31/05/2018

Mai (b)

15 mai - Enquête nationale de sécurité urbaine: la sensation d'être victime arrive à 28%, le pourcentage le plus haut des 6 dernières années. La perception d'augmentation de la délinquance est de 80,8%. En 2017, dans 9,7% des foyers des personnes ont souffert un vol à la tire et 5,1% furent vistimes d'un vol avec violence dans leur logis; dans 38,5%, des membres ont dénoncé à la police un délit qui les a affectés et 44,4% d'affectés n'ont rien dénoncé à la police "parce que cela ne sert à rien". Hier, un jeune homme qui tentait de faire fuir les voleurs avec un pistolet à blanc fut assassiné et les autorités rappellent le danger de vouloir se défendre, les voleurs ayant de plus en plus souvent des armes à feu.
- Le président Piñera a promulgué la loi approuvée par le Parlement qui introduit l'enseignement de contenus financiers en éducation secondaire.
- Le gouvernement a lancé un plan "pro-investissements" qui réduira de 6 mois l'approbation écologique de projets (qui peut prendre 27 mois). Cela agiliserait des initiatives pour 65.000 millions de dollars, qui créeraient 250.000 emplois. Le projet de train à Valparaiso est entre ceux qu'il veut agiliser.
- Les abonnements au cable de télévision ont augmenté de 10,2% en 2017, atteignant 1.629.506 abonnés, et l'accès à la TV par satellite de 5,9%, atteignant 1.663.864 abonnés. Le streaming (TV par internet, comme Netflix) a aussi augmenté, mais le rapport du Secrétariat de Télécommunications n'en donne pas de chiffre. La principale compagnie de TV payante (VTR, avec 32% du marché) a obtenu 41.600 millions de bénéfice au premier trimestre, 11,5% de plus qu'à la même période de l'an passé.

16 - Le gouvernement a convoqué un groupe de 22 économistes et experts pour former un comité d'étude de mesures en faveur du développement. Il aura 60 jours pour formuler ses propositions.
- La douanne, à la frontière avec le Pérou, a détecté le premir envoi de cocaïne liquide, dans des sacs de lait.
- La commission de l'environnement du Sénat a approuvé le projet de loi qui interdira les sacs en plastique et restreindra aussi les matériaux biodégradables, car ils ne se dégradent pas sans un processus industriel. (Les supermarchés ont déjà opté pour des sacs en plastique biodégradables.) Les sacs en plastique pour ordures resteront cependant autorisés. Le Chili sera le premier pays d'Amérique Latine à interdire totalement les sacs en plastique.
- En 2017, on a recensé 40.541 familles qui vivent dans des bidons-villes, une quantité équivalente à la situation de 1985, alors qu'elles avaient presque toutes été éliminées. La plupart des habitants sont des émigrants, qui ne trouvent que cette solution à cause du coût des loyers.
- La liste d'attente pour voir un médecin ou être opéré, hors des cas d'urgence garantie, dans la santé publique a atteint plus de 2 millions de patients.
- Le Chili pourrait se convertir en plateforme de projets avec impact social selon un groupe d'économistes locaux qui ont formé un "Groupe d'Investissements d'Impact Social" (GIIS-Chile), suivant le modèle international du Global Social Impact Investment Steering Group (GSG).
- Entre 2012 et 2017, les ventes dans les "magasins de convenance" (surtout micro-supermarchés) ont augmenté de 55,3% grâce à la possibilité d'un achat rapide, principalement de nourriture.
- Les réclamations introduites devant le tribunal de la Libre Concurrence ont triplé l'an passé, dénonçant le plus souvent un "abus de position dominante".
- Le Sénat, après la Chambre, a approuvé le projet de loi qui introduit la protection des donnés personnelles (numériques) dans la Constitution. Il sera suivit d'une loi qui modifiera en conséquence la loi existente sur la protection de la vie privée, actuellement en discussion au Parlement.
- Les chiliens destinent le quart de leurs rentrées mensuelles à payer des dettes. Ceux de la haute classe moyenne ont des dettes de 7 à 10 fois leur traitement.
- Après une forte réprimande de la part du pape François, tous les évêques du Chili ont présenté leur démission. Le pape les a accusé non seulement d'avoir maltraité les victimes d'abus sexuels mais aussi d'abus de pouvoir (comme la destruction de documents), d'abus de conscience et d'avoir manqué à leur rôle et mission. Quelques lignes: "L'enquête montre qu'il existe de graves lacunes dans la gestion des cas de délit graviora [de clercs] qui corroborent certaines données inquiétantes qui ont commencé à être connues dans certains Dicastères romains. Surtout dans la façon de recevoir des plaintes ou notitae criminis [avis de crimes], parce que de nombreux cas ont été classés très superficiellement comme improbables quand s'étaient des indications sérieuses d'un vrai crime. ... L'existence d'une négligence très grave dans la protection des enfants et d'enfants vulnérables par les évêques et les supérieurs religieux a été confirmée." Les évêques ont de nouveau demandé pardon au peuple chrétien, au pape et aux victimes d'abus, dont ils ont même reconnu et remercié la persévérance et leur courage pour dénoncer la chose. Il faudra maintenant attendre les décisions que prendra le pape.
[Il faut faire remarquer que le protocole de l'Etat n'a pas varié après le Concile Vatican II et a continué à traiter les évêques d'"éminences" et à les inviter, avec révérence, aux célébrations officielles, ce qui pourrait avoir "monté à la tête" de quelques-uns. Il est aussi dit que les derniers papes ont consolidé une hiérarchie plus conservatrice et de plus en plus éloignée de la base sociale, de plus en plus libérale. Les évêques "visitaient plus Rome que les quartiers populaires" a même dit un commentariste non-catholique.]
- Une veuve de 80 ans a été séquestrée de nuit à Santiago et menée en pyjama à une banque de Viña-del-Mar (Valparaiso) pour y retirer à la première heure 5 millions de CLP, sous le prétexte de libérer sa fille qui aurait aussi été séquestrée (ce qui était faux). Sa tenue a évidemment alerté les caissiers de la banque, qui ont averti la police, et ses deux accompagnants ont été arrêtés à la sortie de la banque. De faux avertissements de séquestres, faits par téléphone, sont régulièremt utilisés pour extorsionner des victimes ingénues.
- Environ 25.000 jeunes gens (selon la police), dont 70% de femmes, ont défilé à Santiago pour réclamer contre les mauvais traitemements, demander de meilleurs moyens pour dénoncer des abus dans les centres d'enseignement et l'égalité en matière de salaires.
- Le président Piñera a annoncé qu'il proposera de multiples mesures en réponse aux demandes d'égalité des droits pour hommes et femmes.

18 - Le Parti pour la Démocratie (centre-gauche) a présenté un projet de réforme du système électoral qui exigerait d'avoir au moins 3% des voix pour être élu. A cause de l'actuel système corrigé (selon le modèle belge), il y a 13 députés et 2 sénateurs avec moins de 3%, alors que d'autres candidats avec plus de votes se sont "perdus" des suite des calculs.
- Les épreuves nationales ont montré que l'éducation primaire et secondaires n'ont pas eu d'amélioration de rendement depuis 2010. Dans le secteur économique haut, les élèves de deuxième moyenne ont même baissé de 10% de points dans le test de lecture. En 4° primaire, 50% des élèves ont déclaré qu'ils "n'apprennent rien". Selon les experts, cela est dû a une augmentation des heures de classes mais sans amélioration de la qualité de l'enseignement. "La forme d'enseigner devrait être repensée." Selon une enquête de l'Université des Andes (de Santiago), les étudiants de plus de 14 ans passent en moyenne 8 heures par jour avec leur smartphone, tablette ou PC, ce qui a une conséquence directe (négative) sur leur apprentissage.
- Le président Piñera sera obligé de promulguer une loi qui reconnaîtra le mariage homosexuel, un mouvement homosexuel l'ayant réclamée devant la Commission Interaméricaine de Droits Humains, qui lui a donné satisfaction et condamné le gouvernement chilien malgré l'existence d'un procédé d'union civile qui confère les mêmes droits que le mariage mais sans ce nom.
- La Cour Suprême a finalement résolu la légalité du payement de 7.000 CLP (9,5€) à chaque résident de plus de 18 ans en compensation pour le prix excessif accordé entre la fabrique nationale CNPC de papier tissue et la suédoise SCA. Les fonds ont été déposés par CNPC depuis plus d'un an à la Banque de l'Etat (SCA n'a rien apporté, continuant en procès pour se défendre) mais des recours de divers groupements avaient allongé le procès. Les chiliens qui ont un compte dans cette banque ou à l'Institut de Prévision Sociale (pensions de l'Etat) les recevront de façon automatique et les autres devront s'inscrire pour pouvoir les retirer plus tard. Ce qui ne sera pas retiré sera destiné à des oeuvres sociales.
- Tianqui, une firme chinoise, a acquis les 24% de la chilienne SQM qui appartenaient au groupe canadien Nutrien pour 4.000 millions de dollars. Elle participerait ainsi à l'exploitation du lithium du nord du pays, mais une réclamation a été présentée devant la Fiscalie Economique (anti-monopole), parce que Tianqui possèderait déjà 26% de ce marché (Tianqui reconnait 17%), ce qui provoquerait une concentration excessive. Après l'annonce, SQM a perdu 5% de sa valeur en bourse.
- La chaîne de grands magasins Falabella a annoncé l'arrivée ici d'Ikea, à laquelle elle s'est associée, qui ouvrirait ici, au Pérou et en Colombie un total de 9 magasins au cours des 10 prochaines années ainsi qu'un canal de vente par internet pour ces 3 pays. Le premier magasin s'ouvrirait à Santiago en 2020.
- Le directeur du Service des Impôts vient de déclarer que le déchargement payant de matériel numérique d'internet devrait être gravé de la TVA (19%) et que si elle est faite au travers d'une entreprise nationale qui "l'importe", celle-ci devrait payer 35% au lieu de 19% si le produit ne vient pas d'un pays avec lequel il y accord de double tributation. [On se demande comment les particuliers pourraient être contrôlés pour cela!]
- Onze des évêques chiliens sont arrivés ici de retour de Rome. Dix sont sortis de l'aéroport par le secteur de protocole, "protégés" par la police. [Encore un traitement spécial, et cela dans un "état laïque" selon la Constitution.]

19 - Des fidèles du diocèse de Rancagua (le premier au sud de Santiago) ont dénoncé à un canal de télévision l'existence d'une sorte de fraternité sacerdotale ("la Famille") pratiquant des conduites sexuelles reprochables. L'évêque s'est défendu de n'avoir pris aucune mesure parce qu'il "n'avait pas étudié pour être détective", qu'on lui avait commenté le fait mais n'avait pas reçu d'accusation formelle (à son avis indispensable).
- Une vingtaine d'universités continuent sans classes (l'une d'elles depuis un mois), les locaux occupés par des groupes qui réclament contre le traitement impropre des jeunes filles. Pour discuter le thème et les mesures à prendre, les recteurs exigent la libération des salles et la reprise de l'assistance aux classes.
- A partir de 2020, les citoyens chiliens devront obtenir l'approbation ETIAS (Système Européen d'Information et Autorisation de Voyage) pour pouvoir entrer en Europe. Le passeport devra être conforme aux exigences européennes. [L'information ne dit pas si l'actuel est conforme ou devra être amélioré.]
- Le premier projet de centrale électrique thermosolaire, de 110MW, a obtenu un financement de 758 millions de dollars. Elle sera installée près de Calama, dans le désert d'Atacama (et près de la grande mine de cuivre de Chuquicamata). Elle sera prête à la fin de 2019 et sera connectée au réseau électrique en 2020.

20 - Le pays a un taux de 3,6 homicides pour 100.000 habitants, le 2° le plus pas du continent, mais il y a une hausse de 24% en un an, ce qui alarme les autorités. Les vols avec exhibition d'arme a feu ont aussi augmenté.
- De 57 hôpitaux publics de haute complexité, 12 ont vu la réprobation de leur gestion lors de la récente évaluation, qui exige une note de 75%. De 41 indicateurs, celui qui a le pire résultat est le financier: 48 n'atteignent pas l'équilibre exigé par le ministère.
- L'évêque de Rancagua a reconnu son manque de diligence, demandé pardon et transmis à la fiscalie son information sur le groupe de prêtres de "la Famille", dont il suspendra aussi les activités sacerdotales. Il a aussi renoncé à sa charge de président de la commission épiscopale sur les abus de prêtres.

21 - 77% des écoliers chiliens possèdent un GSM avec accès à internet. 80% disent que la technologie les aide à étudier et comprendre la matière des classes. 84% des professeurs de 2° moyenne interdisent l'emploi de GSM mais la moitié des élèves disent qu'ils le font durant les classes.
- Il y a en marche des projets d'infrastructure pour 8.000 millions de dollars, mais la moitié est en retard, l'un d'eux de 48 mois! La mise en route d'un grand projet, depuis les premières études jusqu'au début des travaux, prend 5 ans, à cause de la bureaucratie (que le gouvernement veut réduire) et parfois aussi à cause de découvertes archéologiques, qui font intervenir le Conseil des Monuments Nationaux.
- Le plan de développement de l'Araucanie étudiera la construction d'un port dans la région, qui serait destiné surtout à l'exportation de fruits, la culture d'arbre fruitiers faisant aussi partie du plan, ce que le changement climatique rend en effet plus factible là.
- Le gouvernement a déclaré qu'il ne reconnaîtra pas la validité des élections du Vénézuéla et n'y renouvellera pas son ambassadeur. Le PC n'est évidemment pas d'accord.
- La fiscalie régionale nord de Santiago (la moitié de la ville) a eu l'an passé 54.000 causes, dont 38,6% terminèrent en absolution et 75% des cas furent des contrôles d'arrestations pour ordonner une enquête et seulement 25% furent de procès après enquête. De ceux-ci, 81% furent pour des délits mineurs, dont le procès devant le tribunal ne durait pas plus de 2 heures. Actuellement toutes les causes doivent être documentées sur papier, mais un plan pilote est en marche pour faire tout de façon numérique, se qui réduira notablement les coûts et facilitera le travail des avocats.
- Notre salaire minimum garanti (276.000CLP, 373€) serait entre les plus hauts de l'OCDE (27° de 29, le belge étant le 14°) si on le compare avec le traitement moyen: 0,69%. 170.000 travailleurs le reçoivent. Mais en relation au PIB per capita, le chilien est seulement 8° (le belge, 24°).
- En 2014, il y avait ici 50.000 téléphones de la bande 4G. Aujourd'hui, il y en a 13 millions. La pénétration de mobiles est de 92%, supérieure à l'Allemagne, l'Australie et même les Etats-Unis. En 2016, les chiliens ont dépensé 1.660 millions de dollars en achats de smartphones (plus qu'en autos), des appareils qui équivalent chacun à des superordinateurs de 35 millions de dollars en 1985.
- Trois voleurs sont entrés dans la nuit dans une maison de Santiago, où ils ont poignardé les trois occupants, dont une dame de 63 ans, qui en est décédée, les deux autres étant gravement blessés. La police a pu arrêter les délinquants, qui fuyaient dans l'auto des victimes. L'un d'eux n'avait que 18 ans et déjà 21 arrestations comme mineur (depuis sa première arrestation, lorsqu'il avait 10 ans!).

22 - Le ministre de Développement Social a voyagé pour la deuxième fois en Araucanie, accompagné de 4 autres ministres, pour se réunir avec des autorités locales et des communautés mapouches et continuer à afiner le plan de développememnt régional. Un des problèmes actuels est le manque de fonds, le gouvernement précédent ayant laissé des dettes pour des oeuvres dans la zone!
- En 2017, les communes ont destiné 368.000 millions de CLP (490M d'€) de leurs propres ressources à l'éducation et la santé.
- Seulement 6% des émigrants qui vivent dans la région d'Antofagasta se sont inscrits pour régulariser leur situation. La plupart ne veulent pas le faire de peur d'être expulsés, mais c'est justement à ce qu'ils s'exposent s'ils ne le font pas.
- 100% des centrales électriques actuellement en construction sont d'énergie renouvelable et font au total des investissements pour 6.978 millions de dollars. 13 sont hydroélectriques, 14 solaires et 6 éoliennes.

23 - Le ministre de l'Intérieur a demandé à la police d'intensifier la persécution de criminels. Des communes de Santiago se plaignent de ce que la police n'y dispose que de 3 voitures-patrouilles. Comment peut-on expliquer alors que 5 voitures-patrouilles se mettent à poursuivre une voiture volée (dans une autre commune)? Il en faut tant pour cela?
- Le pape François a convoqué à Rome, pour les premiers jours de juin, 5 prêtres qui avaient étudié avec celui qui a été condamné et avec lequel avait aussi étudié l'évêque d'Osorno, accusé de couvrir ces faits. Les évêques ne furent pas avertis de l'invitation et le surent par la presse. Ils ont aussi dit qu'ils demanderaient au Vatican une copie du rapport de l'évêque de Malte, venu enquêter ici, et sur lequel s'est basé le pape pour leur "tirer les oreilles". (Si le pape n'a pas voulu le leur donner, quel sens a cette demande?)
- Le ministère des Transports a [enfin] qualifié "de grand intérêt" l'offre privée de construire et opérer un TGV de Santiago à Valparaiso et accélère les procédés d'analyse, qui commencent avec une consultation aux autres organismes publics intéressés. Un directeur de la société qui l'offre a fait remarquer que son approbation et réalisation prendrait 12 ans si on applique les normes de concessions du ministère des Travaux Publics mais seulement 6 ans si on applique la loi sur les chemins de fer. Cette dernière loi, qui est de 1936, cependant, donne moins de garanties, ce qui la ferait peu conseillable.
- Par chaîne nationale de télévision, le président Piñera a annoncé une douzaine de mesures (projets de lois, décrets et règlements) pour procurer l'égalité des droits des femmes avec les hommes. Cela inclut une réforme de la Constitution, qui établira le devoir de l'Etat de promouvoir et garantir l'égalité des droits, devoirs et dignité d'hommes et femmes. L'opposition a réclamé une "reconnaissance plus profonde" du travail du gouvernement antérieur en faveur de "l'égalité de genre". Un lecteur du journal demande si, maintenant, il sera traité de "machiste" ou discriminateur s'il cède sa place à une femme dans le bus.
- La police est entrée dans un lycée du centre de Santiago, ayant été attaquée à coups de bombes molotov par des étudiants qui en sortaient pour installer une barricade dans la rue. Elle a lancé des grenades lacrymogènes pour en forcer l'évacuation. Dix élèves ont été arrêtés. La TV a montré un policier leur lançant une chaise, ce qui a provoqué une réclamation pour "emploi excessif de la force".

24 - Les demandes d'application de l'assurance-chômage furent 126.400 en mars. [Cette assurance se paye pour un maximum de 6 mois.]
- On a découvert que plusieurs édifices "patrimoniaux" du centre de Santiago contiennent des fossiles marins dans leur façade. Samedi prochain aura lieu un "tour" spécial pour les montrer et expliquer.
- La ville d'Antofagasta a dans la poussière de ses rues un record de contenu d'arsenic, cuivre et zinc, des suites du transport de produits miniers vers son port, un record supérieur à celui des villes chinoises les plus contaminées et pour lequel les habitants réclament depuis des années.
- Alors que le gouvernement veut faire des économies, un téléviseur de 80" a été installé au palais présidentiel de Viña-del-Mar (Valparaiso), avec un coût de 8 millions de CLP (10.600€), ce qui a évidemment été fort critiqué, car le prix est de plus de 10 fois ce qui est nécessaire pour les fonctions qu'il aurait. Le président Piñera vient d'expliquer qu'il n'en avait pas donné l'ordre et a ordonné de trouver qui avait envoyé l'ordre d'achat. Il semblerait que la décision était du gouvernement passé!
- Trois camions et un petit bus ont été incendiés en Araucanie.
- Etude sociale de la situation des centres de protection de mineurs: 36,1% ne vont pas à l'école et 48,2% soint en retard de leurs études. 41,7% présentent une consommation problématique d'alcohol et drogue. 55% souffrent de problèmes mentaux, mais ne sont vus qu'une fois par mois par un psychologue (et durant 10 minutes). 33,2% n'ont jamais été évalués pour définir comment les traiter. La directrice du service a conclu que des changements profonds sont nécessaires, et le président Piñera que "l'Etat ne remplit pas son devoir", ce pourquoi il projette un changement du modèle de fonctionnement, abandonnant les centres massifs et multipliant des résidences de pas plus de 15 enfants. (Les infracteurs de loi, aujourd'hui mêlés aux autres - et les "contaminant"- seront aussi passés à un autre service.)
- 18.051 cas de vols avec violence ont déà été dénoncés cette année, près de 2.000 de plus que l'an passé à la même date. Les homicides furent 182, 28 de moins. Il y a plus de délits et moins d'arrestations, ce dont on accuse les carabiniers.
- Une centaine d'étudiantes de l'Université Catholique ont bloqué les portes d'entrée de son siège central avec des chaînes et occupé quelques locaux, demandant un nouveau règlement qui les défende mieux et réprime les importunements et la "discrimination", et aussi l'abandon de l'opposition institutionnelle à l'avortement, chose que le recteur a évidemment qualifié d'impossible. La Fédération des Etudiants est aussi contraire à ce mouvement car elle n'a pas été consultée ni fait une votation. Les étudiants des facultés de ce siège réclament aussi parce qu'on ne leur permet pas d'accéder à leurs classes. Dans tout le pays, il y a encore 22 universités avec des manifestations féministes.
- Des bombes molotov ont été lancées contre la façade d'une église de Santiago.

26 - Le canal 13 de télévision a commencé à se défaire de 270 de ses foncionnaires, des secteurs de services et production, lesquels seront dorénavent confiés à une société espagnole, pour diminuer les pertes qui accumulent 52.000 millions de CLP en 4 ans (69M d'€).
- 80 personnes ont manifesté devant la cathédrale de Talca, demandant le départ de tous les évêques qui avaient été formés, comme séminaristes, par le prêtre Karadima, condamné pour abus sexuels.
- Le président Piñera a reçu la vice-présidente de Amazon Web Services, géant des services "cloud", qui évalue l'installation d'un centre de donnnées soit ici soit en Argentine, avec un investissement de 1.000 millions de dollars, qui intéresse beaucoup le gouvernement. Ici, de plus, AWS prêterait des services aux observatoires astronomiques, comme elle fait aux Etats-Unis et même à la NASA. AWS a déjà un petit bureau à Santiago depuis l'an passé. Le facteur le plus important est celui des télécommunications intercontinentales (fibre optique terrestre et sous-marine).

27 - Les dépenses fiscales en pensions solidaires ont doublé en 8 ans, atteignant 2.300 millions de dollars en 2017.
- Les barrages destiné à retenir de l'eau pour la consommation sont à leur niveau le plus bas et plusieurs sans une goutte, des suites d'une sécheresse qui se prolonge depuis 9 ans dans la région centrale. Plus d'un et demi million de personnes ne reçoivent d'eau que par camion citerne.
- La "génération distribuée" d'électricité (particuliers qui ont des plaques solaires et revendent l'excès de production) a atteint 2.462 projets installés. Le ministère de l'Energie se propose de multiplier par 4 cette quantité d'ici 2021. Actuellement, les particuliers peuvent vendre aux compagnies électriques un maximum de 100kw et le Parlement propose d'augmenter cela à 300kw. Ce que reçoit la compagnie électrique compense ce que celle-ci donne lorsque le particulier ne produit pas. Si ce dernier consomme moins que ce qu'il donne, il est payé pour la différence ("net billing"), mais le Parlememnt propose de supprimer ce payement, vu la baisse généralisée des coûts de production, et parce que la loi est destinée à fomenter l'auto-production et non la commercialisation par les particuliers. [Ce système n'est pas encore disponible à Santiago.]
- Les téléphones mobiles les plus vendus ici (90%) son les smartphones de moins de 200.000 CLP (266 €). Les plus chers peuvent dépasser 700.000 CLP (933 €).
- Le groupe britanique BUPA (British United Provident Association) a ouvert à Santiago sa plus grande clinique à niveau mondial, de 105.000 m2 et 460 lits.

28 - Les entreprises agricoles et forestières d'Araucanie accusent des dépenses de jusque 10 millions de dollars des suites de l'insécurité et des attaques dont elles sont l'objet.
- Le ministère de la Santé a détecté 45 oeuvres en retard de construction, héritées du gouvernement antérieur, qui nécessitent 600 millions de dollars. Certains travaux n'avaient pas de budget assigné, d'autres ont été interrompu par la faillite du constructeur, et d'autres constructeurs ont fait procès à l'Etat pour ne pas avoir respecté leur contrat.
- La vigne Concha y Toro (productrice de vins) est la première à arriver à 100% de recyclage et réutilisation de ses résidus.
- Le trafic de téléphones fixes a diminué de 20% au cours du premier trimestre, les mobiles augmentant de plus de 5%.
- La facture électronique est maintenant obligatoire et 777.000 contribuables l'utilisent, dont 90% le font au moyen d'un service gratuit pour les PME du Service des Impôts.
- Les féministes qui occupaient le siège central de l'Université Catholique l'ont libéré, après être arrivés à un accord avec le recteur (photo), obtenant que le protocole qui règle les dénonciations d'importunements sexuels des jeunes filles sera révisé ainsi que le curriculum des différentes carrières, avec des bibliographies où seront plus présentes les femmes; une "unité d'appui" sera créée pour s'occuper de celles qui feront des dénonciations, et des WC "neutres" seront aussi habilités, pour les transexuels. Critiqué par certains (pour faire trop ou trop peu de concessions), le recteur a souligné l'importance du dialogue comme forme de solution et a signalé le "bon niveau" des dirigeantes.

29 - Hier, des rafales de vent de plus de 60km/h -très rares ici- ont fait tomber des dizaines d'arbres à Santiago, coupant aussi le courant à plusieurs endroits. A l'île Juan Fernandez ("Robinson Crusoë"), il a plu 120mm dans l'après-midi, provoquant des innondations.
- Dix-huit maires de la région métropolitaine ont demandé au pouvoir exécutif de prendre trois importantes mesures pour améliorar la sécurité: élever les peines pour les récidivistes, typifier et augmenter la peine pour le vol d'autos au moment où on les entre au garage (actuellement seulement considéré comme recèlement et non comme vol avec violence), et passer les fonctions administratives des carabiniers à des civils, pour qu'il y ait plus de policiers dans les rues (On les voit rarement patrouiller!).
- Depuis la promulgation de la loi sur l'avortement, 239 femmes l'on demandé, 157 ont accepté le programme d'accompagnement psychologique et 17 de celles-ci ont finalement renoncé à avorter. Mais seulement 27 femmes le demandèrent en se basant sur la cause de violation (raison principale de la loi), les autres cas correspondant à des raisons médicales propres de la santé de la mère ou du foetus (qui pouvaient être abordées sans nécessité de la loi).
- La "cyber-journée" d'hier, auquel participaient 216 firmes, s'est terminé avec des ventes en ligne pour 90 millions de dollars, 38% de plus qu'en 2017. Ce genre de ventes, basé sur des offres (rabais) pour l'achat par internet, continue aujourd'hui et demain et la chambre de commerce espère des ventes pour un total de 180 millions de dollars. 47% des acheteurs ont entre 25 et 34 ans. Il y a eu 337 réclamations soit parce que le prix perçu au moment de payer était différent de celui annoncé, soit parce que le stock était déjà épuisé.
- 500 millions de dollars au moins seraient investis par une firme saoudite unie à des chiliens pour installer dans le nord la plus grande installation de désalinisation d'eau de mer d'Amérique Latine.

30 - Huit ans après l'accident, une ligne de bus interprovinciaux a été condamnée à payer une indemnisation aux familles de victimes, la cause ayant été les mauvaises conditions mécaniques du bus. Il a fallu 8 ans pour conclure cela!
- Le gouvernement a introduit 26 ordres de considération avec urgence de projets de lois qui sont au Parlement et a retiré le projet de loi de réforme des pensions qu'avait envoyé Bachelet, ce qui a évidemment provoqué les réclamations de l'opposition.
- Un système frontal de mauvais temps qui a affecté hier depuis Valparaiso jusqu'en Araucanie a fait des dégâts dans 5 régions du pays.
- Une étude sur 26.600 nouvelles sur le pays parues l'an passé dans la presse étrangère a montré que dominent les nouvelles scientifiques, au dessus du tourisme.
- La loi de réforme de l'éducation supérieure, qui instaure de nouveaux mécanismes de contrôle, développée sous Bachelet et approuvée par le Congrès, a été signée par Piñera sans fanfare (au déplaisir de l'opposition) et publiée dans le Journal Officiel.
- 332.000 nouvelles entreprises ont été créées ces 5 dernières années, grâce à un mécanisme qui permet de le faire en un seul jour et par internet. Il s'agit surtout d'entreprises individuelles (probablement aussi constituées par des professionnels qui ont perdu leur travail).
- L'OCDE projette une croissance de l'économie du pays de 3,6% cette année et l'année prochaine.
- La comission chargé d'étudier les problèmes de l'enfance et de proposer des mesures a remis 94 recommendations au président de la république. L'enfase est sur "droits universaux" à protéger ou restituer, surtout pour les plus vulnérables. Le ministre de Développement Social calcule que l'aide financière pour les institutions qui gardent des enfants doit être doublée pour qu'elles se financent suffisamment (elles dépendent beaucoup de collectes et bienfaiteurs), et cela sera intégré dans le budget de l'an prochain.

31 - Les listes d'attente dans les services de santé se sont vues réduite de 18% (plus de 51.000 prestations) depuis la mise en place du nouvel horaire d'attention, disposé par le nouveau gouvernement.
- L'ex-présidente Bachelet s'est réunie hier soir avec 15 de ses 23 ex-ministres. Ils se proposent de défendre les réformes qu'elle avait impulsé.
- La police civile a arrêté 4 personnes pour diffusion de pornografie infantile.
- Santiago est la troisième ville la plus chère pour y vivre d'Amérique Latine selon le ranking UBS (et 48° à niveau mondial; Bruxelles étant 18°; Zurich est la plus chère du monde).

EXTRA: Conflit de genre(Extraits)
Gloria Claro (avocate) (El Mercurio, 27/5/2018)
Au Chili, le gouvernement a bien fait de se mettre à la traîne des revendications féministes, et il a un double mérite, car la question du genre suppose un effort conceptuel plus important pour ceux qui se disent libéraux. En effet, étant donné que beaucoup de discriminations de genre sont des problèmes structurels dans notre société, pour faire des changements paradigmatiques, il est nécessaire d'intervenir dans des «espaces privés», contrevenant la plus profonde conviction libérale que la sphère publique est publique, mais pas le privé.
Il y a une longue liste de changements justes qui reconnaissent les droits des femmes, qui n'ont pas plus de 20 ans, mais il y a encore de nombreux défis de l'égalité des sexes dans la famille et le couple.
Bien que cela puisse être une chose inconfortable pour le gouvernement, il est dans la bonne voie de reconnaître les familles qui ne sont plus les familles biparentales d'antan et de leur donner une protection. Il est bon de promouvoir et d'approfondir la sécurité physique et émotionnelle des femmes au moyen d'une loi qui rejette la violence dans ses différentes formes, ainsi que de persévérer dans une répartition plus équitable des coûts associés à la maternité.
Un autre impératif est un nouveau traitement du travail. Nous devrons mettre court de façon efficace à la discrimination salariale, au harcèlement au travail, et il sera nécessaire de revoir notre journée de travail, conçue par et pour les travailleurs sans enfants.
Un autre espace où des changements décisifs et paradigmatiques sont nécessaires est l'éducation. En cela la rue [manifestations] est juste: non à l'éducation sexiste. Dans les salles de classes on commence à apprendre, les intérêts sont approfondis et l'avenir des citoyens est en grande partie décidé, mais, malheureusement, les stéréotypes se reproduisent et, comme nous l'avons vu, les abus les plus féroces sont générés.
Il est vrai que ce peuvent être des mesures difficiles, mais il est indéniable que le problème est profond et extrême.

Abus du clergé: Comment en sortons nous? (Fragments)
Joaquin García-Huidobro (avocat) (El Mercurio, 5/5/2018)
La crise des abus est venue plus tard au Chili que dans le reste des pays. En passant, un temps précieux a été perdu pour apprendre des erreurs des autres et apporter les corrections appropriées. Alors que dans d'autres endroits il a déjà été résolu ou est en train de l'être, dans notre pays, les choses semblent loin d'être terminées. Comment allons-nous sortir de cette situation douloureuse?
La première mesure lorsqu'on est confronté à un problème sérieux est d'éviter les réactions irréfléchies, comme porter la faute sur le célibat. Les abus ne sont pas le patrimoine des religieux: la majorité des abuseurs sont les parents, les beaux-pères et les personnes d'entités non religieuses qui ont des relations avec les mineurs.
2° Les cas de clergé abusif sont très graves, mais au Chili oscille, selon divers rapports, entre 32 et 45 cas. Le bon sens minimum demande de s'inquiéter pour les 2.300 prêtres restants, qui sont découragés, seuls, tout en subissant la répudiation d'une partie de la société pour des actes qu'ils n'ont pas commis. Ces prêtres fantastiques, bien que pleins de défauts, qui sont là quand ils sont nécessaires, sont les autres victimes. Si nous ne prenons pas soin d'eux, les abuseurs auront le plus grand succès: ils liquideront la vie de leurs victimes directes, ils détruiront l'image de tous les prêtres et, au passage, ils éloigneront des milliers, des millions de personnes de la foi.
La troisième mesure doit être prise par les évêques chiliens. Assez de déclarations parfaitement rédigées, où il n'y a pas de place pour l'erreur, qui sont suivies d'un "aucune question n'est permise". Les chrétiens pleurent et vous n'admettez pas de questions? Dites: "Je ne sais pas"; dites: "Je suis dépassé par les faits"; dites: "Je suis autant ou plus embarrassé que vous"; dites: "Je ne comprends pas comment je pourrais avoir été aussi stupide". Nous comprendrons tout cela, mais ne nous répétez pas que vous refusez de faire des déclarations.
La quatrième mesure se réfère à nous-mêmes. Nous ne pouvons contempler cette horrible situation de l'extérieur, [ce qui est difficile] peut-être parce que nous ne sommes pas prêts à souffrir autant. [Ne cherchons pas] l'excuse parfaite pour garder nos habitudes bourgeoises intactes.
Il y a beaucoup d'institutions dans le monde, mais parmi elles l'Eglise est non seulement la plus ancienne, mais elle a une caractéristique remarquable: sa capacité infinie à se réformer. Nous sommes dans un moment terrible, mais si pour un instant nous faisons l'exercice d'aller mille ans en arrière, nous nous retrouverions avec un panorama qui n'est pas exactement enviable: nous verrions un pape et un antipape, de la corruption et dégénération. Quelqu'un aurait-il anticipé à l'époque du diabolique Alexandre VI que quelques années plus tard, l'Église connaîtrait une incroyable vitalité, avec des personnages comme Ignace de Loyola, Thérèse d'Avila ou Philipe Néri?
La question est de savoir combien de temps il faudra pour terminer et combien de personnes sont prêtes à se jouer la peau pour que l'Église surmonte ce cafard. Ce n'est pas une question d'années ou de siècles. Il n'en est pas de même, car il y a des victimes qui souffrent infiniment plus que nous.
NOTE COMPLEMENTAIRE [Interview du journal]
La Conférence épiscopale avait créé en 2011 un "Conseil national pour la prévention des abus et l'accompagnement des victimes". La question est pourquoi, après tant d'années depuis la connaissance des premiers cas d'abus sexuels, cette plaie reste ouverte et avec une telle profondeur qu'elle a plongé l'Église chilienne dans la pire crise de son histoire.
Selon des membres (laïcs) de ce Conseil, "Les cas d'abus sexuel et de pouvoir n'ont pas été bien traités au sein de notre église. Il faut comprendre que le problème n'est pas seulement la présence d'un abuseur, mais aussi d'un contexte facilitant l'action et la perpétuation de son crime. Les environnements caractérisés par le secret, l'opacité des procédures, la répression des conflits à la recherche d'une harmonie apparente, constituent des espaces où l'élaboration des traumatismes individuels et collectifs devient impossible. Le Conseil n'a pas la faculté d'exécuter ses recommendations. Ceux d'entre nous qui sont là sont des volontaires, nous avons une réunion mensuelle; il faut une organisation différente, plus stable et indépendante de la Conférence Épiscopale. Nous n'avons pas réussi à sortir d'une phase de sensibilisation à la violence sexuelle et à d'autres formes d'abus de pouvoir. Nous trouvons toujours de la résistance, avec des mécanismes de protection contre l'horreur inéluctable qui implique de reconnaître que des hommes ou des femmes consacrés à Dieu sont capables de commettre des aberrations. [De plus] il ne correspond pas au Conseil de recevoir des plaintes ou d'intervenir dans les enquêtes ou les procédures qui peuvent être établies sur la base des dénonciations, car les responsables en sont chaque évêque diocésain ou le supérieur majeur au Chili de la congrégation religieuse respective."
Ils ajoutent qu'ils considèrent que "Une demande de pardon qui n'est pas accompagnée d'actions cohérentes, se transforme en acte politique, plus destiné à sauver ceux qui ont offensé ou agi avec négligence, que ceux qui ont été lésés."
Ils rappellent aussi que la loi chilienne n'obligeait pas à dénoncer ce genre d'abus sauf dans le cas de directeurs d'établissements témoins de la chose et, autrement, c'était l'affecté qui le décidait. Mais la voie canonique n'a généralement pas non plus été utilisée. Une récente loi sur la protection des droits des enfants change la chose. A partir de juin prochain, il y aura un organisme national de "Défense des Enfants" avec le droit d'intervenir et d'exiger les informations des organisations religieuses et autres. [La pédophilie est bien depuis longtemps un délit, mais traité d'une autre façon.]