18/03/2010

Photo de la quinzaine:

La lumière revient à Santiago, après le blackout du 14 mars

(Photo El Mercurio)

14 mars 2010
- 1260 écoles du pays ont besoin de réparations importantes (ou reconstruction), ce qui coûtera 2.100 millions de dollars.
- Treize hôpitaux de campagne ont été installés dans la zone et on en projette huit de plus.
- Selon enquêtes, l'appui au nouveau président est de 61,7% et 73% des chiliens croient qu'il fera les choses aussi bien ou mieux que la présidente Bachelet.
15 mars 2010
- Hier soir, l'électricité a été coupée pendant deux à trois heures depuis la IIIº jusqu'à la Xº Région du pays, affectant près de 90% de la population, suite à une panne d'un transformateur de 500.000 volts d'une importante station de transmission proche de la ville de Conception. Il es probable que la panne soit une conséquence du sésisme, tout comme la débilité du système interconnecté qui n'a pu absorber automatiquement les différences.
- La Marine de Guerre effectue des sondages pour préparer de nouvelles cartes de la côte avant de permettre la circulation de grands navires versla région et et port proche de Conception. On a en effet observé que les fonds mariuns et la côte s'y sont élevés de deux mètres.
- Suite à l'augmentation de la demande, la valeur des loyers a monté de 70% à Santiago.
17 mars 2010
- La catastre des dégats dans la Région Métropolitaine (Santiago) montre 30.000 logis affectés et 5.000 complètements détruits. Il y a aussi 181 écoles et 30 tribunaux inutilisables. On calcule aussi qu'il faudrait au moins 60.000 solutions d'habitation pour toutes les victimes du désastre (dans tout le pays) et il sera très difficile de les produire avant le début de l'hiver (Les nuits sont déjà très froides dans le sud, et la pluie ne va pas tarder). Cette quantité pourrait cependant s'élever à 100.000, car il ne s'agit encore que d'une estimation privée et non du catastre officiel.
- Un nouveau et énorme problème est apparu. Non seulement il faut chercher des endroits appropriés pour déverser les décombres (3 millons de mètres cubes, rien qu'à Santiago). Et, quelque chose de TRES difficile pour les chiliens, ne pas mélanger les ordures avec les décombres, pour que ceux-çi puissent être réutilisés. En plus, selon la loi, les propriétaires sont les responsables et doivent financer leur transport ainsi que les démolitions. Mais comment, s'ils ont perdu leur immeuble et beaucoup ont une dette hypothécaire qu'ils devront continuer à rembourser, dans la plupar des cas, durant des années en sus de chercher et financer un nouveau logement. Et démolir un building d'appartements a un coût prohibitif (des centaines de milliers de dollars).
- Les stocks de vitres sont pratiquement épuisés. Les stocks de bois pour la construction sont déjà tombés de 50% et plusieurs producteurs du sud sont dans l'incapacité de fournir, suite au cataclysme.
- Une demande collective en justice a été présentée contre les possibles responsables qui ont causé la fin de l'alerte de tsunami sur la côte, dont la conséquence a été que les gens qui avaient fui étaient retournés chez eux et ont été surpris et emportés par les énormes vagues. La Marine de Guerre, chargée de la détection et de l'avertissement, a reconnu des erreurs de coordination et de communication dans ce sens.
- Une campagne de vaccination (contre l'hépatite A et le virus AH1N1) a commencé dans la zone affectée, pour éviter de nouveaux problèmes sanitaires.

15/03/2010

Spécial Tremblement de Terre (8): Le Chili, un pays sismique

Image: Le déplacement des plaques (Du journal "El Mercurio")


Le Chili couvre l'endroit où la plaque tectonique de Nazca (sous le Pacifique) se rencontre avec la plaque continentale Sudaméricaine. La première avance vers l'est alors que la seconde avance vers l'ouest. La plaque de Nazca s'introduit ainsi, à raison de 7 cm par an sous la Sudaméricaine, en angle de 23º, poussant celle-çi vers le haut. La tension augmente ainsi progressivement ainsi que l'accumulation d'énergie, qui se libère par les tremblements de terre. Les plus grands se produisent ici tous les 50 ans (tous les 25 ans à niveau mondial). Les plus importants du dernier siècle ont été ici les suivants (selon la ville la plus proche de l'épicentre):
2010 Constitution 8,8ºR (Centre-sud)
2007 Quillagua 7,7ºR (Nord)
2005 Iquique 7,9ºR (Nord)
1985 Pichilemu / Santiago 7,8ºR (Centre)
1971 Illapel / Valparaiso 7,7ºR (Centre-nord)
1960 Valdivia 9,5ºR (le plus fort connu) (Sud)
1955 Antofagasta 8ºR (Nord)
1943 Ovalle 8,2ºR (Centre-nord)
1939 Chillan 8,3ºR (Centre-sud)
1922 Vallenar 8,5ºR (Centre-nord)
1906 Valparaiso 8,2ºR (Centre)

11/03/2010

Foto: Logement temporaire, préfabriqué en bois, dont seront construites 20.000 unités au cours des prochains mois. Elles résistent en principe trois ans.



11 mars 2010

- Un bourgmestre a refusé de recevoir dans sa commune les maisonnettes paliatives prévues par le système d'aide aux affectés (photo supérieure) les considérant indignes et exigeant à leur place une solution définitive (construction solide), mais ceci pourrait prendre plusieurs mois, que les gens devraient passer dans le froid et la pluie qui commencent maintenant.

- 400.000 tonnes de décombres doivent être retirées des rues de Santiago, mais on ne sait où les déverser. Pour le moment on les met sur des palines de jeux.

- Il y a eu aujourd'hui plusieurs fortes répliques sismiques, dont une de 7º Richter.

- Sébatian Piñera a assumé aujourd'hui la présidence de la république. (Photo El Mercurio)


Photo suivante: Les mandataires étrangers regardent, inquiets, danser les lustres suite aux secousses pendant la cérémonie de transfert du pouvoir au nouveau président. (Photo retransmise par Yahoo!News)

08/03/2010

Spécial Tremblement de Terre (6)

7 mars
- A l'aéroport de Conception, les avions et hélicoptères aterrissent et décollent 24 heures sur 24. Chaque jour, 200 tonnes d'aide y sont mobilisées.
- Dans le Région Métropolitaine, on compte 512 ordres de démolition de divers types d'immeubles en mauvais état, entr'eux plusieurs tours d'appartements. Et le séisme n'a été ici que de 6,5º Richter. Dans la région du Bio-Bio (Conception), on compte 131.000 logements inhabitables et plus de 50.000 dans la région du Maule (la deuxième la plus affectée).
- Alors que l'attention est centrée sur ces deux régions, la VIº région (entre le Maule et la Région Métropolitaine) a aussi fort souffert, surtout dans les anciennes constructions coloniales, comme les vieilles églises, qui formaient partie du patrimoine culturel architectural du pays. La plupart sont maintenant détruites, tout comme beaucoup de vieilles maisons des villages ruraux. Le passé colonial disparait ainsi peu à peu, séisme après séisime.
- On estime que les disparus, dont il est encore impossible de connaître le nombre, seront principalement des touristes qui passaient les derniers jours de leurs vacances dans les villages côtiers qui ont été rasés par le tsunami.
- La campagne de solidarité réalisée samedi par l'ensemble des canaux de télévision ("teleton") a rendu environ 47 millions d'euros, le double de ce qu'on espérait. La présidente Bachelet et le futur président Piñera ont assisté à l'ouverture (vendredi soir) et à la clôture (samedi soir).
8 mars
- On a déjà récupéré des fruits des pillages pour une valeur estimée de deux millions de dollars. Beaucoup d'objets ont été remis par des pilleurs repentis ou bien abandonnés dans les rues pour éviter les poursuites judiciaires. Une centaine de personnes ont déjà été arrêtées et s'exposent à des peines de plusieurs années de prison, agravées par la situation de catastrophe.
- La réparation de l'infrastructure du pays aura un coût de 1.200 millions de dollars. Vingt ponts devront être complètement reconstruits et vingt autres réparés. L'autoroute nord-sud, colonne vertébrale du pays, est déjà transitable sur toute son extension mais avec plusieurs secteurs avec réduction des pistes et ponts mécano.

05/03/2010


Spécial Tremblement de Terre (5)
Ce bâtiment est tombé de côté avant de se couper en deux


5 mars
- Les compagnies d'assurances estiment qu'elles débourseront quelques 4.000 millions de dollars en indemnisations. Nombreux seront ceux qui chercheront à acheter une maison au lieu d'un appartement et les grandes tours seront sûrement boudées, selon un facile pronostic d'experts en logement.
- La compagnie des chemins de fers estime les dommages en 49 millions de dollars. Les chantiers navals ont perdu 80% de leurs installations. Des bateaux en réparation ou contruction sont maintenant sur les quais ou même sur le toit des maison voisines. La Marine de Guerre a pu appareiller à temps et n'a pas souffert.
- Depuis le premier séisme, jusqu'à hier soir, on a compté déjà 199 répliques (ce qui est estimé normal), mais toutes ne sont pas enregistrées à cause du manque de sismographes. Un réseau plus complet, prévu depuis 2007, ne sera opératif qu'en 2012. Ce matin encore ont eu lieu six répliques, l'une d'elle de 7º Richter.
- Il y a eu hier un autre tremblement de terre, cette fois à Calama, dans le nord u pays (où sont les grandes mines de cuivre), de 6,3º Richter, sans relation avec celui du sud et avec des dégâts extrêmement limités.
- Le Bureau National d'Émergence sera complètement restructuré suite aux nombreuses erreurs commises dans l'appréciation des dommages et les décisions prises. Un bureau temporaire a été établi à sa place au Ministère de l'Intérieur pour centraliser toutes les informations. On ne connaît pas encore le nombre de disparus (beaucoup emportés par les vagues du tsunami) et moins encore leurs noms.
- Le nouveau président Piñera a nommé des ingénieurs comme intendants (chefs) des régions administratives sinistrées. Ils entreront en fonction le 10 mars.
- Dans des villes détruites, on a découvert 27 édifices d'appartements (324) dont les murs de blocs de ciment étaient en réalité remplis de papier. Neuf devront être démolis. Les autres sont récupérables, leur structure étant encore valable.
- La fondation catholique "Un toit pour le Chili" calcule qu'elle pourra installer 30.000 logis d'urgence dans les prochains six mois, ce qui est évidemment loin des nñécessités (pas encore complètement calculées). Il s'agit de petits chalets en bois (entre 18 et 36m2).
- 20% des 7.200 écoles de la zone affectée ont subi des dommages majeurs et ne pourront être remises en service.
- On a trouvé, dans trois maisons de Conceptio, quinze TONNES de vivres et appareils volés au cours des mises à sac. Les voins les dénoncèrent parce qu'ils avaient commencé à en offrir la vente.
Photo El Mercurio

04/03/2010

Spécial Tremblement de Terre (4)
4 mars
- Les images de pillages qui -il parait- ont fait le tour du monde, ne montrent que la pire facette du pays. Il faudrait mettre en exergue celle des volontaires qui aident partout et celle des gens qui font contre mauvaise fortune bon coeur, disant que le matériel importe peu et est réparable. Le fond de la population chilienne est généreux et solidaire. Le pays a toujours été sismique et cela a marqué le caractère. Mais cela s'unit aussi à une mentalité bureaucratique et sous-développée qui fait que beaucoup sont aussi passifs, attendant une solution de l'État.
- Tous les systèmes de cartographie sont maintennant utilisés pour planifier les actions à réaliser, avec l'aide -en plus- de GPS. Des experts en analyse de données satélitales viendront aider à les interpréter, nevoyés par la Banque Mondiale.
- La zone la plus affectée avait été signalée comme vulnérable dans une étude de 1988, qui démontrait qu'elle accumulait de l'énergie depuis 1835, date du dernier séisime local. C'était la dernière brèche "non secouée" ("lagune sismique") du pays.
- Contrairement aux recommendations des psychologues, les quatre preicipaux canuanx de télévision continuent à transmettre en permanence, toute la journée, des reportajes sur les dégâts et personnes affectées, ce qui est très préjudiciel pour la santé psychique. Il faut au contraire reprendre au plus tôt les routines habituelles et éviter ces images, surtout dans le cas des enfants.
1,2 millions de personnes somt encore sans eau potable, dont 234.000 dans la Région Métropolitaine, et 600.000 familles sans électricité.
- La reconstruction devrait donner du travail à 600.000 personnes. Le PIB de 2010 tomberait seulement de 0,4%, grâce aux investissements de reconstruction.
- Les vols internationaux reçus à l'aéroport de Santiago sont limités à 12 par jour (1 par heure, en cycle nocturne) au lieu des 80 habituels, ce qui cause les réclamations de compagnies. Il n'y aurait pas ce problème si l'on n'avait pas supprimé, il y a peu d'années, l'ancien aéroport pour être trop près du centre de la ville.

Photos: Edifices à démolir, pour piliers structurels broyés au niveau du sol ou sous-sol (en-haut, à Santiago -photo El Mercurio-; en-bas à San Bernardo -photo RC-)

03/03/2010


Spécial Tremblement de Terre (4)


3 mars
- Le commerce du centre de Santiago a fermé hier à partir de 16h suite à des rumeurs de possible pillage massif, ce qui, finalement, n'est pas arrivé. Les moyens modernes, comme Twitter, n'ont servi qu'à amplifier la psychose collective. Il a été vérifié que 70% des appels de particuliers à la police pour dénoncer des pillages étaient de fausses alertes.
- Les achats compulsifs et l'accaparement -sans raison- d'aliments et combustible dans les zones urbaines moins affectées agravent les effets de la catastrophe. Dans certains supermarchés de Santiago, il y a eu de longues queues pour acheter de la farine, du riz, du sucre ou des légumes, et leur stocke à fortement diminué. Les prix ont aussi monté fruit de la spéculation. Selon des spécialistes, la principale raison en est la perte de crédibilité des autorités, suite au manque d'instructions à la population et à la lenteur de leur réaction.
- Le stock de farine ne pourra résister qu'une semaine si l'électricité ne revient pas aux grands moulins. Il y a un sur-stock de légumes et les problèmes sont seulement de transport. Il n'en est pas de même du lait. Les producteurs sont obligés de jeter des milliersb de litres -alors qu'on pleure pour en avoir dans les régions détruites- car les firmes qui le pasteurisent ont leurs machines hors de service.
- Les entreprises les plus affectées sont les aciéries, les fabriques de cellulose et quelques grands producteurs de vin (dont les fûts se sont brisés). La capacité de la pèche est aussi réduite de 50%. Les barrages n'ont pas souffert, pas plus que les centrales thermiques. Les problèmes d'électricité sont uniquement deslignes de transmission.
- Il est évident que les systèmes de communication officiels n'ont pas fonctionné. La police venait d'Être dotée d'un système "plus moderne", mais il suffit de la coupure de l'életricité pour qu'il ne serve plus à rien: elle n'a pas d'appareils à batteries! Ainsi, il fallut attendre un survol en avions et hélicoptère pour savoir ce qui c'était passé dans les villages côtiers. Deux heures après le séisme, la Force Aérienne avait ses avions prêts à décoller mais ne savait ni où aller ni avec quoi et n'en recevant pas l'ordre (Il fallut pour cela plus de 24 heures). Mais la présidente à dû attendre quatre heures pour avoir à sa disposition un hélicoptère "car on n'arrivait pas à contacter le pilote"! Il n'y a qu'un hélicoptère et un pilote ici???
- La Marine de Guerre, chargée de la détection des mouvements de la mer, a reconnu qu'elle avait mal informéla présidente de la République, ce qui a causé la levée de l'alerte de tsunami alors qu'elle aurait dû être maintenue samedi passé. Ceci a fait que les zones à risque n'ont pas été évacuées à temps, le plus grand nombre de morts et disparus du séisme étant dû à ce fait.
- L'aide en aliments commence a être distribuée, le cinquième jour après la catastrophe, alors qu'elle est sortie de Santiago le deuxième jour, suite aux procédés administratifs adoptés.
- Le métro de Santiago n'a souffert aucun dommage et a été mis en service après 24 heures et après une révision complète, ce qui est une preuve de ce que l'on sait construire comme il faut (il y a plusieurs lignes en viaducs, à part des tunnels). Les dégâts de l'aéroport, sauf une passerelle dont la destruction était prévue en cas de séisme pour éviter des dommages aus structures qu'elle relie, sont exclusivement de terminaisons (faux plafonds et tuyaud d'air conditionné), qui n'ont probablement pas tenu compte des risques sismiques. Il n'y a ici aucune régulation pour ce genre de choses.
- Les ascenseurs de presque tous les édifices de Santiago sont toujours bloqués. Les contrepoids sont souvent sortis de leurs guides et il faut les réviser et ajuster un par un, les services techniques étant évidemment surpassés. Des gens doivent ainsi monter vingt étages ou plus pour aller à leur travail ou rentrer chez eux. Les plus grandes tours qu'il y a mmaintenant, heureusement, ne sont pas encore en service.
- L'aide humanitaire de divers pays a commencé à arriver. A part des donations en devises, il s'agit d'avions avec des équipes de médecins, pompiers et experts en structures, des hôpitaux de campagne, appareils de dyalisation et autres éléments de première nécessité signalés par le gouvernement. La Russie a envoyé, entr'autres, des vêtement d'hiver alors que nous sommes en plein été.
- Le pays dispose d'un "Fond de Stabilisation Economique et Sociale" de 11.285 millions de dollars en bons souverains placés à l'étranger, qui pourrait servir pour financer la reconstruction. Mais quelques économistes ne sont pas d'accord car cela affecterait le taux du change et donc les exportations, nécessaires pour la réactivation. Il faudarit faire appel à de l'épargne interne, mais sera-t'il possible d'épargner dans les conditions actuelles?
Photos: Journal El Mercurio

Dons solidaires:
Je recommande "Un techo para Chile" (Un toit pour le Chili): http://www.untechoparachile.cl/?page_id=999

02/03/2010

Spécial Tremblement de Terre

2 mars
- Les ports du centre-sud fonctionnent à la moitié de leur capacité, suite à la destruction de quais ou grues.
- A Conception, les pillages se sont généralisés hier. Même des résidences particulières ont été attaquées. Un grand magasin a été incendié après avoir été pillé. Sept mille militaires ont été envoyés sur les lieux pour renforcer la sécurité, et le couvre-feu a été étendu de 20h à midi.
- A Santiago, 17.000 particuliers ont dénoncé des tentatives de vol dans leur domicile.
- Les militaires protègent les transports de vivres.
- Neuf sont les localités côtières détruites par le tsunami.
- Un hôpital de Santiago a dû être fermé pour dommages structurels. Même la maternité, à peine construite, est inutilisable.
- La commune de Maipu (à Santiago) a offert son assistance juridique aux propriétaires des appartements des buildings qui se sont inclinés. Des bâtiments voisins n'ont pas la moindre fissure. Il est clair que les normes structurelles n'y ont pas été respectées. De même, le Ministère du Logement prêtera ses ingénieurs structurels pour vérifier et certifier la situation.
- L'autoroute Nord-Sud est à nouveau en service mais avec des détours dans les secteurs les plus affectés, augmentant au double les temps de voyage. On calcule qu'il faudra huit mois pour rétablir la situation normale.

01/03/2010


Spécial Tremblement de Terre (2)

1º mars
- Suite à la fermeture de l'aéroport de Santiago, des milliers de chiliens qui rentraient de vacances à l'extérieur le 27 et le 28 ont dû rester dans les capitales étrangères ou ont été dérivés à la ville argentine de Mendoza, d'où il est facile de voyager à Santiago (à 200 km, mais en traversant la cordillère des Andes). L'aéroport sera remis en service dans le cours de la semaine avec les locaux provisoires. Entre temps, les vols internationaux feront le contôle de migration dans les aéroports de deux villes du nord du pays.- Le Chili a une centaine de détecteurs sismiques alors que le Japon, qui est bien plus petit, en a 5.000. Cela explique non seulement les difficultés de calcul mais aussi de connaître en détail les localités affectées. Il manque de plus une connexion par satellite entre ces appareils et le siège central, pour avoir un bilan en temps réel. Il n'y a de plus que sept sismologues experts dans le pays (qui est, avec le Japon, le plus sismique du monde).
- Les pertes pour le pays s'estiment entre 15 et 30.000 millions de dollars. Si 2 des 15 régions duj pays sont au niveau de "désastre", 3 de plus sont sérieusement atteintes. Ces 5 régions représentent 27,5% de l'économie nationale.- Moins de 4% de la population affectée compte avec une assurance qui couvre les tremblements de terre, mais 7% des maisons et appartement seraient assurés, bien loin de ce qui est recommendable. Par loi, les constructions d'habitation sont couvertes durant dix ans par une garantie contre vices structurels de construction de laquelle doit répondre la firme constructrice. Les défauts non-structurels sont couverts entre 3 et 5 ans selon le type. Tout cela est spécifié par la loi.
- Le pillage a eu lieu même dans des magasins du nord de Santiago et à un supermarché de San Bernardo, sans raison aucune, par la délinquance commune. Dans les edeux régions soumises à l'état d'exception, le couvre-feu a été établi de 9h du soir à 6h du matin pour éviter ces faits.
- Il a fallu plus de 30 heures pour que le gouvernement central envoie à la zone des spécialistes en recherche de survivants dans les décombres de la ville de Conception et prenne des mesures contre les pillages (qui commencèrent tout de suite après le séisme). Tout le monde a réclamé pour cette lenteur, y compris le président récemment élu (qui n'aura d'autorité qu'à partir du 11 mars).
- Huit hôpitaux de campagne ont été installés par l'armée, pour compenser ceux qui sont inutilisables.
Photos: Journal La Tercera