03/03/2010


Spécial Tremblement de Terre (4)


3 mars
- Le commerce du centre de Santiago a fermé hier à partir de 16h suite à des rumeurs de possible pillage massif, ce qui, finalement, n'est pas arrivé. Les moyens modernes, comme Twitter, n'ont servi qu'à amplifier la psychose collective. Il a été vérifié que 70% des appels de particuliers à la police pour dénoncer des pillages étaient de fausses alertes.
- Les achats compulsifs et l'accaparement -sans raison- d'aliments et combustible dans les zones urbaines moins affectées agravent les effets de la catastrophe. Dans certains supermarchés de Santiago, il y a eu de longues queues pour acheter de la farine, du riz, du sucre ou des légumes, et leur stocke à fortement diminué. Les prix ont aussi monté fruit de la spéculation. Selon des spécialistes, la principale raison en est la perte de crédibilité des autorités, suite au manque d'instructions à la population et à la lenteur de leur réaction.
- Le stock de farine ne pourra résister qu'une semaine si l'électricité ne revient pas aux grands moulins. Il y a un sur-stock de légumes et les problèmes sont seulement de transport. Il n'en est pas de même du lait. Les producteurs sont obligés de jeter des milliersb de litres -alors qu'on pleure pour en avoir dans les régions détruites- car les firmes qui le pasteurisent ont leurs machines hors de service.
- Les entreprises les plus affectées sont les aciéries, les fabriques de cellulose et quelques grands producteurs de vin (dont les fûts se sont brisés). La capacité de la pèche est aussi réduite de 50%. Les barrages n'ont pas souffert, pas plus que les centrales thermiques. Les problèmes d'électricité sont uniquement deslignes de transmission.
- Il est évident que les systèmes de communication officiels n'ont pas fonctionné. La police venait d'Être dotée d'un système "plus moderne", mais il suffit de la coupure de l'életricité pour qu'il ne serve plus à rien: elle n'a pas d'appareils à batteries! Ainsi, il fallut attendre un survol en avions et hélicoptère pour savoir ce qui c'était passé dans les villages côtiers. Deux heures après le séisme, la Force Aérienne avait ses avions prêts à décoller mais ne savait ni où aller ni avec quoi et n'en recevant pas l'ordre (Il fallut pour cela plus de 24 heures). Mais la présidente à dû attendre quatre heures pour avoir à sa disposition un hélicoptère "car on n'arrivait pas à contacter le pilote"! Il n'y a qu'un hélicoptère et un pilote ici???
- La Marine de Guerre, chargée de la détection des mouvements de la mer, a reconnu qu'elle avait mal informéla présidente de la République, ce qui a causé la levée de l'alerte de tsunami alors qu'elle aurait dû être maintenue samedi passé. Ceci a fait que les zones à risque n'ont pas été évacuées à temps, le plus grand nombre de morts et disparus du séisme étant dû à ce fait.
- L'aide en aliments commence a être distribuée, le cinquième jour après la catastrophe, alors qu'elle est sortie de Santiago le deuxième jour, suite aux procédés administratifs adoptés.
- Le métro de Santiago n'a souffert aucun dommage et a été mis en service après 24 heures et après une révision complète, ce qui est une preuve de ce que l'on sait construire comme il faut (il y a plusieurs lignes en viaducs, à part des tunnels). Les dégâts de l'aéroport, sauf une passerelle dont la destruction était prévue en cas de séisme pour éviter des dommages aus structures qu'elle relie, sont exclusivement de terminaisons (faux plafonds et tuyaud d'air conditionné), qui n'ont probablement pas tenu compte des risques sismiques. Il n'y a ici aucune régulation pour ce genre de choses.
- Les ascenseurs de presque tous les édifices de Santiago sont toujours bloqués. Les contrepoids sont souvent sortis de leurs guides et il faut les réviser et ajuster un par un, les services techniques étant évidemment surpassés. Des gens doivent ainsi monter vingt étages ou plus pour aller à leur travail ou rentrer chez eux. Les plus grandes tours qu'il y a mmaintenant, heureusement, ne sont pas encore en service.
- L'aide humanitaire de divers pays a commencé à arriver. A part des donations en devises, il s'agit d'avions avec des équipes de médecins, pompiers et experts en structures, des hôpitaux de campagne, appareils de dyalisation et autres éléments de première nécessité signalés par le gouvernement. La Russie a envoyé, entr'autres, des vêtement d'hiver alors que nous sommes en plein été.
- Le pays dispose d'un "Fond de Stabilisation Economique et Sociale" de 11.285 millions de dollars en bons souverains placés à l'étranger, qui pourrait servir pour financer la reconstruction. Mais quelques économistes ne sont pas d'accord car cela affecterait le taux du change et donc les exportations, nécessaires pour la réactivation. Il faudarit faire appel à de l'épargne interne, mais sera-t'il possible d'épargner dans les conditions actuelles?
Photos: Journal El Mercurio

Dons solidaires:
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