04/03/2019

Febrero 2019 (b)

Catastrophes
- Plus de 1.000 personnes omt été évacuées à cause des incendies de forêts. 77 ont perdu leurs biens en Araucanie.
- Les parlementaires des zones des catastrophes ne sont pas apparus sur les lieux. Ils ont préféré leurs vacances?
- La superficie affectée par les incendies est maintenant de 58.000 ha.
- Un incendie a aussi affecté plusieurs hectares de la coline San Cristobal, qui un grand "poumon vert" au centre de Santiago.

Politique
- 53% des chiliens approuvent le voyage du président Piñera à Cucuta (Colombie) pour appuyer l'aide aux vénézuéliens et 44% ne sont pas d'accord.
- La police a dû intervenir pour freiner une bagarre entre partisans et opposants de Maduro, devant l'ambassade du Vénézuéla à Santiago, le 23 février
- Le festival international de la chanson de Viña-del-Mar a commencé avec un discours en faveur de la démocratie au Vénézuéla.
- L'ex-présidente Bachelet en enfin ouvert la bouche, pour demander au président Maduro de "freiner l'emploi excessif de la violence" au Vénézuéla.

Araucanie
- Un mapouche a été arrêté pour avoir mis le feu aux récoltes de blé d'un agriculteur de la zone, qui a déjà souffert une centaine d'attaques.

Sécurité
- Les thèmes de sécurité qui préocupent le plus les chiliens sont les vols, les chiens qui vaguent dans les rues et l'état des trottoirs.

Economie
- Le secteur du tourisme, dans le sud du pays, a fait des pertes millionaires, non seulement à cause des incendies, mais aussi à cause de longues coupures de courant électrique (plus d'une semaine) parce que les compagnies n'ont pas fait un maintien correct des lignes de haute tension.
- Selon Bloomberg, le Chili est le pays le plus atractif pour développer des projet d'énergie renouvelable.
- L'exportation de saumon est arrivée  à un record de 600 millions de dollars en janvier.

Transports
- La resquille dans les bus de Santiago fut de 27% en 2018. (Il y a peu d'inspecteurs et ils ne peuvent même pas demander la carte d'identité s'ils ne sont pas accompagnés par la police!)


EXTRA: Le conflit mapouche(Extraits du journal El Dinamo, 16/02/2019)
Par D.Ancalao, ambassadeur du Forum Mondial Indigène, et S.Millaleo, professeur de droit
L'une des principales causes de la permanence du conflit mal nommé Mapouche est qu'il existe un ensemble d'acteurs qui ne veulent pas résoudre le conflit. Ces acteurs bénéficient du maintien d’un statu quo qui les favorise, l’État et le peuple Mapuche restant dans un conflit d’intensité variable.
Les grandes entreprises d'économie extractive - forêts, mines, pêche - obtiennent la part du lion de l'exploitation dérégulée des ressources naturelles dans les différents territoires mapouches, tout en évitant avec succès la construction d'une solution stable et sûre pour sortir de la logique du conflit.
Cette solution, politique et démocratique, consiste en la mise en place de régimes d’autonomie territoriale, qui reconnaissent des pouvoirs au peuple mapouche afin de réglementer l’utilisation de ses territoires, de préserver leur culture, leur identité, leurs valeurs et leurs institutions. Ceci, avec la restitution des terres, est la demande historique du monde Mapouche et le seul qui donnerait un sens à une reconnaissance constitutionnelle.
L'autonomie des peuples autochtones en tant que gouvernement autonome, loin d'être une innovation ou une expérience, reflète la vaste expérience internationale dans laquelle différents États se sont mis d'accord sur des régimes d'autonomies territoriales autochtones: Panama, Etats Unis, Canada et les autonomies espagnoles, par exemple.
Comment arriver à cette solution? Par le biais de processus de dialogue, vastes, étendus et sans exclusions, qui exigent une confiance en soi et une progressivité. Cette forme qui a permis de créer un équilibre entre les frontières de l’État colonial et de la première république par l’intermédiaire des "parlements" peut être remplacée par une volonté politique d’abandonner les stratégies de criminalisation et de paternalisme. Les autonomies autochtones ne cherchent pas uniquement à profiter aux communautés autochtones. Elles permettent d'approfondir la démocratie en reconnaissant le pouvoir décisionnel des groupes subalternes sur des questions essentielles à leur survie.