14/05/2018

Mai (a)

1er mai - Selon le ministère de l'Education, un tiers de étudiants universitaires de change de carrière ou l'abandonne la première année.
- Le président Piñera, visitant l'Hôpital des Travailleurs, de Santiago, a envoyé un salut aux travailleurs et annoncé 4 mesures: crèches pour tous, priorité à l'éducation initiale, impulsion du travail à distance et des technologies de communication et amélioration de l'accès au travail des jeunes, handycapés, femmes et seniors.
- Chiffres du Ministère Public: près de 100.000 mineurs ont été victimes d'un délit l'an passé.
- Les vandales ont de nouveau fait des leurs au centre de Santiago, profitant des défilés du jour du travail.

2 - Le manque d'emploi a augmenté au premier trimestre, arrivant à 6,9%, mais la cause serait l'augmentation de la force de travail (+2,6%).
- Les principales réclamations contre les bus de Santiago sont dans 41% des cas qu'ils ne s'arrêtent pas où il est prévu, 26% pour mauvais comportement du chauffeur et 20% pour la fréquence.
- Les partis avec représentation parlementaire ont au total 1.127.798 militants inscrits. Ils en ont perdu 7.500 au premier trimestre.
- Des suites du brutal assassinat d'une fillette d'un an et 7 mois par le compagnon de sa tante, où elle était par "mesure de protection", sa mère étant droguadicte, le président Piñera a annoncé la révision des critères pour donner des enfants en "protection" dans des foyers d'accueil et l'augmentation -à 30 ans- du temps après lequel un délit d'abus sexuel prescrit (actuellement de 5 ans) mais sans prescription dans le cas de mineurs.
- Le déficit du budget de la santé atteindrait cette anné 1.717 millions de dollars. Depuis 2016, est approuvé annuellement un budget inférieur aux dépenses de l'année antérieure.
- Il y a déjà plus de 350 éoliennes de production d'électricité dans le pays.
- Le métro de Santiago a gagné le concours de cartes "Transit Maps" auquel ont participé 32 villes du monde.


3 - De nouveaux militants ont abandonné la Démocratie Chrétienne et un groupe des sortis se réunit aujourd'hui pour fonder un nouveau mouvement. 101 ex-dirigeants DC ont exprimé leur appui à ce mouvement.
- Les grandes compagnies minières privées de cuivre ont fait un bénéfice de 3.011 millions de dollars l'an passé, passant de pertes à utilités.
- Les urbanistes proposent de supprimer les parkings et instaurer une nouvelle tarification des routes urbaines pour faire face aux 5,5 millions d'automobiles (le double d'il y a 10 ans).
- L'ex-ministre des Finances a refusé pour la 4° fois de se présenter au Parlement pour expliquer les chiffres du fisc.

4 - Le Parti pour la Démocratie (social-démocrate) a reconnu que, sous Bachelet, il ne s'était pas rendu compte de l'intérêt des citoyens pour la croissance du pays, l'emploi et la sécurité.
- Les travailleurs informels ont atteint la quantité de 2,5 millions au premier trimestre, soit près de 30% des travailleurs.
- Les glaciers du grand sud ont perdu 2,5 gigatonnes de glaces par an depuis 2010, selon l'étude satellitale de l'Agence Spatiale Européenne.
- Les nouvelles exigences de visas ont fait baisser de 50% l'arrivée d'émigrants au premier quatrimestre.
- Un pont sur la rivière Biobio, à Concepcion, devait être terminé en 2013, mais sa sortie, d'un côté, ne sera terminée que dans quelques semaines, car il donnait sur un secteur habité et on n'avait pas construit de logements pour remplacer les maisons qui devaient être expropriées.
- Le propriétaire de la ligne aérienne lowcost JetSmart, qui a ici 11% du trafic domestique, considère que l'infrastructure d'aéroports du pays n'est pas préparée pour l'expansion de ce marché. Il critique les pistes "antiques" et courtes, la complexité des procédés et les taxes d'embarquement pour les passagers (qui arrivent à être plus hautes que le prix du ticket pour un voyage court). Les experts calculent qu'en 2028 il y aurait ici 46 millions de passagers aériens, quantité pour laquelle les terminaux aériens ne sont pas préparés.
- L'accès à internet par téléphonie 4G a augmenté de 71,2% depuis 2014, atteignant 10,8 millions. La compagnie dominante est l'espagnole Movistar, avec 32,3%, suivie de la nationale Entel, avec 29,5%.
- Une compagnie de télécommunications est maintenant la première à offrir un plan d'internet au foyer de 1.000 megas de vitesse, avec aussi TV-cable et téléphonie IP, dans la ville de Chillan, ce qu'elle pourrait étendre plus tard depuis Santiago jusqu'à Valdivia. Bien sûr ce n'est pas bon marché (pour nous): 100.900CLP/mois (136€).
- L'approbation du gouvernement a augmenté de 5% en avril, atteignant 54%, contre 30% de réprobation.
- Le gouvernement a remercié 39% des engagés par le gouvernement passé pour des postes de haute direction, au grand dam de la gauche, qui oublie que Bachelet a fait de même avec 73% des engagés par le gouvernement précédent.
- Le ministre des Finances a annoncé un second plan d'épargne, pour 4.600 millions de dollars en 4 ans.

5 - 40% des femmes entre 25 et 29 ans n'ont pas d'enfants. Le nombre de jeunes de moins de 15 ans est de 20,1% de la population, le nombre de seniors (plus de 65 ans) étant de 11,4% selon le dernier recensement. Un foyer compte en moyenne 3,1 personnes. Les années d'études ont atteint une moyenne de 11,05 ans et 4 millions de chiliens ont accédé à l'éducation supérieure. 2 millions se considèrent "appartenant à un peuple originaire", dont 1,7 million de mapouches, mais selon les registres de la Corporation de Développement Indigène, il y en a seulementent 848.000 qui ont certifié leur condition de tels selon la loi et la différence s'expliquerait par des facteurs culturels et l'attrait des bénéfices spéciaux. (Au recensement passé, ils étaient effectivement moins d'un million, mais un changement dans la question faite lors du recensement peut aussi expliquer en grande partie le changement.)
28% des habitants de la Région Métropolitaine sont des émigrants. Ceux-ci sont 4,25% de la population totale du pays.
- Trois des 11 accusés pour l'incendie qui a provoqué la mort d'un couple senior en Araucanie en 2013 ont été déclarés coupables par le tribunal qui a rendu sentence aujourd'hui. Pour les 8 autres inculpés, le tribunal a estimé que les preuves étaient insuffisantes. C'est le 3° procès, les deux précédents ayant été annulés pour diverses raisons.
- Les assurances de santé (prévision privée) ont obtenu une utilité de 29.000 millions de CLP (39M d'€) au premier trimestre, 24% de plus que pour la même période de l'an passé. Une réforme est à l'étude, les plaintes concernant leur prix et restrictions croissant constamment.

6 - A partir du mois d'août, 60 taxis électriques commenceront à circuler à Santiago.
- 391.546 familles ne sont pas propriétaires de leur logement (ce qui est considéré un droit de base ici). 90% d'entre elles vivent comme occupants d'autres familles, généralement "entassées" dans une place. Il manque 207.000 logements dans la région métropolitaine.
- 14.376 jenes gens se sont présentés cette année pour le service militaire volontaire, contre 9.500 l'an passé. En 2007 il y en eut 34.164, le chiffre le plus haut.
- La communauté scientifique chilienne, après avore révisé un millier de rapports de recherches, a conclu que l'emploi médical de cannabis et de ses dérivés ne provoque aucune amélioration qui compense ses effets nocifs pour les patients qui l'utilisent. Cela va contre le projet de loi du Parlement qui prétend les autoriser.
- Le "Foyer du Christ", oeuvre des jésuites qui sert à plus de 35.000 nécessiteux dans le pays, a de grandes difficultés pour réunir chaque année les 49.000 millions de CLP (66M d'€) qu'il lui faut pour financer ses 339 programmes. Il en reçoit 40% de l'Etat et 50% lui viennent de 400.000 "associés", restant un déficit annuel de 1.000 millions (1,35M d'€).
- Le métro de Santiago a ouvert un concours d'études d'ingénieurie pour la future ligne 7.
- Alors qu'en 2012, 80% des chauffeurs de taxis étaient "analphabètes numériques", aujourd'hui 78% des chauffeurs de Santiago utilisent une application ("Easy Taxis") qui permet de les appeler par GSM, répondant ainsi au défi de Uber. Le projet de loi de régulation de Uber et services semblables est en discussion au Parlement.
- Salvatores Adamo (74 ans) se présente ici ce mois à Santiago et 3 autres villes. Il en est de même de Paul Anka et prochainement de Raphael.
- Ici sont fabriqués annuellement 3.400 millions de sacs en plastique. 90% terminent dans les dépôts d'ordures (leur principal emploi après achats qui y sont mis). 50 communes les ont déjà interdites et leurs commerces se plaignent d'une baisse des ventes. Les supermarchés utilisent en général des sacs biodégradables, qui ne sont pas sujets aux interdictions. Et les Homecenters (magasin d'ustensiles de cuisine, peinture, bois et matériaux électriques et de plomberie), ne donnent plus aucun sac. Il y a un projet de loi au parlement qui interdirait tout plastique utilisé une seule fois.

7 - Le gouvernement prépare un catastre de toutes les victimes de la "violence rurale" en Araucanie depuis 1997. 276 personnes sont déjà recensées. Le ministre de Développement Social a assuré qu'elles ne seront pas abandonnées.
- Les importations de biens de consommation ont eu leur meilleur mois de mars depuis qu'on en a registre: 1.938 millions de dollars.
- Seulement 5,3% des jeunes qui cotisent pour leur pension font une épargne volontaire.

8 - Une loi en discussion au Parlement obligerait les médecins à prescrire les médicaments avec leur nom commun international (nom du principe actif) au lieu d'un nom commercial. Le gouvernement demande que ce projet inclue aussi l'autorisation de vente dans les supermarchés de ceux qui n'ont pas besoin de prescription, chose que le Parlement avait refusé en 2012. Il croit que cela ferait baisser de 10 à 15% leur prix. Mais si les prix sont dans bien des cas de 5 à 10 fois plus chers ici qu'en Argentine ou même en Espagne, ce n'est pas la faute des chaînes de commercialisation, mais des laboratoires étrangers.
- Trois véhicules incendiés en Araucanie.
- L'an passé devait se réaliser une enquête sur le travail, qui se fait tous les 3 ans. En novembre, l'entreprise qui en avait été chargée a abandonné le travail, n'en ayant fait que le tiers et ayant reçu 28% du prix établi. Seulement en mars, 2 jours avant le changement de gouvernement, la Direction du Travail lui imposa une amende mais sans mettre fin au contrat. La nouvelle Direction du Travail y a mis fin, a exigé une explication et a ordonné de toucher la garantie. La firme s'est excusée en disant qu'elle n'avait pas réussi à contacter 3.000 entreprises et qu'on ne lui avait pas indiqué comment les remplacer!
- La valeur des exportations a augmenté de 24,5% au premier quatrimestre, apperochant le niveau de 2011.
- Des élèves d'un collège chilien ont gagné un concours mondial de science pour collégiens (réalisé en Belgique) avec deux projets qui présentent des alternatives naturelles aux antibiotiques. 500 projets y avaient été présentés, de 60 pays.

9 - Entre janvier et avril, les plaintes d'harcèlement sexuel ont augmenté de 33% devant la Direction du Travail.
- Le ministère du Développement Social a défini une stratégie pour promouvoir les régions les plus pauvres du Chili. Sa "Carte de Vulnérabilité" met l'accent sur l'Araucanía et d'autres zones critiques. Dans un premier temps, il a été décidé que le portefeuille de Travaux Publics serait responsable de l'amélioration du réseau routier dans cette région et des services de santé au niveau du pays.
- Le ministère de la Santé vise à doubler l'offre de médicaments bioéquivalents en quatre ans. Pour ce faire, le ministère priorisera dans les appels d'offres publics l'achat de ce type de produits et favorisera son importation à partir de nouveaux marchés comme l'Inde.
- Entre janvier et avril, les ventes de voitures neuves ont augmenté de 25,3%, atteignant 450.000 unités, tandis que celles de voitures d'occasion augmentent de 1%. De meilleures expectatives économiques, une large offre de modèles et de crédits seraient les facteurs qui poussent la demande. La rénovation du parc automobile pour faire face à la nouvelle restriction à Santiago -qui touche les voitures d'avant 2012- aurait également eu un impact.
- Une manifestation d'étudiants pour une "éducation non sexiste" (?) a été dissoute par la police car elle avait lieu dans la principale avenue qui traverse le centre de Santiago alors que l'autorisation du défilé était pour une autre avenue, qui ne plaisait pas aux organisateurs. Des manifestations internes ont eu lieu dans plusieurs universités.

10 - Le Parti Socialiste et le Front Ample ont refusé d'envoyer un délégué pour participer à la commission convoquée par le gouvernement pour étudier une réforme du système de santé.
- La Contralorie, chargée de vérifier la légalité des lois et décrets exécutifs, a conclu que le règlement d'application de la loi sur l'avortement, tant dans la version de Bachelet comme dans celle du gouvernement actuel n'est pas "conforme au droit" et ne pourra pas être appliqué. Ces règlements, à son avis, incluent des obligations non prévues dans la loi et, de plus, la loi ne permettrait pas aux institutions privées qui reçoivent des fonds de l'Etat de refuser en bloc, en raison d'une objection de conscience, de réaliser des avortements (comme voulait le permettre le gouvernement actuel et comme c'est le cas de l'hôpital paroissial de San Bernardo). Une nouvelle version devra être rédigée. Les parlementaires d'opposition demandent la démission du ministre de la Santé. Le Tribunal Constitutionnel avait établi que tant les personnes naturelles comme les juridiques peuvent déclarer leur objection de conscience. Et la loi établit clairement la possibilité que les institutions privées invoquent l'objection de conscience, comme a reconnu le Tribunal Constitutionnel. Mais, des suites de la décision de la Contralorie, les établissements qui le feraient ne pourraient plus faire de contrats de services avec l'Etat ce qui, comme l'a fait voir le ministère de la Santé, produirait la suppression de plus d'un million de prestations et la fermeture d'au moins deux hôpitaux privés qui "vivent" de fonds de l'Etat. Le plus étrange -et questionné- est que, selon ce dictamen, l'institution privée qui fait un contrat de service avec l'Etat passerait en son entier à être obligée à opérer complètement comme un service public. Cela pourrait mener jusqu'à mettre en question le fonctionnement des universités privées qui reçoivent des fonds de l'Etat!
- Plus de 102.000 émigrants ont commencé les démarches d'obtention de visas depuis la mise en place de l'obligation (il y a 17 jours). 59.000 sont dans la région métropolitaine et 35.600 sont haïtiens. Dans les 90 jours établis pour la régularisation, on attend une demande de 250.000.
- Le Service Electoral a dissout 6 partis pour n'avoir pas obtenu le minimum légal de votes aux dernières élections. 22 partis subsisteront.
- Le Ministère Public a formalisé une bande de 12 personnes qui trafiquait des armes provenant des Etats-Unis; 9 resteront en prison préventive. (On se demandait d'où venaient les mitraillettes qui avaient commencé à apparaître aux mains de délinquants.)
- Nouvelle attaque en Araucanie (la 9° cette année): on a incendié un camion qui transportait une autre machine déjà détruite par le feu!
- Le Service des Impôts commence aujourd'hui le remboursement des taxes payées en trop durant l'année passée, à 1,8 million de contribuables qui ont fait leur déclaration annuelle le mois passé.
- Le président Piñera a annoncé qu'un montant de 2.000 millions de dollars sera destiné chaque année à des concessions, pour 8 autoroutes, 6 aéroports et plusieurs trains suburbains. De plus, les démarches pour 50 à 60.000 millions de dollars en investissements actuellement bloqués seront agilisées. A Santiago seront projetés 130km de plus de lignes de métro. Et il sera permis à des capitaux privés d'opérer de nouvelles lignes ferrovières (Le TGV à Valparaiso?)

12 - Ce soir on change enfin l'heure, du régime d'été au régime d'hiver. Le soleil n'apparaissait plus que vers 9h30 du matin! Mais les classes commencent à 8h du matin...
- Les classes sont suspendues dans 15 universités du pays, les élèves exigeant des mesures pour traiter les cas d'abus sexuels. Les professeurs sont en général d'accord avec la nécessité de définir aussi des protocoles relatifs aux relations entre élèves et professeurs. 20.000 personnes ont fait une manifestation hier soir à Santiago sur le thème de la "violence de genre" et la confédération des étudiants supérieurs a convoqué à une autre manifestation pour le 15 mai.
- La publicación anglaise Times Higher Education a publié sa 5° étude de la qualités des universités dans 42 pays d'économie "émergente", situant 3 universités chiliennes dans les 100 premières (de 350): Université Catholique (67°), Diego Portales (89°) et Technique Santa Maria, de Valparaiso, (98°). L'université de l'Etat à Santiago est 110°. Le Chili est le second pays latinoaméricain avec le plus d'universités dans le ranking, après le Brésil.
- La valeur des terrains proches des lignes de métro a augmenté de 6 à 8% au cours des 10 dernières années.
- 34% des exécutifs chiliens croient que les pratiques corruptes sont fréquentes dans le pays. Le pourcentage est de 20% dans les pays développés et 78% en Amérique du Sud.

13 - Le Secrétariat de la Présidence a répondu à une sénatrice DC qui a affirmé que le gouvernement n'avait encore aucune activité législative: il a envoyé 5 projets de lois au Parlement et 10 propositions de modifications à des projets qui y sont à l'étude.
- Le Saint-Siège a annoncé que le pape se réunira avec les évêques chiliens du 15 au 17 mai. Ils sont maintenant tous à Rome, sauf un, qui n'est pas en conditions de voyager. Le cardinal Errazuriz, émérite de Santiago, qui venait de rentrer de Rome et pensait ne pas devoir assister, ayant déjà fait son rapport, a dû y retourner.
- En 3 ans, il y a eu 10.000 enquêtes pour trafic de drogue dans la région métropolitaine, avec 1.000 arrestations et 8 millions de doses de drogues saisies.
- 5.000 personnes ont été arrêtées dans les dernières 24 heures, dans une opération massive spéciale de la police. celle-ci a aussi informé que 413 armes ont été saisies dans des communes du sud de Santiago au cours des 3 dernières années.
- Selon le dernier recensement, il y a 5 villages avec plus de maisons que d'habitants: 4 en haute cordillère du nord et 1 dans la région de Magellan.
- Il y a 10 ans a été promulguée un loi qui oblige l'Etat à la transparence de toutes ses activités et à répondre aux demandes d'informations des citoyens. Le Conseil de la Transparence calcule qu'on a atteint 47% d'accomplissement et seulement 34% des chiliens considèrent que cela est utile.
- Les "impôts verts" ont obtenu 300 millions de dollars l'an passé, dont 94% sont payés par les thermoélectriques.
- "Produit de problèmes dans le marché du travail, de la basse qualité de l'éducation et de préparation au travail, le Chili est mal préparé pour faire face aux défis et opportunités qu'ouvrent la révolution de la robotique et de l'intelligence artificielle" a déclaré V.Corbo, ex-directeur de la Banque Centrale. Selon l'OCDE, 20% des postes de travail chiliens sont "hautement automatisables", ce qui exige une préparation spéciale de la force de travail.
- La Confédération de la Production et du Commerce, avec l'appui de l'Université Catholique de Santiago, a formé un "Comité de Stratégie Numérique", qui sera chargé de définir des priorités pour les politiques publiques dans ce secteur, spécialement en éducation, emploi et investissements. Le comité visitera Microsoft en juin et Silicon Valley y Boston à la fin de l'année.
- La campagne belge "PlasticAttacks" a attiré l'attention ici. Il n'y a pas encore eu d'action semblable, mais la presse en parle et le gouvernement a rappelé qu'est à l'étude une loi sur le recyclage qui règlera l'emploi et le destin des emballages. Il y a déjà une loi de "responsabilité du fabriquant" qui oblige a reprende les produits fabriqués à la fin de leur vie utile. (Mais on ne sait pas encore comment faire cela.)
- Le président Piñera a ordonné de retirer de nombreuses tentures du palais présidentiel pour qu'y entre plus de lumière naturelle et ainsi économiser en électricité.

14 - L'an passé, la police a reçu à son numéro téléphonique d'urgence 15 millions d'appels, dont 7 millions furent inutiles: blagues, insultes, demandes d'informations, contenu inaudible ou appels coupés. La loi actuelle ne permet pas de passer une amende à qui fait un appel inutile, ce que le gouvernement veut changer, ce pour quoi il a "réactivé" un projet de loi qui est au congrès depuis 2015. Selon ce projet, il se ferait aussi une unification des numéros d'urgences (qui sont différents pour la police, les pompiers et les ambulances), suivant le modèle du 911 des Etats-Unis. Les compagnies téléphoniques seront aussi obligées à informer sur les propriétaires des lignes d'où les appels sont faits et de trianguler leur position.
- Le gouvernement a présenté un projet de loi destiné à faciliter les projets d'investissements, réduisant et concentrant les démarches à réaliser. Il y aura aussi un bureau spécial de "grands projets" pour suivre de près leur avancement.
- 57% des organismes de l'Etat sont en retard de payement de leurs dettes, selon un étude d'une université de Santiago, mais ces dettes ont baissé de 10% l'an passé.
- Selon la Heritage Foundation, les politiques de Bachelet ont fait reculer le Chili de 10 positions dans le ranking international de liberté économique, passant à être 20° de 180.

EXTRA: Négociation: la clé pour l'Araucanie (Extraits)
Eugenio Tironi (El Mercurio, 2/5/2018)
Accompagné de six collègues, le ministre du Développement social s'est rendu la semaine dernière en Araucanía, où il s'est installé pendant plusieurs jours. Il a la responsabilité, au nom du Président de la République, de trouver une solution aux problèmes d'une région marquée par le retard, la ségrégation et, ces dernières années, par la violence. Quelle tâche!
Comme indiqué dans le rapport approuvé par la Chambre des députés le 8 septembre 2016, «les niveaux de violence vérifiés ces dernières années en Araucanie sont sans précédent et montrent l'incapacité de l'Etat à assurer la sécurité de la population (... ) que menace une escalade d'actes de violence et l'apparition de formules privées pour obtenir justice." Cet échec de l'Etat a conduit à l'émergence de voix appelant à une augmentation et une amélioration de la capacité répressive. Le nouveau gouvernement a semblé approuver cette approche lorsque le président Piñera a choisi son voyage à Temuco pour annoncer la reformulation de la loi antiterroriste. Jusqu'à présent, cependant, cette réponse ne semble pas affaiblir les groupes violents ni isoler leurs revendications.
Ce que nous avons jusqu'ici, c'est l'échec de deux types de réponses au conflit d'Araucanie: celui qui parie de l'impact de la démocratie, du développement économique et des subventions de l'Etat, et celui qui a mis ses attouts dans l'action répressive. Cette lecture a sûrement amené le ministre de la Défense, Alberto Espina, qui était sénateur dans la région, à souligner que «tous les gouvernements ont décidé de reporter la solution au conflit, sous prétexte que l'entrée en matière achète un problème». Cela implique «des problèmes très conflictuels, mais qui nécessitent de les aborder en profondeur, sans tabous, tels que les revendications territoriales et l'autodétermination».
S'il s'agit d'avoir le courage d'attaquer les problèmes sous-jacents et d'ouvrir le dialogue entre les acteurs en conflit, personne n'est plus indiqué que le ministre Moreno [de Développement Social]. C'est quelqu'un qui sait conjuguer le mot négociation, comme en témoigne sa carrière dans le monde privé, marquée par son talent de compositeur. Cette même chose l'a catapulté à chancelier [au gouvernement Piñera antérieur], où il a connu la préparation de l'accord de paix en Colombie, et est revenu au même quand il a quitté cette position.
Négociation: c'est la clé de la solution pour La Araucanía.

Société civile et nouveaux accords (Fragments)
Ramiro Mendoza (ex-directeur de la Cour des Comptes) (El Mercurio, 5/5/2018)
Depuis quelques années, il est un fait commun, démontré par les nombreuses enquêtes sur le sujet, qu'au Chili nous sommes confrontés à une crise de confiance. En fait, on dit souvent que nous sommes un des pays les plus méfiants du monde et cela en termes personnels et institutionnels.
Les coûts que cela entraîne dans le résultat personnel sont que nous construisons des cercles de confiance qui ne sont pas strictement basés sur le mérite personnel, mais sur les attributs de l'appartenance au clan. C'est pourquoi "avoir un contact" est le plus important parce que c'est le produit de l'école où nous sommes allés, du quartier d'où nous venons, de l'université que nous avons choisie ou de la famille d'où nous venons. Ce cercle ne tient pas compte des talents perdus et qui ne peuvent être insérés que parce qu'ils ne se qualifient pas dans tout ou partie des éléments auxquels nous faisons allusion, ce qui rend stériles les efforts que peuvent déployer de nombreux jeunes inconnus provenant des écoles publiques. C'est finalement un problème culturel plutôt qu'économique. En d'autres termes, même si nous sommes confrontés à un talent, la règle de la tribu exclura le choix naturel du plus approprié ou compétent. Peut-être cela explique-t-il, en partie, la colère que beaucoup ont contre le «système».
[Note: C'est la même chose qui rend extrêmement difficile à un émigrant de s'insérer dans la société chilienne. N'ayant pas de "relations par origine", il n'a personne à qui recourrir pour avoir un appui et est "oublié" dans les rencontres sociales.]
Sur le plan institutionnel, comme on observe à nouveau dans les sondages, les institutions, et non seulement celles de l'Etat mais aussi celles qui représentent la puissance économique, sont traversées par un manque de crédibilité, où les parlementaires et les fonds de pensions sont dans les dernières places, et où aucun ne parvient à capitaliser la crédibilité et la confiance. Pire encore, ceux qui étaient au sommet de la confiance ont grossièrement chuté ces derniers mois, comme dans le cas des Carabiniers du Chili, une situation qui révèle aussi la fragilité de la confiance dans les institutions.
Cependant, il est souvent invisible pour ceux qui détiennent le pouvoir politique qu'au cours des dernières années s'est renforcé ce que certains ont appelé le « troisième secteur » dogmatique, à savoir des entités sans but lucratif ou à but lucratif atténué, que présentent des citoyens qui poussent pour que les entreprises reconnaissent leurs externalités et leurs impacts, ou pour des définitions philanthropiques personnelles, et sont orientées principalement à des améliorations dans les domaines de travail et sont intéressés par la pauvreté, l'éducation, les enfants, la réhabilitation dans les prisons, les pensions, la santé publique, la protection humanitaire, l'environnement, les animaux, la coopération internationale, les thèmes culturels, artistiques, sportifs, l'immigration, etc.
C'est de cela qu'essaye de profiter aujourd'hui le gouvernement, qui a convoqué des groupes de travail où il y a beaucoup d'acteurs de ce monde, qui apportent de nouvelles idées et qui donnent un nouvel air horizontal et pratique, pas nécessairement technocratique, comme dans le cas des mineurs d'âge, la sécurité des citoyens et peut-être dans beaucoup d'autres qui peuvent être constitués plus tard.
Il peut construire un nouveau modèle de rationalité politique qui ne devrait pas être abandonné. Il s'agit de construire une rationalité dialogique qui produira des tensions différentes dans une démocratie qui a été construite sur la base de paradigmes de capture et de bénéfices. Par conséquent, ces efforts qui impliquent un dialogue extraparlementaire, dans tous les lieux (du gouvernement à la société civile concernée par les questions publiques), doivent être soigneusement encouragés, car ils peuvent unir les différents groupes qui se sont formés dans une société. C'est prioriser l'horizontalité avant l'autoritarisme vertical.

La "guerre sale" de la gauche (Fragments)
Luis Larraín (El Mercurio, 12/5/2018)
Voici un nouvel élément sur lequel le gouvernement de Piñera et la société chilienne devront réfléchir. La stratégie d'obstruction de l'opposition, la seule qui ait apparu jusqu'ici, comprend l'utilisation et l'abus des institutions de l'État pour faire face au gouvernement. Le Bureau du Contrôleur, le Sénat et la Chambre des Députés; la Cour constitutionnelle et les tribunaux de justice en général, et le ministère public seront le champ de bataille de l'opposition pour tenter de neutraliser le triomphe électoral de Piñera: paralyser son gouvernement.
Il n'est pas étrange que la gauche utilise les institutions de l'État à des fins qui ne sont pas les siennes, mais jamais comme maintenant. C'est une stratégie extrême, de survie en l'absence d'un projet qui lui est propre.
Mais tout le monde au centre ne veut pas jouer à ce jeu. Dans la démocratie chrétienne et le PPD, il y a ceux qui veulent construire leur propre alternative, non pas pour utiliser la guerre sale mais la lutte des idées.
L'ombre d'un parlementarisme impropre plane sur le Chili, et le gouvernement Piñera doit le confronter avec les armes dont il dispose: sa capacité de résoudre les problèmes des chiliens; son empressement à corriger les erreurs, et son appel constant à la majorité qui le soutient pour les convaincre de continuer à soutenir le chemin de l'unité et du progrès.