Politique
- Entre 2012 et 2016, la participation des adultes entre 45 et 59 ans aux élections communales a baissé de 16,5% et celle des senior de 11,9%, bien que ce sont les plus nombreux à voter. Entre 34 et 44 ans, la baisse a été de 8,6%.
- En voyage à Lima, pour une réunion des pays de l'Alliance du Pacifique et des pays observateurs du Vénézuéla opposés à Maduro ("groupe de Lima"), le président Piñera a demandé une coordination de tous les pays d'Amérique du Sud pour recevoir les vénézuéliens qui fuyent de leur pays, car ils sont déjà 4 millions et il est calculé que 4 millions de plus le feront dans les prochains 15 mois. La Colombie, le Pérou et le Chili sont les plus affectés et ont commencé à mettre des conditions plus strictes pour les recevoir. Le gouvernement calcule que 300.000 vénézuéliens arriveront ici entre 2019 et 2020. Beaucoup ont été bloqués à la frontière avec le Pérou, ne pouvant entrer ici faute de visa, car on ne les admet plus comme touristes et il leur faut un certificat de casier judiciaire - qui leur est difficile d'obtenir - pour obtenir ici le visa spécial de "responsabilité démocratique" créé spécialement pour eux. Cela a aussi permis de détecter et refuser un tiers d'eux, qui présentaient de faux documents.
Sécurité
- Un second ex-commandant en chef de l'Armée a été inculpé de détournement de fonds "réservés", destinés aux activités d'intelligence, et de leur appropriation, pour plus 4.500 millions de CLP (5,8 millions d'€).
- Huit communes du pays instaureront un couvre-feu pour les moins de 16 ans, afin d'éviter qu'ils vaguent durant la nuit. Ceux qui seront détectés ne seront pas détenus mais "invités" à rentrer chez eux.
- Selon le président Piñera, les opérations policiales - principalement avec des vols d'hélicoptères - ont réduit de 22% les vols de véhicules au moment de l'ouverture de leur garage pour y entrer.
- Le président Piñera a ordonné par décret à l'armée d'appuyer la police pour le contrôle des frontières, surtout dans le nord, où la cordillère est difficile à surveiller et utilisée pour faire entrer de la drogue. Les apports seront en surveillance, logistique, transport et technologie.
- Le président Piñera a promulgué une loi qui établit que les délits d'ordre sexuels contre des mineurs seront imprescriptibles.
Economie
- Les existences augmentent dans les entrepots des grands commerces car les ventes ont diminué considérablement depuis 2018, d'où de constantes offres et promotions dans les moyens de diffusion et les locaux de vente. C'est que les chiliens se sont fort endettés, au point qu'ils ne disposent plus, en moyenne, que de 26,7% de leurs rentrées pour faire des achats, 73,3% devant être consacrés à rembourser les dettes ou payer des intérêts.
- Le plus grand syndicat des supermarchés Walmart (qui regroupe 17.000 associés, soit 1/3 des travailleurs) demande 4% d'augmentation lié aux changements de fonctions (comme la surveillance de caisses automatiques) ainsi qu'un bon de transport (pour se rendre`au travail dans un des types de magasins), ce qui coûterait 4.000 millions de CLP (5 millions d'€) à l'entreprise. 3.000 travailleurs (caissières et opérateurs de salles) pourraient perdre leur travail à cause de l'automatisation (2.000 ont déjà été remerciés). Un quart des supermarchés a fermé à cause de la grève. C'est la plus grande du secteur privé qui ait eu lieu dans le pays.
- Une étude de l'Université Catholique signale de l'intelligence artificielle affectera les emplois surtout dans les secteurs minier et du transport. La robotisation pourrait faire perdre un million d'emplois.
- L'Institut National de Statistiques projette pour 2035 une population de 21.137.769 personnes, avec 10.424.918 d'hommes (49,3%) et 10.712.851 de femmes (50,7%). En ce moment, il y a 19.107.216 habitants, dont 88,4% vivent dans les villes.
- La génération solaire et éolique d'électricité a atteint 12,2% du système, se triplant en 4 ans. La production basée sur le gas naturel est de 21%.
- L'économie a crû de 2% au mois de mai.
- Les "fameux" du pays gagnent de l'argent en faisant des recommendations sur les réseaux sociaux. Le Service des Impôts est maintenant à leur chasse pour les taxer, mais la plupart rendent des factures (avec TVA) ou souches professionnelles (taxe de 10%) et le service n'aurait donc rien à leur reprocher.
- Les exportations ont baissé de 16% en juin, arrivant à leur niveau le plus bas en 2 ans.
- L'Etat dépense 360 millions de dollars par an pour aider les émigrants, en initiatives sociales, santé, éducation et coûts institutionnels.
- Un document de l'OCDE, titré “Going for Growth” signale que jusqu'en 2013 (avant le 2e gouvernement Bachelet) le PIB per cápita chilien s'approchait rapidement du niveau des pays développés mais que, depuis, cette avance s'est freinée suite à une croissance économique moindre et une faible création d'emplois. Il formule de multiples recommendations.
Education
- La grève des professeurs des écoles publiques a continué, atteignant 6 semaines, malgré que le gouvernement leur a concédé 10 de leurs 12 pétitions. Elle a fait perdre 8 millions de rations alimentaires qui auraient dû être servies à des élèves. le gouvernement ne veut plis discuter s'ils ne repressent pas les classes. A la dernière votation, près de la moitié des professeurs étaient disposés à le faire et le ministère estime que près de 90% des écoles fonctionnent déjà.
Santé
- Le système de santé dépense annuellement 1.600 millions de dollars pour couvrir des traitements produits de l'obésité.
- La Cour des Compte a découvert que le ministère de la Santé a payé 4,8 millions de dollars pour un programme informatique qui n'a jamais été utilisé. Une enquête est en cours dans le ministère pour en établir la raison.
- La ville d'Osorno a été une semaine sans eau potable à cause du déversement accidentel de 1.000 litres d'essence dans ses cuves de décantation, qu'il a fallu vider et nettoyer complètement ainsi que remplacer les filtres. Environ 160 citernes provisoires ont été placées en de nombreux points de la ville mais s'épuisaient rapidement. (Photo CNN)
Transports et Communications
- Les bicyclettes et scooters à louer dans les rues de Santiago sont 12.425.
- Les entreprises de distribution d'électricité et services de télécommunications seront maintenant obligées par la loi à retirer endéans 5 mois les nombreux câbles hors d'usage qui pendent dans les rues, sous peine de lourdes amendes.
Science et environnement
- 285.000 touristes sont arrivés dans la région de Coquimbo pour y observer l'éclipse totale du soleil le 2 juillet. La dernière éclipse visible de cette façon dans cette zone fut il y a 427 ans et la dernière qui toucha le Chili (dans l'extrême nord) fut en 1994. A Santiago, 92% du soleil ont été couverts par la Lune.
Un avion de National Geographic a enregistré l'éclipse et d'autres vols avec touristes ont aussi eu lieu. Un campement avec des tentes de luxe a été installé dans les hauteurs pour recevoir les "stars". Le président Piñera a aussi assisté à l'éclipse dans la région.
Les canaux de télévision ont fait des reportages toute la journée. Beaucoup d'écoles ont acheté et donné aux élèves les lunettes spéciales pour observer le soleil.
Le retour à Santiago de ceux qui allèrent au nord a pris de 12 à 16 heures au lieu de 5, à cause des bouchons sur l'autoroute, dont une section n'avait qu'une piste à cause de travaux.
La diminution de la lumière solaire a provoqué une diminution de 20% de la production d'électricité provenant de systèmes solaires, qui a dû être compensée par les thermoélectriques.
- Un minibus électrique autonome (sans conducteur) de transport pour 12 passagers, à 12km/h, sera mis en circulation à Santiago pour tester le système. Il est déjà utilisé aux Etats-Unis, Australie et certains pays d'Europe.
- Entre 2012 et 2016, la participation des adultes entre 45 et 59 ans aux élections communales a baissé de 16,5% et celle des senior de 11,9%, bien que ce sont les plus nombreux à voter. Entre 34 et 44 ans, la baisse a été de 8,6%.
- En voyage à Lima, pour une réunion des pays de l'Alliance du Pacifique et des pays observateurs du Vénézuéla opposés à Maduro ("groupe de Lima"), le président Piñera a demandé une coordination de tous les pays d'Amérique du Sud pour recevoir les vénézuéliens qui fuyent de leur pays, car ils sont déjà 4 millions et il est calculé que 4 millions de plus le feront dans les prochains 15 mois. La Colombie, le Pérou et le Chili sont les plus affectés et ont commencé à mettre des conditions plus strictes pour les recevoir. Le gouvernement calcule que 300.000 vénézuéliens arriveront ici entre 2019 et 2020. Beaucoup ont été bloqués à la frontière avec le Pérou, ne pouvant entrer ici faute de visa, car on ne les admet plus comme touristes et il leur faut un certificat de casier judiciaire - qui leur est difficile d'obtenir - pour obtenir ici le visa spécial de "responsabilité démocratique" créé spécialement pour eux. Cela a aussi permis de détecter et refuser un tiers d'eux, qui présentaient de faux documents.
Sécurité
- Un second ex-commandant en chef de l'Armée a été inculpé de détournement de fonds "réservés", destinés aux activités d'intelligence, et de leur appropriation, pour plus 4.500 millions de CLP (5,8 millions d'€).
- Huit communes du pays instaureront un couvre-feu pour les moins de 16 ans, afin d'éviter qu'ils vaguent durant la nuit. Ceux qui seront détectés ne seront pas détenus mais "invités" à rentrer chez eux.
- Selon le président Piñera, les opérations policiales - principalement avec des vols d'hélicoptères - ont réduit de 22% les vols de véhicules au moment de l'ouverture de leur garage pour y entrer.
- Le président Piñera a ordonné par décret à l'armée d'appuyer la police pour le contrôle des frontières, surtout dans le nord, où la cordillère est difficile à surveiller et utilisée pour faire entrer de la drogue. Les apports seront en surveillance, logistique, transport et technologie.
- Le président Piñera a promulgué une loi qui établit que les délits d'ordre sexuels contre des mineurs seront imprescriptibles.
Economie
- Les existences augmentent dans les entrepots des grands commerces car les ventes ont diminué considérablement depuis 2018, d'où de constantes offres et promotions dans les moyens de diffusion et les locaux de vente. C'est que les chiliens se sont fort endettés, au point qu'ils ne disposent plus, en moyenne, que de 26,7% de leurs rentrées pour faire des achats, 73,3% devant être consacrés à rembourser les dettes ou payer des intérêts.
- Le plus grand syndicat des supermarchés Walmart (qui regroupe 17.000 associés, soit 1/3 des travailleurs) demande 4% d'augmentation lié aux changements de fonctions (comme la surveillance de caisses automatiques) ainsi qu'un bon de transport (pour se rendre`au travail dans un des types de magasins), ce qui coûterait 4.000 millions de CLP (5 millions d'€) à l'entreprise. 3.000 travailleurs (caissières et opérateurs de salles) pourraient perdre leur travail à cause de l'automatisation (2.000 ont déjà été remerciés). Un quart des supermarchés a fermé à cause de la grève. C'est la plus grande du secteur privé qui ait eu lieu dans le pays.
- Une étude de l'Université Catholique signale de l'intelligence artificielle affectera les emplois surtout dans les secteurs minier et du transport. La robotisation pourrait faire perdre un million d'emplois.
- L'Institut National de Statistiques projette pour 2035 une population de 21.137.769 personnes, avec 10.424.918 d'hommes (49,3%) et 10.712.851 de femmes (50,7%). En ce moment, il y a 19.107.216 habitants, dont 88,4% vivent dans les villes.
- La génération solaire et éolique d'électricité a atteint 12,2% du système, se triplant en 4 ans. La production basée sur le gas naturel est de 21%.
- L'économie a crû de 2% au mois de mai.
- Les "fameux" du pays gagnent de l'argent en faisant des recommendations sur les réseaux sociaux. Le Service des Impôts est maintenant à leur chasse pour les taxer, mais la plupart rendent des factures (avec TVA) ou souches professionnelles (taxe de 10%) et le service n'aurait donc rien à leur reprocher.
- Les exportations ont baissé de 16% en juin, arrivant à leur niveau le plus bas en 2 ans.
- L'Etat dépense 360 millions de dollars par an pour aider les émigrants, en initiatives sociales, santé, éducation et coûts institutionnels.
- Un document de l'OCDE, titré “Going for Growth” signale que jusqu'en 2013 (avant le 2e gouvernement Bachelet) le PIB per cápita chilien s'approchait rapidement du niveau des pays développés mais que, depuis, cette avance s'est freinée suite à une croissance économique moindre et une faible création d'emplois. Il formule de multiples recommendations.
Education
- La grève des professeurs des écoles publiques a continué, atteignant 6 semaines, malgré que le gouvernement leur a concédé 10 de leurs 12 pétitions. Elle a fait perdre 8 millions de rations alimentaires qui auraient dû être servies à des élèves. le gouvernement ne veut plis discuter s'ils ne repressent pas les classes. A la dernière votation, près de la moitié des professeurs étaient disposés à le faire et le ministère estime que près de 90% des écoles fonctionnent déjà.
Santé
- Le système de santé dépense annuellement 1.600 millions de dollars pour couvrir des traitements produits de l'obésité.
- La Cour des Compte a découvert que le ministère de la Santé a payé 4,8 millions de dollars pour un programme informatique qui n'a jamais été utilisé. Une enquête est en cours dans le ministère pour en établir la raison.
- La ville d'Osorno a été une semaine sans eau potable à cause du déversement accidentel de 1.000 litres d'essence dans ses cuves de décantation, qu'il a fallu vider et nettoyer complètement ainsi que remplacer les filtres. Environ 160 citernes provisoires ont été placées en de nombreux points de la ville mais s'épuisaient rapidement. (Photo CNN)
Transports et Communications
- Les bicyclettes et scooters à louer dans les rues de Santiago sont 12.425.
- Les entreprises de distribution d'électricité et services de télécommunications seront maintenant obligées par la loi à retirer endéans 5 mois les nombreux câbles hors d'usage qui pendent dans les rues, sous peine de lourdes amendes.
Science et environnement
- 285.000 touristes sont arrivés dans la région de Coquimbo pour y observer l'éclipse totale du soleil le 2 juillet. La dernière éclipse visible de cette façon dans cette zone fut il y a 427 ans et la dernière qui toucha le Chili (dans l'extrême nord) fut en 1994. A Santiago, 92% du soleil ont été couverts par la Lune.
Un avion de National Geographic a enregistré l'éclipse et d'autres vols avec touristes ont aussi eu lieu. Un campement avec des tentes de luxe a été installé dans les hauteurs pour recevoir les "stars". Le président Piñera a aussi assisté à l'éclipse dans la région.
Les canaux de télévision ont fait des reportages toute la journée. Beaucoup d'écoles ont acheté et donné aux élèves les lunettes spéciales pour observer le soleil.
Le retour à Santiago de ceux qui allèrent au nord a pris de 12 à 16 heures au lieu de 5, à cause des bouchons sur l'autoroute, dont une section n'avait qu'une piste à cause de travaux.
La diminution de la lumière solaire a provoqué une diminution de 20% de la production d'électricité provenant de systèmes solaires, qui a dû être compensée par les thermoélectriques.
- Un minibus électrique autonome (sans conducteur) de transport pour 12 passagers, à 12km/h, sera mis en circulation à Santiago pour tester le système. Il est déjà utilisé aux Etats-Unis, Australie et certains pays d'Europe.
EXTRA: A propos de la grève des professeurs publics
Par Pablo Ortúzar, anthropologue (Extrait de "La Tercera", 6/07/2019)
Par Pablo Ortúzar, anthropologue (Extrait de "La Tercera", 6/07/2019)
Le débat public sur la vaste grève déclenchée par le syndicat des enseignants se situe entre deux extrêmes très rhétoriques. L'image violente des chômeurs en tant que médiocres vagabonds qui ne veulent plus que de l'argent pour avoir mal exercé un métier qui n'est pas leur vocation, ou la douce idée des professeurs qui se sacrifient par mystique comme Gabriela Mistral [professeur, poétisse et prix Niobel de littérature], qui apportent des poèmes et des chansons aux enfants du pays, animés d'une vocation infatigable. Fonctionnaires abusifs et indolents ou bien sages-femmes de l'avenir de la patrie.
À mon avis, les excès dans ce débat sont liés à une confusion fondamentale quant à la valeur de l’éducation formelle. La vérité est qu’à ce stade, notre société n’a pas de réponse claire à cette question. Certains réagissent en termes économiques: vous devez vous éduquer pour devenir utile et gagner de l'argent. D'autres font appel à des raisons politiques: ne pas être facilement manipulés par les puissants. D'autres enfin croient que la connaissance est précieuse en soi: éveiller l'amour de la connaissance est la fin de l'éducation.
Il est vain de souligner que l’argent, le pouvoir et la connaissance ne sont pas des objectifs incompatibles. Ce qui est pertinent, c'est comment ces objectifs sont reflétés et articulés dans le processus éducatif. Cela ne peut se faire sans prendre position sur les biens humains et leur hiérarchie. Et notre temps, plongé dans une crise spirituelle profonde, n'a pas une telle hiérarchie. C'est la raison pour laquelle nos débats sur l'éducation finissent par être des discussions sur l'argent. La question sur le sens est suspendue et modifiée par le calcul des coûts et des avantages économiques. La droite, en général, défend le revenu du mérite individuel et la gauche, en général, tente de le répartir du haut vers le bas.
Quel est alors le problème avec les enseignants? Que nous ne savons pas vraiment ce que nous attendons d'eux. Nous ne savons pas si leur travail compte vraiment pour nous. Nous n’avons pas de modèle raisonnable avec lequel les comparer; nous nous en tenons donc aux caricatures. Comme il n'y a pas vraiment d'horizon éducatif, leur protestation apparaît simplement comme du bruit.
Les établissements d’enseignement sont-ils des corrals d’élèves, et les professeurs sont-ils des pasteurs ennuyés, ou y a-t-il quelque chose de plus? Tôt ou tard, nous devrons répondre à ces questions.
À mon avis, les excès dans ce débat sont liés à une confusion fondamentale quant à la valeur de l’éducation formelle. La vérité est qu’à ce stade, notre société n’a pas de réponse claire à cette question. Certains réagissent en termes économiques: vous devez vous éduquer pour devenir utile et gagner de l'argent. D'autres font appel à des raisons politiques: ne pas être facilement manipulés par les puissants. D'autres enfin croient que la connaissance est précieuse en soi: éveiller l'amour de la connaissance est la fin de l'éducation.
Il est vain de souligner que l’argent, le pouvoir et la connaissance ne sont pas des objectifs incompatibles. Ce qui est pertinent, c'est comment ces objectifs sont reflétés et articulés dans le processus éducatif. Cela ne peut se faire sans prendre position sur les biens humains et leur hiérarchie. Et notre temps, plongé dans une crise spirituelle profonde, n'a pas une telle hiérarchie. C'est la raison pour laquelle nos débats sur l'éducation finissent par être des discussions sur l'argent. La question sur le sens est suspendue et modifiée par le calcul des coûts et des avantages économiques. La droite, en général, défend le revenu du mérite individuel et la gauche, en général, tente de le répartir du haut vers le bas.
Quel est alors le problème avec les enseignants? Que nous ne savons pas vraiment ce que nous attendons d'eux. Nous ne savons pas si leur travail compte vraiment pour nous. Nous n’avons pas de modèle raisonnable avec lequel les comparer; nous nous en tenons donc aux caricatures. Comme il n'y a pas vraiment d'horizon éducatif, leur protestation apparaît simplement comme du bruit.
Les établissements d’enseignement sont-ils des corrals d’élèves, et les professeurs sont-ils des pasteurs ennuyés, ou y a-t-il quelque chose de plus? Tôt ou tard, nous devrons répondre à ces questions.
La politique est une merde? (Extraits)
Par Hernán Larrain, avocat et président du parti Evópoli [liberal](Journal La Tercera, 5/7/2019)
Par Hernán Larrain, avocat et président du parti Evópoli [liberal](Journal La Tercera, 5/7/2019)
Que la "politique est une merde", nous avons entendu cela des centaines de fois. Toutefois, ce sont les Chiliens de tous âges, origines et conditions qui transforment chaque jour le Chili à partir des organisations de la société civile, entreprises sociales, associations de quartier, ONG et autres activités communautaires nobles et invisibles. Ils le font volontairement, sans but lucratif et en prenant leurs propres décisions. Nous parlons d'activistes dans la défense de l'environnement, l'éducation inclusive, le logement décent, l'équité entre les sexes, la promotion du sport, de la culture et de nombreuses autres causes.
Car on pourra répéter infiniment de fois que la politique est en crise, mais il est fondamental de noter qu'en tant que société, nous nous sommes tournés vers le secteur public de manière impressionnante au cours des dernières décennies. Selon la Carte des organisations de la société civile (Centre for Public Policies UC, 2015), il y avait en 2006 106.000 organisations dans notre pays. Aujourd'hui, il en existe plus de 234.000, dont 90% sont nées après 1990 et qui dépassent de loin en nombre de personnes ce qui se passe dans des pays comme les États-Unis ou l'Australie.
Nous ne pouvons pas dire à ces gens que la politique est une merde. Parce qu'à partir du moment où ils travaillent pour leurs communautés, ils font de la politique. Parce qu'ils se jouent et prennent en charge, sans rien demander en retour, de construire un pays meilleur. Tous, des quatre coins du Chili, sont de véritables moteurs du public et des sujets de reconnaissance maximale. Et c'est qu'avec chaque décision que nous prenons dans laquelle nous défendons le bien commun, nous faisons de la politique avec une lettre majuscule.
Nous croyons fermement que la société civile est un espace d’action politique enrichissant et qu’il est urgent de vaincre la culture du "pituto" [obtenir un travail grâce à un "piston"], du népotisme et de l’élitisme et de progresser vers un Chili plus juste et méritocratique, où les portes de la politique ne sont pas ouvertes uniquement aux politiciens de carrière, mais à tous ceux qui s'intéressent au service public, de la transparence, de la probité et de la bonne politique.
Car on pourra répéter infiniment de fois que la politique est en crise, mais il est fondamental de noter qu'en tant que société, nous nous sommes tournés vers le secteur public de manière impressionnante au cours des dernières décennies. Selon la Carte des organisations de la société civile (Centre for Public Policies UC, 2015), il y avait en 2006 106.000 organisations dans notre pays. Aujourd'hui, il en existe plus de 234.000, dont 90% sont nées après 1990 et qui dépassent de loin en nombre de personnes ce qui se passe dans des pays comme les États-Unis ou l'Australie.
Nous ne pouvons pas dire à ces gens que la politique est une merde. Parce qu'à partir du moment où ils travaillent pour leurs communautés, ils font de la politique. Parce qu'ils se jouent et prennent en charge, sans rien demander en retour, de construire un pays meilleur. Tous, des quatre coins du Chili, sont de véritables moteurs du public et des sujets de reconnaissance maximale. Et c'est qu'avec chaque décision que nous prenons dans laquelle nous défendons le bien commun, nous faisons de la politique avec une lettre majuscule.
Nous croyons fermement que la société civile est un espace d’action politique enrichissant et qu’il est urgent de vaincre la culture du "pituto" [obtenir un travail grâce à un "piston"], du népotisme et de l’élitisme et de progresser vers un Chili plus juste et méritocratique, où les portes de la politique ne sont pas ouvertes uniquement aux politiciens de carrière, mais à tous ceux qui s'intéressent au service public, de la transparence, de la probité et de la bonne politique.