Santé (Tout Santiago en confinement total)
- A ce jour (14 juin), au total: 174.293 contagiés depuis mars, 27.266 contagiés actifs actuels (qui peuvent contagier d'autres personnes), 3.323 décédés (plus de 100 par jour). Entre les nations de plus de 5 millions d'habitants, le Chili est le 5e avec le plus de nouveaux contagiés chaque jour (plus de 6.000 détectés). Les décès de mai furent 30% de plus qu'il y a un an et sont 15% du total. Statistiques dynamiques ici: https://www.biobiochile.cl/mapacoronavirus/
- L'augmentation des cas de contagiés a obligé des hôpitaux et cliniques de Santiago à habiliter les halls d'entrée et même mettre des tentes sur les parkings pour y mettre plus de lits (mauvaise idée: la pluie les a innondés), et on agrandit les hôpitaux modulaires. Le nombre de lits d'unités de traitement intensif a été pratiquement multiplié par 4, avec les ventilateurs mécaniques nécessaires importés. C'est le personnel nécessaire pour les utiliser qui commence a manquer, malgré que beaucoup d'autres spécialistes ont été entraînés. De plus, 4.600 soigneurs de "première ligne" sont "hors de combat" à cause de l'épuisement, manque de sommeil et mauvaise alimentation. On commence à penser à envoyer des malades à l'étranger (Europe??) si le nombre augmente et le personnel manque.
- Les ex-ministres de la Santé sont d'accord avec 40 scientifiques qui ont réclamé, en lettre au président, la nécessité d'augmenter le contrôle des contagiés non hospitalisés (les envoyer en "résidences sanitaires"), pour "couper la chaîne de contagion", ce qui vient seulement d'être mis en marche. Ils demandent aussi plus de subsides directs aux familles, au lieu de paniers d'aliments. Les demandes de démission du ministre de la Santé ont augmenté.
- Les gens qui vont à un centre de santé pour se faire le test de PCR lorsqu'ils ressentent des symptômes qui pourraient être du covid pourront être retenus et envoyés en résidence sanitaire.
- Fêtes dans des appartements, barbecue sur un terrain de jeu: les infractions de la part des jeunes continuent. Et les tribunaux ont déclaré illégale l'arrestation des fêtards dans un appartement quand la police n'a pas l'ordre d'un fiscal pour y entrer.
- Le président Piñera a présenté un nouveau site web destiné à aider dans le camp de la santé mentale, affectée par la pandémie et les confinements.
- Les consultations médicales non Covid ont baissé de 75%.
- Les villes de San Antonio, Valparaiso et Viña-del-Mar ont été mises en confinement ainsi que des villages des alentours de Santiago (où le confinement -peu respecté- se maintient).
- Face à la proposition d'administrer aux malades du plasma de patients, le ministre de la Santé a déclaré qu'"il n'y a pas d'évidence que cela contribue, et c'est un traitement extrêmement risqué", ce qui a rendu furieux les spécialistes qui préparent ce plasma dans 11 centres spécialisés et l'expérimentent déjà avec 58 patients, selon le protocole classique très strict d'expérimentation médicale, et ont obtenu un fond 1.000 millions de CLP (880.000 €) grâce à l'approbation du ministère des Sciences. Selon eux, il n'y aucun risque et il reste seulement à confirmer l'effectivité.
- Le ministre de la Santé a donné sa démission, après un an à son poste. Il a pu faire diverses réformes du secteur de la santé l'an passé et avait pris la charge de la stratégie contre la pandémie en janvier. Elle a réussi en ce qui concerne l'augmentation de la capacité des hôpitaux et cliniques, mais pas pour convaincre les habitants de la capitale de respecter les règles de confinement. On espère du nouveau ministre, avec autant d'expérience que son prédécesseur, une meilleure stratégie et plus de collaboration avec les experts.
Politique
- Le président Piñera a maintenant un appui de 30% (en hausse depuis le début de la pandémie). Selon une autre enquête, son approbation a baissé et ne serait que de 12,7%. Qui croire?
- Le compte-rendu annuel de sa gestion que le président devait réaliser au parlement ce 1er juin a été reporté, par accord du parlement, au 31 septembre.
- Le parlement a finalement approuvé, après 14 ans, la loi qui limite leur réélection à 2 mandats consécutifs pour les sénateurs et 3 mandats pour les députés et bourguemestres. 50 parlementaires et plus de 90 maires ne pourront pas se représenter.
- Le président Piñera a changé 3 de ses ministres (2 changeant de ministère).Le ministre sorti a été nommé président de la Banque de l'État. La cérémonie a eu lieu dans une cour du palais présidentiel pour pouvoir assurer la distance sociale. L'opposition est mécontente car "il ne se fait pas charge de la crise sanitaire". Une ministre a duré seulement 33 jours à son poste. (Le ministre de la Santé a démissionné plusieurs jours plus tard.)
- Une étude a montré que l'annonce, en avril, de la "nouvelle normalité" et d'un plan de "retour sûr" a réduit de 78% l'effet des ordres de confinement.
Economie
- L'activité économique est tombée de 14% en avril. Ce sera plus en mai. On calcule que 2 millions de personnes ont perdu leur travail.
- Le gouvernement a proposé un "plan d'urgence" de 12.000 millions de dollars pour les prochains 20 mois, obtenant l'accord des 3 principaux partis de l'opposition. Le financement d'urgence pour les familles moins nanties passerait à 70 à 100.000 CLP par personne (de 80 à 115 €). Des gens réclament que l'aide familiale déjà offerte ne leur arrive pas, mais ils ne font pas la démarche nécessaire: s'inscrire para internet. On donne tous les jours beaucoup d'informations sur l'évolution de la pandémie par tous les médias, mais très rares sur les aides financières et comment les obtenir (faute d'un plan de communication officiel dans ce sens).
- Un "Plan National de Tourisme" a été lancé, qui inclut les mesures de sécurité sanitaire à appliquer, des subsides et des fonds de promotion (pour les zones qui se veront libres de la pandémie).
- L'Association des Vendeurs de Marchés, qui sont 114.000, a représenté aux autorités que la fermeture de nombreux commerces due à la pandémie a multiplié la présence sur les marchés de vendeurs illégaux, qui seraient près de 800.000 dans le pays, sans qu'il y ait contrôle de la situation.
- Les exportations totales ont baissé de 21% en mai, mais elles commencent à remonter vers la Chine.
- Mars et avril accumulent 120.000 personnes en retard de paiement de leurs dettes.
- Les bénéfices des banques ont baissé de 51% en mai.
Religion
- Des protestants de la région de Concepcion ont réclamé devant la Comission Interaméricaine des Droits Humains contre l'interdiction de réaliser leur culte.
Sécurité
- La violence est en augmentation "inusitée" dans le trafic de drogues selon le sous-secrétaire de l'Intérieur. 100kg de cocaïne ont été saisies depuis mars ainsi que des dizaines d'armes et d'autos de narcotrafiquants. le président Piñera a présenté un nouveau projet de loi qui augmentera les peines pour ce trafic.
- Un camion de charcuterie a été attaqué à coups de feu à Santiago, mais un policier civil était de passage et a empêché le vol. Les délinquants ont fui.
- Un mort et 3 blessés dans une attaque en Araucanie.
- Depuis le début de l'épidémie ici, 77.000 personnes ont été arrêtées pour "délits contre la santé publique"; 267 enregistrent 4 ou 5 arrestations, 31 en ont 6 ou 7 et 4 de 8 à 16 arrestations. En un jour, il y a maintenant 40.000 contrôles et une moyenne de 1.000 arrestations pour infractions aux mesures sanitaires.
- La Cour Suprême, après un recours en appel, a donné raison à un tribunal de première instance qui a imputé 3 militaires pour avoir tiré un coup de semonce et une balle caoutchouc sur une voiture qui n'avait pas respecté le couvre-feu et avait tenté de les renverser. De victimes à condamnés! Les forces de l'ordre n'ont ainsi plus aucun pouvoir??
Transports et Communications
- Environ 3.850 émigrants, boliviens, colombiens et vénézuéliens ont campé près de leur ambassade à Santiago pour demander de l'aide pour rentrer dans leur pays. Il y avait eu accord avec la Colombie pour y envoyer un avion, qui ramènerait aussi des chiliens de ce pays et d'Amérique Centrale, mais le projet est suspendu pour le moment. Les boliviens seront conduits à la frontière après avoir fait une quarantaine contrôlée. Le gouvernement vénézuélien refuse les siens, les accusant d'être des "bombes biologiques". Tous, entretemps, ont été menés dans des auberges provisoires (préaux de collèges, en général)
- La campagne "Restez chez-vous" dans les médias n'a pas eu grand effet à Santiago: la mobilité est toujours de l'ordre de 70% de la normale et il y a des communes qui n'ont baissé que de 15%. Plus de 500.000 autorisations de se déplacer sont demandées chaque jour dans les zones à confinement et beaucoup de gens sortent sans elles, se fiant du manque de contrôles et de l'impunité. Malgré la quarantaine, les wagons du métro et les bus vont bourrés aux heures de pointe. On ne les contrôle pas, alors que ce serait assez facile dans le métro. Les autorités ont annoncé "l'augmentation des points de contrôle de véhicules de 8 à 28" à Santiago... pour une ville de près de 7 millions d'habitants! [N'est-ce pas ridicule?] De plus, la demande des autorités de diversifier les heures d'entrée au travail de ceux qui doivent travailler semble ne pas avoir été écoutée.
- Les vols internes se maintiennent et les avions vont pleins. Les lignes disent qu'il serait inviable économiquement de maintenir vide le siège au milieu des groupes de 3. Les passagers doivent seulement porter le masque et l'équipage masque et gants. Dans les aéroports la distance sociale d'au moins un mètre est cependant respectée. Les vols internationaux sont extrêmement rares et la ligne LATAM a réduit son personnel de 2.400 personnes.
Education
- Un collège payant a décidé de fermer faute de financement suffisant car les parents ne payaient plus les mensualités, un sérieux problème pour les élèves, qui ne savent où ni comment continuer leur année.
- Les écoliers ont perdu 44% des classes "présentielles" du 1er semestre. Le ministère est particulièrement préoccupé des risques de désertion et étudie des mesures pour l'éviter.
- On prévoit l'abandon des études universitaires de beaucoup de jeunes par manque de capacité de les financer de la part de leurs parents (qui ont perdu leur travail).
Science et environnement
- Un astronome chilien a pris cette photo nocturne du ciel de Santiago grâce à une lentille spéciale qui sépare les lumières selon leur longueur d'onde. Elle montre et analyse la contamination lumineuse de la ville.
- La météo annonce un hiver sec et "plus froid que d'habitude".
- Il a enfin plu (une journée) dans la région centrale. Dans le sud la pluie a aussi été abondante (100mm en un jour), accompagnée de vent de 90kmh (qui a volé des toits). 44.000 clients ont souffert de coupures d'électricité et il y a aussi eu des inondations.
- A ce jour (14 juin), au total: 174.293 contagiés depuis mars, 27.266 contagiés actifs actuels (qui peuvent contagier d'autres personnes), 3.323 décédés (plus de 100 par jour). Entre les nations de plus de 5 millions d'habitants, le Chili est le 5e avec le plus de nouveaux contagiés chaque jour (plus de 6.000 détectés). Les décès de mai furent 30% de plus qu'il y a un an et sont 15% du total. Statistiques dynamiques ici: https://www.biobiochile.cl/mapacoronavirus/
- L'augmentation des cas de contagiés a obligé des hôpitaux et cliniques de Santiago à habiliter les halls d'entrée et même mettre des tentes sur les parkings pour y mettre plus de lits (mauvaise idée: la pluie les a innondés), et on agrandit les hôpitaux modulaires. Le nombre de lits d'unités de traitement intensif a été pratiquement multiplié par 4, avec les ventilateurs mécaniques nécessaires importés. C'est le personnel nécessaire pour les utiliser qui commence a manquer, malgré que beaucoup d'autres spécialistes ont été entraînés. De plus, 4.600 soigneurs de "première ligne" sont "hors de combat" à cause de l'épuisement, manque de sommeil et mauvaise alimentation. On commence à penser à envoyer des malades à l'étranger (Europe??) si le nombre augmente et le personnel manque.
- Les ex-ministres de la Santé sont d'accord avec 40 scientifiques qui ont réclamé, en lettre au président, la nécessité d'augmenter le contrôle des contagiés non hospitalisés (les envoyer en "résidences sanitaires"), pour "couper la chaîne de contagion", ce qui vient seulement d'être mis en marche. Ils demandent aussi plus de subsides directs aux familles, au lieu de paniers d'aliments. Les demandes de démission du ministre de la Santé ont augmenté.
- Les gens qui vont à un centre de santé pour se faire le test de PCR lorsqu'ils ressentent des symptômes qui pourraient être du covid pourront être retenus et envoyés en résidence sanitaire.
- Fêtes dans des appartements, barbecue sur un terrain de jeu: les infractions de la part des jeunes continuent. Et les tribunaux ont déclaré illégale l'arrestation des fêtards dans un appartement quand la police n'a pas l'ordre d'un fiscal pour y entrer.
- Le président Piñera a présenté un nouveau site web destiné à aider dans le camp de la santé mentale, affectée par la pandémie et les confinements.
- Les consultations médicales non Covid ont baissé de 75%.
- Les villes de San Antonio, Valparaiso et Viña-del-Mar ont été mises en confinement ainsi que des villages des alentours de Santiago (où le confinement -peu respecté- se maintient).
- Face à la proposition d'administrer aux malades du plasma de patients, le ministre de la Santé a déclaré qu'"il n'y a pas d'évidence que cela contribue, et c'est un traitement extrêmement risqué", ce qui a rendu furieux les spécialistes qui préparent ce plasma dans 11 centres spécialisés et l'expérimentent déjà avec 58 patients, selon le protocole classique très strict d'expérimentation médicale, et ont obtenu un fond 1.000 millions de CLP (880.000 €) grâce à l'approbation du ministère des Sciences. Selon eux, il n'y aucun risque et il reste seulement à confirmer l'effectivité.
- Le ministre de la Santé a donné sa démission, après un an à son poste. Il a pu faire diverses réformes du secteur de la santé l'an passé et avait pris la charge de la stratégie contre la pandémie en janvier. Elle a réussi en ce qui concerne l'augmentation de la capacité des hôpitaux et cliniques, mais pas pour convaincre les habitants de la capitale de respecter les règles de confinement. On espère du nouveau ministre, avec autant d'expérience que son prédécesseur, une meilleure stratégie et plus de collaboration avec les experts.
Politique
- Le président Piñera a maintenant un appui de 30% (en hausse depuis le début de la pandémie). Selon une autre enquête, son approbation a baissé et ne serait que de 12,7%. Qui croire?
- Le compte-rendu annuel de sa gestion que le président devait réaliser au parlement ce 1er juin a été reporté, par accord du parlement, au 31 septembre.
- Le parlement a finalement approuvé, après 14 ans, la loi qui limite leur réélection à 2 mandats consécutifs pour les sénateurs et 3 mandats pour les députés et bourguemestres. 50 parlementaires et plus de 90 maires ne pourront pas se représenter.
- Le président Piñera a changé 3 de ses ministres (2 changeant de ministère).Le ministre sorti a été nommé président de la Banque de l'État. La cérémonie a eu lieu dans une cour du palais présidentiel pour pouvoir assurer la distance sociale. L'opposition est mécontente car "il ne se fait pas charge de la crise sanitaire". Une ministre a duré seulement 33 jours à son poste. (Le ministre de la Santé a démissionné plusieurs jours plus tard.)
- Une étude a montré que l'annonce, en avril, de la "nouvelle normalité" et d'un plan de "retour sûr" a réduit de 78% l'effet des ordres de confinement.
Economie
- L'activité économique est tombée de 14% en avril. Ce sera plus en mai. On calcule que 2 millions de personnes ont perdu leur travail.
- Le gouvernement a proposé un "plan d'urgence" de 12.000 millions de dollars pour les prochains 20 mois, obtenant l'accord des 3 principaux partis de l'opposition. Le financement d'urgence pour les familles moins nanties passerait à 70 à 100.000 CLP par personne (de 80 à 115 €). Des gens réclament que l'aide familiale déjà offerte ne leur arrive pas, mais ils ne font pas la démarche nécessaire: s'inscrire para internet. On donne tous les jours beaucoup d'informations sur l'évolution de la pandémie par tous les médias, mais très rares sur les aides financières et comment les obtenir (faute d'un plan de communication officiel dans ce sens).
- Un "Plan National de Tourisme" a été lancé, qui inclut les mesures de sécurité sanitaire à appliquer, des subsides et des fonds de promotion (pour les zones qui se veront libres de la pandémie).
- L'Association des Vendeurs de Marchés, qui sont 114.000, a représenté aux autorités que la fermeture de nombreux commerces due à la pandémie a multiplié la présence sur les marchés de vendeurs illégaux, qui seraient près de 800.000 dans le pays, sans qu'il y ait contrôle de la situation.
- Les exportations totales ont baissé de 21% en mai, mais elles commencent à remonter vers la Chine.
- Mars et avril accumulent 120.000 personnes en retard de paiement de leurs dettes.
- Les bénéfices des banques ont baissé de 51% en mai.
Religion
- Des protestants de la région de Concepcion ont réclamé devant la Comission Interaméricaine des Droits Humains contre l'interdiction de réaliser leur culte.
Sécurité
- La violence est en augmentation "inusitée" dans le trafic de drogues selon le sous-secrétaire de l'Intérieur. 100kg de cocaïne ont été saisies depuis mars ainsi que des dizaines d'armes et d'autos de narcotrafiquants. le président Piñera a présenté un nouveau projet de loi qui augmentera les peines pour ce trafic.
- Un camion de charcuterie a été attaqué à coups de feu à Santiago, mais un policier civil était de passage et a empêché le vol. Les délinquants ont fui.
- Un mort et 3 blessés dans une attaque en Araucanie.
- Depuis le début de l'épidémie ici, 77.000 personnes ont été arrêtées pour "délits contre la santé publique"; 267 enregistrent 4 ou 5 arrestations, 31 en ont 6 ou 7 et 4 de 8 à 16 arrestations. En un jour, il y a maintenant 40.000 contrôles et une moyenne de 1.000 arrestations pour infractions aux mesures sanitaires.
- La Cour Suprême, après un recours en appel, a donné raison à un tribunal de première instance qui a imputé 3 militaires pour avoir tiré un coup de semonce et une balle caoutchouc sur une voiture qui n'avait pas respecté le couvre-feu et avait tenté de les renverser. De victimes à condamnés! Les forces de l'ordre n'ont ainsi plus aucun pouvoir??
Transports et Communications
- Environ 3.850 émigrants, boliviens, colombiens et vénézuéliens ont campé près de leur ambassade à Santiago pour demander de l'aide pour rentrer dans leur pays. Il y avait eu accord avec la Colombie pour y envoyer un avion, qui ramènerait aussi des chiliens de ce pays et d'Amérique Centrale, mais le projet est suspendu pour le moment. Les boliviens seront conduits à la frontière après avoir fait une quarantaine contrôlée. Le gouvernement vénézuélien refuse les siens, les accusant d'être des "bombes biologiques". Tous, entretemps, ont été menés dans des auberges provisoires (préaux de collèges, en général)
- La campagne "Restez chez-vous" dans les médias n'a pas eu grand effet à Santiago: la mobilité est toujours de l'ordre de 70% de la normale et il y a des communes qui n'ont baissé que de 15%. Plus de 500.000 autorisations de se déplacer sont demandées chaque jour dans les zones à confinement et beaucoup de gens sortent sans elles, se fiant du manque de contrôles et de l'impunité. Malgré la quarantaine, les wagons du métro et les bus vont bourrés aux heures de pointe. On ne les contrôle pas, alors que ce serait assez facile dans le métro. Les autorités ont annoncé "l'augmentation des points de contrôle de véhicules de 8 à 28" à Santiago... pour une ville de près de 7 millions d'habitants! [N'est-ce pas ridicule?] De plus, la demande des autorités de diversifier les heures d'entrée au travail de ceux qui doivent travailler semble ne pas avoir été écoutée.
- Les vols internes se maintiennent et les avions vont pleins. Les lignes disent qu'il serait inviable économiquement de maintenir vide le siège au milieu des groupes de 3. Les passagers doivent seulement porter le masque et l'équipage masque et gants. Dans les aéroports la distance sociale d'au moins un mètre est cependant respectée. Les vols internationaux sont extrêmement rares et la ligne LATAM a réduit son personnel de 2.400 personnes.
Education
- Un collège payant a décidé de fermer faute de financement suffisant car les parents ne payaient plus les mensualités, un sérieux problème pour les élèves, qui ne savent où ni comment continuer leur année.
- Les écoliers ont perdu 44% des classes "présentielles" du 1er semestre. Le ministère est particulièrement préoccupé des risques de désertion et étudie des mesures pour l'éviter.
- On prévoit l'abandon des études universitaires de beaucoup de jeunes par manque de capacité de les financer de la part de leurs parents (qui ont perdu leur travail).
Science et environnement
- Un astronome chilien a pris cette photo nocturne du ciel de Santiago grâce à une lentille spéciale qui sépare les lumières selon leur longueur d'onde. Elle montre et analyse la contamination lumineuse de la ville.
- La météo annonce un hiver sec et "plus froid que d'habitude".
- Il a enfin plu (une journée) dans la région centrale. Dans le sud la pluie a aussi été abondante (100mm en un jour), accompagnée de vent de 90kmh (qui a volé des toits). 44.000 clients ont souffert de coupures d'électricité et il y a aussi eu des inondations.
EXTRA: Quarantaine et pauvreté (Extraits)
José Batlle, Jorge Fantuzzi et Etienne Lapuente (La Tercera, 4/06/2020)
José Batlle, Jorge Fantuzzi et Etienne Lapuente (La Tercera, 4/06/2020)
La grave crise sanitaire a affecté la vie de chacun, mais certains ont plus été plus affectés que d'autres. Imaginez vivre en quarantaine dans une maison surpeuplée ou vivre avec quelqu'un près de vous. Imaginez vivre le risque de l'obtenir chaque fois que vous sortez parce que, compte tenu de votre situation financière, vous devez sortir et la seule possibilité de se déplacer est en transports en commun. Il semble évident que la façon dont nous vivons les quarantaines n'est pas indépendante de notre réalité sociale et économique.
Nous avons séparé les communes entre celles qui ont réussi les quarantaines, c'est-à-dire qu'elles ont réussi à réduire considérablement leurs taux de contagion pendant qu'elles étaient en quarantaine, et les communes qui ont échoué. Notre critère arbitraire pour définir une quarantaine réussie est de savoir si la diminution entre le pire jour des cas actifs et le dernier jour de quarantaine était supérieure à 10%.
La bonne nouvelle est que sur les 28 communes mises en quarantaine pendant plus de 10 jours, 64% ont réussi. La mauvaise nouvelle est que - malheureusement - il semble notoire que certains facteurs socio-économiques affectent l'efficacité des quarantaines. Les communes avec des niveaux élevés de surpeuplement avaient des quarantaines infructueuses. De même, si au fait que certaines communes ont une densité de logements élevée ou surpeuplée, nous ajoutons qu'elles ont de faibles revenus, un travail non qualifié élevé et une forte mobilisation dans les transports publics, tout va dans le sens de rendre plus difficile l'efficacité d'une quarantaine.
La pauvreté rend non seulement la vie plus difficile en quarantaine. De plus, cela rend probablement les quarantaines moins efficaces et donc plus longues et plus répétées.
[Les habitants des zones surpeuplées sont aussi ceux qui se déplacent le plus vers les autres zones, d'où l'échec de la stratégie de "confinement dynamique", c.à d. par communes.]Nous avons séparé les communes entre celles qui ont réussi les quarantaines, c'est-à-dire qu'elles ont réussi à réduire considérablement leurs taux de contagion pendant qu'elles étaient en quarantaine, et les communes qui ont échoué. Notre critère arbitraire pour définir une quarantaine réussie est de savoir si la diminution entre le pire jour des cas actifs et le dernier jour de quarantaine était supérieure à 10%.
La bonne nouvelle est que sur les 28 communes mises en quarantaine pendant plus de 10 jours, 64% ont réussi. La mauvaise nouvelle est que - malheureusement - il semble notoire que certains facteurs socio-économiques affectent l'efficacité des quarantaines. Les communes avec des niveaux élevés de surpeuplement avaient des quarantaines infructueuses. De même, si au fait que certaines communes ont une densité de logements élevée ou surpeuplée, nous ajoutons qu'elles ont de faibles revenus, un travail non qualifié élevé et une forte mobilisation dans les transports publics, tout va dans le sens de rendre plus difficile l'efficacité d'une quarantaine.
La pauvreté rend non seulement la vie plus difficile en quarantaine. De plus, cela rend probablement les quarantaines moins efficaces et donc plus longues et plus répétées.