(Editorial de LaTercera, 2/06/2021) (Synthèse)
Le dernier compte-rendu public que le président Sebastián Piñera a rendu au pays a réussi à transmettre un message serein, soulignant l'importance du dialogue et des grands accords. La reconnaissance du travail accompli par les différents gouvernements à partir des années 90 dans la construction du pays a également été un geste bienvenu, ainsi que sa demande de pardon à tous ceux qui n'ont pas reçu à temps l'aide de l'État, dans le cadre de la crise qu'a provoquée la pandémie.
Dans les circonstances exceptionnelles que traverse le pays, marquée par une crise sociale -qui pour l'instant a trouvé une voie dans le processus constituant- et durement touchée par les effets du coronavirus, il était important que le chef de l'Etat esquisse un feuille de route pour prendre en charge ces réalités.
Cela correspond bien aux priorités exigées par le pays, mais dans chacun de ces axes il manquait des propositions plus audacieuses. Il était attendu avec un intérêt particulier -notamment au sein de sa propre coalition- qu'il approfondisse la manière dont l'aide sociale va continuer à être structurée, car s'il existe un principe d'accord pour établir un revenu familial d'urgence massif et pendant trois mois, il n'y a pas beaucoup de lumières sur ce qui va se passer à moyen terme, alors qu'il est déjà un fait que les effets de la pandémie continueront à se faire sentir encore longtemps. Étrangement, on a perdu l'occasion de profiter de cette instance pour apporter plus de certitudes à la population, ou de faire des annonces plus concrètes au profit de la classe moyenne, ce que le président a une nouvelle fois ratifié comme une de ses priorités.
En matière d'ordre public, il est à noter que le Président a formalisé la création d'un ministère en charge de la sécurité publique, cadre institutionnel qui permettrait d'en séparer le ministère de l'Intérieur, ce qui facilitera la spécialisation des fonctions et mieux limiter la responsabilité politique face au contrôle du crime.
Mais l'annonce qui a certainement le plus surpris a été la décision de l'exécutif de mettre en urgence le projet de loi qui établit le mariage égalitaire [homosexuel].
Il reste quelques mois à cette administration pour conclure, mais ce que l'on peut déjà remarquer dans ce dernier récit, c'est que l'illusion de laisser un héritage est de plus en plus diluée, avec peu d'apport propre et déjà sans force pour promouvoir ses réformes les plus désirées, sans préjudice des succès tels que celui du processus de vaccination.
Dans les circonstances exceptionnelles que traverse le pays, marquée par une crise sociale -qui pour l'instant a trouvé une voie dans le processus constituant- et durement touchée par les effets du coronavirus, il était important que le chef de l'Etat esquisse un feuille de route pour prendre en charge ces réalités.
Cela correspond bien aux priorités exigées par le pays, mais dans chacun de ces axes il manquait des propositions plus audacieuses. Il était attendu avec un intérêt particulier -notamment au sein de sa propre coalition- qu'il approfondisse la manière dont l'aide sociale va continuer à être structurée, car s'il existe un principe d'accord pour établir un revenu familial d'urgence massif et pendant trois mois, il n'y a pas beaucoup de lumières sur ce qui va se passer à moyen terme, alors qu'il est déjà un fait que les effets de la pandémie continueront à se faire sentir encore longtemps. Étrangement, on a perdu l'occasion de profiter de cette instance pour apporter plus de certitudes à la population, ou de faire des annonces plus concrètes au profit de la classe moyenne, ce que le président a une nouvelle fois ratifié comme une de ses priorités.
En matière d'ordre public, il est à noter que le Président a formalisé la création d'un ministère en charge de la sécurité publique, cadre institutionnel qui permettrait d'en séparer le ministère de l'Intérieur, ce qui facilitera la spécialisation des fonctions et mieux limiter la responsabilité politique face au contrôle du crime.
Mais l'annonce qui a certainement le plus surpris a été la décision de l'exécutif de mettre en urgence le projet de loi qui établit le mariage égalitaire [homosexuel].
Il reste quelques mois à cette administration pour conclure, mais ce que l'on peut déjà remarquer dans ce dernier récit, c'est que l'illusion de laisser un héritage est de plus en plus diluée, avec peu d'apport propre et déjà sans force pour promouvoir ses réformes les plus désirées, sans préjudice des succès tels que celui du processus de vaccination.