépare une nouvelle campagne d'avertissement et créera 4 nouveaux centres de traitement.
11 - Le gouvernement a des difficultés pour nommer les postes de confiance en province car ceux qui les occupent, nommés par Bachelet, se refusent à démissionner comme ils devraient.
- La vente d'automobiles a atteint un record et on calcule que se seront plus de 420.000 cette année! La faute en est jettée aux mauvaises conditions des transports en commun. Entre 2012 et 2017, le nombre de bus de Santiago a augmenté de 339 (ils sont 6.681 à présent) mais les voyages payés ont baissé de 28% (339 millions de moins) depuis 2009. Dans le métro, le nombre de voyages a augmenté de 23%. Beaucoup de bus sont à la fin de leur vie utile.
- Le ministre de l'Economie a annoncé des projets de lois pro-investissements.
- Selon la Chambre de Commerce de Santiago, les ventes électroniques augmenteraient de 30% cette année, arrivant à 5.200 millions de dollars.
- Dans une lettre à la communauté catholique chilienne, le pape reconnait qu'il avait commis une "grave erreur de valoration" dans le cas des abus de mineurs de la part du clergé, "ayant été mal informé", et il a convoqué les évêques à Rome pour y discuter la situation et le cas spécifique de l'évêque Barros accusé d'avoir caché les méfaits du curé de la paroisse où il avait résidé étant séminariste. (C'est le résultat de la mission de son émissaire spécial venu le mois passé.) La Conférence Episcopale, réunie cette semaine, a conclu ses sessions exprimant "sa douleur et honte" et se questionnant sur les raisons pour lesquelles le pape estime avoir été mal informé (ce qu'ils sauront sans doute quand ils le verront à Rome). On s'attend à ce que le pape fera d'importants changements dans l'épiscopat chilien.
- Les parlementaires de la Démocratie Chrétienne se sont unis à ceux du Parti Radical (maçon) pour former un "axe de modération".
12 - Le président Piñera a annoncé de nouveaux projets de lois pour régler le commerce de médicaments (dont les prix sont, dans certains cas, jugés abusifs), le système de santé privé (assurances généralement associées à des cliniques) et gratuité dans l'enseignement technique-professionnel. Les partis qui le soutiennent lui demandent d'avancer un peu plus vite.
- La Corporation de Développement Indigène a détecté qu'en 2017, 37 terrains achetés par l'Etat à des particuliers pour être cédés à des communautés mapouches l'ont été à un prix surfait qui a signifié une dépense de 13.000 millions de CLP de trop (17,5M d'€).
- Les investissements en matière de production d'énergie seraient de 10.931 millions de dollars d'ici 2021.
- La brasserie nationale CCU investira 1.000 millions de dollars d'ici 2021 pour une nouvelle fabrique ici et en Colombie.
- Le président Piñera a signé la loi, approuvée au Parlement, qui crée le sous-secrétariat de l'Enfance, dans le ministère de Développement Social. Le ministre (du PC) chargé de ce ministère sous Bachelet, présent à la cérémonie, a profité de l'occasion pour accuser Piñera de vouloir "déstabiliser et substituer le Parlement" au moyen des commissions qu'il crée, alors que Piñera avait souligné dans son discours qu'il continuait la réforme commencée par Bachelet, et oubliant que celle-ci avait nommé de nombreuses commissions. Il a aussi refusé de recevoir un petit bracelet d'adhésion que le président donnait aux présents.
13 - Paradoxe: Les députés du Front Ample se sont unis à ceux de la droite pour étudier le thème des crédits avec aval de l'Etat pour les études supérieures (pour ceux qui n'accèdent pas à la gratuité), crédit qui existe depuis une dizaine d'années. Le Front Ample a aussi accepté de participer aux commissions pour les accords nationaux qu'a annoncées Piñera, mais est critiqué de "colaboracioniste" par le Parti Socialiste, qui refuse de participer.
- Un camion a été incendié en Araucanie.
- La Commission Interaméricaine de Droits Humains a refusé pour la 7° fois de recevoir les victimes de la violence en Araucanie, s'excusant pour avoir "trop d'audiences" lors de sa prochaine session.
- Une trentaine de vendeurs ambulants illégaux ont attaqué à coups de bâtons les inspecteurs municipaux qui tentaient de les expulser, dans le haut de Santiago. Cinq inspecteurs ont été blessés et 3 attaquants ont été arrêtés par la police.
- Tous les médecins des hôpitaux de la ville d'Osorno ont annoncé qu'ils ne feront aucun avortement, par objection de conscience. De cette façon, aucune femme de cette province ne pourra accéder à cette opération. A Santiago, la même chose est arrivée dans la plupart des cliniques privées, mais ici c'est possible dans des hôpitaux publics, où 70% des médecins l'acceptent.
- Les fonds de pension ont liquidé pour 2.200 millions de dollars en actions des Etats-Unis, transférant les fonds vers des rentes variables latinoaméricaines et des bons en monnaie locale.
14 - Présent au "Sommet des Amériques", à Lima, le président Piñera a déclaré qu'"aucun pays compromis avec les valeurs et principes démocratiques ne peut reconnaître l'élection qui aura lieu au Vénézuéla; il est évident qu'il n'y a pas de démocratie dans ce pays et qu'on n'y respecte pas les droits humains".
- En moyenne, 43 députés arrivent en retard aux sessions de la Chambre, malgré qu'elles commencent à 10h30!
Pour comparer le coût de la vie entre le Chili et la Belgique (ou d'autres pays), consultez sur la toile Expatistan https://www.expatistan.com/ (Bien sûr, en moyenne, on gagne moins ici!)
EXTRA: Jouer avec le feu (Extraits)
Luis larrain (El Mercurio, 7/4/2018)
Luis larrain (El Mercurio, 7/4/2018)
Une tentation de la gauche: utiliser sa majorité au Congrès pour entraver, autant que possible, les initiatives du gouvernement de Sebastián Piñera. Déjà dans les déclarations de certains de ses politiciens et dans les décisions - comme le refus de se joindre aux comités de travail convoqués par le président - cet esprit est clairement vu.
Quel argument peut-on utiliser pour refuser d'intégrer une Commission nationale pour l'enfance, après avoir connu les situations dramatiques vécues par les enfants chiliens dans le système de "protection" du Service des Mineurs? Comment un secteur politique - le centre-gauche - apparaît devant les citoyens et refuse maintenant de se joindre à une commission en faveur des enfants?
Il est difficile de trouver la logique politique de décisions telles que celle de la députée socialiste Maya Fernandez, rejetant l'invitation du président Piñera à faire partie de cette commission et se justifiant en disant que la nomination à la commission était "faite du doigt". Y a-t-il une autre façon de nommer les membres d'une commission ou attendait-on une course de fond? Cette procédure n'a-t-elle pas été utilisée à profusion par l'ancienne présidente Bachelet pour nommer les membres de l'opposition dans ses commissions?
Le Parti socialiste renonce ainsi à un rôle qu'il a rempli depuis 1990 et qui l'avait placé en protagoniste des grands accords conclus par la société chilienne au cours des trente dernières années.
Une deuxième raison qui a été donnée pour ne pas participer à des comités ou groupes de travail formés autour de problèmes nationaux majeurs est que cette modalité, appelée travail pré-législatif, prétendrait remplacer le Congrès dans son rôle d'approbation des lois. Cette critique est surprenante, car il s'agit de faire exactement le contraire. Le président Piñera voulait, dans cette administration, incorporer les parlementaires dans le travail prélégislatif et, précisément pour cette raison, la composition de ces comités et groupes de travail est principalement composée de députés et de sénateurs. De plus, le président a fait preuve d'égards face à l'opposition, puisque plusieurs des sujets que ces commissions doivent étudier font partie des pouvoirs réglementaires dont dispose le pouvoir exécutif et, par conséquent, ne constituent pas une question de ressort parlementaire.
Enfin, ces critiques sont totalement contradictoires avec d'autres qui ont été faites par l'opposition, comme l'envoi d'amendements à la loi antiterroriste visant à rendre cet outil plus efficace. Le reproche fut alors qu'il n'avait pas consulté le contenu de ces réformes avec l'opposition avant de les envoyer au pouvoir législatif. Du bâton parce que tu vogues et du bâton parce que tu ne vogues pas. L'esprit obstructionniste d'une certaine opposition devient évident.
Face à la stratégie de s'opposer à tout, le gouvernement doit répondre en multipliant les fronts, en présentant de nouvelles propositions et ne pas tomber dans le piège de s'engager dans les vieilles querelles que la gauche veut réinstaller au Chili et qui ont fatigué la citoyenneté.
Quel argument peut-on utiliser pour refuser d'intégrer une Commission nationale pour l'enfance, après avoir connu les situations dramatiques vécues par les enfants chiliens dans le système de "protection" du Service des Mineurs? Comment un secteur politique - le centre-gauche - apparaît devant les citoyens et refuse maintenant de se joindre à une commission en faveur des enfants?
Il est difficile de trouver la logique politique de décisions telles que celle de la députée socialiste Maya Fernandez, rejetant l'invitation du président Piñera à faire partie de cette commission et se justifiant en disant que la nomination à la commission était "faite du doigt". Y a-t-il une autre façon de nommer les membres d'une commission ou attendait-on une course de fond? Cette procédure n'a-t-elle pas été utilisée à profusion par l'ancienne présidente Bachelet pour nommer les membres de l'opposition dans ses commissions?
Le Parti socialiste renonce ainsi à un rôle qu'il a rempli depuis 1990 et qui l'avait placé en protagoniste des grands accords conclus par la société chilienne au cours des trente dernières années.
Une deuxième raison qui a été donnée pour ne pas participer à des comités ou groupes de travail formés autour de problèmes nationaux majeurs est que cette modalité, appelée travail pré-législatif, prétendrait remplacer le Congrès dans son rôle d'approbation des lois. Cette critique est surprenante, car il s'agit de faire exactement le contraire. Le président Piñera voulait, dans cette administration, incorporer les parlementaires dans le travail prélégislatif et, précisément pour cette raison, la composition de ces comités et groupes de travail est principalement composée de députés et de sénateurs. De plus, le président a fait preuve d'égards face à l'opposition, puisque plusieurs des sujets que ces commissions doivent étudier font partie des pouvoirs réglementaires dont dispose le pouvoir exécutif et, par conséquent, ne constituent pas une question de ressort parlementaire.
Enfin, ces critiques sont totalement contradictoires avec d'autres qui ont été faites par l'opposition, comme l'envoi d'amendements à la loi antiterroriste visant à rendre cet outil plus efficace. Le reproche fut alors qu'il n'avait pas consulté le contenu de ces réformes avec l'opposition avant de les envoyer au pouvoir législatif. Du bâton parce que tu vogues et du bâton parce que tu ne vogues pas. L'esprit obstructionniste d'une certaine opposition devient évident.
Face à la stratégie de s'opposer à tout, le gouvernement doit répondre en multipliant les fronts, en présentant de nouvelles propositions et ne pas tomber dans le piège de s'engager dans les vieilles querelles que la gauche veut réinstaller au Chili et qui ont fatigué la citoyenneté.
Notre tragédie éducative
Sebastian Edwards (El Mercurio, 8/4/2018)
Sebastian Edwards (El Mercurio, 8/4/2018)
Notre tragédie est que la qualité de notre éducation est déplorable et qu'au cours des 20 dernières années (presque) rien de sérieux n'a été fait à ce sujet. Il y a eu beaucoup de bruit et très peu de noix. Le pire est que rien n'indique que les choses vont changer. La création de superintendances, d'agences et d'autres bureaucraties fera peu ou rien.
Nous ne formons pas de citoyens éclairés. Ni des techniciens efficaces, ni des professionnels qui contribuent à notre avenir économique et social. Nous formons des diplômés semi-lettrés qui, tout au plus, répètent comme de vieux perroquets. La compréhension de la lecture est très faible et les connaissances techniques sont minimes, au point de ne pas savoir comment nous allons relever les défis de la quatrième révolution industrielle et l'invasion des machines intelligentes.
Le problème éducatif chilien ne sera résolu que s'il y a un changement culturel qui reconnaît que le débat a été mal orienté et mal informé. Il a été une discussion très 20ème siècle, dans lequel un langage ambigu et inapproprié a été utilisé; l'accent a été mis sur l'économie et a ignoré les thèmes du contenu, des méthodes d'enseignement et des curricula. Il y a eu peu d'efforts pour considérer l'expérience internationale.
Nos étudiants de 15 ans sont bien en dessous de la moyenne des pays de l'OCDE. Nous avons 447 points en science, contre 493 pour l'OCDE dans l'épreuve PISA. Les pays auxquels nous devrions ressembler nous sont de loin supérieurs: l'Australie a 510 points, la Nouvelle-Zélande 513 et le Canada 528. Nos enfants sont incapables de travailler en équipe pour résoudre les problèmes en collaboration. Dans ce domaine, nous sommes parmi les pires de l'échantillon. Notez la gravité de ce qui précède. Nous avons échoué dans deux des principales exigences du 21ème siècle: travailler en équipe et résoudre les problèmes.
Même les établissements d'élite au Chili sont mauvais. En science, aucun garçon ou fille chilien n'a atteint le niveau le plus élevé (niveau 6), et seulement 1% a atteint le niveau 5. En revanche, d'autres pays ont réussi à trouver un nombre considérable d'enfants dans ces catégories d'excellence: le Canada en a 11%, la Nouvelle-Zélande 11%, l'Australie 10%.
Malgré ces mauvais résultats, les attentes des enfants chiliens sont énormes. Ils sont parmi ceux qui aspirent le plus à l'obtention d'un diplôme universitaire. Mais avec de mauvaises écoles et de mauvaises universités, la fin est facile à prédire: frustration, douleur et colère.
Il est nécessaire de reformuler la discussion et de recommencer à zéro. Terminer avec des dogmes et des clichés, mettre de côté les slogans et utiliser clairement le langage. Un bon premier pas consisterait à reconnaître que l'éducation est un «bien économique» et rare, et qu'elle peut aussi être un droit social. Bien que les politiciens du Frente Amplio ne le croient pas, ces deux idées ne sont pas contradictoires.
[Que l'éducation soit un «bien économique» est anathème pour toute la gauche et pour les fédérations d'étudiants! Quelqu'un l'a dit lors du premier gouvernement Piñera et cela a provoqué de grandes manifestations.]
Nous ne formons pas de citoyens éclairés. Ni des techniciens efficaces, ni des professionnels qui contribuent à notre avenir économique et social. Nous formons des diplômés semi-lettrés qui, tout au plus, répètent comme de vieux perroquets. La compréhension de la lecture est très faible et les connaissances techniques sont minimes, au point de ne pas savoir comment nous allons relever les défis de la quatrième révolution industrielle et l'invasion des machines intelligentes.
Le problème éducatif chilien ne sera résolu que s'il y a un changement culturel qui reconnaît que le débat a été mal orienté et mal informé. Il a été une discussion très 20ème siècle, dans lequel un langage ambigu et inapproprié a été utilisé; l'accent a été mis sur l'économie et a ignoré les thèmes du contenu, des méthodes d'enseignement et des curricula. Il y a eu peu d'efforts pour considérer l'expérience internationale.
Nos étudiants de 15 ans sont bien en dessous de la moyenne des pays de l'OCDE. Nous avons 447 points en science, contre 493 pour l'OCDE dans l'épreuve PISA. Les pays auxquels nous devrions ressembler nous sont de loin supérieurs: l'Australie a 510 points, la Nouvelle-Zélande 513 et le Canada 528. Nos enfants sont incapables de travailler en équipe pour résoudre les problèmes en collaboration. Dans ce domaine, nous sommes parmi les pires de l'échantillon. Notez la gravité de ce qui précède. Nous avons échoué dans deux des principales exigences du 21ème siècle: travailler en équipe et résoudre les problèmes.
Même les établissements d'élite au Chili sont mauvais. En science, aucun garçon ou fille chilien n'a atteint le niveau le plus élevé (niveau 6), et seulement 1% a atteint le niveau 5. En revanche, d'autres pays ont réussi à trouver un nombre considérable d'enfants dans ces catégories d'excellence: le Canada en a 11%, la Nouvelle-Zélande 11%, l'Australie 10%.
Malgré ces mauvais résultats, les attentes des enfants chiliens sont énormes. Ils sont parmi ceux qui aspirent le plus à l'obtention d'un diplôme universitaire. Mais avec de mauvaises écoles et de mauvaises universités, la fin est facile à prédire: frustration, douleur et colère.
Il est nécessaire de reformuler la discussion et de recommencer à zéro. Terminer avec des dogmes et des clichés, mettre de côté les slogans et utiliser clairement le langage. Un bon premier pas consisterait à reconnaître que l'éducation est un «bien économique» et rare, et qu'elle peut aussi être un droit social. Bien que les politiciens du Frente Amplio ne le croient pas, ces deux idées ne sont pas contradictoires.
[Que l'éducation soit un «bien économique» est anathème pour toute la gauche et pour les fédérations d'étudiants! Quelqu'un l'a dit lors du premier gouvernement Piñera et cela a provoqué de grandes manifestations.]