30/09/2021

Septembre (b)

Santé (au 31/07)
- Contagiés actifs actuels: +- 4.300 (+28% la dernière quinzaine, après une forte baisse). Taux de tests positifs: 1,29%, mais 2% en région métropolitaine et 4% dans le nord (remontée des cas positifs, surtout dans le nord à cause des émigrants). 60% sont delta.
- Total des cas: 1.654.000
- Décédés: 37.400.
- 1,3 million de convoqués n'ont pas été recevoir la "dose de renforcement" (36%).
- La frontière sera ouverte en octobre pour les voyageurs étrangers qui aient un passeport sanitaire (qu'ils devront valider ici auparavent par internet), mais devront tout de même présenter un PCR négatif et faire 5 jours de quarantaine.
- Crise sanitaire dans le nord (Iquique, Antofagasta) à cause des émigrants illégaux, presque tous vénézuéliens.
- L'"état d'exception" ne sera pas renouvelé à la fin du mois. Ainsi, il n'y aura plus de couvre-feu ni de limites aux déplacements. Mais l'état d'alerte sanitaire se maintiendra: obligation du masque et de la "distance sociale", et limitation du nombre de personnes qui se réunissent, selon l'étape de déconfinement déterminé par les statistiques sanitaires de chaque commune, etc.

Politique et administration
- Le président Piñera a une approbation de 16% et 68% de réprobation. Confiance dans le gouvernement: 11%; dans le parlement: 8%. Le ministre de la Santé est le mieux évalué.
- Enquête de préférence pour les candidats présidentiels: Boric (Front Ample) 13%, Sichel (centre-droite) 11%, Provoste (DC) 6%. Indécis: 61%. Une autre enquête a donné 25% pour Boric, 17% pour Sichel, 9% pour Provoste et 10% pour Kast (extrême droite). 33% croient que Boric sera le prochain président et 24% Sichel.
- 17-18-19/09: Fête nationale. Les célébrations ont toutes été réduites en fonction des règles sanitaires. A leur Te Deum (le 17), les protestants ont réclamé contre le projet de mariage homosexuel et demandé la liberté d'enseignement (contre certaines suggestions à la Convention Constituante). Au Te Deum oecuménique (le 18), l'archevêque de Santiago a demandé la même chose ainsi que "la protection de la vie depuis la conception" (Il y a un projet de libération de l'avortement). La parade militaire (le 19) s'est faite sans public en dehors des autorités et a commencé par un hommage aux décédés de la pandémie et aux travailleurs de la santé ("Aux champs").
- Tous les jours arrivent de nouveaux émigrands illégaux depuis la Bolivie (5.000 le dernier mois; un million en 3 ans et demi). Les villages des Andes sont débordés. Une place d'Iquique, pleine de tentes d'émigrants, a été vidée par la police (mais ils n'ont pas où aller): 14 détenus et 5 policiers blessés. Plusieurs "coyotes" (passeurs) ont été arrêtés alors qu'ils conduisent des groupes d'émigrants illégaux au travers de la frontière avec la Bolivie, qui les laisse passer librement depuis le Pérou. Les habitants et autorités locales sont désespérées. Plus de 3.000 personnes ont défilé pour réclamer une solution; un petit groupe s'est séparé et à brûlé une trentaine de tentes d'émigrants (scandale international). D'autres voisins leur ont fait don de biens nécessaires pour les compenser. Les résidences sanitaires sont combles ainsi que les gares d'autocars de ligne qui vont vers le centre du pays. Le gouverneur régional accuse le gouvernement d'indifférence mais le ministère des Biens Nationaux a cédé un terrain et lui n'a pas libéré les fonds dont il dispose pour l'aménager. Le gouvernement a annoncé que de nouvelles auberges seront installées à Iquique et dans 2 villages des Andes.
(On continue à se demander pourquoi l'armée n'est pas capable de contrôler les 35 cols des Andes par où entrent les illégaux. La police n'a pas les ressources en personnel et matériel et seulement 50 policiers de plus ont été assignés)
Une manifestation en faveur des émigrants s'est terminée par des incidents à Santiago.
- La Chambre a approuvé un projet de loi qui autoriserait un 4e retrait de 10% des fonds de pensions individuels, avec l'appui de 18 députés de droite (contraires au désir du gouvernement, qui voudrait l'empêcher). Plusieurs disent qu'ils font les retraits "pour éviter que leurs épargnes soient expropriées par un futur gouvernement de gauche". Le projet passe au sénat.

Convention constituante (CC)
- La session pléniaire du 14/09 a déterminé que les articles de son règlement seraient approuvés par majorité simple. A suivi l'analyse en détail, article par article, qui devait considérer 1.085 propositions de corrections ("indications"). 3 jours ont été donnés pour faire la comparation et assimiler les semblables afin de voter un moins grand nombre de fois. 30 articles n'avaient aucune observation et furent approuvés par 149 constituants. Une grande majorité a aussi refusé d'inclure les termes "République du Chili" dans le règlement [?!].
Pour le règlement général, à peu près une moitié des corrections approuvées ont été présentées par le centre-gauche, la droite et l'extrême gauche obtenant l'approbation d'un quart.
La règle d'approbation par 2/3 des futurs articles de la constitution a été finalement confirmée, comme l'exige l'article de la constitution actuelle qui est à l'origine de la CC, malgré qu'une partie de l'extrême gauche (54) voulait la remplacer par 3/5. Et s'il n'y pas 2/3 et les opposants insistent, obtenant les 3/5, ils pourront demander que se réalise un plebiscite où "le peuple décidera", un mois avant la fin du travail de la CC. L'extrême gauche n'a pas les 2/3 pour approuver les futurs articles qu'elle désire, mais a plus d'1/3 pour bloquer ceux qu'elle ne veut pas... et pourrait obtenir ce qu'elle veut via plebiscite. 38 constituants ont présenté une réclamation faisant état de ce que ce plebiscite enfreint ce qui a été établi par la constitution pour la convocation de la CC et c'est un piège qui rend inutile la règle des 2/3 [voir Extra]
- Le thème de la liberté d'enseignement et droit des parents à éduquer leurs enfants a été exclu des thèmes que devra considérer la commission de Droits Fondamentaux (80 s'y sont opposés), ainsi que la liberté de travail et de syndicalisation, le droit de propriété et l'égalité tributaire. [Ce ne sont pas encore des questions de fond, mais cela donne à penser!] Voir Extra: "Les abus de la convention".
- Il a été défini que les membres passeront une semaine de chaque mois dans leur région, pour maintenir les relations et consulter leurs représentés ("travail territorial").
- Une délégation d'eurodéputés est venue "connaître le processus et offrir leur aide".
- L'intérêt pour les travaux de la CC est tombé de 11% ces 3 derniers mois. 61% des gens préfèrent ceux qui cèdent pour privilégier les accords et seulement 26% ceux défendent à tout prix leur position.
- Il y a eu discussion avec la Direction du Budget pour fixer le montant assigné aux dépenses en assistance-conseil et voyages (1.700 millions de CLP demandés par la CC). Le ministre des Finances a envoyé une proposition réduisant ce montant.

Economie
- Porsche construit ici la première fabrique de combustible synthétique.
- En juillet et août, 937.000 nouveaux emplois ont été créés.
- Le Service National des Consommateurs a découvert des différences de jusque 300% dans le prix de la viande dans la région métropolitaine.
- Les administrateurs de fonds de pensions ont dû débourser 49.000 millions de dollars pour servir les 3 demandes de retraits permis par des lois dictées par le parlement. La gauche veut permettre un 4e retrait (approuvé à la Chambre), reconnaissant qu'avec lui ou d'autres encore, elle veut détruire le système d'éparge individuelle. Elle prétend qu'elle répond ainsi "à la pression sociale". Accusation du candidat Boric: "Les administrateurs se sont appropriés d'une importante partie de ces ressources." [Faux] Si c'était ainsi, pourquoi n'a-t'il pas ordonné une enquête et fait procès, étant député?
- Il y a préoccupation pour la faillite d'Evergrande en Chine, car elle répercuterait négativement sur les exportations chiliennes.
- La Banque Centrale annonce une étude de l'éventuelle émission d'une monnaie numérique.
- Le budget national pour l'an prochain sera de 93.000 millions de dollars. Les dépenses seraient réduites de 22%. Priorités: la santé, l'éducation, l'emploi et la sécurité. Les intérêts de la dette du pays atteindront 4.500 millons de dollars. 

Sécurité et justice
- 1.900 doses de drogue ont été saisies avant la fête nationale, 2 délinquants arrêtés.
- Tout un clan familial a été arrêté à Valparaiso: drogue et armes de guerre.
- Dans le "petit nord" (intérieur de Los Vilos) ont été déctectés des ravins où on cultive de la marijuana. Deux policiers qui allaient fiscaliser ont été embusqué par 7 délinquants ayant armes courtes et longues. Ils furent tabassés, leurs armes volées et leur véhicule incendié.
- Les vols violents d'automobiles (par interception) continuent à Santiago et le gouvernement a annoncé une plus grande surveillance avec des drones.
- Impact de l'"explosion sociale" d'octobre 2019: 793 véhicules endommagés et 87 commissariats sont restés sans aucun.

- Araucanie: Les attaques et incendies ont continué, presque tous les jours. des routes locales sont souvent bloquées par des arbres, faisant craindre des guet-apens. Une maison a été incendiée avec ses 2 habitants à l'intérieur, récupérés vivants mais gravement brûlés (en risque de vie).
- La "Coordinatrice Aurauco-Malleco" (CAM; le groupe belligérant le plus important) a répété son option d'action armée, mais assure que l'incendie qui a fait 2 grands brûlés est "un montage".
- Il y a eu manifestations des transporteurs et des travailleurs forestiers, demandant plus de sécurité pour eux.
- Le gouvernement a acheté 5 véhicules blindés pour la police civile de la zone. Alors que les habitants demandent plus de protection, le maire de Temuco critique cet achat!

Transports et Communications
- Les autorités de transport ontcalculé que près de 400.000 véhicules sortiraient de la capitale pour le férié de fête nationale (un peu moins sont réellement partis). 800.000 persones sortiraient en autocars. Il y a eu 719 accidentes de circulation, avec 24 morts et 455 arrestations.

Education et culture
- Les universités et les radios sont les institutions qui obtiennent le plus de confiance: 47% et 38% respectivement.
- Les députés de gauche ont empêché l'approbation d'une loi qui rendrait obligatoire et gratuite l'assistance au jardin d'enfants. Raisons données: cela y introduirait le lucre et empêcherait ceux qui n'y assistent pas d'entrer en primaire (faux dans les 2 cas).

Science et environnement
- Tremblement de terre de magnitude 6,6 R dans la zone de Concepcion, sans dégâts.


Extras:
Les problèmes de la Convention  (Le quorum des 2/3 et les abus)
Nouvelles antérieures 


Les problèmes de la Convention

Le quorum des 2/3
Par Sebastián Soto, professeur de Droit, Université Catholique de Santiago
(Extraits, El Mercurio 19/09/2021)

Ce qui doit ou ne doit pas être voté par les 2/3 de la Convention, est un sujet « à la fois très simple et très compliqué ».
C'est simple dans un monde normal. Il existe certaines normes, les règlements de la Convention et les normes de la nouvelle Constitution, qui doivent être approuvées par un quorum spécial. Parce que? Car s'il y a quelque chose qui a profondément pénétré notre moment constitutionnel, c'est bien celui de « la maison de tous ». Et puis le 2/3 est une manière procédurale de le motiver, exigeant un large consensus qui favorise plus de légitimité. Ainsi, dans un monde normal, exiger que le règlement du vote soit approuvé par les 2/3 signifie que toutes les règles régissant le vote et le processus pour y parvenir doivent être approuvées par les 2/3. Evidemment, c'est non seulement l'action d'appuyer sur un bouton, mais aussi la délibération préalable, les procédures qui la précèdent et ses effets. Ces règles sont un "complément nécessaire" du processus de vote.
Mais la Convention en a décidé autrement: toutes les dispositions du règlement régissant le vote seront approuvées à la majorité. Même l'article qui réglemente le vote des normes de la nouvelle Constitution, dans lequel il est dit qu'elle sera approuvée par les 2/3, serait désormais approuvé à la majorité. N'est-ce pas une règle comme cette partie essentielle des règles de vote? Oui, ne devrait-il pas alors être approuvé aux 2/3 ? C'est comme ca. Et pourquoi ont-ils décidé qu'il y aurait un quorum simple ? C'est là que le compliqué commence.
La première complication est que certains soutiennent qu'il s'agit d'une stratégie intelligente pour endiguer la marée contre les 2/3. Maintenant qu'il s'agirait d'un quorum simple, l'application des 2/3 serait approuvée [par majorité simple]... Il faut leur rappeler l'avis de Galio, le personnage insondable né sous la plume d'Aguilar Camín : "En politique, il n'y a pas pire péché que la naïveté." Car lorsque viendront les moments difficiles (comme nous sommes dans l'antichambre), la règle des 2/3 durera aussi longtemps que le voudra la majorité.
La deuxième complexité est que la seule qui peut réparer ce gâchis est la Cour Suprême. Dans un monde normal, la règle est si manifestement claire que personne ne douterait d'une décision contraire aux intentions de la Convention. Malgré cela, et puisque la décision de faire appel est aussi politique que légale, il faut bien réfléchir à quand monter dans ce train dont personne ne peut aujourd'hui dépasser la gare terminale. Mais le plus complexe est qu'à la base de tout cela se trouve l'idée que la Loi n'est plus utile et qu'aujourd'hui seules les aspirations d'un peuple que peu savent interpréter sont valables.
La vulgarisation de la Loi est une mauvaise nouvelle pour tout le processus qui sera soumis à ces luttes incessantes où, en l'absence de règles, le plus fort l'emportera. C'est aussi une mauvaise nouvelle pour la nouvelle Constitution; et c'est que personne ne doit croire que le respect de la Loi se rétablira du jour au lendemain, par l'art de la nouvelle Constitution. Celle-ci, tant que durera la gueule de bois, sera aussi faible que l'actuelle et demain nos « pères fondateurs » seront invoqués pour rappeler au « peuple » que les constitutions, anciennes ou nouvelles, ne valent pas la peine. Mais la pire nouvelle de toutes est celle dont nous prévient [le périodique] « Le Fédéraliste » : « La plupart des hommes qui ont détruit les libertés de n'importe quelle république ont commencé leur carrière en flattant le peuple, commençant comme démagogues et finissant comme tyrans. »

Les abus
Ernesto Silva, Faculté de Gouvernement, Université du Développement
(Extraits. La Tercera, 29/09/2021)

Lorsqu'au sein de la Commission technique - créée pour mettre en œuvre l'Accord du 15 novembre 2019 [d'où surgit la convocation de la CC] - nous discutions des limites de la Convention, l'une de nos préoccupations était de protéger les citoyens des éventuels abus que pourrait commettre cette nouvelle autorité si son champ d'action n'était pas clairement défini, car toute autorité doit être soumise à des limites. Sinon, le risque d'abus, de discrétion et de préjudice éventuel aux personnes augmente.
Beaucoup de conventionnels ont levé leurs campagnes en invoquant la lutte contre les abus mais, aujourd'hui, en revanche, ces mêmes conventionnels s'ajoutent aux abus que montre la Convention.
Dans l'Accord du 15 novembre, nous avons établi que tant le règlement électoral que les normes constitutionnelles devaient être approuvés par les deux tiers des conventionnels. De même, pour protéger les minorités, nous avons établi le droit de faire appel devant la Cour Suprême en cas d'abus de procédure. Aussi, nous définissions clairement le statut des conventionnels, donnant une certitude sur leurs revenus, leurs allocations et leurs mécanismes de remplacement. Par ailleurs, nous avons rendu explicites les critères de transition de la nouvelle Constitution, établissant clairement que la nouvelle Constitution ne peut mettre fin prématurément au mandat des autorités élues par le vote populaire, à moins que l'institution ne soit supprimée ou substantiellement modifiée.
Eh bien, moins de 90 jours se sont écoulés depuis le début de la Convention, et les conventionnels sont allés au-delà des règles qui régissent le quorum de vote en instituant la majorité simple et non les deux tiers comme critère pour approuver les règles de vote; ils ont inclus une règle de remplacement [de membres] qui dépasse celle établie par le Constitution [existente]; ils ont envisagé quelque chose de totalement en dehors du cadre établi: des plébiscites décisifs pour résoudre les différends. Et, pour clore la dimension des abus, le vice-président a indiqué, sans trop de nuances, que la nouvelle Constitution peut mettre fin au mandat des autorités élues, même lorsque la norme expresse de la Constitution indique que cela ne peut être qu'en cas exceptionnels.
L'opinion publique et les conventionnels eux-mêmes doivent faire en sorte que la Convention change d'attitude et se soumette à ses limites.

14/09/2021

Septembre 2021 (a)

Santé (au 14/09)
- Contagiés actifs actuels: moins de 3.500. Variantes gamma 41%, delta 18%, mu 29%. Taux de tests positifs: 0,89%. 25% des communes n'ont plus aucun cas de Covid. Un mois avec moins de 1.000 cas par jour (moins de 1/100.000).
- Total des cas: 1.640.000 -
- Décédés: 37.700.
- Vaccinés complètement: 13 millions. 1,5 million avec dose de renforcement. On a commencé à offrir celle-ci au moins de 55 ans et on continue avec les doses normales pour les mineurs.
- L'Institut de Santé publique a approuvé le vaccin Coronavac (de Sinovac) pour les enfants entre 6 et 11 ans.
- Les nouvelles études montrent que le vaccin Pfizer conserve 90% de son efficacité après 20 semaines, alors que le Coronavac baisse à 40%, mais cela pourrait être le fait de la variante Mu (et ce ne serait vrai que pour les cas légers, la protection face aux cas graves se maintenant, selon un étude spécialisée qui vient d'être publiée et considère non nécessaire la dose de renforcement).
- 2.000 laissez-passer de mobilité ont été bloqués pour manque de respect des normes sanitaires.
- Étant donnée la diminution des cas de Covid en soins intensifs, le ministère de la Santé a ordonné de ne plus leur réserver des lits d'avance et reprendre l'attention de patients en attente d'opérations.
- Il y aura des postes de tests PCR ou antigènes dans des lieux de haute affluence, pour mieux détecter et isoler les nouveaux cas.
- 10.000 jeunes, autoconvoqués par les médias sociaux, se sont réunis pour faire la fête dans un grand parc de Santiago, sans masque et consommant de l'alcool. Le parc a été rapidement fermé pour éviter que d'autres continuent à entrer, puis ils furent délogés par la police, non sans difficulté (plusieurs sautaient les grilles pour entrer à nouveau). Un des assistants a eu un test PCR positif, ce qui a alerté les autorités, qui ont appelé les autres à se faire le test. Les organisateurs seront poursuivis.

Politique et administration
- Le président Piñera a envoyé au parlement un projet de loi qui créerait un "ministère de sécurité publique", qui séparerait cela de l'actuel ministère de l'Intérieur.
- Le Service Électoral a refusé 226 inscriptions de candidats parlementaires, pour des erreurs de forme. "C'est la conséquence de tout faire 'en vitesse' à la dernière minute" conclut le service. Des réclamations sont en cours, et le Tribunal Électoral pourra en décider. Les partis impliqués disent que l'erreur est du service.
- Il y a un exode croissant de haïtiens (qui préfèrent rentrer chez eux ou aller ailleurs).
- Le président Piñera s'est rendu à Paris, Madrid, Rome et Londres (avec les 1er ministre, le pape et le roi Philippe d'Espagne). Les thèmes: le climat, la pandémie, les relations avec l'UE.
- 11/09: Anniversaire du coup d'état de 1973. Actes d'hommage des partis de gauche au président Allende à sa statue devant le palais présidentiel, suivi d'un défilé jusqu'à sa tombe, au cimetière, avec quelques incidents contrôlés par la police, dont des mises à sac de commerces dans la principale avenue du centre. (Photo)

Convention constituante (CC)
- 17 membres de la "Liste du peuple" (qui était le groupe le plus nombreux de la convention) s'en sont séparés et formé un groupe séparé, "pour se distancier de ses définitions et actions politiques" et maintenir leur indépendance. (La liste a tenté de présenter un candidat à la présidence du pays et des parlementaires.)
- La directive a demandé 2.000 millions de CLP de plus pour assignations aux membres, pour les diverses dépenses liées à leur travail. Il leur faudrait pouvoir arriver "à tous les coins du pays" pour écouter les opinions des gens (et cela coûte).
- En 2 mois de la CC, 1.100 organisations et personnes ont été écoutées, desquelles 1,3% seulement d'orientation de droite (et ce n'est pas produit d'une sélection, sinon d'un manque de ce secteur).
- Le représentant que la "Liste du Peuple" avait nommé à la directive de la CC a dû présenter sa démission à ce poste. En effet, un journal a découvert qu'il avait basé toute sa campagne électorale (pour arriver à la CC) sur un grand mensonge: qu'il avait le cancer et luttait pour les malades "comme lui abandonnés par l'État". Il avait une dette importante qu'il attribuait au traitement de sa maladie (mensonge) et voyageait fréquemment à Barcelone "pour s'y traiter", mais il assure qu'il a une autre maladie. La directive a accété sa démission. Son remplacement à la directive est un casse-tête, car il est sorti de la "Liste du Peuple", qui s'est fragmentée. La directive l'a dénoncé au ministère public et un procès a été ouvert pour faux témoignage dans certaines dáclarations légales. Il a présenté un certificat de congé maladie pour 15 jours, mais ne semble pas disposé à abandonner son rôle de constituant (ce que la loi, de plus, ne permet pas, sauf maladie grave). Selon lui, "il n'est pas un délinquant, mais s'est seulement trompé" [et a trompé tous les gens qui l'ont appuyé pendant sa campagne électorale et ont voté pour lui!]
- La session pléniaire où devait être étudiée et approuvée la proposition de règlement a dû être reportée à cause de fortes discussions (insultes inclues) sur le quorum d'approbation requis (majorité absolue ou 2/3). Il a finalement été décidé que les membres décideraient par majorité absolue quels articles du règlement devront obtenir les 2/3. Il y a toujours des membres qui veulent supprimer le quorum des 2/3 pour les futurs articles de la constitution, établi par la constitution actuelle et inscrit dans la convocation de l'assemblée constituante, avec l'accord des partis (sauf le PC) et ratifié par le plebiscite.
- Plaintes: La présidente de la CC la dirige à sa façon, promouvant ses vues et niant le droit de réponse à ceux qui sont nommés/critiqués par d'autres [avec qui elle est sans doute d'accord].
- Le règlement proposé contient des définitions "de fond" (options constitutionnelles) qui ne devraient pas être là. Beaucoup de normes du règlement d'éthique proposé affectent la liberté d'expression, mais les défenseurs de ces normes jurent que c'est pour empêcher la diffusion de fausses nouvelles.
- Tous les membres indigènes formeront un commission permanente chargée des consultations aux "peuples originaires" (obligatoires à cause des règles internationales).
- L'approbation du règlement se terminerait à la fin du mois, avec la formation de 7 commissions thématiques pour commencer à rédiger la constitution.

Economie
- La Banque Centrale estime que l'économie pourrait croître de 11% cette année. Le "réchauffement" de l'économie, causée par les subsides du fisc et les retraits des fonds de pensions, a mené la Banque Centrale à monter le taux de politique monétaire de 0,75% a 1,5%, afin de contrôler l'inflation (qui pourrait arriver à 6%), ce qui est critiqué par des parlementaires d'opposition (qui ne comprennent rien à l'économie ni aux conséquences de leurs décisions dans ce domaine). Comme conséquence, la valeur du dolar a déjà diminué. Elle a aussi calculé que l'accumulation de liquide dans les foyers est de plus de 6 fois les rentrées du travail.
- Les députés d'opposition ont de nouveau poussé un projet de loi pour permettre un 4e retrait de fonds de pensions, reconnaissant que le but est de mettre fin au système d'épargne individuelle. Le Conseil de Stabilité Financière (qui assiste le ministère des Finances) a averti des grands risques que cela comporterait pour la situation financière future des personnes, surtout les plus vulnérables (accélération de l'inflation, augmentation des taux d'intérêt sur les prêts, etc.). Un sondage montre aussi que la majorité des gens est contraire à ce retrait (alors que beaucoup de parlementaires croient le contraire).
- La vente de nouvelles autos a augmenté de 97% en août, la plus haute quantité depuis 2012. [Et on croyait que les déplacements et la congestion diminueraient avec le télétravail!]
- 69% des gens préfèrent le système de pension basé sur l'épargne individuelle (mais les parlementaires de gauche veulent le supprimer).

Sécurité et justice
- 35 kg de drogue ont été saisies dans un domicile d'Antofagasta, 52kg à Los Vilos (nord), 4kg à Peñaflor (périférie de Santiago), 2kg à Melipilla (cerca de Santiago), et une bande de 9 personnes avec pour 400 millions de CLP de drogue. Et encore un laboratoire avec 80 kg de drogue à Santiago. La police a aussi détecté et suivi depuis le nord jusqu'à Santiago un grand camion qui avait 800 kg de cocaïne dans ses pneus. Les pistes s'accumulent sur les tentatives des cartels mexicains pour s'installer ici. Ils envoient des containers par mer (détectés au port de San Antonio). Un gang chinois a aussi été découvert (9 chinois arrêtés): ils avaient des hangars avec culture de marijuana pour une valeur de plus de 4,5 millions d'€. Le ministère public a présenté le sixième Observatoire du Trafic de Drogue au Chili, correspondant à la période 2020-2021. (Voir Extra)
- Le procureur de la région de Tarapaca (nord) a souligné la vulnérabilité de la frontière avec la Bolivie, où il y a de nombreux cols sans contrôle. Le trafic d'émigrants s'y poursuit. [Il y a une loi qui dispose la participation de l'armée, avec la police, pour contrôler cette frontière, mais elle ne semble pas appliquée.]
- 200 caisses (14 tonnes) de feux d'artifice (d'importation interdite) et boîtes de sandales sportives falsifiées ont été saisies, pour une valeur de 200 millions de CLP (près de 220.000 €). Les feux d'artifice sont utilisés par les narcotrafiquants pour démontrer leur pouvoir et annoncer l'arrivée de drogue.
- Les sujets qui ont lancé un cocktail molotov contre un véhicule de la police en octobre 2019 ont été condamnés à 3 et 5 ans de prison.
- Suite à une alerte du FBI, la police a arrêté des sujets qui conservaient 300.000 photos de pornographie enfantine.
- 13 détenus et 3 policiers blessés lors d'une manifestation à la tradicitionnelle "place d'Italie", à Santiago, qui se répète tous les vendredis (toujours en réclamation pour les détenus et convicts post-octobre 2019).

- Araucanie: Les attaques et incendies ont continué, presque tous les jours. Des dizaines d'agriculteurs sont bloqués chez eux, sans pouvoir s'approvisionner ni sortir leurs produits.
- Des réserves de drogue et d'armes ont été découvertes et saisies dans 2 communauté. Le gouvernement demande aux communautés de "se séparer des narcotrafiquants".

Transports et Communications
- 92% des seniors sont contents de leur utilisation d'internet et seulement 16% préfèrent faire les démarche face-à-face.

Education et culture
- Seulement près d'un tiers des écoliers, en moyenne, vont à l'école au moins quelques jours (27% en août), malgré que celles-ci, en théorie, devraient toutes être ouvertes. Mais les envoyer ou non est décision des parents et il y a des professeurs (publics) qui refusent. (Les autres classes se font par internet.) Dans les collèges payants, l'assitance moyenne est de 54%, 24% dans les subventionnés et 22% dans les publics.
- Le fossile d'un "dragon volant" datant de l'époque du Jurassique (il y a 160 millions d'années) a été découvert dans le désert d'Atacama.

Climat
- Les tempêtes ont laissé plus de 100.000 clients sans électricité, surtout dans le sud, et tué 4 imprudents qui se sont rendus sur des plages ou carvernes côtières malgré l'alerte de hautes vagues.

Critique acerbe aux membres de la convention

Démesure, manque de réflexion et autoritarisme
Interview a Carlos Peña, avocat, recteur Université Diego Portales (Extraits, Ex-ante, 5/09/2021)

Ce qui a le plus retenu mon attention dans ces premières semaines de la Convention, c'est l'accent que beaucoup de ses membres ont mis sur ce que l'on pourrait appeler la politique identitaire. [Se montrer] comme des minorités invisibles. maltraités ou historiquement exclus qui, finalement, parviennent à apparaître dans l'espace public.
L'idée que la société chilienne est la somme d'identités diverses, avec des revendications aussi diverses, avec des territoires particuliers est la plus frappante de ce qui s'est passé jusqu'à présent dans la Convention : la transition d'une politique citoyenne dans laquelle chacun reconnaît la même origine, à une une politique identitaire où chaque groupe en réclame un différent. Ce trait identitaire est ce qui explique pourquoi de nombreux groupes qui y sont représentés ont adopté une attitude plus expressive que ce qu'ils sont ou pensent être, qu'une volonté de dialogue.
La croyance qu'il y a des biens qu'il faut porsuivre aux dépens d'autres biens, négligeant le fait que les sociétés ouvertes impliquent l'effort de concilier ou de réconcilier des biens qui parfois semblent opposés et même rivalisent, est presque toujours un germe autoritaire. Prétendre que le devoir de l'État d'assurer l'éducation publique déloge le droit des familles de transmettre aux nouvelles générations leurs croyances ou leur propre discernement du bien, conduit, bien sûr, à une forme d'autoritarisme. Il est surprenant qu'une convention qui, comme nous venons de le voir, revendique les identités culturelles et appelle à leur préservation, refuse néanmoins de permettre à divers groupes de transmettre leurs valeurs à travers le système scolaire.
Croire que dans la conception des institutions politiques il faut raisonner en établissant des échelles de priorité - où une priorité doit déloger l'autre - est une grave erreur. C'est typique des politiques publiques; mais ce n'est pas typique d'une politique démocratique qui doit discerner ou délibérer sur la manière de maximiser de nombreux atouts en même temps.
La Liste du Peuple est, en un certain sens, analogue à ce qui s'est passé lors du mouvement du 18 octobre 2019 et surtout dans les premiers jours: une somme ou un agrégat de revendications de diverses natures, sans organique, sans programme, exposées à des directions purement audacieuses. L'idée que l'enthousiasme et l'exécution d'actes expressifs suffisent à constituer le peuple ou à élargir la participation démocratique est tout simplement fausse.
Il me semble que la présidente Loncon conçoit sa position institutionnelle de manière identitaire - en mettant toujours les exigences de son peuple [mapouche] au premier plan - plutôt que comme une position impartiale et équilibrée, qui est nécessaire pour mener une délibération constitutionnelle. Je pense que cela l'amène à considérer une discussion, comme celle relative aux droits collectifs des peuples autochtones, qui n'a pas été menée. Je crois, comme elle, que les peuples autochtones ont droit à la reconnaissance; mais je pense que pour que cela soit légitime il faut une délibération collective qui est en suspens et son devoir n'est pas de supposer qu'elle est déjà résolue, mais de la promouvoir.
Il y a une certaine allergie à la presse chez certains conventionnels dont la source doit être, sans aucun doute, l'idée que la presse est manipulée ou qu'elle sert de sombres intérêts, ce type de préjugés qui se répandent dans les médias sociaux et qui, malheureusement, du coup, se sont transformés sans plus en arguments ou raisons.

Le trafic de drogue dans le pays

Observatorio del Narcotráfico en Chile
Rapport du Ministère Public (Extraits)
Luis Toledo, directeur de l'Unité Contre le Trafic de Drogue du Ministère Public (La Tercera, 10/09/2021)

Selon le document, l'augmentation des saisies de marijuana et la baisse de la cocaïne et de la pâte de base se poursuivent comme une tendance qui avait déjà été alerté en 2019. En outre, et l'un des points sur lesquels le rapport met en garde, est que « l'augmentation marquée de la capacité de production de drogue sur le sol chilien est observée comme une tendance et, comme une menace, l'implication dans ce processus de puissantes organisations criminelles étrangères ».
En fait, il a été souligné qu'à partir de la soi-disant épidémie sociale, et plus tard de la pandémie de coronavirus, "il a été possible de vérifier une diminution de la disponibilité de la marijuana et de la cocaïne sur le marché national", ce qui serait l'un des les causes de cette augmentation de la production de substances illicites elle-même.
La courbe que nous pouvons voir indique une augmentation prononcée des saisies de plants de marijuana dans notre pays. C'est une conséquence absolument attendue étant donné le déficit de l'offre de marijuana, notamment celle d'origine colombienne, origine par excellence de la marijuana consommée dans les secteurs les plus précaires socio-économiquement, et qui constituent la majorité de la population du pays. Cependant, cette réponse, basée sur l'augmentation de la capacité nationale de production de marijuana, est nouvelle et nous préoccupe beaucoup. Si l'on ajoute à ce constat, le fait que dans plusieurs saisies une grande sophistication a été appréciée, comme dans les plantations découvertes à Atacama, en plein désert, s'ajoute à la présence d'organisations criminelles étrangères très dangereuses, opérant à cet effet, comme dans le cas des serres de dimensions industrielles, trouvées à Alto Hospicio [près d'Iquique, grand nord], la projection devient incertaine.
Dans ce sens, les laboratoires de cocaïne connaissent un déclin, tandis que les laboratoires de drogues de synthèse restent en hausse. Des installations pour extraire le THC de la plante de marijuana et les convertir en concentrés liquides font leur apparition.
Malgré l'augmentation des drogues de synthèse, pour le parquet, il est "étrange" qu'il y ait une baisse "très prononcée" de la drogue Ecstasy, qui représentait les années précédentes entre 80 et 85 % des saisies. Au cours de cette période, la situation change radicalement, en baisse de près de 87 % par rapport à l'année précédente. Cela serait lié à la forte augmentation des saisies d'une drogue connue sous le nom de Tucibí, ou 2CB, et de drogues pharmaceutiques.
La deuxième menace est la présence d'organisations criminelles internationales « plus puissantes et complexes », telles que le cartel de Sinaloa et le cartel de Jalisco Nueva Generación, du Mexique, et le cartel du Golfe, de Colombie. Concernant le cartel de Sinaloa, le procureur a déclaré qu'il y avait eu un trafic raté de cocaïne de 665 kilos, opéré depuis le Chili, qui arriverait au port de Rotterdam, aux Pays-Bas. Concernant Jalisco Nueva Generación, il a souligné qu'ils avaient tenté d'installer des infrastructures pour la production à grande échelle de marijuana à haute concentration à Alto Hospicio, dans la région de Tarapacá, en plus de leur attribuer 3,5 tonnes de marijuana détectées dans le port de San Antonio. Sur le cartel du Golfe, ils expédieraient en permanence de la marijuana Creepy, via des opérateurs de Valle del Cauca, en Colombie.
"C'est ainsi qu'en 2020 et une partie de 2021, nous avons pu voir au moins trois des cinq organisations criminelles les plus puissantes d'Amérique, chefs de file du trafic de drogue régional, enregistrer leur présence au Chili", a ajouté le persécuteur.
« Nous sommes préoccupés par la violence dans les quartiers, nous sommes également préoccupés par le recrutement de mineurs dans tous ces gangs et la manière dont les gangs étrangers sont entrés dans de nouveaux conflits territoriaux pour opérer et occuper l'espace des organisations nationales, qui jusqu'à présent monopolisaient la peur des gens. On voit une présence d'organisations étrangères qui commencent à apparaître au Chili », a ajouté le procureur national.
La gendarmerie a détecté un système de domination qui s'est progressivement installé dans le réseau carcéral, constitué d'organisations criminelles, principalement liées au trafic de drogue, qui reproduisent les conditions qu'elles ont construites dans différents quartiers à l'intérieur des établissements pénitentiaires. Cette forme de domination repose sur la soumission par la violence et la peur du reste de la population, en l'occurrence des détenus dans une condition plus vulnérable, qui doivent choisir entre servir l'organisation criminelle ou de perdre la vie. Cela s'est traduit dans une augmentation sans précédent (75%) des homicides intra-carcéraux.
La gendarmerie a identifié un total de 570 gangs criminels détenus dans des prisons à l'échelle nationale, qui comptent un total de 1.936 membres, dont 1.534 chiliens et 402 étrangers, dont le but serait de transformer les centres de détention en véritables centres d'affaires criminelles.

Trafic de drogue et politique : arrivons-nous trop tard? (Synthèse)
Soledad Alvear, avocate, ex-ministre démocrate-chrétienne (La Tercera, 16/06/2021)
La question à laquelle nous devons répondre n'est pas de savoir si le trafic de drogue s'est développé dans notre pays. Ni si le trafic de drogue contrôle des populations entières dans les zones urbaines et semi-rurales du Chili. Ces questions ont été répondues par diverses études, nous montrant que le contrôle de la population sur le trafic de drogue s'est étendu et s'est fortement approfondi au cours des deux dernières décennies dans notre pays.
Il est donc plus opportun de se demander si nous arrivons tard à nous attaquer à ce problème. C'est difficile à savoir, mais nous savons que renverser le trafic de drogue est une tâche à long terme, avec plus de revers que de succès. Cela nécessite un renseignement policier croissant spécialisé dans la traque des fils qui, dans la plupart des cas, surgissent au-delà de nos frontières. Elle nécessite de concentrer les efforts de dizaines d'institutions qui accomplissent des tâches dans ce domaine afin qu'en abandonnant des «quotas de pouvoir», elles se rendent disponibles pour un objectif plus grand.
Celles-ci, qui ne sont que quelques-unes des milliers de tâches qu'exige la lutte contre le trafic de drogue, sont difficiles et de grande envergure. Mais elles seront carrément impossibles à réaliser si le trafic de drogue parvient à imprégner notre système politique et institutionnel. Le complot de San Ramón [une commune de Santiago], qui nous a été révélé par des chapitres dont la série Netflix (dont l'interception d'un des échevins accusés fuyant au Canada), a été chargée de nous montrer que le trafic de drogue et la politique sont une combinaison mortelle pour la démocratie.