Santé
- Alors que les communes du haut de Santiago avaient pu abandonner les premiers jours de ce mois le confinement total, grâce à la diminution de la contagion, cette dernière à augmenté fortement dans le bas occidental de la ville, où plusieurs communes ont dû entrer alors en quarantaine totale (confinement), mais une semaine plus tard toute la villevient d'être mise en quarantaine (ce sont plus de 7,5 millions de personnes). 84% des habitants sont d'accord avec cette mesure. Par contre, les résultats ont été très bon dans les provinces du sud, où le confinement a pu être abandonné.
- Le gouvernementa a reproché aux habitants, surtout de la région de Santiago, de ne pas tenir compte des instructions d'autoprotection, favorisant ainsi l'augmentation de la contagion (57% des gens sont d'accord avec cette observation). Alors qu'on demande qu'une seule personne par famille s'occupe des achats, on a observé des familles entières dans les marchés et supermarchés; la distance sociale n'est pas observée dans les queues et tous ne portent pas de masque (risquant maintenant une amende de 120 €). Le ministre de la Santé a parlé de "la bataille de Santiago", qui "sera perdue" si on ne respecte pas ces règles, accusant aussi qu'il y a des commerces qui fonctionnent sans respecter les restrictions (comme la quantité d'acheteurs admis), même dans des zones en quarantaine. "L'appel à la bonne volonté des citoyens n'a pas été suffiante, ce qui nous oblige à agir avec plus de force...". Il annonce une "dure attaque" (forte augmentation) du virus à Santiago pour les 2 prochaines semaines.
- Plus de 18.000 personnes avaient déjà été arrêtées pour infraction de la quarantaine là où elle était imposée avant l'extension de celle-ci à tout Santiago. Mais alors qu'on annonçait une "fiscalisation plus intensive", les premiers jours de cette extension aucun poste de contrôle ne fut observé par les automobilistes dans la matinée, alors que les autorités assuraient qu'un "ample contingent de policiers et militaires" avait été déployé, mais ce n'est en tout cas pas dans les artères principales (peut-être laissées ouvertes pour faciliter les déplacements de ceux qui le peuvent). Mais il y avait contrôle dans des points de grande affluence habituelle de piétons, comme la Grand-place de Santiago. Les maires se sont réunis avec le ministre de la Défense et le général chargé de l'ordre pour demander un contrôle plus strict.
A droite: la nouvelle façon de saluer qu'utilisent les autorités... et qui ne respecte pas la "distance sociale".
- Deux nouveaux envois d'une centaine de respirateurs mécaniques ont été reçu à l'aéroport de Santiago. Le premier était déjà venu de Hollande dans un vol commercial; des 2 nouveaux, un est venu de Chine dans un avion de la Force Aérienne, achat fait par la Confédération de la Production et du Commerce, et l'autre aussi de Hollande, achat du gouvernement. On en attend un autre dans les prochains jours.
- A Santiago, une "fête" clandestine, qui a réuni 400 personnes durant le couvre-feu, a dû être interrompue par la police et son organisateur a été arrêté. D'autres ont aussi été interrompues en province. Les jeunes "s'en foutent".
- Les cimetières ont été fermés le week-end de la fête des mères, pour y éviter les aglomérations habituelles ce jour.
- Plusieurs laboratoires ont des difficultés pour analyser les tests de PCR par manque de réactifs. mais le ministère assure qu'il ne manque pas de stock. Dans le secteur public, il y a de plus en plus de réclamations de gens qui ne reçoivent pas le résultat des tests et ne savent donc pas s'ils ont été contagiés ou non.
- A cette date, un total de 37.040 personnes ont été contagiées (inclus les asymptomatiques détectés), 369 sont mortes (infection vérifiée) et 15.655 se sont récupérées. Le taux de fatalité est de 1,2% des contagiés. Alors que les cas ont diminué en province, ils ont fort augmenté à Santiago, avec un record de plus de 2.600 nouveaux cas par jour. 59 communes (rurales) continuent sans contagion. L'évolution de l'épidémie peut être observée sur le graphique dynamique de la page suivante: https://flo.uri.sh/visualisation/2013690/embed
- Le confinement obligatoire des plus de 80 ans a été étendu aux plus de 75 ans.
Politique
- Le président Piñera a présenté un projet de loi de "protection des travailleurs indépendants", qui leur assurerait une rentrée durant la période de catastrophe.
- L'approbation de sa gestion est montée à 25%, mais 69% son en désaccord avec son annonce d''une "nouvelle normalité" après le peak de contagion.
- Le traitement de nos parlementaires est le plus haut de l'OCDE et 38 fois le minimum garanti. Ils ont finalement approuvé la loi qui le rabaisserait mais le pourcentaje de la baisse sera fixé par le Conseil de Haute Direction Publique, qui fixe les traitements de l'administration.
Economie
- Le gouvernement a annoncé un projet de loi pour bénéficier les travaillleurs indépendants (qui sont 4,5 millions) et d'aide d'urgence pour les familles en difficulté (65 € par personne dans ce cas).
- Le centre commercial qui avait été ouvert dans le haut de Santiago le 30 avril a été refermé vu l'augmentation des cas de maladie en Région Métropolitaine et la détection de problèmes de comportement des visiteurs et commerçants.
-La consommation dans les supermarchés s'est normalisée, après les achats d'accaparement de mars, mais se répètent les achats en masse lorsqu'on annonce la mise en quarantaine d'une nouvelle zone (jusqu'à l'application de celle-ci, 2 jours plus tard). Et cela même pour les commandes par internet (quelle bêtise!).
- Un grand magasin a rouvert ses locaux dans 3 villes de la région de Concepcion, avec d'importantes mesures restrictives.
- Le nombre d'entreprises qui ont suspendu les contrats de leurs travailleurs a atteint 73.000, et les travailleurs 459.000.
- Le taux de travail informel a atteint 28,9% au premier trimestre de cette année.
- L'activité économique a baissé de 3,5% en mars.
- La Banque Centrale a demandé au FMI une ligne de crédit flexible de 23.800 millions de dollars, ce qui a été accepté et interprété comme "signe de confiance dans la solidité macroéconomique de notre pays".
- La vente de logements a baissé de 47% au premier trimestre et la vente d'automobiles de 72,8%. Le prix des loyers est aussi en baisse, l'occupation diminuant.
- Le maire de la commune de Santiago (centre-ville) à déclaré que "ses voisins ne meurent pas de coronavirus mais de faim". Sa commune est en quarantaine depuis 2 mois, avec les commerces fermés (sauf ceux d'alimentation) et donc perte de rentrées pour les commerçants.
- Les utilités du système privé d'assurance santé ont augmenté de 87% au premier trimestre!
- 40.000 entreprises ont déjà demandé le prêt avec garantie spéciale de l'Etat pour faire face à leur situation. 800.000 chiliens ont demandé la reprogrammation de leurs prêts hypothécaires ou de consommation. La dette moyenne par personne continue à augmenter. On annonce déjà que la pauvreté atteindra plus de 10% cette année.
- 70% des activités en Région Métropolitaine et 31 en régions, dont 741 constructions avec 300.000 travailleurs, sont suspendues en raison des quarantaines totales (confinement), ce qui produirait une baisse de 15% de l'indice d'activité économique.
Sécurité
- Des machines forestières, un commissariat et des maisons rurales ont été incendiées en Araucanie.
- Les vols avec agression en rue ont augmenté de 33% dans 8 communes de Santiago et aussi fortement à Viña-del-Mar.
- 20 délinquants qui avaient bénéficié de la commutation de leur peine de prison en arrêt domiciliaire ont été repris en flagrant délit et renvoyés en prison.
- 8.000 personnes ont enfreint le couvre-feu et les règles de sécurité la dernière semaine.
Transports et Communications
- Après les colombiens et boliviens, se sont les péruviens et des vénézuéliens qui réclament, devant leur consulat, de l'aide pour rentrer chez eux.
- Plus de 7000 automobiles ont été obligées à retourner à leur domicile habituel lorsqu'elles tentaient de se rendre à la côte pour le week-end du 1er mai. Environ 600 furent interceptées par les contrôles à l'entrée des villes côtières, ayant esquivé les contrôles de sortie en trouvant des routes secondaires non contrôlées. Beaucoup de gens tentèrent aussi de sortir de Santiago en bus et furent refoulées dans les gares d'autocars n'ayant pas les autorisations requises.
- Pour pouvoir s'échapper à la côte les week-end, les propriétaires de deuxième demeure ont commencé à y déplacer leur domicile légal, ainsi ils peuvent sortir des villes fermées où ils résident habituellement car "ils se rendent chez eux". [C'est la typique conduite locale de trouver comment esquiver les obligations.]
- 250 chiliens qui étaient bloqués en Asie ont pu revenir grâce à un vol spécial qui les a ramené.
- Alors que les communes du haut de Santiago avaient pu abandonner les premiers jours de ce mois le confinement total, grâce à la diminution de la contagion, cette dernière à augmenté fortement dans le bas occidental de la ville, où plusieurs communes ont dû entrer alors en quarantaine totale (confinement), mais une semaine plus tard toute la villevient d'être mise en quarantaine (ce sont plus de 7,5 millions de personnes). 84% des habitants sont d'accord avec cette mesure. Par contre, les résultats ont été très bon dans les provinces du sud, où le confinement a pu être abandonné.
- Le gouvernementa a reproché aux habitants, surtout de la région de Santiago, de ne pas tenir compte des instructions d'autoprotection, favorisant ainsi l'augmentation de la contagion (57% des gens sont d'accord avec cette observation). Alors qu'on demande qu'une seule personne par famille s'occupe des achats, on a observé des familles entières dans les marchés et supermarchés; la distance sociale n'est pas observée dans les queues et tous ne portent pas de masque (risquant maintenant une amende de 120 €). Le ministre de la Santé a parlé de "la bataille de Santiago", qui "sera perdue" si on ne respecte pas ces règles, accusant aussi qu'il y a des commerces qui fonctionnent sans respecter les restrictions (comme la quantité d'acheteurs admis), même dans des zones en quarantaine. "L'appel à la bonne volonté des citoyens n'a pas été suffiante, ce qui nous oblige à agir avec plus de force...". Il annonce une "dure attaque" (forte augmentation) du virus à Santiago pour les 2 prochaines semaines.
- Plus de 18.000 personnes avaient déjà été arrêtées pour infraction de la quarantaine là où elle était imposée avant l'extension de celle-ci à tout Santiago. Mais alors qu'on annonçait une "fiscalisation plus intensive", les premiers jours de cette extension aucun poste de contrôle ne fut observé par les automobilistes dans la matinée, alors que les autorités assuraient qu'un "ample contingent de policiers et militaires" avait été déployé, mais ce n'est en tout cas pas dans les artères principales (peut-être laissées ouvertes pour faciliter les déplacements de ceux qui le peuvent). Mais il y avait contrôle dans des points de grande affluence habituelle de piétons, comme la Grand-place de Santiago. Les maires se sont réunis avec le ministre de la Défense et le général chargé de l'ordre pour demander un contrôle plus strict.
A droite: la nouvelle façon de saluer qu'utilisent les autorités... et qui ne respecte pas la "distance sociale".
- Deux nouveaux envois d'une centaine de respirateurs mécaniques ont été reçu à l'aéroport de Santiago. Le premier était déjà venu de Hollande dans un vol commercial; des 2 nouveaux, un est venu de Chine dans un avion de la Force Aérienne, achat fait par la Confédération de la Production et du Commerce, et l'autre aussi de Hollande, achat du gouvernement. On en attend un autre dans les prochains jours.
- A Santiago, une "fête" clandestine, qui a réuni 400 personnes durant le couvre-feu, a dû être interrompue par la police et son organisateur a été arrêté. D'autres ont aussi été interrompues en province. Les jeunes "s'en foutent".
- Les cimetières ont été fermés le week-end de la fête des mères, pour y éviter les aglomérations habituelles ce jour.
- Plusieurs laboratoires ont des difficultés pour analyser les tests de PCR par manque de réactifs. mais le ministère assure qu'il ne manque pas de stock. Dans le secteur public, il y a de plus en plus de réclamations de gens qui ne reçoivent pas le résultat des tests et ne savent donc pas s'ils ont été contagiés ou non.
- A cette date, un total de 37.040 personnes ont été contagiées (inclus les asymptomatiques détectés), 369 sont mortes (infection vérifiée) et 15.655 se sont récupérées. Le taux de fatalité est de 1,2% des contagiés. Alors que les cas ont diminué en province, ils ont fort augmenté à Santiago, avec un record de plus de 2.600 nouveaux cas par jour. 59 communes (rurales) continuent sans contagion. L'évolution de l'épidémie peut être observée sur le graphique dynamique de la page suivante: https://flo.uri.sh/visualisation/2013690/embed
- Le confinement obligatoire des plus de 80 ans a été étendu aux plus de 75 ans.
Politique
- Le président Piñera a présenté un projet de loi de "protection des travailleurs indépendants", qui leur assurerait une rentrée durant la période de catastrophe.
- L'approbation de sa gestion est montée à 25%, mais 69% son en désaccord avec son annonce d''une "nouvelle normalité" après le peak de contagion.
- Le traitement de nos parlementaires est le plus haut de l'OCDE et 38 fois le minimum garanti. Ils ont finalement approuvé la loi qui le rabaisserait mais le pourcentaje de la baisse sera fixé par le Conseil de Haute Direction Publique, qui fixe les traitements de l'administration.
Economie
- Le gouvernement a annoncé un projet de loi pour bénéficier les travaillleurs indépendants (qui sont 4,5 millions) et d'aide d'urgence pour les familles en difficulté (65 € par personne dans ce cas).
- Le centre commercial qui avait été ouvert dans le haut de Santiago le 30 avril a été refermé vu l'augmentation des cas de maladie en Région Métropolitaine et la détection de problèmes de comportement des visiteurs et commerçants.
-La consommation dans les supermarchés s'est normalisée, après les achats d'accaparement de mars, mais se répètent les achats en masse lorsqu'on annonce la mise en quarantaine d'une nouvelle zone (jusqu'à l'application de celle-ci, 2 jours plus tard). Et cela même pour les commandes par internet (quelle bêtise!).
- Un grand magasin a rouvert ses locaux dans 3 villes de la région de Concepcion, avec d'importantes mesures restrictives.
- Le nombre d'entreprises qui ont suspendu les contrats de leurs travailleurs a atteint 73.000, et les travailleurs 459.000.
- Le taux de travail informel a atteint 28,9% au premier trimestre de cette année.
- L'activité économique a baissé de 3,5% en mars.
- La Banque Centrale a demandé au FMI une ligne de crédit flexible de 23.800 millions de dollars, ce qui a été accepté et interprété comme "signe de confiance dans la solidité macroéconomique de notre pays".
- La vente de logements a baissé de 47% au premier trimestre et la vente d'automobiles de 72,8%. Le prix des loyers est aussi en baisse, l'occupation diminuant.
- Le maire de la commune de Santiago (centre-ville) à déclaré que "ses voisins ne meurent pas de coronavirus mais de faim". Sa commune est en quarantaine depuis 2 mois, avec les commerces fermés (sauf ceux d'alimentation) et donc perte de rentrées pour les commerçants.
- Les utilités du système privé d'assurance santé ont augmenté de 87% au premier trimestre!
- 40.000 entreprises ont déjà demandé le prêt avec garantie spéciale de l'Etat pour faire face à leur situation. 800.000 chiliens ont demandé la reprogrammation de leurs prêts hypothécaires ou de consommation. La dette moyenne par personne continue à augmenter. On annonce déjà que la pauvreté atteindra plus de 10% cette année.
- 70% des activités en Région Métropolitaine et 31 en régions, dont 741 constructions avec 300.000 travailleurs, sont suspendues en raison des quarantaines totales (confinement), ce qui produirait une baisse de 15% de l'indice d'activité économique.
Sécurité
- Des machines forestières, un commissariat et des maisons rurales ont été incendiées en Araucanie.
- Les vols avec agression en rue ont augmenté de 33% dans 8 communes de Santiago et aussi fortement à Viña-del-Mar.
- 20 délinquants qui avaient bénéficié de la commutation de leur peine de prison en arrêt domiciliaire ont été repris en flagrant délit et renvoyés en prison.
- 8.000 personnes ont enfreint le couvre-feu et les règles de sécurité la dernière semaine.
Transports et Communications
- Après les colombiens et boliviens, se sont les péruviens et des vénézuéliens qui réclament, devant leur consulat, de l'aide pour rentrer chez eux.
- Plus de 7000 automobiles ont été obligées à retourner à leur domicile habituel lorsqu'elles tentaient de se rendre à la côte pour le week-end du 1er mai. Environ 600 furent interceptées par les contrôles à l'entrée des villes côtières, ayant esquivé les contrôles de sortie en trouvant des routes secondaires non contrôlées. Beaucoup de gens tentèrent aussi de sortir de Santiago en bus et furent refoulées dans les gares d'autocars n'ayant pas les autorisations requises.
- Pour pouvoir s'échapper à la côte les week-end, les propriétaires de deuxième demeure ont commencé à y déplacer leur domicile légal, ainsi ils peuvent sortir des villes fermées où ils résident habituellement car "ils se rendent chez eux". [C'est la typique conduite locale de trouver comment esquiver les obligations.]
- 250 chiliens qui étaient bloqués en Asie ont pu revenir grâce à un vol spécial qui les a ramené.
EXTRA: Les protestants d'Amérique et le coronavirus (Extraits)
Par Gerardo Lissardy (BBC News, 11/05/2020)
Par Gerardo Lissardy (BBC News, 11/05/2020)
Du sud au nord de l'Amérique, différents groupes protestants ont pris l'initiative de résister à la distanciation sociale établie pour lutter contre une pandémie qui fait des ravages sur le continent. Le phénomène a mis un accent particulier sur cette religion et le fort soutien de ses fidèles à des présidents tels que l'américain Donald Trump ou le brésilien Jair Bolsonaro, qui cherchent un retour à la normalité malgré la pandémie croissante dans leurs pays.
Derrière ces positions, il y a depuis des raisons de foi jusqu'aux intérêts économiques de certaines églises qui craignent que la crise ne diminue leur prospérité et les contributions qu'elles reçoivent de leurs fidèles, selon les experts.
L'évangélisme (protestantisme) est la religion qui a le plus grandi ces dernières années en Amérique latine: une personne sur cinq dans la région (19%) a été définie comme telle en 2017, selon une enquête Latinobarómetro dans 18 pays.
Mais ces groupes sont loin d'être monolithiques, et la pandémie de coronavirus est devenue pour eux un test de force particulier. En Argentine, un pasteur protestant et sénateur de la province de Mendoza a suscité la controverse la semaine dernière en critiquant les mesures d'isolement pour la pandémie imposées par le gouvernement national. Au Brésil, où le coronavirus progresse de manière alarmante et a déjà fait plus de 10 000 morts selon l'Université Johns Hopkins, le président Bolsonaro fait face à des critiques croissantes pour s'être opposé à l'internement et pour avoir qualifié Covid-19 de "grippe". Mais les protestants continuent de soutenir fortement Bolsonaro. Dans différentes églises protestantes brésiliennes, les services en personne se poursuivent où, malgré les mesures prises pour garder la distance entre les fidèles et donner du gel désinfectant à l'entrée, jusqu'à 3000 personnes sont observées dans le même temple en quarantaine. L'attitude adoptée par d'autres pasteurs de diverses confessions ont pour défendre la suspension du culte en personne et offrir des services en ligne est une minorité.
Des groupes protestants au Nicaragua ont participé à des activités publiques, dont certaines ont été promues par le gouvernement de Daniel Ortega, critiquées de l'étranger pour avoir évité d'adopter des mesures contre le covid-19 recommandées par des spécialistes de la santé. Au Chili, il y a eu des cas où les pasteurs eux-mêmes ont été infectés par covid-19 et ont toujours tenu des services avec leurs fidèles. Mario Salfate, un pasteur chilien, a assisté à une réunion religieuse avec environ 300 personnes le 16 mars, alors qu'il y avait déjà des avertissements et des mesures dans son pays concernant le danger du virus. Quelques jours plus tard, Salfate s'est révélé positif pour covid-19 avec trois autres participants à la réunion. Il est décédé à la mi-avril.
Aux USA est décédé le même mois, après avoir contracté covid-19, le pasteur Gerald Glenn, qui avait défié les avertissements sur le risque d'infection en affirmant que "Dieu est plus grand" et continuerait de prêcher dans son église en Virginie. Arguant que les mesures de pandémie vont à l'encontre de leurs libertés, certains protestants conservateurs aux États-Unis ont rejoint les protestations encouragées par Trump lui-même pour exiger la reprise des activités.
Derrière ces positions, il y a depuis des raisons de foi jusqu'aux intérêts économiques de certaines églises qui craignent que la crise ne diminue leur prospérité et les contributions qu'elles reçoivent de leurs fidèles, selon les experts.
L'évangélisme (protestantisme) est la religion qui a le plus grandi ces dernières années en Amérique latine: une personne sur cinq dans la région (19%) a été définie comme telle en 2017, selon une enquête Latinobarómetro dans 18 pays.
Mais ces groupes sont loin d'être monolithiques, et la pandémie de coronavirus est devenue pour eux un test de force particulier. En Argentine, un pasteur protestant et sénateur de la province de Mendoza a suscité la controverse la semaine dernière en critiquant les mesures d'isolement pour la pandémie imposées par le gouvernement national. Au Brésil, où le coronavirus progresse de manière alarmante et a déjà fait plus de 10 000 morts selon l'Université Johns Hopkins, le président Bolsonaro fait face à des critiques croissantes pour s'être opposé à l'internement et pour avoir qualifié Covid-19 de "grippe". Mais les protestants continuent de soutenir fortement Bolsonaro. Dans différentes églises protestantes brésiliennes, les services en personne se poursuivent où, malgré les mesures prises pour garder la distance entre les fidèles et donner du gel désinfectant à l'entrée, jusqu'à 3000 personnes sont observées dans le même temple en quarantaine. L'attitude adoptée par d'autres pasteurs de diverses confessions ont pour défendre la suspension du culte en personne et offrir des services en ligne est une minorité.
Des groupes protestants au Nicaragua ont participé à des activités publiques, dont certaines ont été promues par le gouvernement de Daniel Ortega, critiquées de l'étranger pour avoir évité d'adopter des mesures contre le covid-19 recommandées par des spécialistes de la santé. Au Chili, il y a eu des cas où les pasteurs eux-mêmes ont été infectés par covid-19 et ont toujours tenu des services avec leurs fidèles. Mario Salfate, un pasteur chilien, a assisté à une réunion religieuse avec environ 300 personnes le 16 mars, alors qu'il y avait déjà des avertissements et des mesures dans son pays concernant le danger du virus. Quelques jours plus tard, Salfate s'est révélé positif pour covid-19 avec trois autres participants à la réunion. Il est décédé à la mi-avril.
Aux USA est décédé le même mois, après avoir contracté covid-19, le pasteur Gerald Glenn, qui avait défié les avertissements sur le risque d'infection en affirmant que "Dieu est plus grand" et continuerait de prêcher dans son église en Virginie. Arguant que les mesures de pandémie vont à l'encontre de leurs libertés, certains protestants conservateurs aux États-Unis ont rejoint les protestations encouragées par Trump lui-même pour exiger la reprise des activités.